Primaire PS: Hollande et Aubry en piste pour la finale

  

  

 

Un membre du Parti socialiste vérifie l'identité d'un électeur lors de la primaire socialiste à Marseille le 9 octobre 2011.

 

 

Primaire PS: Hollande et Aubry en piste pour la finale

François Hollande quitte l'Assemblée Nationale, le 10 octobre 2011 à Paris. (Photo Jacques Demarthon/AFP)

François Hollande et Martine Aubry, en tête d'un premier tour de primaire réussi avec plus de 2,5 millions de votants, se sont immédiatement mis en piste pour la finale, très incertaine, avec en arbitre Arnaud Montebourg, qui s'exprimera lundi soir sur France 2.

Mais si cette intervention était logiquement très attendue, le député de Saône-et-Loire pourrait ne donner aucune consigne explicite aux quelque 370.000 personnes qui ont voté pour lui au premier tour. "Il ne va pas appeler ses électeurs à voter pour un candidat, car ses électeurs ne lui appartiennent pas", a assuré une source dans son entourage.

Lundi 10 octobre 2011, 18h36
Arnaud Montebourg a prévu d'envoyer une "lettre ouverte" aux deux finalistes pour leur demander des engagements sur plusieurs points de son programme. En fonction des réponses, il pourrait se prononcer à titre personnel pour M. Hollande ou Mme Aubry, selon cette même source.

Martine Aubry le 9 octobre 2011 à Paris (Photo Thomas Samson/AFP)

Le premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, a confirmé lundi matin le succès populaire de cette primaire inédite : le premier tour a attiré "plus de 2,5 millions de votants", suscitant une "grande fierté" au PS.

En vue du second tour dimanche prochain, il a appelé les Français à "amplifier le formidable succès" qui, selon lui, "fait vaciller la droite".

Arrivé premier avec 8,5 points d'avance, sans franchir la barre des 40% promise par les sondages, le député de Corrèze s'est montré prudent : il "pense" gagner le 16 octobre, mais "pas avec une marge très grande". Soucieux du nécessaire "rassemblement", il appellera tous les candidats, y compris sa rivale Martine Aubry, a-t-il assuré.

Mais pour les partisans de la maire de Lille, comme Betrand Delanoë, celle-ci est "beaucoup plus rassembleuse". Elle est "au centre de la gauche", selon Elisabeth Guigou, formule répétée dans le camp "aubryste".

Inconnue de taille : le PS réussira-t-il, le 16 octobre, à remobiliser les 2,5 millions de Français venus voter le 9 ?

Arnaud Montebourg et sa compagne Audrey Pulvar le 9 octobre 2011 à Paris (Photo Thomas Coex/AFP)

L'écart moindre que prévu entre les deux qualifiés laisse ouvertes toutes les hypothèses et donne un poids déterminant au troisième homme que les enquêtes d'opinion ont failli à cerner. Dans les sondages la 3e place revenait régulièrement à Ségolène Royal, grande perdante (7%). La championne socialiste de 2007 a promis de se déterminer.

Chez les "hollandais" comme chez les "aubrystes", chacun voyait en son mentor le plus rassembleur des deux.

"Le rassemblement, ce n'est pas le fourre-tout" et la "ligne" défendue par la maire de Lille est "tout à fait compatible avec les principales thématiques d'Arnaud Montebourg", a dit Laurent Fabius.

Côté Hollande, le coordonnateur de sa campagne, Pierre Moscovici, s'est toutefois dit hostile aux "tractations" d'entre-deux-tours, ajoutant que "respecter Arnaud Montebourg, ce n'est pas le récupérer".

Arrivé 5e, Manuel Valls, pour qui il n'y a dans cette primaire "que des gagnants", avait appelé dès dimanche ses 125.000 partisans à se reporter sur François Hollande. Un soutien qui pourrait être à double tranchant puisque le député-maire d'Evry occupait l'aile droite de la compétition.

L'UMP, après avoir durant toute la soirée de dimanche minimisé la mobilisation à cette consultation - à titre de comparaison, la première primaire organisée par la gauche en Italie en 2005 avait rassemblé plus de 4 millions de votants - a concentré lundi ses attaques sur Arnaud Montebourg, "faiseur de roi" au programme très à gauche.

Jean-François Copé, numéro un du parti, a notamment fustigé la "démondialisation", chère au député de Saône-et-Loire, un "concept fou" qui "fait hurler de rire le monde entier". "Décréter que la France sera une île, je ne connais qu'une seule personne qui dit être proche de cette idée, c'est Marine Le Pen (...) Il y a une proximité idéologique un peu troublante".

 

 

 

 

 Un membre du Parti socialiste vérifie l'identité d'un électeur lors de la primaire socialiste à Marseille le 9 octobre 2011.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



09/10/2011
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