R O U I B A - ville......

Les candidats en lice ont dénoncé, mais aprÚs coup, certains dérapages qu'ils n'ont pas quantifiés.

MĂȘme si c'est plus un plĂ©biscite qu'un vote, le candidat Bouteflika en sort haut la main, et pour cela, les rĂ©sultats rendus publics font Ă©tat d'une victoire absolue. Le taux de participation a dĂ©passĂ© les espĂ©rances des plus optimistes, alors qu'il constituait la hantise des organisateurs du scrutin. Le score du nouveau PrĂ©sident est de loin supĂ©rieur Ă  ceux obtenus lors des deux derniers rendez-vous pour la prĂ©sidentielle. Est-ce Ă  dire que le citoyen algĂ©rien souhaite que la continuitĂ© perdure et que pour cela il prĂ©fĂšre voter "utile", c'est-Ă -dire directement pour le cheval gagnant, du fait de l'absence sur le dĂ©part d'adversaires de taille ? Ou est-ce que parce que Bouteflika reste encore l'homme de la situation pour le parachĂšvement de la rĂ©conciliation nationale ? La situation actuelle, concernant ce dossier, reste encore une Ă©pine douloureuse dans des plaies mal pansĂ©es. Ou parce qu'il bĂ©nĂ©ficie du soutien des partis majoritaires dont aucun n'ose encore se mettre en travers de son chemin ? Simples questions
 Et il y en a bien d'autres, certainement.
Il est vrai que les candidats en lice ont dénoncé, mais aprÚs coup, certains dérapages qu'ils n'ont pas quantifiés, enregistrés dans certains bureaux et centres de vote, mais ce n'est pour autant que le vainqueur ne peut pas s'en tirer avec les honneurs que lui vaut le travail mené par ses troupes, quoique certains parmi eux ont plus contribué à ternir son image qu'à lui apporter la plus infime des plus-values. Et dire que maintenant, ils vont attendre la récompense pour service fait !
Les partisans du boycott, dont la voix a été entendue dans une région plus qu'ailleurs, ont eux aussi une part de responsabilité dans l'échec de leur entreprise. En effet, cette action politique et citoyenne a été enclenchée tardivement et n'a donc pas pu avoir l'effet escompté. Pour preuve, le taux de participation enregistré en Kabylie, quoique largement en deçà de la moyenne nationale, a constitué une petite surprise. Les habitants de cette région souhaitent leur part dans les différents programmes de développement. Une attente à laquelle il faudra répondre sous peine de voir la contestation grandir et gagner en ampleur dans cette région qui, faut-il le rappeler, s'y connaßt bien. Un nouveau mandat commence : sous quel signe sera-t-il placé : celui de la continuité ou celui de la transition ?

O. A.