RETOUR DE FETES: LA GRANDE PAGAILLE

   


LES GARES ROUTIÈRES SUBMERGÉES DE MONDE APRÈS LA FÊTE DE L’AÏD
La grande pagaille
13 DĂ©cembre 2008 - Page : 3

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La Une du 13/12/2008
 L'Editorial 

 
De retour sur Alger, les voyageurs ont souffert le martyre hier Ă  Tizi Ouzou et BĂ©jaĂŻa.

A 15 heures trente minutes, hier, devant la gare routiĂšre interwilayas de la ville de Tizi Ouzou. L’endroit, habituellement paisible et calme, grouillait de monde en cette fin de journĂ©e de vendredi. Les policiers chargĂ©s de rĂ©guler la circulation sont complĂštement dĂ©passĂ©s. Leur amabilitĂ© et leur patience n’ont pas suffi pour faire face Ă  l’affluence phĂ©nomĂ©nale des automobilistes qui ne cessent de s’arrĂȘter Ă  proximitĂ© de la gare afin de permettre aux personnes accompagnĂ©es de descendre des vĂ©hicules.
«Depuis la premiĂšre heure de la journĂ©e, c’est ainsi. Cet endroit est devenu un parking, pourtant il est strictement interdit aux vĂ©hicules de s’arrĂȘter ici», affirme le policier tout en interpellant les autres conducteurs qui ne cessent d’arriver. A l’entrĂ©e principale de la gare routiĂšre, il faut jouer des coudes pour pouvoir y accĂ©der. Idem sur les escaliers qui mĂšnent au quai Ă  proximitĂ© duquel s’arrĂȘtent les bus d’Alger.

Des centaines de voyageurs sur le quai
Le buraliste de la gare confie que depuis 9 heures du matin, la foule est toujours aussi dense. «C’est du jamais-vu. MĂȘme pendant les fĂȘtes de l’AĂŻd prĂ©cĂ©dentes, il y avait certes un surplus de voyageurs mais pas Ă  ce point.» Notre interlocuteur n’est pas le seul Ă  ĂȘtre Ă©bahi devant les milliers de personnes qui ont atterri Ă  la gare routiĂšre depuis la matinĂ©e. Les serveurs des cafĂ©s situĂ©s dans les alentours, expriment la mĂȘme stupĂ©faction.
Sur le quai, plus de cinq cents personnes attendent dĂ©sespĂ©rĂ©ment l’arrivĂ©e d’un hypothĂ©tique bus. Mais pendant plus d’une demi-heure, aucun car n’a fait son apparition. GrĂące aux efforts des travailleurs de la gare routiĂšre, conjuguĂ©s Ă  ceux des services de sĂ©curitĂ© (la police), il n’y a pas eu de dĂ©bandade. Depuis cinq heures du matin plus de trente travailleurs de la gare sont sur les lieux parce qu’en pareille occasion, un surnombre de voyageurs est tout le temps prĂ©visible. Mais cette fois, les choses semblent s’ĂȘtre dĂ©roulĂ©es autrement.
Pourquoi? Le chef de la section «contrĂŽle» de la gare routiĂšre explique qu’il y a deux raisons Ă  ce phĂ©nomĂšne. D’abord, le fait qu’il s’agisse d’un week-end prolongĂ©. Ensuite, et c’est lĂ  la principale raison, l’autoroute reliant Alger Ă  Tizi Ouzou est pratiquement bloquĂ©e depuis ce matin.
Il y a un encombrement gigantesque entre Rouiba et ReghaĂŻa et d’autres au niveau de plusieurs endroits, indiquent les travailleurs de la gare. Ces derniers prĂ©cisent que les bus prennent beaucoup de temps pour parvenir Ă  la gare du Caroubier d’Alger. Idem pour le retour.
Pourtant, toutes les dispositions ont Ă©tĂ© prises par la direction des transports de la wilaya de Tizi Ouzou et la direction de la gare Ă  la veille de la fĂȘte de l’AĂŻd afin de permettre la prise en charge de l’ensemble des voyageurs ce jour. Plus de trente-cinq dĂ©parts supplĂ©mentaires ont eu lieu, hier, selon le mĂȘme responsable. Cela, en plus des 200 dĂ©parts habituels. Bien que ce soit un vendredi, les bus ont travaillĂ© Ă  95% pour faire face Ă  l’afflux.
Des autorisations exceptionnelles ont Ă©tĂ© accordĂ©es aux transporteurs par la direction des transports de la wilaya. En dĂ©pit de toutes ces mesures, la situation Ă©tait difficilement gĂ©rable et des centaines de voyageurs n’ont pas pu quitter Tizi Ouzou. Des dizaines de bus Ă©taient encore attendus en fin de journĂ©e. Le dernier dĂ©part Ă©tait programmĂ© Ă  19 heures, selon les responsables de la gare. Un quai spĂ©cial a Ă©tĂ© dĂ©gagĂ© pour les familles, indique-t-on. Fort heureusement, aucun incident n’a Ă©tĂ© enregistrĂ© grĂące au civisme des citoyens et Ă  la participation des services de sĂ©curitĂ© dans la gestion de cette situation kafkaĂŻenne.
Le problĂšme, c’est qu’aujourd’hui aussi, samedi, le mĂȘme scĂ©nario sera rĂ©Ă©ditĂ© sans nul doute. Car, en plus des centaines de voyageurs qui ont rebroussĂ© chemin hier, s’ajouteront les centaines d’autres qui ont prĂ©vu de rejoindre Alger en ce dĂ©but de semaine.
De retour sur leurs lieux de travail, les voyageurs ont souffert le martyre, hier Ă  BĂ©jaĂŻa. Ils ont dĂ» passer toute une journĂ©e Ă  la gare routiĂšre. Si la fĂȘte de l’AĂŻd s’est globalement passĂ©e dans une ambiance bon enfant et le sacrifice accompli avec beaucoup de bonheur chez certaines familles bĂ©jaouies, le retour Ă  la normale de tous les jours, aprĂšs un long week-end prolongĂ©, n’était pas chose facile.

Une attente de quatre heures
Etudiants, voyageurs et travailleurs ont Ă©tĂ© déçus hier. La gare routiĂšre de BĂ©jaĂŻa comme tous les grands arrĂȘts interwilayas, Ă©tait bondĂ©e, comme si les professionnels du transport avaient prolongĂ© eux aussi leur congĂ©. Les autorisations dĂ©livrĂ©es par la direction des transports de BĂ©jaĂŻa, la veille et l’avant-veille de l’AĂŻd, n’ont servi finalement Ă  rien puisque la plupart des transporteurs ayant demandĂ© ce visa n’ont pas travaillĂ© et donc n’ont pas respectĂ© leur engagement. Connaissant les dĂ©placements et les mouvements de personnes, avant, pendant et aprĂšs ce genre de fĂȘte, les choses n’étaient que ce qu’elles devaient ĂȘtre puisque les flots de voyageurs et le transport trĂšs limitĂ© hier au niveau de la gare routiĂšre de BĂ©jaĂŻa ont fait que la majoritĂ© Ă©tait forcĂ©e de prolonger son sĂ©jour et de rater la premiĂšre journĂ©e de travail.
Au niveau de cette gare, qui est dĂ©pourvue du minimum de commoditĂ©s, les voyageurs ne savaient pas oĂč donner de la tĂȘte et par quel miracle ils allaient rejoindre leur destination tant les bus Ă©taient rares toute la journĂ©e d’hier. Ces deux travailleurs, qui devaient regagner Alger, ont dĂ» dĂ©chanter aprĂšs une attente de quatre heures. MĂȘme cas pour plusieurs Ă©tudiants qui voulaient, coĂ»te que coĂ»te, repartir vers Alger pour passer des examens aujourd’hui.
En attente depuis deux heures, plusieurs Ă©tudiantes et Ă©tudiants ne voulaient pas perdre espoir de rallier Alger mĂȘme tard dans la soirĂ©e. Un espoir entretenu par des informations selon lesquelles «des bus devaient arriver».
Des Ă©tudiants Ă  l’universitĂ© de Tizi Ouzou ont dĂ» jouer des coudes pour pouvoir trouver place dans l’unique bus en partance vers cette wilaya. Les gens, en visite chez des parents et proches Ă  BĂ©jaĂŻa, ont Ă©tĂ© Ă©galement surpris par les mĂȘmes difficultĂ©s que l’annĂ©e derniĂšre. Une ritournelle annuelle en somme, qui doit interpeller les autoritĂ©s chargĂ©es de la gestion du transport Ă  BĂ©jaĂŻa.

Aomar MOHELLEBI et Arezki SLIMANI
   




13/12/2008
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