Plusieurs projets sociaux lancés à Rouiba
Plusieurs projets sociaux lancés à Rouiba
La ville tente de rattraper son retard
Plus de 15 000 logements sous les formules promotion immobilière Cnep et LSP sont répartis entre les sites Amirouche, Korichi et celui de la RN61.
Rouiba, cet important pôle économique et industriel, a été depuis des années relégué au second plan en matière de développement local. Ses multiples atouts ne satisfont pas aux besoins immenses en matière d’infrastructures de base et d’équipements publics d’une population locale de plus de 80 000 âmes. Ces carences n’ont pas suscité un réel intérêt de la part des exécutifs communaux sortants. A ce laissez-aller pénalisant, s’ajoutent les retombées sociales et urbaines générées par l’intensité des activités liées à sa vocation et les effets pervers de la décennie noire et le séisme qui ont profondément bouleversé les données cette situation macro -économique. Aussi, parmi ces anomalies, figure la prolifération galopante des bidonvilles. L’insalubrité publique et les inextricables problèmes liés à cette densité de la circulation automobile. Pour remédier à la situation, les pouvoirs publics en place tentent d’accorder un intérêt particulier à la réhabilitation de cet important axe urbain en lui accordant des budgets conséquents. Boubakra Abdelmalek, wali délégué de la circonscription administrative de Rouiba, lève le voile sur un ambitieux programme de développement de la localité. « Dans le cadre des programmes PCD 2007-2008, une enveloppe financière de plus de 35 milliards de centimes est destinée principalement à la mise à niveau des quartiers les plus défavorisés comme El bey, Djaâfri, Les Iris, Ali Khodja, Belgourari et Chebacheb » atteste le wali. Ces cités à forte densité de population viennent en effet, de bénéficier d’importants chantiers relatifs à l’alimentation en eau potable et au gaz naturel, les aménagements urbains et l’éclairage public entre autres. Par ailleurs, concernant le volet relatif au logement, notre interlocuteur nous informe que plus de 15 000 unités sous les formules promotion immobilière CNEP et LSP sont reparties entre les sites Amirouche, Korichi et celui de la RN61. D’ autre part, un programme de 2000 logements destinés à la résorption de l’ habitat précaire sera lancé au niveau du site Bouraâda, dont un quota sera accordé bien entendu, à l’éradication d une partie des 3000 baraques reparties à travers la commune. Le bidonville de Oues Djarkane, dont l’assiette foncière a été retenue dans le cadre d’un important projet de marché couvert, figure aussi dans le lot de ces actions. « Dans le cadre du plan de lutte contre l’excroissance des bidonvilles, des opérations de démolition des constructions illicites sont menées quotidiennement par les brigades concernées », a soutenu notre interlocuteur. S’agissant du volet des infrastructures de base, notre interlocuteur ajoute : « Qu’un réseau routier d’une dizaine de kilomètres est déjà en chantier pour la reconstitution d’une périphérie qui doit alléger la densité de la circulation automobile au niveau du centre-ville. » Cette boucle, soutenue par des ouvrages d’ art au niveau des oueds, devra permettre de désenclaver certains quartiers à l’image de Belgourari, DNC, Les Iris et Aïssat Mustapha. Il est à rappeler que 80 000 véhicules dont 40% de poids lourds transitent quotidiennement par cet important centre urbain. Par ailleurs et toujours dans le souci de rendre plus fluide le flux automobile, un projet d ’aménagement d’une voie expresse et de 3 sens giratoires sont prévus au niveau de l’entrée ouest de la ville. Concernant le secteur de l’éducation, une enveloppe financière de 36 milliards de centimes a été retenue pour la construction d’un lycée d’ une capacité de 1000 élèves à la cité DNC et d un CEM destiné à accueillir 800 élèves à Haï Djaâfri, enchaîne notre source.D’autre part, dans le cadre d’un don accordé par les Japonais pour la reconstruction, après le dernier séisme, de deux écoles primaires de 12 classes chacune a été lancée au niveau des quartiers Saïdani Allal et Abdelhamid Ben Badis. L’environnement n’est pas ignoré dans cette dynamique de développement de la localité, puisqu’un centre d’enfouissement technique est à l’ordre du jour afin « de lutter efficacement contre la prolifération des décharges sauvages ». Dans le domaine de la jeunesse et du sport, un plan de mise à niveau a déjà été amorcé, afin de rattraper le retard qu’accuse cette commune dans ce secteur. « Plusieurs projets de construction d’ infrastructures sportives et culturelles sont déjà ficelés et devront êtres lancés incessamment. Il s’agit en premier lieu de l’édification d’une maison de jeunes pour laquelle un budget de 36 millions de dinars a été réservé. » En outre, « la relance du chantier de la bibliothèque communale et l’aménagement d’un stade sont aussi à l’ordre du jour », a conclu ce responsable.
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