Selon les dernières données, les séismes ont été responsables de la mort de plus de 780.000 personnes au cours de la dernière décennie. Un triste record qui place les secousses sismiques au rang de catastrophes naturelles les plus meurtrières.

Entre le souvenir du tremblement de terre qui a frappé la ville de Christchurch en février dernier et celui qui a provoqué un terrible tsunami en mars au Japon, c'est un bilan peu étonnant mais terrible qu'ont établi des chercheurs de l'hôpital Beth Israel Deaconess Medical Center de Boston. Selon les données mentionnées dans leur étude, les séismes ont fait plus de 780.000 victimes entre 2001 et 2010. Un total qui représente 60% de la mortalité liée à l'ensemble des catastrophes naturelles et qui attribue aux tremblements de terre la triste place de phénomène naturel le plus meurtrier.

"Outre ces morts, les séismes ont affecté directement deux milliards de personnes supplémentaires au cours de cette période", précisent également les auteurs. Le séisme le plus meurtrier est survenue en Haïti, le 12 janvier 2010. D'une magnitude de 7 sur l'échelle de Richter, la secousse a provoqué la mort de 316.000 personnes. En deuxième position, vient ensuite celle qui a généré un tsunami dans l'océan Indien, le 26 décembre 2004, faisant 227.000 victimes. Enfin, en troisième position, se trouve le tremblement de terre de magnitude 7,9 qui a secoué la province chinoise du Sichuan, le 12 mai 2008, avec un bilan de 87.500 morts, rapporte l'AFP.

Mais si ces chiffres paraissent déjà effrayants, les auteurs de l'étude ont tenu à avertir qu'avec la croissance de la population mondiale et l'explosion de l'urbanisation, la menace de catastrophes naturelles allait encore augmenter dans les prochaines années. Un risque d'autant plus présent que de nombreuses mégalopoles sont situées sur des zones sismiques, parmi lesquelles Tokyo (32 millions d'habitants), Mexico (20 millions), Los Angeles (15 millions) ou encore Istanbul (9 millions)