Moumen Khelifa arrêté à Londres

Actualité (Mardi 06 Mars 2007)

Et si Khelifa était expulsé ?


Une source au niveau de l'ambassade de Grande-Bretagne à Alger, nous a certifié, toutefois, hier, que la confirmation d'un séjour irrégulier par les autorités compétentes de la Grande-Bretagne est en principe immédiatement suivie d'une mesure d'expulsion.

L'annonce par Scotland Yard de l'arrestation de Moumen Khelifa, le 27 février dernier, sur "des soupçons de blanchiment d'argent", au moment où d'autres sources sécuritaires affirment qu'il est également poursuivi pour séjour irrégulier, laissent supposer que la démarche des Britanniques est étroitement liée aux contacts entrepris par les autorités algériennes en vue de son extradition. Seulement, les Britanniques semblent vouloir lier cette procédure à un délit économique et criminel, en l'occurrence le blanchiment d'argent pour éviter les longues procédures, les recours et se mettre à l'abri des critiques des ONG. Sinon comment expliquer le silence des autorités britanniques sur la présence de l'ex-P-DG d'El Khalifa Bank sur leur sol depuis trois ans, qui bien que connaissant le motif de ses déboires avec la justice algérienne, le mettent de surcroît sous protection policière. Cette réalité fait dire au Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, en marge de l'ouverture de la session de printemps de l'APN, que la question de l'extradition reste encore posée entre les deux pays.
Une source au niveau de l'ambassade de Grande-Bretagne à Alger, nous a certifié, toutefois, hier, que la confirmation d'un séjour irrégulier par les autorités compétentes de la Grande-Bretagne est en principe immédiatement suivie d'une mesure d'expulsion. "L'expulsion d'un étranger en situation irrégulière est une mesure administrative, qui, en règle générale, est immédiatement exécutoire", nous affirme-t-on. Seules les personnes entrées légalement au Royaume-Uni bénéficient d'un recours. Les autres doivent quitter le territoire britannique avant d'exercer leur recours.
Du point de vue purement juridique, les choses ne sont pourtant pas aussi simples. La loi de 1971 sur l'immigration prévoit que les étrangers, qui sont entrés en se soustrayant aux contrôles frontaliers, peuvent être expulsés sur décision d'un fonctionnaire des services de l'immigration. Sont concernés par cette procédure, les étrangers qui séjournent depuis moins de dix ans en Grande-Bretagne, ceux ayant un parcours facile à retracer, n'ayant pas de lien familial sur place et ne présentant aucune circonstance exceptionnelle justifiant leur séjour. Seulement, depuis l'année 2000, la jurisprudence estime qu'une personne qui entre sur le territoire britannique sans autorisation n'est pas obligatoirement en situation irrégulière. Les manuels d'instruction des services de l'immigration stipulent désormais qu'un fonctionnaire ne "peut établir d'avis d'entrée irrégulière que s'il est convaincu, au vu des informations rassemblées, que telle est bien la situation et s'il estime que sa décision ne fait pas subir un préjudice injustifié à l'étranger concerné". Autre précision d'importance, "les étrangers en situation irrégulière sont renvoyés dans le pays dont ils détiennent la nationalité, dans un pays qui leur a délivré le passeport, dans un pays à partir duquel ils ont été embarqués pour la Grande-Bretagne ou dans un pays où leur admission semble raisonnable". Dans le cas Khelifa, les lois britanniques offrent d'autres nombreuses possibilités, puisque les étrangers menacés d'expulsion et n'ayant pas la possibilité de contester cette décision sur le sol britannique peuvent déposer une demande d'asile. Celle-ci est "utilisée comme un recours suspensif, car les demandeurs d'asile ne peuvent être expulsés avant que leur demande n'ait été traitée à moins que celle-ci se manifeste infondée". Dans les cas les plus complexes, la décision d'expulsion peut être prise par le ministre de l'Intérieur "qui peut se saisir à tout moment du dossier pour des raisons de commodité ou d'efficacité, par exemple parce qu'il est manifeste que la procédure n'aboutira pas sans son intervention", ou si l'affaire risque de trouver un écho dans les médias, soit d'avoir des conséquences dans les relations avec "la communauté à laquelle l'étranger appartient".
Reste que les soupçons qui pèsent sur Khelifa concernant le blanchiment d'argent, doivent être confirmés par Scotland Yard pour voir quelle suite donnera la justice britannique à cette affaire.

http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=73386

N. H

Actualité (Lundi 05 Mars 2007)

Après 5 jours de détention, l'ex-milliardaire est remis en liberté provisoire
Belkhadem et Zerhouni pressent Londres d'extrader Khelifa


En affirmant qu'il ne peut y avoir une coopération sérieuse entre l'Algérie et la Grande-Bretagne dans d'autres domaines, si l'on ne peut pas résoudre un cas qui relève du droit commun, comme l'affaire de l'extradition d'Abdelmoumen Khelifa, le ministre de l'Intérieur semble presser Londres afin de régler le cas de l'ancien milliardaire dont le procès se tient actuellement à Blida.

Rafik Abdelmoumen Khelifa a été officiellement arrêté par les autorités britanniques. Cette information rapportée par Liberté dans son édition d'hier a été confirmée par le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, au Conseil de la nation, hier, en marge de l'ouverture de la session de printemps des deux Chambres du Parlement (Sénat et Assemblée populaire nationale).
Sera-t-il question de l'extradition de l'ancien "golden boy" algérien déchu ? "Les autorités britanniques sont souveraines tout comme nous sommes de notre côté souverains", s'est contenté de dire Abdelaziz Belkhadem, très sollicité à l'occasion par les représentants de la presse nationale et étrangère.
Sur cette même question, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Yazid Zerhouni, présent également au Sénat, s'est voulu intransigeant en adressant une mise en garde à peine voilée aux autorités britanniques : "Si sur une question relevant de droit commun comme celle-là (l'affaire Khalifa), les autorités britanniques ne l'ont pas prise au sérieux, je me demande comment nous pouvons envisager avec elles une coopération sur des questions autrement plus importantes et sensibles que celle-là !" lance-t-il sur un ton grave.
Il estimera dans le même temps que "les Britanniques doivent agir par rapport à ce dossier" par l'extradition de Rafik Khelifa.
À ce propos, une des raisons de l'arrestation de l'ex-patron du groupe Khalifa est la conclusion de l'enquête menée par les autorités britanniques et plus précisément la brigade financière de Scotland Yard sur les comptes bancaires d'Abdelmoumen en Grande-Bretagne. Cette enquête a été entamée dès le début du jugement de l'affaire de la caisse principale d'El Khalifa Bank au tribunal criminel de Blida et avant même la demande d'extradition déposée officiellement par les autorités algériennes le 21 février dernier à l'occasion du déplacement en Grande-Bretagne d'experts du ministère de la Justice.
Les investigations ont également commencé avant l'échange intervenu, le 25 février dernier à Alger, des instruments de ratification des accords relatifs à l'entraide judiciaire en matière pénale, civile, commerciale et d'extradition, entre les deux pays conclus lors de la visite d'État effectuée par le président Bouteflika en Angleterre le 9 juillet dernier.
Selon des sources proches du dossier, l'enquête aurait déjà révélé l'inexistence de traçabilité dans le transfert des fonds dont dispose Abdelmoumen Khelifa dans les établissements financiers au Royaume-Uni. Autrement dit, les autorités britanniques n'ont pas pu mettre en évidence la provenance des fonds déposés par Abdelmoumen Khelifa dans les banques britanniques tant que les opérations effectuées par ce dernier n'ont pas transité par le réseau bancaire.
Il faut dire à ce propos que parallèlement à l'enquête menée par la brigade financière de Scotland Yard, du côté algérien, le département de Tayeb Belaïz transmet régulièrement, et ce, depuis le début du procès à Blida, des informations sur l'affaire Khalifa aux autorités britanniques. Selon des sources au fait du dossier, la demande d'asile politique formulée par Abdelmoumen Khelifa aux autorités britanniques lui sera refusée. Aussi, l'extradition d'Abdelmoumen, accablé par une multitude de chefs d'inculpation (dont séjour illégal et blanchiment d'argent), quant à elle, est une question de temps et interviendrait, selon les mêmes sources, dans les six mois à venir. En attendant, son arrestation le 27 février et sa détention pendant plus de 5 jours dans les geôles de Londres puis sa remise en liberté provisoire dans la journée d'hier constituent le début d'une procédure judiciaire qui, certes, pourrait durer dans le temps, mais aboutira sans nul doute au jugement de l'ancien milliardaire.

NADIA MELLAL


Moumen Khelifa arrêté à Londres


Accusé de blanchiment d'argent et de séjour illégal


Rafik Abdelmoumen Khelifa a été arrêté par les services de la police britannique, a-t-on appris hier
de sources dignes de foi. L'arrestation est intervenue le 27 février dernier à Londres.

Déjà cinq jours que le milliardaire escroc est dans les locaux de Scotland Yard probablement soumis aux interrogatoires de la police, notamment ceux des services de l'immigration et ceux de la brigade financière de lutte contre le blanchiment d'argent. Celui qui se croyait intouchable allant même jusqu'à assurer sur l'antenne de la chaîne qatarie Al-Jazeera que les autorités britanniques n'allaient pas l'arrêter, ou du moins l'inquiéter, doit méditer sur son sort surtout que la nouvelle de l'arrestation n'a pas été rendue publique ni en Algérie ni même en Angleterre.
Il faut dire que l'arrestation a été soudaine et les policiers de branche spéciale de Scotland Yard sont réputés pour être des enquêteurs discrets.
Aux dernières informations, les versions se contredisent sur le lieu de l'arrestation surtout que Moumen Khelifa changeait souvent de résidence et évitait d'aller à certains endroits branchés de Londres où il avait table ouverte.
Les enquêteurs londoniens ont spécifié à un Khelifa médusé par la tournure des évènements deux chefs d'inculpation. Le premier concernant sa fameuse carte de résidence, puisque les autorités britanniques l'ont accusé de "séjour illégal". Ce qui est un comble dans son cas puisqu'il jouissait, ainsi que cinq de ses plus proches collaborateurs, de documents de résidence qui semblent remis en cause.
Le second grief retenu est beaucoup plus sérieux puisqu'il concerne le "blanchiment d'argent". Sur ce plan, Londres semble s'être décidé de passer à l'action, non seulement suite aux demandes algériennes, mais certainement aussi à cause du train de vie luxueux de Moumen qui, de son propre aveu, vivait de manière aisée dans une capitale réputée pour son coût excessif de vie.
Moumen Khelifa, sur lequel pèse un mandat d'arrêt international, demandé aussi bien à Alger qu'à Paris, pour avoir piloté une des plus grandes escroqueries connues dont le préjudice provisoire dépasse les 5 milliards de dollars, semble être pris dans son propre piège en se targuant d'une impunité qui n'a pas été du goût des autorités britanniques.
Le milliardaire déchu a d'ailleurs multiplié les interventions médiatiques dans lesquelles il a surenchéri à chaque fois, mais surtout en s'attaquant de manière virulente au président Bouteflika l'accusant d'être derrière ses "ennuis judiciaires". Or, à travers cette arrestation et l'implication de la police britannique, Moumen Khelifa a été ramené à sa juste dimension. Celle d'un milliardaire en fuite, ayant dilapidé l'argent public et ceux des épargnants d'El Khalifa Bank et dont le portrait est diffusé par Interpol.
Londres semble avoir été insensible aux arguments visant la politisation du procès qui ont été avancés par Khelifa lors de ses interventions médiatiques. La morve affichée n'a pas dû plaire à la justice britannique qui a été sollicitée, le 21 février dernier, par la chancellerie algérienne à travers une mission d'experts du département de Tayeb Belaïz.
Cette arrestation intervient donc immédiatement après l'échange des instruments de ratification de la convention d'extradition algéro-britannique et moins de deux mois après la publication dans le Journal officiel algérien de l'accord en question.
Ainsi, Algériens et Britanniques ont tissé dans la discrétion la plus totale la toile d'araignée dans laquelle vient d'être enserré Moumen Khelifa. Aucune indication n'a filtré, selon nos sources, de l'éventuelle extradition de ce dernier, même si on apprend, par ailleurs, que les extraditions entre Alger et Londres entreront en vigueur dans moins d'un mois.
La justice britannique a donc conclu à travers son arrestation surprise que le dossier fourni par les autorités algériennes contre Khelifa présente bel et bien une solidité et une pertinence à même d'enclencher une enquête en Grande-Bretagne. Reste que Londres peut éventuellement l'extrader pour le simple fait qu'il est accusé d'être un "harraga de luxe" et ne pouvant le garder pour absence de régularisation.
Même si Moumen Khelifa se présentait comme un "réfugié politique", qualité qui est de facto, n'a pas été prise en considération par Londres.
Ainsi, le rebondissement tant attendu et la surprise annoncée par les observateurs n'est pas venue de Blida, mais de… Londres.
Les répercussions judiciaires risquent d'être considérables et le procès Khalifa va prendre une dimension plus adéquate avec, probablement, la comparution du principal accusé et pas seulement de "lampistes" comme le considèrent certaines critiques.
D'ailleurs, le procureur général a volontairement ignoré, lors de son réquisitoire, de prononcer une quelconque demande de condamnation à l'encontre de Moumen Khelifa estimant alors, qu'il le fera quand l'accusé sera dans le box des accusés au tribunal de Blida. Les "révélations" tant promises par Moumen Khelifa se feront en Algérie, en cas d'extradition, loin des supputations et des non-dits. Ainsi, son arrestation marque le début d'un autre processus judiciaire
.

S. T.

ABDELMOUMEN KHALIFA
Belkhadem confirme l'arrestation
05 mars 2007 - Page : 9

Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales estime que les Britanniques ont intérêt à faciliter la coopération judiciaire dans cette affaire.

Le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a confirmé hier l'arrestation de Abdelmoumen Khalifa par les autorités britanniques. En marge de l'ouverture des deux sessions de printemps du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale (APN), M.Belkhadem a indiqué que les procédures d'extradition ne sont pas encore définies. Pour sa part, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a souligné, à ce sujet, qu'«il sera difficile d'envisager une coopération sérieuse et étroite entre l'Algérie et la Grande-Bretagne sur les questions liées à la sécurité, si toutefois les deux pays échouent à trouver un terrain d'entente sur une affaire de droit commun aussi simple que celle de l'extradition de Abdelmoumen Khalifa».
Cependant, il a estimé que «les Britanniques sentent qu'ils doivent agir par rapport à ce dossier», à savoir, a-t-il précisé, l'«arrestation et l'extradition de Khalifa». Il y a lieu de souligner que l'Algérie et la Grande-Bretagne ont procédé, le 25 février dernier à Alger, à l'échange d'instruments de ratification des accords relatifs à l'entraide judiciaire, en matière pénale, civile, commerciale et d'extradition. Notons que, selon les dernières informations, Abdelmoumen Rafik Khalifa aurait été arrêté le 27 février à Londres pour séjour irrégulier dans le Royaume-Uni et blanchiment d'argent.


Fatiha AMALOU

http://www.lexpressiondz.com/T20070305/ZA4-18.htm

L'Algérie veut l'extradition de Khalifa

 
L'extradition en Algérie de Abdelmoumene Khalifa, le principal accusé dans le procès Khalifa, ne peut intervenir avant la ratification par Londres de l'accord de coopération judiciaire d'extradition signé avec Alger.

lundi 8 janvier 2007.

A quand l'extradition en Algérie de Rafik Khalifa ? (JPEG) C'est du moins ce qu'a expliqué, hier, M. Mohamed Salah Dembri, ambassadeur d'Algérie à Londres, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. Rappelant que la visite en question avait débouché sur la signature de quatre importants accords, notamment dans les domaines de la coopération judiciaire d'extradition et de réadmission, M. Dembri a précisé que « l'accord sur l'extradition a été signé par les représentants des gouvernements algérien et britannique le 11 juillet dernier, et le document a été soumis à la ratification spécifique de chaque pays Â».

Le diplomate algérien relèvera toutefois que l'avant-dernier Conseil des ministres en date du 11 décembre 2006 avait apposé la ratification du chef de l'Etat algérien via le décret présidentiel n°06-464 publié au Journal officiel du 13 décembre 2006. Reste la ratification par la Grande-Bretagne pour pouvoir entamer la procédure d'extradition. « La ratification passe par le Parlement britannique Â», selon le diplomate algérien. Une démarche qui peut s'étaler dans le temps suivant les procédures britanniques. Une fois la ratification publiée dans les Journaux officiels des deux pays, l'Algérie pourra, dans les 30 jours qui suivront entamer le processus d'extradition.

Cela étant précisé, M. Dembri rappellera que Abdelmoumene Khalifa a fait l'objet d'un mandat d'arrêt international. « Cela justifie les négociations entre les deux ministères de la Justice à son sujet depuis quelques mois, selon les requêtes d'usage. Â» Cela étant précisé, le diplomate rappellera que la présence physique en Algérie de Abdelmoumene Khalifa, principal accusé dans les trois affaires qui portent son nom, « n'est pas indispensable pour le déroulement des procès en question Â», notamment celui de la caisse principale d'El Khalifa Bank qui s'ouvrira ce matin à Blida et dont le préjudice est estimé, selon la radio nationale, à 310 milliards de centimes.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D'après la Tribune



05/03/2007
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