R O U I B A - ville......

MCO
À Chlef sous pression
Face au CABBA, lanterne rouge, les Mouloudéens ont peiné avant de l'emporter sur un but du jeune Aouedj, inscrit à la 70'. Cela veut dire que les protégés du coach Chérif El- Ouazzani sont encore loin de leur vitesse de croisière, comme l'attestent leurs succès étriqués à domicile face à l'ASK et au CABBA et le partage des points contre la JSK. Le technicien mouloudéen dira que ces résultats négatifs sont le résultat de perturbation dans la préparation d'avant-saison et surtout l'absence de bons «sparring-partners». Pour la prochaine rencontre face au club chélifien, intraitable chez lui, les Mouloudéens évolueront sans deux keepers (Fellah et El-Ghoul), ainsi que Benatia (suspendu), Daoud B. (blessé) et El-Bahari (convalescent). Quant à Medahi et Sebbah, ils doivent attendre le OK du médecin avant d'espérer disputer ce derby. Un match qui fait l'objet d'une préparation particulière. Le groupe ira à Relizane pour la mise au vert. Les supporters oranais ont promis, pour leur part, de faire le déplacement pour soutenir leurs jeunes.
C. K.

CABBA
À la recherche de la première victoire
Anéanti par un cumul extraordinaire de défaites aussi bien à domicile qu'en dehors de ses bases, le CABBA, lanterne rouge du championnat professionnel de Ligue une, se dirige progressivement vers une relégation précoce, à moins d'un miracle ou d'un coup de génie du fils du club, Saïd Belkacem, lequel croit dur comme fer tout amoureux des couleurs locales. Mais le coach, bien que relativement optimiste, mise d'abord sur quatre nouveaux pedigree pour voir la machine des Bibans démarrer, pour l'instant grippée et en panne de carburant. En ce sens, le technicien lance un appel aux responsables du team pour recruter de vrais sauveurs, compétitifs, titulaires de CV d'internationaux avérés. Quoi qu'il en soit, l'on fera remarquer que le duel face aux Belcourtois, vainqueurs à l'extérieur dans la dernière empoignade face aux Blidéens, s'annonce extrêmement difficile, non seulement à cause de la considérable taille de l'adversaire mais également en raison de la faiblesse du Ahly. Faut-il encore rappeler que l'équipe ne dénombre que cinq défenseurs en tout et pour tout contre onze attaquants, presque tous stériles et incompétitifs. En tout cas, Saïd Belkacem et ses poulains devront faire sortir le grand jeu et prendre le débat vraiment à cœur pour prétendre à une première victoire, peut-être synonyme de déclic pour les Bordjiens.
Saâdène Ammara

ASK
Les joueurs attendent leur dû, le président reçoit des… gnons
Le métier de footballeur n'est pas facile. Sur un terrain de football, la monnaie d'échange la plus utilisée reste les… coups. Un joueur en donne et en reçoit, ce n'est pas «à la guerre comme à la guerre» ou encore «dans l'esprit d'une activité qui se veut virile», mais plus vilement un trait de méchanceté chez les nôtres. Tout cela est mis, à tort ou à raison, sur le compte des risques du métier. Et puis, les footballeurs sont aujourd'hui grassement payés pour qu'ils n'aient pas matière à revendiquer quand ils reçoivent de temps à autre un coup de poing qui se perd, une savate, etc. Mais en attendant, c'est Mahmoud Hourabi, le président du conseil d'administration de la SSPA Massinissa, laquelle a, entre autres, l'avenir du club sportif qui est propulsé dans l'actualité. Des confrères donnent en couverture des photos du premier responsable de la SSPA qui ne risquent pas de le qualifier à un concours de beauté. Œil tuméfié et donc image, on ne peut plus, spectaculaire, voilà la bien triste image d'un club embarqué dans une galère depuis la décision prise à la hussarde de prendre le statut de club professionnel alors que les conditions n'étaient pas réunies et avaient peu de chances de l'être. Cela était de notoriété publique, preuve en est la distance prise par un quelconque investisseur de mettre des sous dans un club où, pourtant, le professionnalisme avait le plus de chances de réussir. S'agissant de l'agression commise dans les locaux de la SSPA contre le président du CA, elle est le fait d'un actionnaire accompagné d'une autre personne. Le motif ? Récupération de documents administratifs dont le registre du commerce qui devraient permettre le désistement pratiquement ficelé de Hourabi de la présidence du CA et son remplacement par une autre personne gardée en réserve. Son refus conduira l'un des deux personnages évoqués à l'agresser. M. Hourabi se renda d'un établissement hospitalier à un autre avant de terminer sa course dans une clinique privée où, semblerait-il, il a subi une intervention chirurgicale compte tenu du risque de perdre partiellement la vue. Quoiqu'il en soit et en ce qui les concerne, les footballeurs n'ont toujours pas touché leur salaire et cela nous a été confirmé avant l'entame de la séance d'entraînement matinale de mercredi dernier par un joueur qui, forcément, préfère rester discret compte tenu de l'ambiance à couper au… couteau qui prévaut à la direction du club. «Nous n'avons pas reçu un centime, mais l'ensemble du groupe garde l'espoir d'être régularisé avant la rencontre de vendredi. C'est en tous les cas ce qui nous a été assuré par les personnes qui ont joué les médiateurs. Mieux encore, ils nous ont même suggéré de ne pas jouer contre l'USM Annaba si cet engagement n'était pas honoré», ajoutera notre vis-à-vis. Cela promet donc pour la suite, notamment avec la tournure prise par les évènements avec cette agression sur le président du CA. Les Diables rouges se déplaceront à Annaba diminués de trois éléments, en l'occurrence Mesfar, retenu en sélection olympique, Bounab et Zouak devant purger une suspension pour cumul de cartons. S'il est plus qu'évident qu'ils ne boycotteront pas la rencontre (la rumeur d'un forfait est pourtant omniprésente), il est certain qu'ils n'auront pas le moral pour faire face à des Annabis eux, également, dans le plus grand doute.
Adlane B.