Séismes aux îles Fidji et au large de Vanuatu
FIDJI
Un séisme de magnitude 6,3 frappe les îles Fidji
Un tremblement de terre de magnitude 6,3 sur l'échelle ouverte de Richter a secoué le sud des îles Fidji mardi à 16H34 heure de Beijing (08H34 GMT), a annoncé le Centre du réseau sismique de Chine.
L'épicentre a été localisé à 23,3 degrés de latitude sud et 179,7 degrés de longitude est, à une profondeur d'environ 540 km, a précisé le centre.
A l'heure actuelle, ni victimes ni dommages n'ont été signalés.
Séisme de 7,6 au large de Vanuatu
Un violent séisme sous-marin de magnitude 7,6, selon l'institut américain de géologie, s'est produit tôt dimanche matin au large de l'archipel du Vanuatu, dans le Pacifique occidental. Le Centre d'alerte aux tsunamis du Pacifique a également lancé samedi une alerte au tsunami valable pour le Vanuatu, la Nouvelle-Caldénie et les îles Fidji à la suite d'un séisme de magnitude 7,6 en mer.
Béarn : pourquoi la terre tremble ?
La République des Pyrénées
Le dernier séisme date du 22 décembre dans la vallée de l'Ouzom et a effrayé des habitants de Ferrières et d'Arthez d'Asson. En 2010, une dizaine de séismes ...
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Béarn : pourquoi la terre tremble ?
Publié le 28 décembre 2010 à 07h46
Mis à jour à 07h51
Des données scientifiques montrent que Béarn et Bigorre ont un potentiel sismique dangereux mais non dévastateur
Régulièrement la terre bouge en Béarn. Le dernier séisme date du 22 décembre dans la vallée de l'Ouzom et a effrayé des habitants de Ferrières et d'Arthez d'Asson. En 2010, une dizaine de séismes ont été ressentis, certains secteurs enregistrant des secousses toutes les semaines. Les anciens se souviennent du tremblement de terre d'Arette du 13 août 1967, qui avait fait un mort et de nombreux dégâts. Guy Sénéchal, maître de conférences en modélisation et imagerie en Géosciences à l'Université de Pau (CNRS/Total) fait le point sur les risques sismiques.
Le risque d'un événement majeur existe-t-il en Béarn ?
« Oui, la plaque hispanique glissant très lentement, mais inexorablement, sous la plaque européenne (phénomène de compression) d'où l'existence de la chaîne des Pyrénées. On constate qu'il existe entre Haut-Béarn et Bigorre, un important ensemble de petites lignes de failles correspondant à autant de risques. De fait, sur le secteur d'Aramits-Arette, on enregistre de légères secousses toutes les semaines. Cela n'a rien d'exceptionnel, ni de dramatique, dans la plupart des cas. En Béarn, les enregistrements démontrent que nous sommes particulièrement gâtés. Mais, rien à voir avec la Grèce par exemple ».
Des pertes humaines conséquentes pourraient-elles être liées à un important séisme ?
« Les conclusions sont, en ce domaine, beaucoup plus nuancées. Ce qui est important lors d'un tremblement de terre, c'est son amplitude. Or, les Pyrénées ne sont pas assez grandes pour qu'un séisme dépasse les 6/7 unités sur l'échelle de Richter qui en compte 9. Au niveau 7 on assiste à des destructions de bâtiments.
La zone Pyrénées-Atlantiques- Hautes-Pyrénées est la plus sismogène en France métropolitaine. Néanmoins, au cours de l'histoire humaine, aucun grand événement cataclysmique n'est à répertorier. La fréquence des tremblements de terre s'analyse à l'échelle géologique. Sur les 10 dernières années, on note une certaine stabilité dans le département. Dans nos régions, on enregistre un événement majeur tous les 100/150 ans. Un épisode destructeur s'étale tous les 500/600 ans, voire 1 000 ans. Dans le monde, on assiste à une catastrophe par an mais, en aucun cas, on ne peut parler de loi des séries, d'un phénomène se répercutant d'un continent à l'autre. Pour résumer, un séisme au Chili n'a pas de conséquences en Béarn contrairement à certaines idées reçues. »
Quelles conséquences aurait un séisme en Béarn ?
« En cas de séisme, ce qui pend au nez du Béarn et de la Bigorre, c'est plus un nombre de victimes résultant d'un mouvement de panique que d'une destruction massive. D'où l'importance de l'information. Les maisons tiendront et le problème se situe plus dans la gestion de crise. Il ne faut pas considérer qu'après une secousse majeure tout va bien, que le risque d'explosion due au gaz, de chute de gravats ou d'effondrement est obsolète. Une chose est certaine, au regard des différentes analyses scientifiques, le secteur présentant le maximum de probabilités d'un séisme majeur se situe autour de Lourdes et d'Argelès-Gazost ». Oui, mais quand ?… Mystère. Les sismologues peuvent analyser le passé géologique mais ne sont pas devins.
>> REPERES
Activité industrielle. En 1952, Total commence l'exploitation du gisement de Lacq. L'extraction du gaz induit une activité sismique, laquelle a connu un pic en 1969.
Entre 1972 et 74, 3000 mini-séismes ont été enregistrés d'une magnitude proche de 4. Ceci semble indiquer que des activités industrielles peuvent engendrer des dépressions dans un gisement, ce qui peut déboucher sur des séismes.
Sont-ils importants ? « Non, répond Guy Sénéchal, mais le phénomène est instructif d'un point de vue scientifique ».
Barrages. De même certains barrages, notamment dans la région de Pampelune, du fait de la composition des couches géologiques, peuvent influer sur les mouvements souterrains.
Parasismique. En Béarn, dans les grandes agglomérations, dont Pau, on fait en sorte de prévoir les accélérations du sol en misant sur les constructions parasismiques.
« Collèges et bâtiments collectifs, en règle générale, ont des structures qui vont au-delà des normes imposées aux centrales nucléaires et aux barrages déjà hyper réglementés ». Le risque serait donc modéré.
Fiabilité. Les prévisions ne sont pas fiables à 100 %. Ces études permettent, néanmoins, de minimiser les risques mais, surtout, de constater, selon la théorie de la tectonique des plaques, que la croûte terrestre a ses humeurs difficiles à canaliser.
La première évocation d'un séisme figure dans la Bible. « Seigneur, quand tu sortis de Seir, quand tu partis de la steppe d'Edom, la terre trembla ». Suivent ensuite Sparte (464 avant Jésus-Christ), Corinthe (373 avantJ.C.)
>> La Bigorre a bougé pour les noces de Louis XIV
Les tremblements de terre frappent les esprits, en raison de leurs conséquences parfois dramatiques.
Les Grecs pensaient que la terre flottait et que Poséidon régissait tous les éléments. Au IIIe siècle avant J-C, Aristote développe une théorie « pneumatique » reprise par Sénèque et Pline. Cette explication est restée en vigueur jusqu' à la récente conception de la tectonique des plaques (1950/60). Selon le philosophe grec, l'air piégé dans le sol se rebellait. En Chine, la théorie du « Ki » était presque similaire.
Le seisme de Bâle ressenti jusqu'à Captieux
Mais le témoignage mondial de référence reste le séisme de Bâle en 1356 ressenti jusqu'à 500 km alentours. « À Paris, les cloches sonnaient, sans raison à cause de lui ». C'est en 1660 que le séisme de Bigorre fit parler, régionalement, des mouvements terrestres. Il était probablement de magnitude 6, alors que Louis XIV fêtait son mariage avec l'Infante d'Espagne. Il fut ressenti jusqu'à Roquefort et Captieux (40). « Des murs de 3mètres d'épaisseur furent cisaillés, il n'y avait plus de cheminées à Pau, les effets se firent ressentir jusqu'à Bordeaux, les répliques durèrent 40 jours », rapportent les témoignages. Bilan approximatif : entre 11 et 15 victimes pour un événement survenu vers 4 heures du matin, heure solaire, relaté du fait de la présence du roi.
En 1854, est établie la première carte de sismicité. En 1895, le premier sismographe est mis au point.
Arette : mille fois plus puissant qu'AZF
En 1854, encore, année de référence pour le département : en effet, la théorie de la périodicité dans notre département se révèle ainsi : 1660-1750-1814-1854. L'événement marquant sera ensuite, le tremblement d'Arette en 1967 (800 maisons détruites, 1 décès). On ironisa sur la solidité des maisons béarnaises en galets. La magnitude était de 5,3, pour une faille de 3 à 4 cm pour une profondeur de 10 km. Sa puissance est évaluée à environ un millier de fois celle de l'explosion d'AZF à Toulouse.