UN AVION ALGÉRIEN SE CRASHE EN ITALIE

Actualités : AIR ALGERIE

Crash d'un avion en Italie

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/08/15/index.php


C'est par un communiqué laconique que la direction générale d'Air Algérie a annoncé hier en fin de matinée le crash d'un de ses avions-cargos. Un Lockheed L-382 qui assurait le vol AH 2208 Alger-Frankfurt qui s'est écrasé avant-hier au sud de Milan en Italie. Accident qui a coûté la vie aux trois membres de l'équipage dont la nouvelle de la mort a vite été répercutée dans la corporation des pilotes.
Saïda Azzouz - Alger (Le Soir) - Pilotes qui hier ont tenu à marquer leur mécontentement par un mouvement de protestation en perturbant les vols en partance de l'aéroport d'Alger. Les conditions de travail du personnel navigant de la compagnie nationale et la sécurité à bord ont fait l'essentiel des discussions des pilotes, qu'ils soient syndiqués ou pas. L'absence du président-directeur général d'Air Algérie, en vacances en Tunisie, et l'impossibilité de joindre le jour du crash le directeur des opérations de cette même compagnie, ont exacerbé les pilotes qui refusent de mettre sur le dos du destin la mort accidentelle de trois des leurs. A cela s'ajoute le fait que la cellule de crise mise sur pied suite à l'accident soit interdite aux représentants des travailleurs qu'ils soient du SPLA ou de l'UGTA. Peinés mais pas surpris sont les pilotes que nous avons joints hier pour avoir des informations sur les raisons du crash. «Ce crash on le voyait venir, il était inévitable, la sécurité à bord, le non-respect des normes et des amplitudes horaires, la programmation fantaisiste des vols sont autant de causes de ce genre de catastrophe », estime le secrétaire général du Spla qui s'est souvent exprimé sur les conditions de travail des pilotes et la sécurité aérienne. Et il n'est pas le seul à l'avoir fait puisque la section UGTA du syndicat d'entreprise avait elle aussi attiré l'attention des pouvoirs publics sur un certains nombre de questions liées au non-respect de la réglementation du travail, l'octroi abusif de dérogation, et les pannes plus que fréquentes sur un certain type d'appareils. Bien qu'aucune information n'ait filtré sur les raisons du crash que la direction générale d'Air Algérie qualifie de «regrettable événement » et que la rumeur attribue à une erreur technique, une source du ministère des Transports rapporte en se basant sur un rapport préliminaire que l'avion avait pris feu alors qu'il était en vol. Le jeune commandant de bord et son pilote qui devait partir à la retraite auraient, alors qu'ils survolaient le territoire italien, fait part d'une perte de puissance. Un problème technique qui serait à l'origine du crash. Notre source exclut toute autre raison puisque le cargo voyageait à vide et n'avait à bord aucun produit dangereux. L'accident de Milan vient donc relancer les débats sur la sécurité à bord des avions de notre compagnie nationale que les pilotes sont les premiers à dénoncer. Pour rappel, il y a deux mois, un avion d'Air Algérie, un Boeing 737/ 600 en provenance d'Oran, avait raté son atterrissage sur l'aéroport de Séville en Espagne, provoquant des blessures à 45 passagers sur les 101 qui se trouvaient à bord. Les autorités espagnoles avaient évoqué un problème dans le train d'atterrissage alors qu'Air Algérie avait imputé l'incident aux mauvaises conditions climatiques. S. A.

UN AVION ALGÉRIEN SE CRASHE EN ITALIE
Les trois membres de l'équipage tués
15 août 2006 - Page : 24

L'avion avait signalé un problème de moteur avant de s'écraser dans une zone inhabitée.

Un avion cargo de type Lockheed L-382, assurant le vol AH 2208 Alger-Frankfurt (Allemagne), s'est écrasé, dimanche à 18h15 GMT (19h15 heure algérienne) à proximité de Piacenza, au sud de Milan (Italie). Air Algérie déplore la perte des trois membres de l'équipage, le commandant de bord Abdou Mohamed, le copilote officier Mohamed Tayeb et le mécanicien navigant Khalid Mostapha. Selon des informations recueillies, hier, deux corps ont été retrouvés. L'avion n'était pas chargé de cargaison et volait à 11.000 m d'altitude avant qu'il ne s'écrase.
L'avion avait signalé un problème de moteur avant de s'écraser dans une zone inhabitée. La cellule de crise, installée à cet effet, ne dispose pas encore de toutes les informations liées à ce regrettable événement, indique un communiqué de la compagnie.
Le maire de Pacenza, Roberto Reggi, a qualifié de «miracle» le fait que l'avion soit tombé dans une zone inhabitée alors que tout le reste de la zone est densément peuplé et que la chute de l'avion sur la ville aurait provoqué immanquablement un désastre.
Le dernier accident enregistré par Air Algérie est celui du Boeing 737-600 assurant le vol (AH 1652) entre les villes de Tindouf (sud d'Algérie) et Séville (Espagne), le 18 mars dernier. Cet incident est survenu au moment de son atterrissage à Séville, en raison de «conditions atmosphériques sévères». Deux personnes ont été très légèrement blessées sur la centaine de passagers, parmi lesquels ont ne compte aucun Algérien. Air Algérie avait signalé des dégâts matériels importants.
Ces accidents nous rappellent, aussi, la tragédie qui s'est produite en mars 2003 lorsqu'un Boeing 737 d'Air Algérie s'est écrasé sur la piste de décollage à l'aéroport de Tamanrasset. Cent deux personnes, dont plusieurs Français, ont été tuées et une grièvement blessée. L'avion avait, à son bord, 97 passagers et 6 membres d´équipage.
Il effectuait, faut-il le rappeler, une liaison entre Tamanrasset et la capitale Alger via Ghardaïa. Les responsables d'Air Algérie avait confirmé que cette catastrophe était due à une défaillance technique.
Cet accident est le plus grave dans l'histoire de l'aviation algérienne, depuis l'indépendance du pays en 1962. Déterminé à diminuer les risques de telles catastrophes aériennes, Air Algérie a pris la décision de renouveler sa flotte. En août 2005, la compagnie a achevé le plan de renouvellement de sa flotte par l'acquisition d'un 26e appareil.
Elle s'est également dotée de nouveaux ateliers de maintenance. La sécurité des vols étant au coeur de sa bataille commerciale, Air Algérie devait se plier aux normes d'usage sur le plan international où le droit de vol est chèrement acquis. Le renforcement de la flotte d'Air Algérie s'accélère, également, avec l'acquisition prochaine de six avions de transport régional de moyenne capacité. Quatre constructeurs aéronautiques internationaux ont soumissionné pour équiper Air Algérie. Il s'agit des Français Airbus et ATR, du Brésilien Embraer et du Canadien Bombardier dont les représentants étaient présents lors de la séance d'ouverture des plis qui s'est déroulée hier.
Il faut noter que depuis l´année 2003, une augmentation du nombre d'accidents, notamment en aviation à l'échelle mondiale a été constatée, soit un taux de 6,5 accidents par 100.000 heures de vol.



Fatiha AMALOU

http://www.lexpressiondz.com/T20060815/ZC9.htm

Actualité (Jeudi 24 Août 2006)

Dix jours après le drame de l’avion d’air algérie en italie
Le film du crash

Par : Samar Smati

Roberto Reggi, le maire de Piacenza, présente les condoléances et la reconnaissance de la ville aux familles des trois membres de l’équipage de l’avion-cargo d’Air Algérie qui s’est écrasé le 13 août dernier à proximité de la localité, dans une lettre publiée mercredi par Libertà di Piacenza, et dont Liberté a obtenu une copie. Une messe sera célébrée aujourd’hui sur place.

Le maire désirait transmettre        personnellement aux familles en deuil ce que ses concitoyens ne cessent d’exprimer sur place. En somme, “l'universalité” des sentiments qui animent les Piacentis pour les trois membres de l’équipage et leur famille.
Il relève l’affinité des émotions, les manifestations spontanées pour les victimes, les témoignages d'affection qui arrivent d'Algérie et les remerciements de sa ville. “L’analyse d’une des boîtes noires nous indiquera quelles ont été les dernières minutes du vol tragique, les choix que les pilotes ont faits, les circonstances qui ont permis d’éviter un désastre aux habitants de notre ville. La commune saura rendre honneur avec reconnaissance aux membres de l’équipage”, précise Roberto Reggi. Il s’agit pour les Piacentis d’attribuer les noms des victimes “à un espace vert, une place ou autre édifice...”
Le maire annonce également l’intention de Piacenza de conférer à Mohamed Abdou, Mohamed Tayeb Bederina et Mustafa Kadid, une autre forme de reconnaissance. Dès que les résultats des investigations seront connus, précise-t-il, la commune introduira une demande auprès du ministère italien de l’Intérieur afin d’octroyer, à titre posthume, aux trois hommes “la médaille de la bravoure civile”.
L’enquête menée par les autorités italiennes sur les causes du drame suit son cours et n’a pas livré encore ses secrets. Au niveau de la direction générale d’Air Algérie, on assure qu’il n’y a pour l’instant rien de nouveau. Les médias italiens indiquent pour leur part que les enquêteurs ont établi une partie de la trajectoire de l’appareil. Ils recherchent toujours la seconde boîte noire de l’appareil, celle relative aux paramètres de vol, des recherches aériennes ont été entamées en ce sens. Le rapatriement des dépouilles des trois membres de l’équipage est assujetti pour l’instant aux investigations judiciaires notamment pour les identifications ADN.
La représentation diplomatique algérienne à Rome et les familles des membres de l’équipage ainsi que leurs collègues algériens et italiens ont intercédé auprès des autorités judiciaires italiennes afin d’accélérer les procédures de rapatriement. À Alger, la tension est montée d’un cran hier entre les pilotes et la direction générale d’Air Algérie. Certains pilotes ont reçu des convocations des services juridiques de la compagnie pour s’expliquer sur leur refus de voler au lendemain du crash de l’avion-cargo d’Air Algérie à Piacenza. Pour rappel, un mouvement de protestation spontané avait eu lieu entraînant des perturbations dans le programme des vols d’Air Algérie.

Samar Smati



15/08/2006
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