Samedi 10 Octobre 2009--2

Octobre 2009--2

Terrorisme :

un des suspects travaillait dans le nuclĂ©aire Vendredi 9 octobre, 14h57 Jean-Marc Leclerc L'un des deux suspects arrĂȘtĂ©s jeudi en IsĂšre Ă©tait chercheur au centre de recherche nuclĂ©aire de GenĂšve (Cern). Il aurait renseignĂ© Al-Qaida sur des sites Ă  frapper dans l'Hexagone. Lire la suite l'article « C'est du trĂšs haut niveau », commente laconiquement un expert de la structure centralisĂ©e antiterroriste Ă  Paris. L'arrestation de deux islamistes prĂ©sumĂ©s, jeudi , Ă  Vienne (IsĂšre), par les hommes de la Direction centrale du renseignement intĂ©rieur (DCRI), pourrait bien reprĂ©senter une Ă©tape importante dans la traque aux rĂ©seaux d'Al-Qaida. Car le profil des suspects n'a rien Ă  voir avec les classiques recrues de banlieue qui encombrent les rĂŽles de la justice dans les dossiers islamistes. Il ne s'agit pas de petits dĂ©linquants frustrĂ©s versĂ©s dans l'action radicale aprĂšs s'ĂȘtre fait laver le cerveau par des prĂȘcheurs fanatiques. Cette fois, l'un des suspects arrĂȘtĂ©s, un Français d'origine algĂ©rienne de 32 ans, Ă©tait chercheur au Cern, l'organisation europĂ©enne pour la recherche nuclĂ©aire, basĂ©e Ă  GenĂšve et situĂ©e de part et d'autre de la frontiĂšre franco-suisse. L'autre est son frĂšre, ĂągĂ© de 25 ans. Mais l'aĂźnĂ© est de loin le plus intĂ©ressant pour la police. Il Ă©tait pistĂ© depuis un an et demi par les services antiterroristes, dĂ©busquĂ© au dĂ©tour de l'enquĂȘte conduite par le pĂŽle antiterroriste parisien sur les filiĂšres afghanes . « Nous avons peut-ĂȘtre Ă©vitĂ© le pire » Alors que la garde Ă  vue des deux hommes se poursuit dans les locaux de la DCRI Ă  Levallois (Hauts-de-Seine), Le Figaro est en mesure d'affirmer que la justice soupçonne l'aĂźnĂ© des deux frĂšres d'avoir cherchĂ© Ă  commettre des attentats en France. La police aurait interceptĂ© des Ă©changes de l'intĂ©ressĂ© sur Internet avec des personnes identifiĂ©es comme Ă©tant en lien avec Al-Qaida pour le Maghreb islamique (Aqmi). Dans ces messages, il aurait mĂȘme dĂ©signĂ© plusieurs cibles possibles pour commettre des actions terroristes dans l'Hexagone. Son cursus universitaire et son degrĂ© Ă©levĂ© de rĂ©flexion laissent penser qu'il ne pouvait s'agir d'un projet relevant du simple fantasme. La DCRI, en tout cas, a jugĂ© qu'il Ă©tait temps de lui rĂ©clamer des comptes. Et la justice a donc ouvert une instruction
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Une usine - Photo Reuters

“Nous avons Ă©vitĂ© le pire”

Un prĂ©sumĂ© membre d'Al-Qaida, arrĂȘtĂ© en IsĂšre, travaillait dans le nuclĂ©aire europĂ©en. “Du trĂšs haut niveau” 

  • Terrorisme :

  •  un des suspects travaillait dans le nuclĂ©aire

    Jean-Marc Leclerc                                                                                                   
  • INFO FIGARO - L'un des deux suspects arrĂȘtĂ©s jeudi en IsĂšre Ă©tait chercheur au centre de recherche nuclĂ©aire de GenĂšve (Cern). Il aurait renseignĂ© al-Qaida sur des sites Ă  frapper dans l'Hexagone.

    «C'est du trĂšs haut niveau», commente laconiquement un expert de la structure centralisĂ©e antiterroriste Ă  Paris. L'arrestation de deux islamistes prĂ©sumĂ©s jeudi, Ă  Vienne (IsĂšre), par les hommes de la Direction centrale du renseignement intĂ©rieur (DCRI), pourrait bien reprĂ©senter une Ă©tape importante dans la traque aux rĂ©seaux d'al-Qaida. Car le profil des suspects n'a rien Ă  voir avec les classiques recrues de banlieue qui encombrent les rĂŽles de la justice dans les dossiers islamistes. Il ne s'agit pas de petits dĂ©linquants frustrĂ©s versĂ©s dans l'action radicale aprĂšs s'ĂȘtre fait laver le cerveau par des prĂȘcheurs fanatiques. Cette fois, l'un des suspects arrĂȘtĂ©s, un Français d'origine algĂ©rienne de 32 ans, Ă©tait chercheur au Cern, l'organisation europĂ©enne pour la recherche nuclĂ©aire, basĂ©e Ă  GenĂšve et situĂ©e de part et d'autre de la frontiĂšre franco-suisse. L'autre est son frĂšre, ĂągĂ© de 25 ans. Mais l'aĂźnĂ© est de loin le plus intĂ©ressant pour la police. Il Ă©tait pistĂ© depuis un an et demi par les services antiterroristes, dĂ©busquĂ© au dĂ©tour de l'enquĂȘte conduite par le pĂŽle antiterroriste parisien sur les filiĂšres afghanes .
  • «Nous avons peut-ĂȘtre Ă©vitĂ© le pire»

    Alors que la garde Ă  vue des deux hommes se poursuit dans les locaux de DCRI Ă  Levallois (Hauts-de-Seine), Le Figaro est en mesure d'affirmer que la justice soupçonne l'aĂźnĂ© des deux frĂšres d'avoir cherchĂ© Ă  commettre des attentats en France. La police aurait interceptĂ© des Ă©changes de l'intĂ©ressĂ© sur internet avec des personnes identifiĂ©es comme Ă©tant en lien avec al-Qaida pour le Maghreb islamique (Aqmi). Dans ces messages, il aurait mĂȘme dĂ©signĂ© plusieurs cibles possibles pour commettre des actions terroristes dans l'Hexagone. Son cursus universitaire et son degrĂ© Ă©levĂ© de rĂ©flexion laissent penser qu'il ne pouvait s'agir d'un projet relevant du simple fantasme. La DCRI, en tout cas, a jugĂ© qu'il Ă©tait temps de lui rĂ©clamer des comptes. Et la justice a donc ouvert une instruction spĂ©cifique en septembre 2009 pour cueillir ce gros poisson prĂ©sumĂ©.

    Lors des perquisitions menĂ©es chez les deux frĂšres, les enquĂȘteurs ont pu saisir deux ordinateurs, trois disques durs et des clĂ©s USB, qui ont immĂ©diatement Ă©tĂ© envoyĂ©s Ă  l'expertise auprĂšs de services spĂ©cialisĂ©s en police technique et scientifique. Ils permettront peut-ĂȘtre de recouper certains Ă©lĂ©ments captĂ©s Ă  distance par les limiers de l'antiterrorisme. Les policiers espĂšrent Ă©galement y rĂ©cupĂ©rer des informations sur les contacts et les projets du duo qui aimait Ă  surfer sur les sites islamistes.

    Jeudi, le ministre de l'IntĂ©rieur, fort bien renseignĂ© sur ce dossier, semblait mĂ©nager le suspens : « L'enquĂȘte dira sans doute quels Ă©taient les objectifs en France ou ailleurs et indiquera peut-ĂȘtre que nous avons Ă©vitĂ© le pire Â», a-t-il dĂ©clarĂ© alors qu'il se trouvait en dĂ©placement Ă  Lyon. La citĂ© des Gaules oĂč prĂ©cisĂ©ment les deux suspects ont commencĂ© leurs premiĂšres heures de garde Ă  vue


    Brice Hortefeux n'a pas voulu en dire davantage, mais il rappelle les enjeux de ce dossier : «Nous sommes en situation de vigilance permanente, nous suivons attentivement au jour le jour les dĂ©clarations des responsables de certaines organisations. Notre vigilance ne se relĂąche jamais. Le risque est permanent Â», a-t-il affirmĂ© jeudi. Il a Ă©galement rappelĂ© que certains responsables d'organisations terroristes «se sont exprimĂ©s publiquement» en visant la France.

    Al-Qaida pour le Maghreb islamique (Aqmi) reste la principale menace terroriste en France. Ce mouvement terroriste qui a succĂ©dĂ© en 2007 au GSPC algĂ©rien (Groupe salafiste pour la prĂ©dication et le combat) est particuliĂšrement actif dans les pays du Maghreb, en Mauritanie et au Mali. Combien compte-t-il de partisans de ce cĂŽtĂ©-ci de la MĂ©diterranĂ©e ? D'autres profils de haut niveau Ɠuvrent-ils dans l'ombre Ă  la rĂ©alisation de ses funestes projets ? Une chose est certaine : la police espĂšre beaucoup de cette enquĂȘte qui l'a dĂ©jĂ  menĂ©e de l'IsĂšre Ă  la Suisse en passant par l'AlgĂ©rie..



10/10/2009
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