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Alger : quand il n'y fait pas bon vivre [ Version imprimable]
par belabd

    Insécurité, encombrement, insalubrité…

• Le logement, un casse-tête… algérois
• On mange très mal
• Vivement le départ !
• Le transport de tous les problèmes
• Stationnement, l'autre difficulté
• Loisirs, dites-vous ?
• L'insécurité au quotidien

http://www.infosoir.com/edit.php?id=51506

Insécurité,                         encombrement,                insalubrité…
Alger : quand il n'y fait pas bon vivre !
Par Kamel Imarazène



Saturation n Près de 10 % de la population habite la capitale qui n'a été pourtant conçue que pour 800 000 résidents.

Dur, dur de vivre à Alger ! C'est du moins ce que vous diront tous ceux qui ont vécu les années «fastes» de la capitale. Il faut dire qu'à l'époque, il n'y avait pas tous ces problèmes de logement, de transport, d'insécurité, de cherté de la vie qui empoisonnent aujourd'hui la vie des Algérois. Avec ses 3,5 millions d'habitants, ce qui représente un peu moins de 10 % de la population globale du pays, la capitale est plus que surpeuplée.
Il n'est pas inutile de signaler à ce propos qu'elle a été conçue pour accueillir 800 000 âmes seulement. Aussi, le nombre de véhicules qui y circulent quotidiennement avoisine le million en moyenne, ce qui crée, chaque jour que Dieu fait, des encombrements «monstres» aux quatre coins de la wilaya.
Sur un autre registre, l'insécurité qui règne dans un grand nombre de quartiers et le manque de civisme qui est entré dans les mœurs rendent encore plus invivable cette cité. Last but not least, le manque d'infrastructures sportives et de loisirs fait qu'il n'est pas du tout facile d'échapper à l'ennui et à ses corollaires. La propagation de la consommation des drogues n'est d'ailleurs pas étrangère à cette situation. A vrai dire, recenser tous les problèmes de la capitale aujourd'hui relève du tour de force. C'est qu'ils sont tellement nombreux. «Il y a autant d'habitants que de problèmes», commente, mi-sérieux mi-plaisantin, Hocine, 43 ans, qui essaye, tant bien que mal, de faire avec toutes les difficultés auxquelles il est confronté «depuis qu'Alger a complètement changé de visage», dit-il. C'est que cet «Algérois de souche» comme il aime à se définir, a vécu toute son enfance et son adolescence dans l'un des quartiers les plus chic de la capitale, Hydra en l'occurrence, avant de déménager à Bachdjarrah une fois marié. «Je suis bien placé pour vous dire qu'Alger n'est plus Alger, si seulement j'avais une machine à remonter le temps», tonne-t-il. Comme Hocine, ils sont certainement nombreux les Algérois qui regrettent aujourd'hui «Alger la Blanche» des années 1970 et 1980. A l'époque, et malgré un manque criant de moyens, la capitale faisait rêver bien des étrangers. Mais tout a changé avec le temps et aujourd'hui le commun des Algérois vous dira qu'il est de plus en plus dur de vivre à Alger.

K. I.

 

Le logement, un casse-tête… algérois




Fardeau n De tous les problèmes auxquels fait face la capitale, celui du logement est sans doute le plus crucial.

S'il est vrai que ce problème est national, il n'en demeure pas moins qu'il se pose avec beaucoup plus d'acuité à Alger qu'ailleurs. Des dizaines de milliers de demandes restent encore à satisfaire et l'offre disponible est insignifiante malgré tous les chantiers de construction lancés, ces dernières années.
Conséquence directe de cette situation, des centaines de bidonvilles ont poussé çà et là, enlaidissant davantage une ville déjà très laide. Certes, l'Etat a décidé depuis un certain temps de ne tolérer aucune nouvelle construction anarchique, mais force est de relever que bien des communes à l'instar d'El-Harrach, de Bab Ezzouar, de Bordj El-Kiffan et d'Hydra continuent d'abriter des «favelas».
A défaut de constructions illicites devenues inaccessibles, il faut le dire, depuis qu'elles sont vendues pour 10 millions de centimes en moyenne, beaucoup se sont rabattus sur… la rue. En effet, de nombreuses familles ont pris pour refuge les arcades du Boulevard Amirouche, du Square Port-Saïd et de la Place du 1er-Mai pour ne citer que ces endroits qui se transforment, à la tombée de la nuit, en véritables dortoirs. Contrairement aux idées reçues, ces hommes et ces femmes SDF ne sont pas toujours des voyous ou des personnes aux mœurs légères. La plupart d'entre eux sont d'honnêtes citoyens qui n'ont pas choisi de vivre dans la rue, ils y ont été contraints. Et dire que des milliers de logements restent inoccupés à Alger-Centre Sidi M'hamed et dans d'autres communes encore ! Leurs propriétaires préfèrent les fermer plutôt que de les louer pour différentes raisons. De fait, les prix de la location ont sensiblement augmenté.
A titre d'exemple, un simple studio à Alger-Centre est cédé à 15 000 DA/mois. Le comble est qu'une avance d'une année est souvent exigée ! Cet état de fait à contraint de nombreux nouveaux couples à s'installer chez leurs parents en attendant des jours meilleurs.
Il est vrai que l'avènement de l'Aadl a suscité beaucoup d'espoirs chez les habitants de la capitale confrontés au problème de logement. Néanmoins, les retards pris dans la réalisation des projets lancés depuis un peu plus de quatre ans ont fini par décourager les plus optimistes d'entre eux.

K. I.

On mange très mal




l Alger est peut être la seule capitale au monde où on ne trouve pas de restaurants spécialisés dans la préparation de plats traditionnels. Pis encore, même les plats qui font la réputation de notre pays en matière de gastronomie, à l'image du couscous, ne sont pas servis dans la plupart des restaurants. A la douara, tchekhtchoukha et autres berkoukès bien de chez nous, on préfère les frites-omelettes, les pizzas et les sandwiches shawarma et autres hamburgers venus d'ailleurs et qui ne sont ni diététiques ni rassasiants. Il n'empêche qu' ils constituent le plat quotidien d'un bon nombre d'Algérois.

K. I.

Vivement le départ !




l Face aux multiples problèmes auxquels elles sont confrontées, des familles algéroises n'ont pas trouvé mieux que de vendre leurs appartements pour aller s'installer dans d'autres wilayas. Tipaza et à un degré moindre Boumerdès sont les plus prisées. La quête du calme et de la quiétude est à l'origine de la plupart de ces «déménagements».

 

Le transport de tous les problèmes


Souffrance n Se déplacer s'avère un calvaire pour les Algérois. Les embouteillages sont tellement fréquents qu'ils font désormais partie du quotidien.

Il y a trop de véhicules à Alger, entend-on dire très souvent. Ce qui n'est pas faux. Il faut savoir à ce propos que près de 900 000 déplacements «motorisés» y sont effectués quotidiennement. Pratiquement un Algérois sur quatre possède un véhicule, selon certaines statistiques. Pourtant, la voiture reste encore chère malgré toutes les facilités accordées, depuis un moment, par les concessionnaires et les banques.
Cela n'a pas pour autant empêché un grand nombre de familles de l'acquérir, au prix d'énormes sacrifices généralement. C'est qu'elle est devenue vraiment indispensable de nos jours.
Et pour cause : se déplacer en famille en bus à Alger n'est pas toujours «conseillé» avec tous les vols qui y sont commis, mais aussi et surtout les obscénités proférées par des jeunes et moins jeunes pour qui le respect des autres ne signifie pas grand-chose. De même, les taxis sont loin d'être une alternative sachant qu'ils ne sont pas toujours disponibles, alors que leurs tarifs sont jugés excessifs.
D'une manière générale, le transport est très mal organisé à Alger. Ainsi, au moment où l'on trouve certaines destinations desservies aussi bien par le train que par les transports en commun et les taxis, d'autres ne le sont par aucun moyen de transport. «Très franchement, s'il y avait un bus assurant le transport entre El-Mouradia où j'habite et Kouba où je travaille, je n'aurais jamais utilisé mon véhicule personnel pour mes déplacements quotidiens», affirme Hamid à ce sujet.
Dans le même ordre d'idées, pratiquement tous les transports en commun et la plupart des taxis cessent le service à 20 heures, laissant les retardataires à la merci des «clandestins». Pour toutes ces raisons, beaucoup d'Algérois préfèrent la marche, comme l'a révélé une enquête menée, il y a quelques mois, par le ministère des Transports.
Un site spécialisé dans les voyages,
www.wikitravel.org en l'occurrence, recommande d'ailleurs aux touristes étrangers qui visitent la capitale la marche, considérée comme étant «le meilleur moyen de se déplacer à Alger».

K. I.


 

 

 

Stationnement, l'autre difficulté




l Trouver un endroit pour stationner son véhicule n'est pas une mince affaire. Le nombre de parkings aménagés étant très limité, les automobilistes doivent faire des pieds et des mains pour espérer trouver une place dans les parkings «sauvages» qui ont fait leur apparition dans les différents quartiers de la capitale. Même avec 50 DA, voire plus, il n'est pas sûr d'en trouver une. Le problème se pose tout particulièrement au centre d'Alger où, dès les premières heures de la matinée, toutes les ruelles où le stationnement de voitures est autorisé sont prises d'assaut.

K.
Loisirs, dites-vous ?




l Le manque d'infrastructures sportives et de loisirs à Alger n'est plus à relever. A Alger-Centre par exemple, les jeunes et moins jeunes s'adonnent à des parties de football à même la chaussée en l'absence de terrains aménagés. Même les terrains vagues, qui faisaient jadis leur bonheur, ont disparu sous l'effet de «l'avancée du béton». Sur le plan culturel, seules quelques bibliothèques municipales et salles de cinéma continuent de fonctionner tant bien que mal.

K. I.


K.

L'insécurité au quotidien


Phénomène n Malgré tous les efforts consentis par l'Etat pour renforcer la sécurité, la criminalité continue de rythmer la vie des Algérois.


Dans certains quartiers, les vols et les agressions font presque partie du quotidien. Femmes, vieux, jeunes et moins jeunes, personne n'est à l'abri. C'est là d'ailleurs une «nouveauté» sachant qu'avant, les voleurs à la tire et autres pickpockets ciblaient principalement les personnes «vulnérables». Même la présence renforcée des services de sécurité à certains endroits ne semble pas dissuader ces criminels d'accomplir leur sale besogne. Il y a lieu de souligner qu'ils sont encouragés en cela par la passivité qui a gagné les Algérois, ces dernières années.
Il n'y a pas si longtemps, Brahim, un jeune d'une trentaine d'années qui travaille dans une boîte de communication, a été agressé en plein centre d'Alger, à l'avenue Pasteur plus précisément, par un adolescent d'une quinzaine d'années environ qui a réussi à lui voler son téléphone portable avant de prendre la fuite «au vu et au su de milliers de passants, personne n'a essayé de l'arrêter malheureusement», raconte avec beaucoup d'amertume Brahim. Les vols auraient sensiblement augmenté à Alger depuis l'avènement du téléphone mobile. «Il ne se passe pas un jour sans que le vol d'un téléphone mobile soit signalé à nos services», nous confie un policier travaillant dans un commissariat de la commune d'Alger-Centre.
Outre les téléphones portables, les voleurs convoitent les boucles d'oreilles, les colliers et les bagues que portent certaines femmes.
Certaines femmes seulement, car la plupart ont fini par se rendre à l'évidence que le port de bijoux à Alger est un risque qu'il vaut mieux ne pas prendre. Mais même si elle ne porte pas de boucles d'oreilles ou de bagues, la femme peut faire l'objet d'une agression verbale. Il suffit pour cela qu'elle se fasse belle ou s'habille bien.
C'est dire que les temps ont bien changé à Alger où, il y a quelques années de cela, «la femme pouvait fumer en plein ex-rue d'Isly (rue Larbi Ben M'hidi actuellement) sans que personne lui fasse la moindre remarque», témoigne Amar, 51 ans, qui n'arrive toujours pas à comprendre «l'intolérance des jeunes d'aujourd'hui et leur esprit fermé».



12/08/2006
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