Mercredi 28 Janvier 2015

Des matches-couperet, les Verts en ont disputé pas mal ces dernières années. Les plus marquants furent ces chocs pour les qualifications des Coupes du monde 2010 et 2014, respectivement contre l’Egypte et le Burkina Faso. Duels négociés positivement par les Algériens qui, hier, face au Sénégal, lors du match de poule de ce premier tour de la CAN-2015, n’avaient d’alternative qu’une victoire qui vaut plus que trois points. Et la victoire fut, au bout d’une héroïque bataille devant les maîtres de la Tannière. Hier, dans des conditions meilleures que celles vécues à Mongomo, Gourcuff dirigeait les Verts pour la dixième fois depuis son arrivée à la barre technique. Avant le Sénégal, son bilan affichait un net positif de 6 victoires, un nul (contre la Tunisie, en amical) et deux défaites (en qualifications face au Mali et lors du second match de cette CAN face au Ghana). Si les neuf précédentes confrontations n’avaient pas de caractère décisif, celle de ce 27 janvier 2015 à Malabo l’était grandement. Le Français, fidèle avec sa philosophie de jeu, allait reproduire un Onze de départ expurgé du seul Slimani, pas encore remis de sa déchirure musculaire contractée face à l’Afrique du Sud et aggravée devant le Ghana, vendredi passé. En face, Giresse reconduisait la formation qui avait bousculé le Ghana avec Sadio Mané (déjà titularisé face aux Bafana Bafana) pour seul changement notable. Si changements il y avait, les deux techniciens hexagonaux en ont apporté quelques réglages sur le plan tactique. Le long round d’observation du match face au Ghana (une mi-temps, ndlr) n’allait pas, en ce sens, être respecté. L’Algérie aura, en effet, l’occasion d’ouvrir le score dès la 90… seconde. Soudani subtilise le cuir à Djilobodji et sert Feghouli qui, face à Coundoul, tergiverse et bute sur le portier des Lions de la Téranga. Monumental ratage qui dénote de la grosse pression que vit le groupe Algérie, Feghouli en particulier. Pas Mahrez qui, sur un long service de Bougherra, ajuste le portier sénégalais (11’). Avec une dynamique offensive avérée, les hommes de Gourcuff vont se créer d’autres opportunités de scorer sur des essais lointains de Ghoulam (18’) puis de Soudani (21’). Entame de feu, finish à couper le souffle Face à cet ascendant algérien, les Sénégalais semblaient comme asphyxiés, les chevauchées de Mané butaient sur une muraille adverse compacte. C’est à travers un bolide des 35 mètres que la première chaude alerte sera signée par les élèves de Giresse (31’). Et si pour cette première frappe, M’Bolhi a suivi le cuir par le regard, il aura besoin d’un sauvetage extraordinaire et l’aide de Bougherra sur la seconde bottée par Gueye (45’). Dangereux en fin de la première période, les Lions de la Téranga vont revenir, dès la reprise, avec d’autres intentions. D’autres armes, eux qui avaient perdu dès la demi-heure de jeu leur latéral gauche, Cheikh Mbengue, violemment percuté par Mandi et finalement remplacé par Pape Souaré. Celle de Papiss Cissé, l’attaquant de Newcastle, apparaissait comme une absolue nécessité pour booster la ligne d’attaque sénégalaise. Une telle densité dans la zone de M’Bolhi a mis en difficulté l’axe central algérien composé de Medjani et Bougherra. Au plus fort de la domination des Sénégalais, les Algériens se procureront une occasion en or que Taïder puis Ghoulam ne purent conclure devant une arrière-garde adverse affolée (75’). Le KO manqué ? Pas nécessairement puisque Bentaleb, servi par un Feghouli retrouvé, décochera, à l’entrée des 18 yards, une frappe rageuse qui ira mourir au fond des bois de Coundoul (82’). Mahrez eut même l’opportunité de tripler la sentence n’était un inutile geste au moment d’armer sa frappe (88’). B. M.

R O U I B A - ville......

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