Construit au Sud du Stade Chebcheb dans l'ex placette du marché hebdomadaire.
Trés belle architecture de style moresque.
Inauguration par Mr Abdelaziz BOUTEFLIKA Président de la République le 09.04.2006.
Dergana : De la fibre d’amiante dans 1558 appartements
A l’instar de nombreuses cités construites au début des années 1980 par deux firmes, l’une canadienne et l’autre italienne, une partie de la cité diplomatique à Dergana, celle en fait construite en préfabriqué, est en passe de devenir un véritable problème de santé publique.
En effet, 1558 logements que comptent les deux sites de la cité en question, contiennent de la fibre d’amiante, molécule hautement cancérigène. Un responsable local de l’annexe de l’OPGI à Dergana confirmera cela : « La fibre d’amiante se trouve essentiellement au niveau de deux endroits : les salles de bains et les façades de ces immeubles, faites en panneaux dits sandwich. » Les citoyens qui ont, depuis longtemps, alerté, entre autres, les autorités locales quant aux méfaits de ce matériau qui se traduit par une dégradation de leur santé d’année en année, n’ont cependant pas réussi à attirer l’attention de qui que ce soit. « Nos enfants souffrent de maladies respiratoires chroniques par le fait du contact avec l’amiante et son inhalation », révéleront quelques locataires de la cité. Aussi quelques cabinets de médecin, situés dans l’environnement immédiat de ces immeubles, confirmeront cette situation. « Il y a de plus en plus de maladies de l’appareil respiratoire chez les adultes comme chez les enfants », dira un médecin généraliste. L’OPGI de Dar El Beïda, dont dépendent ces logements, ignore complètement le problème. Par le biais d’un haut responsable de cet organisme, nous avons appris que la première instance chargée de la gestion de l’habitat dans la circonscription avoue ne pas avoir connaissance de ce problème. « Nous avons hérité de cette situation dans le cadre de la gestion administrative seulement, nous n’avons jamais été sollicités pour ce genre de problème », dira-t-il. Les locataires de ces appartements affirment, quant à eux, avoir pris attache avec toutes les instances concernées, en vain. « Non seulement personnes ne prend au sérieux nos doléances, mais pire, les services de l’APC de Bordj El Kiffan dont dépend notre localité, et en particulier ceux chargés de la santé et de l’hygiène, n’ont jamais pris en considération les multiples courriers que nous leur avons adressés », expliquera un locataire. Dans l’attente d’une opération de désamiantage, des familles entières ont malheureusement déjà subi l’effet latent de la fibre d’amiante.Elles espèrent néanmoins que les pouvoirs publics daignent prendre en charge leur problème d’un point de vue médical et régler définitivement la question du désamiantage, qui reste toutefois une opération très onéreuse. En somme, le relogement de ces familles serait la meilleure solution.