Syrie: deux journalistes occidentaux dont un français tués à Homs
Syrie: deux journalistes occidentaux dont un français tués à Homs
Deux journalistes occidentaux dont l'un de nationalité française ont été tués mercredi dans la ville syrienne rebelle de Homs (centre), pilonnée sans relâche par les forces du régime depuis près de trois semaines, selon des sources concordantes. Les deux reporters tués mercredi à Homs, dans le centre de la Syrie, sont la journaliste américaine Marie Colvin et le photographe français Rémi Ochlik, a déclaré le ministre français de la Culture Frédéric Mitterrand. Mercredi 22 février 2012, 12h40 Marie Colvin, âgée d'une cinquantaine d'années, était grand reporter à l'étranger pour l'hebdomadaire britannique Sunday Times. Elle était connue pour ses nombreuses couvertures en zones de guerre. Elle avait reçu le prix du meilleur correspondant à l'étranger pour l'année 2010 en Grande-Bretagne.
Rémi Ochlik était photographe à l'agence IP3 Press, installée à Paris, dont l'objectif était de couvrir l'information à Paris et les conflits dans le monde. Ses photos ont été publiées par Paris-Match, Time magazine et le Wall Street Journal. Il avait été primé au World press 2012 pour ses reportages en Libye. Le grand reporter français Gilles Jacquier a été le premier journaliste occidental tué en Syrie. Il a péri le 11 janvier, également à Homs, épicentre de la contestation, lors d'un voyage autorisé par les autorités qui restreignent drastiquement les mouvements des journalistes dans le pays. Aucun témoin n'avait pu établir si l'obus qui l'avait tué avait été tiré par un rebelle syrien ou l'armée syrienne. La communauté internationale a appelé les autorités à assurer la protection des journalistes sur son territoire. Plus de 7.600 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans les violences depuis l'éclatement de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad en Syrie en mars 2011, a rapporté mercredi l'OSDH. Parmi eux, des centaines, en majorité des civils, ont péri dans le bombardement incessant de plusieurs quartiers de Homs, assiégés et coupés du monde, avec un manque de vivres et d'aides médicales et aucune possibilité d'évacuer les blessés. Mardi, les appels se sont faits très pressants, notamment du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour acheminer au plus vite de l'aide humanitaire en Syrie, notamment à Homs. Le CICR a proposé des trêves quotidiennes de deux heures. L'armée rebelle s'y est déclarée favorable mais le régime syrien n'a pas encore publiquement réagi. Même la Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad, a soutenu la proposition du CICR. Le régime refuse de reconnaître l'ampleur du soulèvement et attribue les violences à des groupes terroristes soutenus par l'étranger.
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