REVERIES PRES DU LAC de --sheirine-
REVERIES PRES DU LAC
09/03/2009 06:40Dès les premiers mouvement circulaires sur l'eau, je revois les sourires, et les ondes de rires. Dès que cette brise courtise les rayons du soleil, elle m'adresse des milliers de perles rayonnantes d'étincelles. Les premiers frimas d'un printemps qui approche, et quelques oiseaux, sur leurs harmonieux chants l'accrochent.
Dès les premiers cygnes sur le lac qui dansent, je repense à ma vie avec indolence. Dès qu'ils glissent sur cet étendue d'eau, je remarque que je suis loin de tous les maux. Les timides rayons printaniers caressent les rameaux où la sève va habiller de vie dame nature, la glorifiant des couleurs de toutes mes délicates et précieuses rêveries. Plénitude de fraiches pensées au bord de ce lac, je n'écoute plus que les clapotis et les doux ressacs. Les ondes viennent effleurer le mystère de ce bel instant où ondule et vibre mon imaginaire
Je me suis lovée dans l'intime de moi, je n'ai plus envie d'entendre quoique que ce soit. C'est comme le délice d'un sommeil éveillé, une journée où je me sens pleinement comblée. Mon coeur je l'entends battre la chamade de détresse, j'ai appris que dans la vie il ne fallait rien laisser deviner.
Dès que mon âme devient insondable, mon esprit s'embrume en nostalgie. J'aurai presque l'impérieuse envie de citer Monsieur Baudelaire, mon très cher ami. Il faut cependant que je demeure sage, demandant à ma tendre douleur de se fleurir d'instants tranquilles. Le temps désinvolte sur la surface de l'eau me conforte, m'apporte un bouquet d'évasion et de renouveau.
sheirine
TU ME PLAIS
02/03/2009 18:13
Tu me plaisais mon amour, toi qui est posté en sentinelle. Vers Beyrouth est mon coeur, vers ma terre, j'ai aiguisée ma prunelle. Je criais en silence, et personne n'entends, je pleurais ma souffrance, mais personne ne comprends. Je m'étais séparée d'un destin éloigné. Je me suis frappée la poitrine de fierté.
Tu me plaisais mon aurore, toi qui répand le soleil. Vers Tyr j'irai encore voir la clarté de la lune si belle. Glorieuse beauté d'une fine princesse, elle sent comme la myrrhe, un encens qui étincelle. La rose des joues est teinture de sang, parés de ses bijoux, fabuleuse Métropole antique d'antan.
Tu me plais nostalgie, toi qui répand une grande joie. Vers cette terre, des carrefours d'autrefois, sans cesse, je voyagerais encore, de la grotte aux pigeons je rêverai très fort. Une tiare sur la tête d' un cèdre fièrement dressé, jamais ne courbera, même devant l'ennemi juré. Le monde n'est que nuit, privé de ta lumière, oh mon cher Pays, mon Liban éternel.
sheirine.
chere ines
on ne me le dit jamais