Un visa méditerranéen pour les étudiants
G E DANS L’ÉDUCATION NATIONALE: LA
LE MINISTRE FRANÇAIS DE L’IMMIGRATION L’A PROPOSÉ Le ministre français de l’Immigration, Eric Besson, a proposé, hier, à Venise la création d’un «visa commun méditerranéen» destiné à certains étudiants, lors d’une rencontre des ministres de l’Intérieur de dix pays du pourtour méditerranéen. «Nous voulons ouvrir des opportunités pour les immigrés en situation régulière, favoriser leur mobilité et leur circulation», a-t-il expliqué à Rome, annonçant qu’il proposait à ses collègues «une expérience pilote pour les jeunes», la création d’un visa commun méditerranéen. Ce visa permettrait à des étudiants issus de «filières d’excellence», comme les technologies de l’environnement ou l’aéronautique, «de se déplacer dans n’importe quel des pays du 5+5, voire à terme des pays de l’Union pour la Méditerranée», a-t-il expliqué. Le 5+5 regroupe Espagne, Portugal, France, Italie, Malte, Maroc, Tunisie, Libye, Algérie et Mauritanie. Ces étudiants auraient en outre accès à «une bourse méditerranéenne» et à «une première expérience professionnelle à la fin de leurs études». M.Besson a, en parallèle, plaidé pour «un renforcement de la lutte contre l’immigration illégale», avec une aide des pays du Nord à ceux du Sud pour «accroître leurs capacités de surveillance». A ce sujet, le ministre a rappelé que la France et l’Italie avaient demandé récemment à l’Union européenne un renforcement de l’Agence européenne de surveillance des frontières Frontex. M.Besson a également proposé aux ministres du 5+5 d’ «étudier les conditions dans lesquelles les candidats au statut de réfugié pourraient faire cette demande dans les pays de transit». Cette procédure permettrait par exemple à des candidats à ce statut issus de pays de l’Afrique subsaharienne de demander la protection internationale à partir des pays de «transit» comme le Maroc, la Tunisie ou la Libye. «Nous devons pouvoir expliquer aux candidats au statut de réfugié politique qu’ils n’ont pas besoin de prendre le risque de traverser la Méditerranée pour que leur demande soit examinée», a-t-il dit. De son côté, l’Europe s’engagerait à «répartir de façon équitable» en son sein les personnes qui obtiendraient ainsi ce statut. L'Expressiondz.com
GRANDE CONFUSION
Ouf! Il était temps. Les enseignants relevant du secteur de l’Education nationale ont décidé de mettre fin à leur débrayage pour reprendre les cours à partir de demain, jeudi, au plus tard dimanche prochain. C’est ce qu’a déclaré le président du Syndicat national autonome des professionnels de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane au cours d’une conférence de presse qu’il a animée hier à Alger. «Devant la forte mobilisation, la tutelle a fini par céder à nos doléances en nous donnant des garanties écrites via un PV, signé hier entre le Snapest et le ministre de l’Education nationale», a indiqué le conférencier. «Il aurait fallu faire cette grande grève dont le taux de participation a battu tous les records pour qu’on nous entende», poursuit-il. Et d’enchaîner: «Des assemblées générales auront lieu aujourd’hui mercredi au niveau des salles de réunion de tous les établissements scolaires pour arrêter la date de la reprise des cours». En réponse aux parents d’élèves qui se sont inquiétés pour leurs enfants à cause des arrêts récurrents de cours, Meriane dira: «Nos enfants sont scolarisés en Algérie et non pas ailleurs. Ils sont, de ce fait, pénalisés comme tout le monde. Je rassure les parents d’élèves qu’on est capables de rattraper méthodiquement les cours perdus sans pour autant surmener les élèves». La bataille est donc gagnée pour les enseignants «qui verront leurs salaires augmenter à 5000 à 8000 DA, selon l’échelon. La même fourchette n’est pas loin des autres paliers, c’est selon les salaires de base», souligne Meriane. Essentiellement, les syndicats ont arraché «quelque chose de concret» et non de vagues promesses de la tutelle, notamment la rétroactivité des primes et indemnités ainsi que leur participation à la gestion des oeuvres sociales. Dans ce cadre, l’orateur a indiqué qu’«une commission de gestion, d’orientation et de contrôle des oeuvres sociales sera créée bientôt, car il y a des milliards de centimes de pertes. Il faut mettre le holà !» Tout en maintenant le dossier de la médecine de travail et sa généralisation à travers tous les établissements scolaires, l’intervenant a déclaré qu’«une commission sera mise en place pour défendre les enseignants du technique qui rencontrent énormément de problèmes, entre autres, l’enseignement de matières qui ne relève pas de leur secteur». Récurrentes, ces grèves avaient perturbé, depuis le 8 novembre dernier le secteur de l’Education nationale, provoquant du coup un profond malaise, notamment chez les élèves. L’agitation sur le front social reprend en intensité à l’approche de la tripartite prévue au début du mois de décembre prochain. Une rencontre qui regroupera le gouvernement, le patronat et l’Union générale des travailleurs algériens pour statuer sur un ensemble de questions sociales, dont les salaires. |