Une « humiliation mondiale ». Un « cauchemar ». La presse espagnole n'avait pas de mots assez forts pour qualifier la déroute de l'Espagne, championne du monde en titre, face aux Pays-Bas (1-5) dans leur premier match du Mondial 2014 auBrésil, vendredi 13 juin.
Lire le compte-rendu du match : l'Espagne sombre face aux Pays-Bas
Cette défaite constitue le plus lourd revers enregistré par un champion du monde en titre lors de son premier match en Coupe du monde. Lors d'une conférence de presse, le gardien de but Iker Casillas, capitaine de l'équipe d'Espagne, a demandé « pardon » aux Espagnols au nom de l'équipe, et pour lui « en particulier ».
Lire : Les Pays-Bas surpris d'avoir marqué « autant de buts »
« Ça n'a pas été mon meilleur match, parce que je n'ai pas été à la hauteur et il faut affronter ce type de situations. Il fautsavoir recevoir les critiques, comme je vais en recevoir, etpenser à s'entraîner pour le prochain match. D'abord, je doisdemander pardon pour le match que nous avons tous fait en général et moi en particulier. Nous espérons que les gens oublieront ce match et nous aideront pour le suivant, qui sera le match le plus important qu'on ait eu depuis beaucoup de temps. »
Le sélectionneur espagnol, Vicente Del Bosque, s'est dit abasourdi.
« C'est absolument inexplicable, je ne trouve pas de mots. (...) Ce n'est pas une question de physique, c'est que l'optimisme de la seconde période des Pays-Bas a coïncidé avec notre pessimisme. Je me sens mal, mais nous avons suffisamment de courage pour réagir. Ce n'est pas un moment heureux pour nous. (...) Il ne faut pas chercher de coupables, que personne ne paie seul, on est tous coupables. La défaite ne vient pas d'un joueur, mais de toute l'équipe. On ne peut pas faire porter la faute à une seule personne, encore moins à Iker Casillas. »
« Humiliation mondiale », titrait en retour le site du quotidien sportif espagnolMarca dans son édition en ligne. « Les cadeaux de Casillas et de la défense, ajoutés au chaos tactique créé par les changements, ont provoqué une raclée scandaleuse, un 1-5 à oublier », selon le journal madrilène.
Lire la revue de presse : Pour les Espagnols, le déclin de la Roja est arrivé
La rencontre a été qualifiée de « pire cauchemar du champion » par l'autre journal sportif, AS, pour lequel « Robben et Van Persie, avec deux buts chacun, ont détruit la sélection espagnole ».
La presse généraliste n'était pas en reste. « Un début ridicule », titrait El Mundovendredi soir, tandis qu'El Pais rappelait que « l'Espagne n'avait plus encaissé cinq buts depuis le 6-2 face à l'Ecosse en 1963 ».