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Avec l'extinction du signal analogique en Languedoc-Roussillon mardi, la France va définitivement basculer dans la télévision numérique et clore un processus de deux ans d'accompagnement des téléspectateurs qui, soulignent ses responsables, s'est déroulé sans heurts.
Depuis le 18 octobre 2009, de région en région, les Français ont peu à peu adopté la TV numérique qui, entre autres, leur a permis de recevoir un plus grande nombre de chaînes gratuites (de 7 à 19) et d'avoir une meilleure qualité de réception d'image et de son.
Mardi 29 novembre 2011, 15h46 L'abandon de l'analogique, technologie "gourmande", a également libéré des fréquences qui vont désormais servir à créer de nouvelles chaînes, à développer la radio numérique et à accroître l'accès à l'internet mobile (avec la 4G).
En 2009, le GIE France Télé Numérique avait été chargé d'informer tous les Français sur ce changement, les assister techniquement et, au besoin, les aider financièrement.
Deux ans après, "c'est une réussite", se félicite le président du GIE, Louis de Broissia. "Ce qui était considéré comme improbable est devenu de plus en plus une réussite au fil de chaque passage de région au numérique. Au final, c'est presque devenu un non-événement".
"Le Premier ministre avait fixé le 30 novembre 2011 comme date butoir. Le calendrier a été respecté de A à Z", précise-t-il. "En 2010, dix régions et 35% des Français ont basculé. En 2011, ce sont quatorze régions, l'Outre-mer, et 65% des Français qui ont suivi le même chemin".
Mardi, outre le Languedoc-Roussillon, la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe et Mayotte sont concernés par l'ultime opération de passage. Le taux de couverture de la télé numérique du territoire sera alors de 97,3%, selon le GIE (les foyers non couverts usant alors d'autres équipements pour recevoir la TV, comme le câble, l'ADSL, la fibre optique et, principalement, le satellite).
"Aucun couac"
Le directeur général de France Télé numérique Olivier Gerolami, le 11 septembre 2008 à Paris (Photo Eric Piermont/AFP/Archives)
"En termes d'infos pour les téléspectateurs, il n'y a eu aucun couac", assure également Olivier Gerolami, directeur général de France Télé numérique.
D'abondantes campagnes d'information et de sensibilisation ont été organisées, expliquant notamment si un adaptateur était indispensable, ou non, pour recevoir le signal numérique. "Presque 100% des gens étaient équipés la semaine du passage", ajoute le directeur général.
Selon lui, "500.000 interventions gratuites pour les personnes âgées ou isolées ont été réalisées par 50.000 bénévoles", tandis que le centre d'appels (0970 818 818, prix d'un appel local), qui va encore fonctionner plusieurs mois, a reçu jusqu'ici 2,6 millions d'appels. Côté financier, près de 40 millions d'euros ont été prélevés sur un fonds d'aide à destination des ménages les plus modestes.
Autre satisfaction pour le GIE, il n'y jamais eu d'écran noir. L'extinction de l'analogique puis le rallumage des émetteurs en numérique s'est toujours bien passé. "Ce n'était pas seulement une extinction. En deux ans, le réseau hertzien qui s'était constitué en quarante ans a été refait", souligne Olivier Gerolami.
Il y a cependant eu "quelques difficultés localisées, souvent liées au relief. Dans le pire des cas, quelques centaines de foyers ont eu un mauvais signal pendant quelques semaines", précise-t-il, insistant: "Cela a pu être un peu long comme à Lisieux, mais tout a toujours fini par être réglé. Il n'y a déjà plus aucun problème dans les régions qui ont basculé depuis plusieurs mois".
Pour Louis de Broissia, la réussite de l'opération de passage à la télévision numérique devrait désormais "servir d'inspiration" pour le très haut débit. Le président de la République a fixé l'objectif de 100% de Français raccordés en très haut débit en 2025.