Pétrole: les sept raisons de la prochaine hausse

 

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Pétrole: les sept raisons de la prochaine hausse

Pétrole:

les sept raisons de la prochaine hausse

L’analyse de Stéphane Marchand

Le cours du brut enfonce plancher après plancher et les consommateurs se mettent à rêver d’un baril à 10 dollars comme il y a dix ans. Ils vont vite déchanter. La récession qui s’installe depuis quelques mois dans plusieurs grands pays occidentaux fait naturellement baisser la demande et le prix - il a baissé de moitié depuis l’été - mais les tendances lourdes n’ont pas changé. Le pétrole sera de plus en plus rare et de plus en plus cher. Pour une série de raisons.

1- D’abord, dans l’immédiat, l’Opep va baisser sa production pour s’efforcer de maintenir des cours élevés. Les pays modérés de l’organisation, soucieux de ne pas fâcher les Etats Unis, vont calmer les ardeurs de l’Iran et du Venezuela, qui voudraient assécher le marché, mais une petite hausse est à attendre. Les plus gros producteurs, l’Arabie saoudite en tête, n’ont pas intérêt à faire monter les prix trop haut. Sinon, cela incite les autres producteurs à forer, à produire et donc à vendre plus, et cela fait baisser la part de marché des ténors.

2- De toute manière, la marge de manoeuvre de l’Opep s’étiole. Ses capacités excédentaires (ce qu’elle peut mettre sur le marché pour calmer les hausses de prix en cas de tension) sont passées de 5% de la consommation mondiale en 1990 à 2,9% aujourd’hui. Bref, son poids énergétique diminue.

3- Les pays émergents, Chine et Inde en tête, vont avoir besoin de beaucoup de pétrole pour encore des décennies. Cette demande, à elle seule, va tirer les prix vers le haut dès que la récession sera passée.

4- Ensuite, quand nous allons approcher de l’hiver, les stocks de fioul vont devenir insuffisants. Aux Etats Unis, les stocks de distillats ne sont pas très élevés. La tension sur ce type de produits domestiques peut revenir très vite. Et la moindre alerte ferait bondir le baril vers le haut.

5- A plus long terme, n’oublions pas que le pétrole est en quantité considérable certes, mais finie. Certains affirment même, sans le prouver, que nous avons déjà brûlé plus de 50 % de tout le pétrole disponible. Plus on produit, plus le pétrole restant est difficile à pomper et à raffiner, soit parce qu’il est trop lourd soit parce qu’il est trop profond sous la mer. Les coûts d’extraction augmentent donc vite, à cause de la difficulté technique et aussi en raison du prix en forte augmentation de tous les matériaux utilisés dans l’exploration, notamment l’acier, que la Chine et l’Inde achètent frénétiquement pour se développer.

6- Dans la même veine, rappelons que les compagnies pétrolières occidentales ont de plus en plus de mal à avoir accès à des champs d’exploration-production prometteurs. Le nationalisme énergétique est à la mode sur toute la planète et les pays producteurs sont évidemment beaucoup moins pressés de forer que les pays consommateurs.

7- Ces derniers jours, les prix ont dégringolé car les spéculateurs, qui avaient joué longtemps à la hausse, abandonnent leurs positions. Des que la tendance s’inversera, ils remonteront sur scène et accentueront la montée des prix.

 

http://www.e24.fr/finance/article6048.ece

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La décision de l'Opep mal reçue

vendredi 24 octobre 2008 | Publiée 16:52

Gordon Brown se dit déçu, l'Allemagne en appelle "à la responsabilité" de l'organisation, la Norvège dit non.

L'Opep a décidé, vendredi 24 octobre, de réduire leur production de brut de 1,5 million de barils par jour (mbj). La baisse sera, en réalité, de "1,8 mbj" d'ici "la fin de l'année" car "300.000 barils sont déjà en train d'être "retirés du marché", comme l'a indiqué le président du cartel. L'annonce n'a pas empêché le pétrole de poursuivre son plongeon. Vers 15h20, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre s'échangeait à 63,84 dollars, en baisse de 4 dollars par rapport à son cours de clôture de jeudi. A Londres, le prix du baril de Brent de mer du Nord pour livraison en décembre est tombé vers 13h30 à 61 dollars, un nouveau plus bas depuis mars 2007.

Déception

Dans une première réaction à Londres, le Premier ministre Gordon Brown s'est dit "déçu" de la décision de l'Opep en rappelant, cité par son porte-parole, que les choix du cartel "ont un rôle crucial à jouer dans la relance de l'économie mondiale".

Pour retrouver notre diaporama sur les pays exportateurs, cliquez ici.

Contraire

La Maison Blanche a dénoncé la décision de l'Opep en estimant qu'elle était contraire à de bonnes règles de fonctionnement du marché.

Responsabilité

Le ministre allemand de l'Economie, Michael Glos, en a appelé à "la responsabilité" des pays producteurs de pétrole face au risque de hausses des prix, consécutif à la baisse de la production. "J'en appelle à la responsabilité et à la raison des pays producteurs de pétrole de ne pas affecter davantage l'économie mondiale avec une politique tirant les prix vers le haut", a déclaré le ministre conservateur dans un communiqué.

Non

La Norvège a exclu de réduire sa production de pétrole, rejetant ainsi une demande de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui a appelé le même jour les pays non-membres du cartel à contribuer à une stabilisation des prix. "La Norvège ne réduira pas sa prodution pétrolière dans les conditions actuelles du marché", a déclaré Stein Hernes, porte-parole du ministère norvégien du Pétrole et de l'Energie. Selon des chiffres de 2007, la Norvège est le cinquième exportateur mondial de pétrole.

E24 avec AFP

 

http://www.e24.fr/finance/article6048.ece



27/10/2008
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