Sastre, prince espagnol de l'étape reine

     

 

 
   

Tour de France: Carlos Sastre, l'homme aux 16 Grands Tours

mer 23 jui, 19h54Carlos Sastre, L'homme Aux 16 Grands Tours

Carlos Sastre, L'homme Aux 16 Grands Tours - mercredi 23 juillet, 19h59
Carlos Sastre a pris le pouvoir dans le Tour de France et donné raison à son é...


L'ALPE D'HUEZ (Reuters) - Carlos Sastre a pris le pouvoir dans le Tour de France et donné raison à son équipe CSC d'avoir imprimé un rythme d'enfer dans la dernière étape des Alpes mercredi.

Il vit à 32 ans l'aboutissement d'une carrière entièrement dévouée aux Grands Tours et s'interdit pour le moment d'envisager la suite et une possible victoire à Paris.

A l'heure des pronostics avant le départ de Brest, le nom de ce petit grimpeur espagnol n'a pas été cité spontanément. Parce qu'il n'est pas un gagneur. Parce que sa saison a été insipide et parce qu'il n'est pas le plus talentueux.

Au fil des jours, ce coureur qui ne coince jamais a vu sa cote grimper. Parce qu'il a l'équipe la plus forte. Parce que sa position chez CSC en retrait des deux frères Schleck était finalement confortable et, on le sait désormais, parce qu'il avait la parole de son patron, Bjarne Riis, d'être le coureur privilégié.

Dans sa carrière débutée en 1998, Sastre s'est installé comme une valeur sûre du cyclisme espagnol.

Fils d'un dirigeant de club et beau-frère de Jose-Maria Jimenez, mort d'un infarctus pendant une cure de désintoxication à la cocaïne en 2003, il a appris son métier auprès de Laurent Jalabert chez Once puis l'a suivi chez CSC et n'a eu d'envie que pour les courses de trois semaines.

Il dispute actuellement son 16e Grand Tour, a couvert les trois une même année en 2006 pour ne jamais cesser de progresser: cinquième, puis troisième et deuxième de la Vuelta en 2007.

PARI

Il fut 20e de son premier Tour de France en 2001, quatrième l'an dernier. Pour atteindre son rêve, Sastre, qui a déjà exploré tous les moyens de préparation du Tour, a demandé à son patron, l'hiver dernier, de tenter un pari.

"Pour la première fois, je n'ai pensé qu'au Tour de France. Les résultats du début de saison m'importaient peu", dit-il.

"J'ai été volontairement en retrait dans le Critérium du Dauphiné-Libéré mais je pense avoir bien travaillé pour être au mieux dans ce Tour de France."

Dans les rangs d'une équipe sûre de sa force, il a accepté un second rôle derrière les frères Schleck tout en s'appliquant à n'être jamais distancé.

Il a attendu son heure, se sachant supérieur à eux dans l'exercice du contre la montre. La suite, son attaque dans l'Alpe d'Huez notamment, était finalement logique. Et bien construite.

"Au début de l'étape, on voulait essayer de durcir la course mais il y avait trop de vent dans le Galibier. On a attendu la Croix de Fer profitant de nos équipiers puissants qui sont de grands rouleurs plutôt que des attaquants", raconte Sastre.

"Il fallait garder de l'énergie pour essayer de prendre le plus de temps à Menchov et Evans qui sont nos adversaires. Au début de l'Alpe d'Huez j'ai décidé d'attaquer.

"Je l'ai dit à Frank (Schleck), je me sentais bien. J'ai seulement pensé à prendre du temps."

Avec de deux minutes d'avance sur la ligne d'arrivée, Carlos Sastre n'a pas sorti de sa poche la tétine de sa petite fille qu'il avait porté à la bouche en gagnant sa première étape, en 2003 à Ax-Trois Domaines.

Il a attendu, sans cesser de regarder le chrono défiler. Puis son patron, ses équipiers sont venus l'étreindre, fiers de leur belle journée.

"Après tant d'années, ce maillot jaune conquis à l'Alpe d'Huez, c'est un rêve devenu réalité. Un rêve qui n'aurait pas pu être possible sans mes équipiers et surtout sans la liberté que les frères Schleck et Riis m'ont donnée", explique-t-il.

"Ce soir, je ne sais pas si je peux gagner le Tour. Je veux savourer, bien m'amuser pendant deux jours avec ce maillot jaune, bien me reposer et samedi il sera assez tôt pour penser au contre la montre."

Edité par Julien Prétot

Sastre, prince espagnol de l'étape reine

Le coureur espagnol Carlos Sastre (en blanc au premier plan) au coeur du peloton du Tour e France, samedi 4 juillet, lors de la première étape reliant Brest à Plumelec.

REUTERS ¦ Le coureur espagnol Carlos Sastre (en blanc au premier plan) au coeur du peloton du Tour e France, samedi 4 juillet, lors de la première étape reliant Brest à Plumelec.

 
17e étape, Embrun - l'Alpe d'Huez (210,5km)

L’étape du jour
Toute la caravane attendait cette étape avec fébrilité. L’enchaînement Galibier, Croix-de-Fer, Alpe d’Huez avait de quoi faire saliver les moins enthousiastes des suiveurs du Tour. Dès le début de la journée, le peloton va laisser partir quatre hommes: l'Allemand Stefan Schumacher
(qui était déjà devant mardi...), Ruben Perez, Peter Velits et Rémy di Gregorio. Tout au long des escalades, ils vont se faire reprendre un par un. A ce petit jeu du "Roule ou crève", le dernier à se faire reprendre est Peter Veltis dès les premiers virages de la dernière montée.

Derrière cette échappée, la CSC des frères Schleck ne va cesser de durcir la course comme au bon vieux temps de l’US Postal de Lance Armstrong. Des coureurs comme Cunego, Nibali ne résistent pas longtemps à ce train blanc tiré par des équipiers modèles que sont Cancellara, Voigt ou Arvesen. Pendant les deux premiers cols, les cadors se regardent du coin de l’œil en plaçant des petites accélérations, histoire de montrer le mollet…

Comme souvent, c’est l’Alpe d’Huez et ses 21 virages qui vont faire office de juge de paix. Dès les premiers virages, Carlos Sastre, à 49 secondes du maillot jaune, son coéquipier Frank Schleck, place une attaque. Denis Menchov accroche sa roue quelques centaines de mètres avant de décrocher. L’Espagnol, trop fort, s’envole vers la victoire d’étape et le maillot jaune.

Du côté des grosses cuisses, on se taquine à coups de mini-attaques qui ne font pas lâcher le besogneux Evans. L’Australien va même prendre les choses en main et mener ce petit groupe pour limiter la casse en haut (2’13’’ sur la ligne). Avec seulement 1’34’’ de retard au général, Evans a maintenant toutes les chances de prendre le maillot jaune lors du dernier contre-la-montre de samedi.
La victoire finale ne s'est pas jouée aujourd'hui mais ça a bien bougé. Et si les CSC s’étaient décidé à attaquer plus tôt ?


Pour revivre le live, c’est par ici


La chute du jour
Après avoir basculé en haut du Galibier, les quatre hommes échappés turbinent. Di Gregorio glisse dans un virage et pousse Ruben Perez qui loupe son virage et se pauy quelques mètre de cyclo-cross.


Le moment français à oublier du jour
Dans la descente de la Croix-de-Fer, Jérôme Pineau s’extirpe du groupe des favoris. Il rejoint le dernier échappé Peter Velits, le lâche dans les premiers virages de l’Alpe d’Huez avant de se faire rejoindre puis déposer par le peloton pour finir 33 e à 12 minutes du vainqueur. Une seule question: pourquoi tant d’efforts?


Le point sur les maillots


L’Espagnol Carlos Sastre prend le maillot jaune devant son coéquipier Frank Schleck et Bernhard Kohl. Evans est 4e à 1’34 et Menchov 5e à 2’39’’.


Bernhard Kohl garde le maillot à pois mais avec se belle victoire à l’Alpe, Carlos Sastre se place en deuxième position. C’en est fini avec la montagne donc l’Autrichien devrait ramener le maillot à pois à Paris.

A part s'accrocher dans les cols, aucun souci aujourd’hui pour Oscar Freire qui conserve le maillot vert.

Andy Schleck reste le meilleur jeune.

Tous les classements du Tour, c'est ici.
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24/07/2008
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