Mourad Medelci a annoncĂ© la visite dâĂ©tat
Abdelaziz Bouteflika accepte lâinvitation de Nicolas Sarkozy
25-04-2009
Le ministre des Affaires Ă©trangĂšres, M. Mourad Medelci, a affirmĂ© jeudi dernier que le prĂ©sident de la RĂ©publique, M. Abdelaziz Bouteflika, a acceptĂ© le principe de lâinvitation que lui a adressĂ©e le prĂ©sident français, M. Nicolas Sarkozy, pour effectuer une visite dâEtat en France. «Chacun de nous sait que le prĂ©sident Sarkozy transmis une invitation pour une visite dâEtat au prĂ©sident de la RĂ©publique, qui en a, bien entendu, acceptĂ© le principe», a dĂ©clarĂ© le ministre en marge de lâaudience quâil a accordĂ©e au prĂ©sident de la commission des affaires Ă©trangĂšres de lâAssemblĂ©e nationale française, M. Axel Poniatowski. Cette confirmation est venue 24 heures Ă peine aprĂšs les dĂ©clarations de lâambassadeur de France Ă Alger, M. Xavier Driencourt, qui avait affirmĂ© quâune invitation Ă se rendre Ă Paris transmise au prĂ©sident algĂ©rien Abdelaziz Bouteflika en juin 2008 nâavait pas Ă©tĂ© confirmĂ©e. M. Medelci vient ainsi mettre fin au suspense qui avait, rappelons-le, entourĂ© cette visite aprĂšs la derniĂšre agression israĂ©lienne contre la bande de Ghaza. Une agression qui a sĂ©rieusement compromis les chances de lâĂ©dification de lâUPM. En effet, si les conflits rĂ©gionaux perdurent, les participants Ă lâUPM se retrouveront face aux mĂȘmes causes qui ont entraĂźnĂ© lâĂ©chec du processus de Barcelone. Mais entre lâAlgĂ©rie et la France, le massacre de Ghaza nâa pas Ă©tĂ© la seule cause qui a engourdi les relations entre les deux pays. Lâaffaire du diplomate Hasseni a, Ă©galement, jetĂ© un froid sur ces relations. Un froid qui sâest traduit, selon lâhebdomadaire français le Point, par un report de la visite prĂ©vue au cours du premier trimestre de lâannĂ©e en cours. Le traitement de cette affaire, qui avait traĂźnĂ© en longueur, a dâailleurs poussĂ© le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, Ă qualifier la mise sous contrĂŽle judiciaire de Hasseni dâ«acte regrettable et incohĂ©rent», en prĂ©cisant que, si lâAlgĂ©rie a prĂ©fĂ©rĂ© «faire prĂ©valoir la sagesse, câest pour Ă©viter une tension dans les relations entre les deux pays, ce qui nâaurait Ă©tĂ© ni dans notre intĂ©rĂȘt ni dans lâintĂ©rĂȘt de la France». De son cĂŽtĂ©, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres avait rĂ©agi Ă la levĂ©e du contrĂŽle judiciaire en dĂ©clarant que «finalement et trĂšs tardivement, la justice française a compris quâelle faisait fausse route». Pour M. Poniatowski, ni le massacre de Ghaza ni lâinculpation dâun diplomate algĂ©rien en France «nâont refroidi les relations dâEtat Ă Etat». Le prĂ©sident de la Commission des Affaires Ă©trangĂšres de lâAssemblĂ©e nationale française estime quâil faut «faire attention Ă ce que lâUnion pour la MĂ©diterranĂ©e ne soit pas trop dĂ©pendante du cĂŽtĂ© proche-oriental plutĂŽt que de ce cĂŽtĂ©-ci de la MĂ©diterranĂ©e», en raison, explique-t-il, de la situation «éminemment problĂ©matique» au Proche-Orient. Axel Poniatowski qui a qualifiĂ© les relations franco-algĂ©riennes en disant que câest une situation de «ni ingĂ©rence, ni indiffĂ©rence», estime toutefois, que les Ă©changes commerciaux, bien que «satisfaisants», restent «insuffisants», et quâils «devraient ĂȘtre dĂ©veloppĂ©s en recherchant lâintĂ©rĂȘt des deux pays». |
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Mourad Medelci a annoncĂ© la visite dâĂ©tat
Abdelaziz Bouteflika accepte lâinvitation de Nicolas Sarkozy
25-04-2009
Câest apparemment dans cette optique de recherche des intĂ©rĂȘts des deux pays que sâinscrit lâacceptation du principe de se rendre en France pour le prĂ©sident Abdelaziz Bouteflika. «Nous sommes en train de travailler, de part et dâautre, sur les questions qui pourraient ĂȘtre Ă©voquĂ©es Ă lâoccasion de cette visite», a prĂ©cisĂ© M. Medelci jeudi dernier relevant Ă cet Ă©gard, que les relations avec le partenaire français sont «importantes», et que «toutes les questions ont un point spĂ©cifique qui leur est propre, compte tenu de lâenvergure de la relation algĂ©ro-française». Le chef de la diplomatie a ajoutĂ© que ces questions sont notamment liĂ©es Ă la communautĂ© algĂ©rienne Ă©tablie en France ou Ă la circulation des personnes et relatives aux investissements français en AlgĂ©rie, quâil a souhaitĂ© les voir «plus diversifiĂ©s». M. Medelci a soulignĂ© lâimportance de la mise en Ćuvre des accords de coopĂ©ration signĂ©s entre lâAlgĂ©rie et la France dâune maniĂšre «diligente», citant lâexemple des accords dans le domaine du nuclĂ©aire et du travail entrepris par les deux parties autour du sujet des essais nuclĂ©aires français. «Les rapports entres les deux pays doivent intĂ©grer une gestion sincĂšre, ouverte, engagĂ©e et confiante des questions relatives Ă la mĂ©moire», a-t-il conclu. Pour sa part, M. Poniatowski avait exprimĂ©, Ă lâissue de cette audience, son souhait dâintensifier la diplomatie parlementaire entre les deux pays par la crĂ©ation incessamment dâune grande commission parlementaire algĂ©ro-française. «La France a deux grandes commissions parlementaires lâune avec la Russie et lâautre avec le Canada, lâidĂ©e aujourdâhui est de crĂ©er la troisiĂšme avec le parlement algĂ©rien dâici Ă quelques semaines», avait-il dĂ©clarĂ©, soulignant que «câest trĂšs important que nous puissions multiplier et accentuer les relations entre la France et lâAlgĂ©rie dans ce domaine». Le principe de la crĂ©ation de cette «Grande commission parlementaire algĂ©ro-française» a Ă©tĂ© retenu. Le but de cette «Grande commission» est de dĂ©velopper une «diplomatie parlementaire active» entre les deux pays qui sera couronnĂ©e par une relation Ă©conomique privilĂ©giĂ©e Ă ne pas en couter surtout en cette pĂ©riode dâaisance financiĂšre de lâAlgĂ©rie qui a dĂ©cidĂ© dâun plan de dĂ©veloppement de 150 milliards de dollars pour les cinq ans Ă venir. Câest du moins, le but visĂ© par la France qui estime avoir une avance par rapport aux autres pays en raison du passĂ© historique commun entre lâAlgĂ©rie et la France.
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