NOUVELLE ZEANDE LA CATA
Séisme en Nouvelle-Zélande: Le bilan porté à 75 morts et 300 disparus
CATASTROPHE - Les recherches se poursuivent à Christchurch, et le bilan va encore s'alourdir, selon le Premier ministre...
Les sauveteurs néo-zélandais continuent de fouiller les décombres ce mercredi pour tenter de retrouver les survivants du puissant séisme qui a frappé mardiChristchurch, la deuxième ville de Nouvelle-Zélande, faisant au moins 75 morts.
Les équipes de secours ont dÛ procéder à des amputations sur certains des 120 survivants, et un pompier a démenti le sauvetage de 15 personnes qui avait été annoncé un peu plus tôt. Le bilan du séisme d'une magnitude 6,3, qui s'est produit mardi à l'heure du déjeuner à seulement 4km de profondeur, est passé mercredi à 75 morts et 300 personnes portées disparues, a annoncé le maire de la ville Bob Parker.
Etat d'urgence sur tout le territoire national
Le bilan pourrait encore s'alourdir, selon le Premier ministre, John Key, qui a annoncé l'instauration de l'état d'urgence sur toute l'étendue du territoire national. «Concrètement, cela nous permet de concentrer le maximum de ressources locales, nationales et internationales pour répondre de la meilleure façon (à la catastrophe) dans le laps de temps le plus court», a-t-il expliqué à la presse. Le coût des dégâts du tremblement de terre pourrait atteindre 12 milliards de dollars.
Le séisme a également détaché 30 millions de tonnes de glace du plus grand glacier du pays. Certains pans du glacier Tasman sont tombés dans le lac du même nom juste après le tremblement de terre, ce qui a soulevé des vagues de 3,5 mètres de haut, ont déclaré des opérateurs de tours en bateau. Des icebergs recouvrent désormais un quart de la superficie du lac, qui mesure cinq km sur deux, à 200 km à l'ouest de Christchurch, dans l'île sud de la Nouvelle-Zélande
Il s'agit du deuxième tremblement de terre en cinq mois à Christchurch. La ville de 400.000 habitants avait été dévastée par un séisme de magnitude 7,1 sur l'échelle de Richter en septembre qui n'avait pas fait de victimes. Plus de 20 répliques avaient été par la suite ressenties dans la ville et avaient entraîné une prolongation de l'état d'urgence.
Séisme en Nouvelle-Zéande: «Nous pouvions entendre crier les gens ...
20minutes.fr
Un immeuble est effondré sur des véhicules en stationnement après le
séisme de magnitude 6,3 à Christchurch, Nouvelle-Zélande, le 22 février
2011. L. MCMILLAN / AFP TÉMOIGNAGES - Deux Française et un Néozélandais
racontent à 20minutes.fr ce qu'ils ...
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Dans Christchurch dévastée, un "miracle" redonne l'espoir
CHRISTCHURCH — Près de vingt-six heures après le séisme de Christchurch, Anna Bodkin est sortie vivante des décombres de l'immeuble de son bureau, un "miracle" qui a redonné de l'espoir aux sauveteurs.
Une salve d'applaudissements a salué l'apparition de la jeune femme après une longue opération pour la sortir de l'amoncellement de poutres et de tiges d'acier.
Graham, le mari d'Anna, était là pour la serrer dans ses bras avant qu'elle ne soit conduite à l'hôpital. "Elle était pétillante et en bonne santé", a témoigné Grant Lord, l'officier de police ayant supervisé le sauvetage.
"Il semble qu'elle se soit protégée sous un bureau et qu'elle ait ensuite réussi à bouger pour appeler à l'aide".
Pour le policier, son sauvetage tient du "miracle" qui, il l'espère, se répétera dans d'autres bâtiments en ruines de Christchurch, dévastée mardi à l'heure du déjeuner par un tremblement de terre de magnitude 6,3. Au moins 75 personnes sont mortes et 300 autres sont toujours portées disparues, selon le dernier bilan.
Devant l'immeuble Pyne Gould, d'où est sortie Anna Bodkin, un homme continuait d'attendre, anxieux, qu'un autre miracle se produise.
Mark Maynard n'a pas de nouvelles de sa femme, qui travaillait au premier étage et qui l'avait appelé vingt minutes avant le séisme pour le prévenir qu'elle avait oublié son téléphone portable.
"Il n'y a pas eu de bonne nouvelle jusqu'à présent. Je ne peux qu'attendre, que voulez-vous que je fasse d'autre?", a-t-il déclaré mercredi matin.
Les sauveteurs essayaient également de secourir Anne Voss, une femme coincée sous son bureau, sur lequel s'est effondré le plafond. "Il fait sombre. C'est horrible (...) Je ne peux pas bouger", a-t-elle témoigné au téléphone dans la nuit de mardi à mercredi. "J'espère sortir de là rapidement", a-t-elle ajouté, en précisant qu'elle saignait.
C'est grâce à un solide bureau et à son instinct que Sven Baker a eu la vie sauve. "Le séisme a été extrêmement fort. J'ai alors eu une seconde pour décider s'il fallait que je sorte dans la rue ou que je me jette sous la table", a raconté l'homme qui travaille au service publicitaire du New Zealand Herald.
En choisissant la seconde solution, il a probablement évité d'être enseveli sous la façade de son immeuble qui s'est effondrée sur la chaussée.
"La rue ressemblait à un champ de bataille, pleine de poussière et de gens qui hurlaient", a précisé Sven Baker.