Des citoyens aont bloqué la route, jeudi, au pont d'El Hamiz, pour protester contre la négligence dont sont victimes leurs malades. «Ça fait trois jours que nous courons pour trouver une place pour Abderrzak dans un hôpital, en vain», ont lancé des dizaines de jeunes en colère à El Hamiz.
Asthmatique, Abderrzak B, âgé de 34 ans, a eu un malaise cardiaque, lundi dernier, après la prière du Maghreb. Son état de santé est stationnaire, a-ton appris de son médecin traitant à l'hôpital de Rouïba.
Jugeant leur action comme dernier recours, pour faire entendre leur voix, des dizaines de citoyens ont pris d'assaut jeudi matin, le pont Oued El Hamiz, pour barrer la route aux usagers. «Nous jurons de toutes nos forces, que si jamais Abderrezak meurt à cause d'une quelconque négligence médicale, nous allons brûler le pont d'El Hamiz, ont-ils scandé.
Selon des sources proches du patient, sa famille l'a transporté dans plusieurs hôpitaux pour son admission sans résultat.
«Là où nous avons été, ils nous ont répondu qu'il n'y avait pas de place pour sa réanimation», ont regretté les membres de sa famille. Du côté de l'hôpital, des sources médicales dignes de foi, ont évoqué le manque de moyens et de médecins spécialistes en réanimation ainsi que d'autres problèmes qui se sont posés pour le transport du malade vers d'autres hôpitaux de la capitale.
Après trois jours dans le coma, la tension du patient est dangereusement descendue à 5 degrés, le matin du jeudi avant qu'elle ne reprenne à 10,8, par la suite. «C'est une situation qui peut conduire à une mort certaine», nous dit on.