QUI EST LE GéNéRAL FRANÇOIS BUCHWALTER

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Pause-Café
Un été algérien (4)

Je t’écris ces quelques lignes pour te dire que les résultats du bac sont attendus avec impatience par tout le village. Garmia a promis une gandoura rose et du henné à tata Aldjia au cas où son fils rafle le diplôme. Mais tata Aldjia est sceptique, ce garnement n’est bon qu’à lancer des pierres sur les vieux joueurs de « kherbga ». Tu connais ? Ça ressemble au jeu de dames. Quand ils n’ont rien à faire, c’est-à-dire tout le temps, nos vieillards se regroupent près de la mosquée pour s’adonner à leur passion. L’autre jour, ils ont organisé un championnat et le gagnant avait droit à un CD de Khaled chantant «Aïcha». Suite...


SIDI-BEL-ABBÈS
Découverte d’un arsenal de guerre

Dans la journée du 6 juillet dernier, le dénommé A. S. résidant à Boukhanefis (Sidi-Bel-Abbès) a, lors de travaux entrepris dans un domicile, découvert un arsenal de guerre. La gendarmerie de la localité s’est rendue sur les lieux et avant d’entamer les recherches, a installé un dispositif de sécurité afin d’éloigner les badauds de crainte d'éventuelles explosions. Suite...


ORAN, CRIME CRAPULEUX
Une dame de 90 ans sauvagement égorgée à Haï-El-Yasmine

La population de Haï-El Yasmine est encore sous le choc, après l’assassinat mystérieux de l’une de leurs voisines, la vieille A. Fatma, 90 ans, découverte, par son petit-fils, égorgée dans son appartement, ce mardi soir. Suite...

La sÅ“ur d'un moine de Tibéhirine : «On leur doit la vérité»

Propos recueillis par Agnès Leclair
08/07/2009 | Mise à jour : 22:23
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Le frère Christophe Lebreton (assis, à gauche) entouré de certains de ses compagons assassinés en mars 1996 dans des circonstances encore non élucidées.
Le frère Christophe Lebreton (assis, à gauche) entouré de certains de ses compagons assassinés en mars 1996 dans des circonstances encore non élucidées. Crédits photo : Eyedea Presse

INTERVIEW - Élisabeth Bonpain, membre de la famille Lebreton, est la sÅ“ur d'un des sept moines assassinés à Tibéhirine, frère Christophe.

Dans l'affaire des moines de Tibéhirine, seule la famille Lebreton et le père Veilleux (ancien procureur général de l'ordre des Trappistes) se sont constitués partie civile. Ils ont effectué ce choix fin 2003 car, jusque-là, «il n'y avait pas eu d'enquête ouverte sur ces assassinats ni en Algérie ni même en France», rappelle leur avocat Me Patrick Baudouin. Aujourd'hui, d'autres proches des moines assassinés réfléchiraient à se constituer partie civile à leur tour.

LE FIGARO. - Quelle a été votre réaction aux révélations du général Buchwalter qui ont remis l'affaire sur le devant de l'actualité ?
C'était le plus jeune des moines, il avait 45 ans quand il est mort. Il a fait sa coopération en Algérie dans une association d'aide aux handicapés et il est tombé amoureux de ce pays. Quand il a visité le monastère de Tibéhirine avec le père Carmona, du diocèse d'Alger, il a su que c'était là qu'il voulait faire sa vie. Il est revenu en France pour finir son noviciat et il est reparti en 1987 en Algérie. À Tibéhirine, il s'occupait du jardin et aimait particulièrement les relations avec les voisins du monastère. Il parlait évidemment du climat qui régnait dans le pays, mais restait toujours très sobre sur le sujet. Ces moines sont restés malgré les violences car l'Algérie les touchait au cÅ“ur. Ils n'avaient pas envie de fuir alors que leurs amis ne le pouvaient pas. Ils avaient voué leur vie à Dieu et aux Algériens.

Pourquoi toutes les familles ne se sont pas constituées partie civile ?
Elles ont préféré privilégier le message des frères. Pour moi, ce n'est pas incompatible avec la recherche de la vérité. J'ai envie que la vérité éclate. Mais je sais aussi que cette vérité peut mettre en danger des personnes en Algérie, notamment les chrétiens.

Quel souvenir gardez-vous de votre frère ?
C'était le plus jeune des moines, il avait 45 ans quand il est mort. Il a fait sa coopération en Algérie dans une association d'aide aux handicapés et il est tombé amoureux de ce pays. Quand il a visité le monastère de Tibéhirine avec le père Carmona, du diocèse d'Alger, il a su que c'était là qu'il voulait faire sa vie. Il est revenu en France pour finir son noviciat et il est reparti en 1987 en Algérie. À Tibéhirine, il s'occupait du jardin et aimait particulièrement les relations avec les voisins du monastère. Il parlait évidemment du climat qui régnait dans le pays, mais restait toujours très sobre sur le sujet. Ces moines sont restés malgré les violences car l'Algérie les touchait au cÅ“ur. Ils n'avaient pas envie de fuir alors que leurs amis ne le pouvaient pas. Ils avaient voué leur vie à Dieu et aux Algériens.

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Actualités : QUI EST LE GÉNÉRAL FRANÇOIS BUCHWALTER ?
Un vieux spécialiste du renseignement et de la désinformation


Le général François Buchwalter qui fait l'actualité depuis sa déposition devant le juge d’instruction Marc Trévidic, au tribunal de grande instance de Paris, le 25 juin dernier, affirmant que les sept moines français enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 par le Groupe islamique armée (GIA) ont été tués par l'Armée algérienne, n'est pas un inconnu des spécialistes du renseignement : c'est un vieux spécialiste du et de la désinformation en Afrique et en Outre- Mer pour le compte du gouvernement français.
Le général François Buchwalter a notamment dirigé, avant sa mission d'Alger, puis après (de 1998 à 2000), le Cabinet militaire SER et Bureaux d’études, chargé du renseignement en Outre-Mer français, spécialisé dans l'intox et connu pour ses bavures et ses coups tordus. Le 9 janvier 2008, Christian Estrosi, Secrétaire d’Etat aux DOM-TOM, annonce dans Le Parisienla dissolution de toute cette structure. Dans le même temps, il confirme les soupçons pesant sur ces structures, politisées, génératrices de bavures et contre-productives au final. Les RG ne surveillant plus les partis politiques depuis 1995, pourquoi ces structures militaires le feraient ? Le général Buchwalter, chef d'une structure désavouée par le gouvernement français en 2008 pour ses bavures, devient subitement crédible en 2009 ! Créé en 1959, le cabinet militaire rattaché aux services du ministre de l’Outre-Mer est un une entité particulièrement discrète. Jusqu‘a sa dissolution par Christian Estrosi en 2008, elle avait deux missions essentielles. D’une part la gestion et le suivi du Service militaire adapté (SMA) dans les DOMTOM, et d’autre part une mission de renseignement assurée par la Section d’études et de renseignement (SER) au sein de ce cabinet.
En 2000, le général François Buchwalter cède la place au général Charles Fernandez

La SER était chargé de suivre, au profit du ministre des DOM, l’évolution politique, économique, sociale et syndicale dans les DOM-TOM. La SER recevait des synthèses et des notes d’informations des différents services centraux (DST, SDECE, DCRG, SM….) et les répartissait selon les besoins sur le terrain. D’autre part, les bureaux d’études lui faisaient remonter quotidiennement des bulletins de renseignements concernant les événements marquants dans leurs territoires. A partir de ces différents documents, le chef de la SER réalisait un Bulletin de renseignement mensuel, document classé Secret-Défense d’une soixantaine de pages à diffusion très limitée. En fait, la SER, apparemment tournée vers l’analyse, était beaucoup plus «active». De l’aveu même du Secrétaire aux DOM-TOM en janvier 2008, «la mission de ce cabinet militaire était de faire du renseignement politique, visant les élus ou même des journalistes pour le compte du ministre. J’ai considéré que cette mission, que les renseignements généraux n’ont plus le droit d’exercer depuis plusieurs années, n’avait aucune raison d’être aujourd’hui». L’histoire de ces bureaux d’études et de la SER est en effet traversée par plusieurs affaires s’apparentant à des «coups tordus». Dès sa création en 1964, le poste de Papeete chargé de coordonner les mesures de la sécurité des installations atomiques de Fangataufa et Mururoa se lance dans un renseignement tous azimuts digne de la STASI. Les ressources financières des églises protestantes, les contacts étrangers des mouvements de jeunesse, les problèmes de naturalisation de la minorité chinoise, le train de vie des femmes de ménage, les projets des mouvements autonomistes, tout est épluché, collationné et indexé. Chaque semaine, quelques happy few, le gouverneur, le patron des sites nucléaires, le ministre de la Défense, notamment, reçoivent un «bulletin de renseignements» extrêmement complet sur la vie publique et privée parfois des Polynésiens en vue, et des gens de passage. Mais ce n'est pas tout. Le «Bureau d'études» est aussi chargé de contrôler de manière très stricte l'activité des journalistes. Ainsi, en mai 1967, une équipe de la prestigieuse émission «Cinq Colonnes à la une» arrive à Papeete. Branle-bas de combat. Le «Bureau d'études» prend en main les reporters, qui interrogent plusieurs opposants aux essais. Très vite, les barbouzes s'inquiètent. Le chef du «Bureau d'études» écrit : «Les intentions du journaliste ne paraissent pas bienveillantes à l'égard de la présence française et du centre d'expérimentation nucléaire.» Conclusion : «Il serait prudent, à Paris, de censurer l'émission. » Tout simplement. Une part non négligeable du travail des officiers de la SER à Paris était consacrée aux contacts avec les élus ultra marins de passage à Paris. Et dans un souci de recueil de renseignement et de culture des contacts utiles, il n’était pas rare que certains services leur soit rendus (des enveloppes ???). Aux Antilles, dans les années 1980, les bureaux d’études sont au centre de la lutte antiterroriste. Un mouvement indépendantiste pratiquant la lutte armée est alors en plein essor en Guadeloupe et dans une moindre mesure en Martinique et en Guyane. Yves Bonnet, l’ancien directeur de la DST, est nommé préfet de Guadeloupe en 1986 avec comme mission principale l’éradication de ce mouvement. Décrivant les organes de renseignement sur lesquels il s’appuie dans sa tâche, sur place, il cite notamment le colonel Bertrand (un pseudonyme), chef du Bureau d’études à Basse-Terre. Les écoutes téléphoniques sur place, qui — on l’a vu — sont l’apanage de ces bureaux, seront l’une des armes les plus efficaces dans cette lutte. Dans ces même années 1980-1990, un autre point sensible de l’Outre-Mer français est la Nouvelle-Calédonie. Si l’on en croit cet article un peu confus, il semble que Guy Mascres, le chef du Bureau d'études sur place de 1993 à 1996 (qui a fait, depuis, une honnête carrière) ait été chargé des négociations avec un indépendantiste emprisonné. Pour un lieutenant-colonel analyste, c’est singulier !!! Enfin, en 2004, une ténébreuse affaire aux forts relents politiciens éclabousse le Bureau de Basse-Terre dirigé par le commandant De Rodez. Des commissions rogatoires se retrouvent on ne sait comment (enfin si, on sait) en sa possession. Le piquant de l’affaire est que le principal objectif de cette CR n’est autre que Victorin Lurel, le nouveau président socialiste du Conseil régional ; Assemblée qu’il a arrachée de haute lutte à la représentante locale de l’UMP, Mme Michaux Chevry. Et quand on apprend après une rapide enquête que celui qui a passé ces documents juridiques (en principe confidentiels) à la préfecture n'est autre que le colonel de gendarmerie sur place, on ne peut que renifler un remugle nauséabond de basse politique. Pourquoi un service d’analyse et de coordination a détenu ces documents ? Que comptait-il en faire ? A ce jour, ces questions restent sans réponses.
L. M.



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/07/09/article.php?sid=85556&cid=2



09/07/2009
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