Projet d'usine à Rouiba : Renault réfléchit toujours
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Projet d'usine à Rouiba : Renault réfléchit toujours
Le 28.10.10 par CCI/SA, dans Revue de presse -# 4682 - RSS Commentaires
[Le Maghreb] Le projet d'installation d'une usine de Renault en Algérie demeure au stade d'idée. "La décision définitive n'a pas été prise ", a déclaré, hier, à Marrakech (Maroc), Carlos Ghosn, le président directeur exécutif de l'Alliance Renault-Nissan.
S'exprimant en marge du Forum économique mondial sur la région Mena, Ghosn avancera que l'installation de cette usine reste " une possibilité et au sein de Renault, on en discute, on en débat ". Le même responsable, cité par l'AFP, a précisé qu' "il ne s'agit pas d'un retard. La décision définitive n'a tout simplement pas été prise ". Ces déclarations, qui mettent en lumière la réticence du constructeur automobile français, viennent confirmer les rumeurs ayant circulé dans le sillage de la visite du secrétaire général de l'Elysée, effectuée à Alger, au mois de juin dernier. Des échos ont fait état, en effet, de l'attachement du gouvernement algérien à la règle du 51/49 %, appliquée aux projets d'investissement étrangers. Renault, qui détient 30 % des parts de marché automobile en Algérie, ne veut pas, paraît-il, d'un projet de partenariat où il n'est pas le détenteur de la majorité des actions. Les pouvoirs publics algériens auraient exigé également de Renault un taux d'intégration élevé, dans l'usine qu'il compte installer dans la zone industrielle de Rouiba, dans la péréphérie Est d'Alger.
Ce qui revient à dire que les autorités en charge du dossier de l'investissement ne veulent pas d'une usine qui fait exclusivement du montage de pièces fabriquées en France ou ailleurs. Il convient de rappeler que le transfert des technologies et du savoir-faire a été mis comme une condition sine qua non au lancement de tout projet d'investissement en Algérie. Citons, dans ce contexte, que le marché automobile a vécu un véritable boom ces dernières années. Un état de fait qui a poussé le gouvernement à interdire les crédits à la consommation qui ont boosté, de manière substantielle, les ventes de différentes marques internationales de véhicules. L'interdiction des crédits à la consommation et les autres mesures portant accroissement de la pression fiscale appliquée aux concessionnaires, visent, notamment, à amener les constructeurs automobile à ouvrir des usines, au lieu de se servir de l'Algérie comme un simple marché pour écouler leurs produits finis. Renault, selon toute vraisemblance, veut se contenter d'une seule usine en Afrique du Nord.
Carlos Ghosn a affirmé, en ce sens, que la mise en exploitation de l'usine en construction à Tanger, au nord du Maroc, "commencera au plus tard en 2012". Ce qui a coûté 1 milliard d'euros, a-t- il ajouté, atteindra " une production de 400.000 voitures à Tanger, dont 80% destinées au marché extérieur, notamment européen ".
Signalons, enfin, que l'installation d'une usine Renault à Tanger s'est confirmée, en 2008, après l'échec des pourparlers avec la partie algérienne.
Les dirigeants du constructeur français se sont plaints de difficultés liées à l'environnement des affaires et, plus particulièrement, à l'accès au foncier industriel.
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