Warda illumine le Casif de ses vocalises
Warda illumine le Casif de ses vocalises
Par Tassadit Lazili
L’allégresse et l’enthousiasme étaient bel et bien au rendez-vous dimanche soir au Casif de Sidi Fredj. Bien que le complexe ne soit pas comble, une foule nombreuse est venue découvrir encore une autre fois l’élégance et les capacités vocales de la diva de la chanson arabe, Warda El Djazaïria. Mais avant d’apprécier l’artiste, l’assistance a dû patienter près d’une heure. Prévu pour 22h, le récital n’a débuté qu’aux environs de 23h. Après une entrée
remarquable sur scène, dans une longue robe aux couleurs pastel qui faisait d’elle une vraie warda, «la vedette de la soirée» a su faire oublier au public son attente. Fidèle à sa féminité, sa sensibilité et son élégance, Warda salue son public avec douceur et amour. La scène scintille de mille feux, couverte de lumières électriques, et juste derrière, un écran géant sur lequel défilaient les photos de la chanteuse. Avant son entrée sur scène, l’orchestre égyptien qui l’accompagne, sous la baguette du maestro, le docteur Madjed Sourour, se met en place pour donner un avant-goût de la soirée, en exécutant, pour le public qui piaffe d’impatience, une chanson de Mohamed Abdelwahab. Dès qu’elle se met face au micro, le public est sous son charme. Il écoute et apprécie le verbe et la voix de la cantatrice. Elle a interprété plusieurs chansons, dont Fi youm ou lila, El wadaa, Hikayti maa zeman», Halawat el eyam, Akdheb alik, Betouanis bik, ou encore Haramt ahibek qui a mis le public en effervescence. La diva algérienne a illuminé de sa présence le Casif, surtout quand elle incitait le public à reprendre avec elle des passages de ses titres, ce qui a créé une symbiose entre elle et son public, qui, séduit, conquis et admiratif, l’ovationnait sans relâche. Eternelle complice de ses fans, elle partage leur joie en poussant des youyous de temps à autre.
Warda a été honorée par des personnes, dont l’assistance ignore l’identité, qui lui ont remis un bouquet de roses et le drapeau algérien.
L’artiste prend le drapeau et se couvre avec, tout en disant : «Hadha sebab kifahna» (c’est la raison de notre lutte), avant d’ajouter : «Je me couvre avec car il fait froid», ce qui a engendré une salve d’applaudissements tenaces et interminables. Ainsi, Warda salue de nouveau son public et son orchestre qui était à la hauteur de la diva, marquant ainsi la fin du récital qui a donné beaucoup de bonheur au public.
La séance d’une heure et demie s’est déroulée dans une ambiance festive et joviale, plongeant l’assistance dans le monde de l’amour et le besoin de l’autre. Rappelons que les soirées du Casif de Sidi Fredj sont organisées par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI).