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Actualités : DIPLOMATIE ALGÉRIENNE ET SAHEL La fin de l’attentisme ?
Le gouvernement algérien semble décidé à s’imposer dans sa zone d’influence directe qu’est la sous-région du Sahel. La récente visite du ministre des Affaires étrangères burkinabé, la tournée régionale que mène actuellement Ramtane Lamamra et la venue prochaine du Secrétaire d’Etat américain à Alger sont autant d’éléments qui confirment ce redéploiement. Une offensive qui coïncide avec la dégradation de la situation sécuritaire en Libye et en Tunisie. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Alger met un terme à sa politique d’attentisme diplomatique dans le Sahel. Un redéploiement que doit mener le nouveau ministre des Affaires étrangères et ex-commissaire Paix et Sécurité de l'Union africaine, Ramtane Lamamra. Depuis sa nomination, le diplomate multiplie les rencontres. Lundi dernier, il recevait son homologue burkinabé, Yipene Djibril Bassole. La sécurité dans la sous-région était au centre des discussions. Il faut dire que le Burkina Faso a joué un rôle pivot ces dernières années. Ouagadougou a eu à gérer l’ensemble des négociations et de libération d’otages en jouant le rôle d’intermédiaire entre les pays occidentaux et les groupes terroristes. Opérations quasi-clandestines qui ont permis à ce pays d’asseoir une réputation de «facilitateur». Et c’est fort de cette aura que le Burkina Faso a organisé le processus de dialogue entre le gouvernement de transition malien et les représentants des communautés de l’Azawad. Traditionnellement, ce type d’initiative a toujours été du ressort de l’Algérie. En définitive, les deux grands dossiers gérés par le gouvernement burkinabé n’ont pas donné de résultats probants. Pire, la problématique des rançons a même déstabilisé la sous-région, les prises d’otages constituant une des principales sources de financement des groupes terroristes. Les discussions entre Ramtane Lamamra et Yipene Djibril Bassole ont sûrement tourné autour de la nécessité de revenir à des actions concertées. Le message d’Alger semble avoir été compris. «Il existe déjà entre nous, de manière bilatérale et multilatérale, des structures chargées de promouvoir justement cette coopération en matière de sécurité et aussi en matière d’échange d’informations qui est l’un des objectifs de ma visite en Algérie. Je dois rendre hommage au leadership algérien en matière de lutte contre le terrorisme et le narcotrafic», avait alors déclaré le ministre burkinabé des Affaires étrangères. Nouvelles actions collégiales Mais Lamamra sait que les Algériens n’auront aucune influence dans le Sahel tant qu’ils resteront à Alger. La tournée qu’il a entamée jeudi dans la région est donc d’une importance capitale. De Nouakchott, sa première étape, il affiche les contours de la nouvelle politique sécuritaire algérienne dans la sous-région : «Cette tournée intervient conformément aux instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a ordonné qu'un intérêt particulier soit accordé aux pays voisins, notamment les pays du champ avec lesquels l'Algérie a des intérêts stratégiques et travaille conjointement dans le cadre de la lutte antiterroriste et contre le crime organisé transfrontalier.» Il a également plaidé pour une «vision prospective commune de l’action collégiale dans la région». Mais voilà, les pays du champ se sont dotés déjà d’un instrument pour partager les renseignements et mener les actions antiterroristes. Créé en avril 2010, le Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc) est basé à Tamanrasset et rassemble des officiers algériens, maliens, mauritaniens et nigériens.
Toutefois, cette structure ne s’est pas montrée d’une grande efficacité sur le terrain des opérations, notamment dans le nord du Mali. Il semble que les blocages soient avant tout d’ordre politique. Le Mali, alors dirigé par Amadou Toumani Touré, avait fait preuve de peu d’engagement. Le Cemoc peut aujourd’hui jouer un rôle appréciable sur le terrain à condition que ses capacités et ses prérogatives soient renforcées. Il sera également nécessaire d’élargir ses membres à d’autres pays : Libye (à l’époque Mouamar Kadhafi avait refusé de participer à cette initiative), le Burkina Faso, voire même le Tchad et le Nigeria. La coordination avec les responsables de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), s’avère, elle aussi, indispensable. Toutes ces questions pourraient être abordées par Ramtane Lamamra à Bamako et Niamey, les deux prochaines étapes de sa tournée.
Attentes américaines Depuis la dégradation de la situation sécuritaire et politique dans le Sahel, les pays occidentaux n’ont cessé d’«encourager» l’Algérie à aller vers plus d’engagement. Ce fut principalement le cas au Mali et en Libye. Niet catégorique d’Alger qui refuse le rôle de «garde champêtre». Une position compréhensible après le chaos provoqué par la France et les pays de l’Otan au terme de la guerre menée contre l’ancien régime libyen. Dilapidation de l’arsenal de l’armée libyenne, constitution des milices armées, déploiement des groupes terroristes dans le Fezzan et la Cyrénaïque, explosion du trafic de drogue en provenance du Maroc… cette intervention a provoqué la déstabilisation d’un pays situé au cœur du Maghreb et du Sahel. S’ajoute à cela une dégradation de la situation sécuritaire en Tunisie qui est la cible de groupes terroristes. Annoncée pour les 6 et 7 novembre, la visite du Secrétaire d’Etat américain à Alger portera essentiellement sur la situation sécuritaire au nord de l’Afrique. John Kerry présentera aux responsables algériens les axes d’une nouvelle politique de coopération : politique, sécuritaire et économique. Sur le plan économique, les Américains souhaiteraient intensifier les échanges et les investissements en faisant en sorte de sortir du secteur des hydrocarbures. Intimement liées, politique et sécurité pourraient donner lieu à une nouvelle forme de coopération. C’est notamment le cas du secteur de l’armement. Washington pourrait proposer à Alger des équipements qui permettraient à l’ANP d’augmenter son efficacité dans les zones désertiques. Mais il ne faut pas être naïf, l’administration américaine — sous couvert de restrictions imposées par le Congrès — n’acceptera jamais les armements adéquats. Cela est valable pour les drones, les avions antichars A10, les systèmes de communications sécurisées ou encore les satellites de reconnaissance. Car pour jouer son rôle de leader dans le Sahel, comme le souhaitent les Etats-Unis, l’Algérie a besoin de ce type d’équipements. Mais voilà, les Américains sont aussi confrontés à une autre problématique : le Maroc. Un rapprochement entre Algériens et Américains serait perçu comme un «lâchage» par le palais royal et les lobbyistes pro-marocains. Kerry se trouve donc face à une situation très sensible. Il devra rassurer et trouver des solutions concrètes pour soutenir concrètement le rôle de l’Algérie. Le Secrétaire d’Etat sait que l’Algérie est un élément-clé dans la stabilisation du Sahel. T. H.
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Actualités : Il affirme que «Bouteflika a décidé de réduire l’influence du DRS» Quand Saïdani contredit le MDN
La déclaration a de quoi mettre en colère les hommes au képi vert, tant elle réduit à néant l’effort de communication du MDN à propos des changements intervenus au sein du DRS. Elle est signée Amar Saïdani et elle est massue : Bouteflika a décidé de réduire de l’influence du DRS, a-t-il confié, jeudi, à l’agence Reuters.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) Après avoir annoncé la tenue d’un Conseil des ministres, invité le Premier ministre Abdelmalek Sellal à se suffire de l’accomplissement de ses tâches technocratiques, le secrétaire général du FLN a surpris ce jeudi par «une explication de texte» osée, s’agissant des changements opérés par Bouteflika au sein du puissant service de renseignement, DRS. Il n’est pas pensable que Saïdani ait commis, ce faisant, un péché de novice, ses antécédentes déclarations ne lui ayant pas valu quelques admonestations de la part du chef de l’Etat. Amar Saïdani a révélé, jeudi, sans hésitation aucune, la relation agitée entre la présidence de la République et le DRS, confirmant, du coup, les nombreux commentaires des observateurs quant à la volonté de Bouteflika de démembrer les services de renseignement. Selon Saïdani, Bouteflika s’est attelé à évacuer de la scène politique ceux qu’il a désignés par «faiseurs de rois». «Le DRS continuera à jouer son rôle mais ne sera plus impliqué dans la vie politique, dans les partis, les médias et la justice», a-t-il soutenu. Notons que c’est pour la première fois qu’un chef de parti politique partie prenante du pouvoir reconnaît publiquement que le DRS était impliqué dans les partis, les médias et la justice. L’affirmation corrobore certes ce qui était connu de tous mais, œuvre de Saïdani, elle prend les allures d’un aveu officiel, aussi de ce que la justice était sous l’influence du DRS et, donc, d’autres centres de décision également. Le secrétaire général du FLN a révélé, par ailleurs, que la prochaine révision de la Constitution prendra en charge la question des prérogatives et rôles respectifs du service de renseignement et de l’armée. «Le temps des faiseurs de rois est terminé parce que l’objectif de Bouteflika est de bâtir un Etat civil.» Vers la fin de l’été, le Président Bouteflika avait entamé, en effet, de profondes restructurations au sein du DRS. Certains des pouvoirs dévolus jusque-là au puissant service de renseignement ont été transférés à l’état-major de l’ANP, dont le chef Ahmed Gaïd Salah a été nommé vice-ministre de la Défense nationale, lors du dernier remaniement ministériel. Les observateurs de la scène politique nationale avaient déjà relevé, avant que cette nomination n’intervienne, que le chef de l’Etat affichait une velléité franche de s’appuyer sur l’état-major de l’ANP et non sur le DRS. Un scénario totalement inversé par rapport à ce qui a prévalu à la veille de l’élection présidentielle d’avril 2004. Le chef d’état-major de l’ANP de l’époque, le défunt Mohamed Lamari, s’était prononcé publiquement pour la neutralité de l’armée. S. A. I.
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Actualités : Le Bonjour du «Soir» Comment devenir milliardaire
Par Maâmar Farah Du temps du socialisme dans les pays de l'ex-Europe de l'Est, les gens rêvaient aux bienfaits du capitalisme. Ils n'avaient d'yeux que pour les «avantages» du monde occidental, le jeans, le Coca-Cola, le Marlboro, les Mac-Do et tant d'autres symboles ! Aujourd'hui, ces pays n'arrivent même plus à garder leurs scientifiques dont le prestige dépassait pourtant les frontières. N'ayant plus de salaires, vivant misérablement, ils choisissent généralement l'émigration quand ils ne se reconvertissent pas tout simplement en marchands de n'importe quoi ! Chez nous également, l'économie de marché ne semble pas avoir apporté le lot de bonheur qu'on attendait d'elle ! Bien au contraire ! Quant à nos scientifiques, ils sont encore plus infortunés que leurs confrères de l'ex-Europe de l'Est ! En plus des salaires insignifiants, ils doivent faire face au déficit d'information et de documentation, à l'incompréhension, à l'arabisation forcée et au «trabendisme» ! De quoi vous faire regretter d'avoir raté une belle carrière de gaga analphabète, sans foi, ni loi ; c'est-à-dire les qualités requises pour devenir milliardaire dans ce pays ! maamarfarah20@yahoo.fr
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Sports : Mondial-2014 (barrages retour) : Algérie-Burkina Faso «On va souffrir à Blida» (Panandetiguiri)
Le défenseur de la sélection burkinabè Saïdou Panandetiguiri s'attend «à souffrir» face à l'Algérie le 19 novembre prochain au stade Mustapha-Tchaker de Blida en barrages retour qualificatif à la Coupe du monde 2014 de football au Brésil. «On sait très bien que la tâche ne sera pas facile, qu’il va falloir s’employer si on veut se qualifier. N’oublions pas que les Algériens ont réussi à marquer deux buts à l’aller et qu’ils doivent absolument l’emporter cette fois. Mais on a une bonne équipe et je suis persuadé qu’on a les moyens de faire quelque chose là-bas.», a déclaré Panandetiguiri au micro de FIFA.com. Les Etalons avaient remporté le match aller disputé le 12 octobre dernier à Ouagadougou sur le score de 3 à 2. Un match nul suffirait au Burkina Faso pour se qualifier au mondial 2014 pour la première de son histoire, mais le joueur de la formation sud-africaine de Chippa United assure que son équipe ne fera pas de calculs en Algérie. «Ce serait une erreur d’aller là-bas pour assurer le nul. C’est toujours difficile de défendre dans ces situations. On doit aller chercher la victoire et essayer de jouer le plus possible dans leur camp», prévient le joueur aux 50 sélections internationales. Pour l'expérimenté défenseur des Etalons, il faudrait que ses coéquipiers notamment les jeunes abordent le match retour avec sang-froid et sans pression pour espérer décrocher la qualification. «Il ne faut pas que les jeunes se mettent trop de pression sur les épaules. Ils doivent garder leur calme. On peut battre n’importe qui si on joue aussi bien qu’à la CAN, mais ça ne marchera pas si tout le monde commence à se prendre pour Maradona», a estimé l'intéressé. «On doit rester nous-mêmes. Beaucoup de nos joueurs évoluent dans des grands clubs européens. Ils ont l’expérience de ce genre de matches, mais la qualification pour la Coupe du monde passera avant tout par une grande performance collective», a-t-il ajouté. D'autre part, le Burkinabé» de 29 ans regrette l'absence de certains joueurs cadres au match retour pour diverse raison, notamment l'attaquant Aristide Bancé, auteur du but de la victoire à l’aller à Ouagadougou. Le joueur du Fortuna Düsseldorf, qui avait participé en 2003 à la Coupe du monde U20, s’est à nouveau blessé à un bras. «Tout le monde sait que Bancé est un joueur important pour nous», regrette son coéquipier Panandetiguiri. «Mais s’il ne peut pas jouer, il va bien falloir trouver un moyen de le remplacer.»
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J’ te lapiderais quand j’veux ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
A quelques jours de sa visite officielle en Algérie, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a déclaré : «Nous ne venons pas en donneurs de leçons ni en tuteurs. Non ! Face aux responsables algériens, nous privilégierons l’écoute.»
Comme d’hab’, John, comme d’hab’ !
«Lapidez-nous avec des pierres si nous avons dévié de la route !» Mon Dieu ! Un appel au meurtre lancé par Sellal du haut d’une tribune à Sidi-Bel-Abbès. Et le monsieur est toujours en liberté ! Je croyais la République un peu plus vigilante qui n’aurait pas laissé passer, ainsi, impuni un appel au meurtre aussi violent. Faut croire que la vigilance n’est plus ce qu’elle était. En même temps, le Premier ministre a appelé de sa vive et alerte voix à son propre assassinat. Un suicide ? Non ! Même pas ! Il a demandé aux Algériens de le lapider, de le bombarder de pierres. C’est tout de même troublant, cet appel à la lapidation. ça pose un certain nombre de questions les unes plus ardues que les autres. Et la première qui me vient à l’esprit est celle-là : aurons-nous suffisamment de pierres pour éponger une dette en lapidation qui remonte à 1962 ? Je ne suis pas géologue. Ni gérant de carrière. Mais j’ai des doutes sur nos réserves naturelles en pierres. La pierre est précieuse en Algérie. Quand on t’a tout pris, pétrole, gaz et dignité, il te reste «El Hadjra» ! Et puis, supposons qu’au final, après consultation de tous les géologues algériens, nous en arrivions à la conclusion qu’il y a suffisamment de pierres pour les balancer à la figure de Sellal et de son staff, qui, parmi nous, nous tous qui avons été interpellés et invités à lancer nos cailloux le fera, prendra la responsabilité de passer à l’acte ? Moi, jeter des pierres sur des mecs qui m’enquiquinent, je considère que c’est un acte souverain, que je dois commettre seul, sans pression aucune. Et là, j’en subis une de pression. Et une sacrée pression puisque le Premier ministre en personne m’ordonne de lui jeter la pierre. Désolé, mais personne ne peut m’obliger à balancer des pierres à la figure de qui que ce soit, fût-il le Premier Technocrate blagueur du bled. Ma colère m’appartient ! Et là-haut, ils ne vont pas en plus s’approprier ma colère, en sus de tout le reste. Ce n’est pas à Sellal de décider de ce que fera mon bras, sur quel objet mes doigts vont se refermer et où et quand je vais le balancer cet objet. Sinon, c’est que je ne m’appartiens plus ! Et ce sentiment de dépossession m’insupporte au plus haut point. Bon Dieu ! C’est un piège ! Attention amis lectrices et lecteurs ! L’appel à sa lapidation lancé par Sellal est un traquenard ! Il vous provoque, le rusé, le malin. On le croit gentil, sincère, c’est le diable habillé en Prada ! Il veut vous vider de votre arsenal, vous amener à attaquer en premier. Ne réagissez surtout pas ! Je sais qu’en chacun de vous sommeille un stock de pierres impressionnant. Je sais que dans vos poches, dans vos cœurs et dans vos âmes sont entassées des montagnes de pierres. Gardez-les précieusement. Ne les gaspillez pas. Vous les lancerez quand vous aurez souverainement décidé de les lancer. Pas quand eux l’ordonnent. C’est cela, l’art de la guerre. Et en attendant le Grand Lancer, fumez du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue. H. L.
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