Nicolas Sarkozy tente de séduire une opinion de plus en plus hostile

Nicolas sarkozy, durant son intervention télévisée, le 24 avril 2008.    Interview télévisée de Nicolas Sarkozy. Durée: 1mn18.

Nicolas Sarkozy: le point sur une année de présidence

 

 

 

    


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REUTERS/Eric Feferberg/Pool ¦ Nicolas sarkozy, durant son intervention télévisée, le 24 avril 2008.


Un an après son élection, le chef de l'Etat a été interrogé par Patrick Poivre d'Arvor, David Pujadas, Véronique Auger, Yves Calvi et Vincent Hervouët. Une intervention télévisée durant laquelle Nicolas Sarkozy a abordé les thèmes du pouvoir d'achat, de l'immigration, de la diplomatie ou encore des réformes sociales.

Revivez l'intervention dans les conditions du direct, ci-dessous...

>> A venir, une synthèse de ses déclarations et des réactions...

INTERIEUR

22h57: le live est fini.

21h52: «Les municipales n'ont pas été bonnes pour la majorité, donc pour moi. Mais si vous regardez en Europe, il n'y a pas une équipe au pouvoir qui a remporté les municipales», déclare-t-il.

21h49: «Il y a eu des couacs au gouvernement», reconnaît-il, tout en réaffirmant sa confiance à François Fillon. Et de balayer une éventuelle nomination de Xavier Bertrand à Matignon.

INTERNATIONAL

21h47: La grâce pour Jean-Charles Marchiani? «Je réfléchis.»

21h45: «Pendant 5 ans et demi, la situation d'Ingrid Betancourt n'a pas bougé d'un millimètre, indique Nicolas Sarkozy. Depuis, nous avons eu une preuve de vie, nous avons eu des libérations.» Et de confirmer son soutien à l'initiative d'Hugo Chavez, le président vénézuélien.

21h42: «En tant que chef d'Etat, je ne dois pas parler au Hamas. Je ne peux pas parler des gens qui ont appelé à rayer Israël de la carte, je ne peux pas parler avec le président iranien», affirme-t-il, ajoutant qu'il n'y avait pas d'avenir pour Israël sans la création d'un Etat palestinien sûr.

21h38: Au sujet de l'Afghanistan: «Ce n'est pas une guerre, nous sommes du côté des Afghans», assure-t-il. Les 700 hommes supplémentaires sont «une aide pour que l'armée afghane prenne le relais» et que les troupes en place évitent l'embourbement. Et de préciser: «Si on laisse tomber l'Afghanistan, le Pakistan tombera comme un château de cartes.» Il réaffirme que la France est toujours menacée par des risques d'attentats.

21h35: Réaffirmant son refus d'intégrer la Turquie dans l'Europe, il souligne: «Si la question se pose, je suis prêt à un référendum sur la Turquie.»

21h27: «Je n'ai pas accepté ce qu'il s'est passé au Tibet, j'ai été choqué par ce qu'il s'est passé et je l'ai dit au président chinois», affirme Nicolas Sarkozy. «Il faut qu'il y ait davantage d'indépendance pour la province du Tibet», souligne le chef de l'Etat, sans pour autant appeler à l'indépendance de la province.

Et Nicolas Sarkozy de refuser de se prononcer sur sa présence à Pékin pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. «Ce serait bien que sur cette affaire-là, l'Europe s'exprime d'une même voix», souhaite-t-il

SOCIETE

21h22: «Nous avons besoin des OGM, mais s'agissant de la culture OGM en plein champ, mon devoir est de prendre des précautions», indique le chef de l'Etat, qui salue le texte de loi présenté par le gouvernement, selon lui «équilibré».

21h20: «La loi dit à l'horizon 2012 il faudra cotiser 41 ans, sauf s'il y un fait nouveau. Et il n'y en a pas», indique-t-il. Que faire: baisser les retraites? Non. Augmenter les cotisations? Non. «Travailler et cotiser plus longtemps. C'est la dernière option», affirme Nicolas Sarkozy.

21h15: «On maintient les réformes qui permettront les suppressions de poste», affirme Nicolas Sarkozy.

21h10: Place à l'Education, autre sujet sensible du moment. «Nous avons 1,1 million de personnes à l'Education nationale, nous n'avons pas les résultats à hauteur des moyens engagés, juge-t-il. Nous n'avons pas mis en oeuvre les réformes nécessaires.» Et d'indiquer que le gouvernement ne fera pas machine arrière sur les suppressions de postes des enseignants. «Ce n'est pas en mettant toujours plus de profs qu'on aura des résultats», assure-t-il, soulignant les cas d'analphabétisme observés à l'issue de la primaire. Après avoir adoubé Xavier Darcos, «très bon ministre de l'Education», Nicolas Sarkozy plaide pour un allègement des horaires au lycée.

 

21h08: «L'économie française est-elle devenue dépendante de la main-d'oeuvre immigrée?», demande Yves Calvi. «Non», répond Sarkozy, qui prône de nouveau l'immigration choisie.

21h01: «Il y a 22% de chômeurs chez les immigrés légaux», soutient Nicolas Sarkozy, qui fustige les patrons qui affirment devoir passer par les clandestins pour trouver des travailleurs. Et d'asséner: «Il n'est pas question que nous faisions une régularisation globale car elle conduit à la catastrophe.» Et de dénoncer le coup médiatique des associations qui ont organisé la manifestation des sans-papiers. «On ne devient pas Français parce qu'on travaille dans la cuisine d'un restaurant, aussi sympathique soit-il.»

20h59: «On a commis une erreur, et je la prends à mon compte bien sûr», affirme le chef de l'Etat au sujet du couac sur la carte SNCF familles nombreuses. Et d'assurer: «C'est l'Etat qui paiera la politique familiale.»

ECONOMIE ET SOCIAL

20h57: Interrogé pour savoir si l'objectif de «zéro déficit en 2012» tenait toujours, Sarkozy répond: «Oui.» Et de réaffirmer: «Le déficit sera réduit à horizon de 2012 comme je m'y suis engagé.» «L'Etat français a embauché 300.000 fonctionnaires de plus depuis 1982, alors qu'il a y eu la décentralisation et les progrès de l'informatique», souligne-t-il. Et de poursuivre: «Si nous ne remplaçons qu'un fonctionnaire sur deux, on reviendra au niveau de la fonction publique en 1992», or «la France n'était pas sous-administrée».

20h55: «J'ai demandé au gouvernement un processus de sanction pour les chômeurs refusant deux offres d'emploi dans son secteur de travail», indique le Président, faisant allusion aux dernières mesures engagées. Et d'ajouter qu'un chômeur serait à l'avenir «obligé d'accepter un emploi représentant 95% de son salaire au bout de trois mois de chômage».

20h48: «Le RSA est une très bonne idée» assure Nicolas Sarkozy, qui précise qu'il sera généralisé, sans doute «l'année prochaine». Et d'ajouter: «On va fusionner tous les minimas sociaux.» Le RSA sera versé aux personnes qui perçoivent entre 1,1 et 1,2 fois le smic. «Nous devons encore nous mettre d'accord avec Martin Hirsch», prévient le chef de l'Etat.

20h45: Nicolas Sarkozy tire de nouveau sur les 35h: «Les 35h ont été une catastrophe économique et une catastrophe sociale.»

20h40: Le bouclier fiscal a coûté 250 millions d'euros. «Nul en France ne doit se voir prélever plus de 50% de ce qu'il a gagné», rappelle Nicolas Sarkozy, qui reconnaît que la loi avait donné lieu à «une erreur de communication totale».

 

20h33: Sur la hausse du coût de la vie, Nicolas Sarkozy affirme que «les prix ont davantage augmenté en France que dans la quasi totalité des pays d'Europe», citant une étude de la Commission européenne. «Je rendrais aux Français du pouvoir d'achat, soit par la baisse des prix, je pense qu'il faut changer la loi Galland, soit grâce à la richesse des entreprises, affirme-t-il. Le Premier ministre déposera un texte dans les 15 jours sur l'intéressement. Une entreprise qui distribuera ses bénéfices aux salariés paiera moins d'impôts.»

20h25: «Les prix ont augmenté au moment de l'euro, et c'est un beau mensonge que le contesté, reconnaît le Président. Cinq milliards d'euros de pouvoir d'achat ont été distribués avec les heures supplémentaires.» Et d'ajouter:«Le problème de la France, c'est qu'on ne travaille pas assez et que par conséquence nous n'avons pas assez de croissance et de pouvoir d'achat.»

Le Président cite également en exemple l'indexation des loyers sur le coût de la vie, affirmant avoir dégagé 600 millions d'euros de pouvoir d'achat.

20h20: «Est-ce que je pensais qu'on pouvait bouger un pays sans que ça provoque ici ou là des moments un peu compliqués?», s'interroge Nicolas Sarkozy qui reconnaît: «Si les Français sont désorientés, c'est un peu de ma responsabilité.» Et de renvoyer à 2012 pour faire le vrai bilan de son mandat.

Les réformes sont nécessaires, souligne Nicolas Sarkozy, invoquant le contexte international difficile (envolée du prix des matières premières, prix du baril de pétrole...). Selon le chef de l'Etat, «la France résiste plutôt bien», affirmant que le taux de chômage est le plus bas depuis 25 ans. «J'ai lancé 45 réformes parce que tout se tient», assure Nicolas Sarkozy.

20h15: David Pujadas ouvre le bal des questions: Qu'est-ce qui ne marche pas? demande-t-il. «Depuis 20 ou 25 ans, la France était un peu endormie. Mais le monde a changé et la France ne s'est pas adapté», assène d'entrée Nicolas Sarkozy. «J'ai été élu avec beaucoup d'attente, pour réhabiliter le travail pour donner le sentiment à mes compatriotes qu'ils sont protégés...», affirme le chef de l'Etat. Avant d'enchaîner sur la maladie d'Alzheimer, son grand chantier en matière de santé.

REUTERS/Eric Feferberg/Pool ¦ Nicolas sarkozy, durant son intervention télévisée, le 24 avril 2008.


Un Nicolas Sarkozy plus «humble» sur la forme, mais sur le fond?
 
Sarkozy reconnaît des erreurs mais poursuit ...Lire la vidéo Sarkozy reconnaît des erreurs mais poursuit ...
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   Sarkozy: Ce qu’il faut retenir de son intervention télévisée


AFPTV ¦ Interview télévisée de Nicolas Sarkozy. Durée: 1mn18.


La presse quotidienne de vendredi, soulignant un discours par trop répétitif, a toutefois remarqué le changement de ton, l'humilité de Nicolas Sarkozy, «des faiblesses inhabituelles», lors de son intervention télévisée.

La plupart des éditorialistes ont constaté qu'un an après son élection, le message renvoyé par les Français, via les instituts de sondages au chef de l'Etat avait touché sa cible. «Les propos forts et responsables tenus par le président à l'égard de la Chine ne pouvaient que confirmer cette évolution plus conforme à l'idée qu'a une majorité de Français du magistère présidentiel», écrit Etienne Mougeotte dans «Le Figaro».

Il a «abandonné le style d'avocat gouailleur»

«Habit neuf. Le ton a changé. Mais le fond? Nicolas Sarkozy a en partie abandonné le style d’avocat gouailleur et péremptoire dont il était si content et qui lui a fait tant de mal depuis dix mois (...) Le plaidoyer soudain plus humble du Président change un peu le décor. La pièce, elle, reste rigoureusement la même», lui rétorque Laurent Joffrin dans «Libération».

Pascal Aubert, dans la «Tribune», a vu un président de la République qui a beaucoup expliqué, hier soir. «Trop peut-être (...) car le désir d'être complet, clair, pédagogique, de n'esquiver aucune question délicate ou embarrassante a laissé un sentiment de profusion proche de la confusion», écrit-il.

«Nouveau? Pas tant que ça»

Même tonalité pour la presse régionale. «Nicolas Sarkozy, pour mieux envisager l'avenir, s'est soumis hier soir, souvent humblement et en reconnaissant d'emblée ses erreurs», souligne Didier Pobel («Le Dauphiné Libéré»).

Pour Françis Laffon («L'Alsace») il fallait «soigner le mal par le mal!». «Le chef de l'Etat a voulu signifier sa métamorphose - moins d'attirance pour les paillettes et les caméras - à travers une longue intervention... télévisée. Voici donc le nouveau... nouveau Sarkozy, lui qui a changé souvent de style. Nouveau? Pas tant que ça. Désormais, le président se veut humble», constate Francis Laffon.

«Un discours à peu près cohérent»

Dans la «République des Pyrénées», Jean-Marcel Bouguereau, s'interroge cependant: «Fallait-il vraiment infliger à la France 90 minutes de discours répétitifs parce que Nicolas Sarkozy dévisse dans les sondages et même dans le cœur des Français qui ont voté pour lui ?». «Que reste-t-il de cette heure et demie ? Un discours à peu près cohérent sur l'immigration, sur l'enseignement, sur sa tactique envers la Chine avant les Jeux Olympiques», poursuit-il.

«Pas de scoop, pas de coup, pas de montre ostentatoire, pas d'annonce fracassante: retenue, sobriété, détermination. Voilà donc le Sarkozy nouveau à l'aube de l'an II de son quinquennat», prédit Philippe Noireaux («L'Yonne Républicaine»).
AFPTV ¦ Interview télévisée de Nicolas Sarkozy. Durée: 1mn18.


Sandrine Cochard
20Minutes.fr, éditions du 24/04/2008

Nicolas Sarkozy tente de séduire une opinion de plus en plus hostile

Lire la vidéo Sarkozy reconnaît des erreurs mais poursuit ...

Par EuroNews euronews - il y a 1 heure 15 minutesInterrogé ce jeudi sur l'économie en berne du pays, loin des promesses électorales, Nicolas Sarkozy souligne le contexte.


 "Depuis que j'ai été élu président de la République, le prix du baril de pétrole a doublé (...), il y a eu la crise dite des subprimes (...), il y a eu l'euro à des niveaux invraissemblables, avec le dollar à un niveau très bas, et l'envolée des autres matières premières. (...) Ce quadruple choc là ne fait que nécessiter des réformes".

Nicolas Sarkozy défend donc ses réformes, qu'elles soient fiscales ou constitutionnelles. Il entend notamment supprimer l'obligation de référendum pour tout nouveau projet d'élargissement de l'Union européenne.

"Je ne veux pas de l'automaticité du référendum, mais si la question se pose, alors que moi-même je suis président de la République, je ferai un référendum sur la seule question de la Turquie".

Pris en étau entre les organisations de défense des droits de l'Homme et l'hostilité chinoise après le passage houleux de la flamme olympique à Paris, le chef de l'Etat précise :

"Il faut qu'il y ait davantage d'autonomie pour la province du Tibet, qu'un geste soit fait par les autorités chinoises, et que les autorités chinoises fassent preuve avec le Tibet du même pragmatisme dont elles ont su faire preuve pour Hong-Kong".

Un an après son élection Nicolas Sarkozy doit encore faire ses preuves face à une opinion publique qui s'avoue déçue par celui qui lui avait promis le changement.

 



25/04/2008
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