Séisme de magnitude 4,3 dans le sud de l'Italie
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Pour le moment, seul aurait été endommagé le clocher de l'église de Morano, une localité dans l'extrême sud de l'Italie où les écoles ont été fermées lundi à titre de précaution.
L'épicentre de ce séisme se situait à 3 km de profondeur seulement et il a été suivi d'une seconde secousse d'une magnitude de 3,2, à une profondeur de 8 km, selon l'Institut national de géophysique et vulcanologie (INGV).
Nouvelles secousses au Nord
Dans le nord-est de l'Italie, en Emilie-Romagne, touchée il y a huit jours par un séisme qui a fait six morts et des milliers de déplacés, la terre a continué à trembler.
Deux secousses assez importantes, d'une magnitude de 4 et 3,8 ont été ressenties dimanche soir tandis que 11 autres secousses au total ont été enregistrées pendant la nuit, dont la plus puissante était d'une magnitude de 2,9.
En Emilie-Romagne, 7000 personnes sont assistées par environ 1400 secouristes dans quelque 89 campements de fortune situés dans des écoles, des terrains de sport ou des hôtels.
La capacité totale est de 9000 postes dans ces campements, où les gens restent en raison de la peur suscitée par ces secousses continues. Depuis le séisme du 20 mai, un total de 417 secousses ont été enregistrées, dont trois d'une magnitude supérieure à 5 et 15 d'une magnitude comprise entre 4 et 5, selon les médias.(afp/Newsnet)
La terre continue de trembler en Emilie-Romagne
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http://www.tdg.ch/monde/europe/Seisme-de-magnitude-43-dans-le-sud-de-l-Italie/story/22199735
Alors que les habitants sont encore sous le choc du tremblement de terre de mardi matin, qui a fait 17 morts dans la région de Modène, la terre ne cesse de trembler: depuis le 20 mai, date du premier séisme, la zone a été frappée par un millier de répliques ou secousses qui font craindre aux spécialistes l’ouverture d’une nouvelle faille.
A 04H16 locales (02H16 GMT), la plus forte secousse de la nuit, de magnitude 2,7, a été ressentie dans la province de Mantoue, à une profondeur de 10 km. Mais jeudi matin, une autre secousse plus forte, de magnitude 3,6, a encore frappé près de Finale Emilia, une commune ravagée par le séisme du 20 mai.
Angoisse
Ces multiples secousses entretiennent l’angoisse chez les 14.000 personnes privées d’un toit dans la région, soit parce que leur habitation a été endommagée soit parce qu’elles craignent de revenir chez elles. Le conseil des géologues italiens a rappelé que "les séismes sont totalement imprévisibles" et a recommandé tout d’abord une révision des cartes italiennes sur le risque sismique.
Plusieurs entrepreneurs ont en effet souligné que la zone de Modène était jusqu’à présent classée comme peu sismique, répondant à certaines critiques sur la fragilité des hangars industriels qui se sont écroulés.
La majorité des victimes des deux séismes -17 sur 23- ont été tuées alors qu’elles étaient au travail. Parmi elles, dix ouvriers, italiens ou immigrés (indiens, marocains, chinois...).
Enquête
Le parquet de Modène avait annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête sur les effondrements de bâtiments. "Cette enquête se focalisera sur l’écroulement des bâtiments industriels de construction récente pour vérifier si les normes antisismiques ont été respectées, ou s’il y a eu des négligences dans la construction de ces édifices", a expliqué le procureur Vito Zincani qui a qualifié la politique industrielle nationale sur la construction de ces édifices de "suicidaire".
"Ces bâtiments ont été construits à l’économie. Mais aujourd’hui nous payons cette économie à un prix largement supérieur, qui se compte en vies humaines", a-t-il déploré.
Concernant la reconstruction des zones détruites, le président de la région Emilie-Romagne Vasco Errani s’est engagé à mettre en oeuvre "un système de gestion souple qui permette de passer au-dessus de la bureaucratie (...) et d’assurer aux citoyens et aux entreprises des délais précis".
Des déclarations destinées à rassurer les entrepreneurs et employés de cette région au tissu économique particulièrement riche (vinaigre balsamique, industrie biomédicale...). Selon un porte-parole de Confindustria, le syndicat du patronat italien, le séisme provoque des pertes qui peuvent être chiffrées à "environ 10 millions d’euros de chiffre d’affaires par jour".
"Sur quatre mois, cela représente environ un milliard", a-t-il dit à l’AFP, rappelant que la zone touchée par le séisme pèse "environ 1% du PIB national".(afp/Newsnet)
L'état de catastrophe naturelle décrété en Italie
Mis à jour le 22.05.2012 1 Commentaire
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Le conseil des ministres, réuni dans l'après-midi à Rome, a décrété pour une durée de 60 jours l'état de catastrophe naturelle dans la zone située entre Modène et Ferrare. L'objectif est d'accélérer les procédures administratives pour la reconstruction et l'aide aux sinistrés.
Plus de 5000 personnes, sans toit ou réticentes à l'idée de rentrer chez elles, sont toujours hébergées dans des campements de fortune.
Il a aussi affecté 50 millions d'euros dans un premier temps aux opérations d'aide et d'assistance dans cette zone, selon un communiqué du gouvernement italien. En outre, les propriétaires d'habitations et d'entreprises endommagées dans cette zone seront provisoirement exonérés de la taxe immobilière.
«Voleurs, honte à vous»
Le chef du gouvernement italien Mario Monti s'est rendu mardi sur les lieux du séisme qui a violemment touché la bourgade de Sant'Agostino. Venu exprimer la solidarité du gouvernement, il a été copieusement hué et sifflé par une dizaine de personnes de ce village.
Ces personnes l'ont pris à partie pour contester le niveau élevé des taxes et impôts dans le pays, entré en récession depuis la fin 2011, et auquel Mario Monti a imposé une sévère cure d'austérité, selon plusieurs médias italiens.
«Voleurs, honte à vous, restez chez vous», a crié une habitante de cette localité d'environ 6000 habitants située au coeur de la riche région industrielle et agricole touchée par le séisme qui a fait au total six morts.
Nuit d'angoisse
Les quelque 5000 personnes hébergées dans des gymnases ou des campements de fortune depuis le séisme de dimanche dans le nord-est de l'Italie ont passé une deuxième nuit d'angoisse près de Ferrare et Modène.
Nombreux sont aussi les évacués qui ont passé toute la nuit dans leurs voitures, garées sur des parkings de supermarchés ou des places publiques, le plus loin possible de tout immeuble, de crainte que des murs ne s'écroulent.
Un total de 34 secousses de magnitude supérieure à 2 ont été enregistrées entre 22h et 7h mardi. Une seule a dépassé la magnitude 3, s'établissant à 3,2 à 3h55, selon l'Institut de géophysique italien (Ingv).
Selon les secours, aucun effondrement majeur n'a été enregistré toutefois pendant la nuit, pas même dans la «zone rouge» de Finale Emilia, le village à l'épicentre du fort séisme qui s'est produit vers 04h00 du matin dimanche (magnitude 6), suivi dans l'après-midi d'une importante réplique (5,1).
Peu de maisons inhabitables
Quatre des six victimes du tremblement de terre étaient des ouvriers qui travaillaient la nuit dans des PME de la région et qui sont restés emprisonnés sous les hangars de leurs entreprises: une firme de carrelage et une fonderie.
«Jusqu'à présent, le pourcentage de maisons jugées inhabitables est extrêmement bas», a déclaré Demetrio Egidi, directeur de la protection civile en Emilie-Romagne. De nombreuses équipes de pompiers et d'ingénieurs effectuent sans arrêt des contrôles sur les habitations.
«Nous espérons qu'une fois tranquillisées d'un point de vue psychologique, de nombreuses personnes rentreront dans leurs propres maisons», a-t-il ajouté. Il a précisé que de toute manière la protection civile avait organisé des campements de fortune permettant d'accueillir jusqu'à 5800 personnes.
Chômage en vue
Ce séisme a par ailleurs provoqué plusieurs «centaines de millions d'euros» de dégâts dans l'industrie de la région, selon le patronat local. «Les dommages directs pour les entreprises sont au moins de plusieurs centaines de millions d'euros», a estimé lundi soir la branche locale de l'organisation patronale Confindustria.
D'après l'organisation, 200 entreprises de la région ont été durement touchées et au moins 2000 salariés vont se retrouver au chômage technique ces prochaines semaines. Selon une estimation du quotidien économique Il Sole 24 Ore, les dégâts pour l'économie locale se chiffreraient à 500 millions d'euros.(ats/afp/Newsnet)