Il restait moins de quarante huit heures avant l’ouverture des urnes, dimanche matin, et les espagnols commençaient à se réjouir d’avoir pu vivre une campagne législative "normale". Normale, avec ses propositions parfois démagogiques, ses meetings aseptisés et ses dialogues de sourds. Une campagne qui ne serait pas marquée par le sang, comme celle de mars 2004 et les près de 200 personnes assassinées dans les attentats djihadistes de Madrid.
Mais à 13h30, vendredi, un ancien conseiller municipal socialiste de 43 ans, Isaías Carrasco, a été assassiné par balles alors qu’il sortait de chez lui, dans la ville basque d’Arrasate-Mondragón (nom bilingue basque-espagnol). Le chef du gouvernement et leader socialiste José Luis Rodriguez Zapatero était en plein meeting électoral à Malaga lorsqu’on lui a appris la nouvelle. Rentré d’urgence à Madrid, il a déclaré lors d’une conférence de presse que cet acte montrait "l’extrême cruauté de ceux qui ont décidé de continuer leur activité exécrable contre le plus élémentaires des droits, le droits à la vie." PÚBLICO.ES - Madrid - 07/03/2008 16:57
Isaías Carrasco, ex concejal socialista asesinado por ETA. - EFE
ETA ha roto la campaña electoral de la única forma que sabe: matando. La banda terrorista ha asesinado de cinco tiros -dos en el abdomen, uno en la cabeza, otro en el cuello y el último en el brazo- al ex concejal socialista por Mondragón Isaías Carrasco, de 43 años, casado y padres de tres hijos.
La Junta de Portavoces de Arrasate ha acordado con el apoyo de todos los partidos, a excepción de ANV que gobierna en minoría este Ayuntamiento, colocar la capilla ardiente con los restos mortales en el consistorio de la localidad guipuzcoana.