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الخميس 4
Protestation des médecins résidents
Violente charge policière
le 04.01.18 | 12h00
Du sang sur des blouses blanches.
Le rassemblement, organisé, hier à l’intérieur du CHU Mustapha Pacha (Alger), à l’appel du Collectif des médecins résidents (Camra), a été violemment réprimé.
Des policiers, déployés en force à l’entrée de l’hôpital, ont fait usage de leurs matraques : des dizaines de résidents ont été blessés, dont plusieurs grièvement. Quatre médecins ont été interpellés et leurs téléphones portables confisqués. Le visage tuméfié et ensanglanté, les bras fracturés, des médecins sont transportés, dans une cohue, au pavillon des urgences. «Mes amis de chirurgie générale du CHU de Bab El Oued ont eu plusieurs fractures à la tête. L’un d’eux a eu des complications.
Il doit passer un scanner, mais on vient de me dire qu’il a des soucis avec l’assistant», s’offusque le Dr Belaroussi, délégué du CHU Lamine Debbaghine (ex-Maillot), serrant des deux mains une affiche. Les résidents de médecine générale, rejoints par leurs camarades des autres spécialités (pharmacie, biologie) déclarent être choqués par la violence policière dans l’enceinte même de l’hôpital.
«Honte aux policiers ! Que valent pour eux les franchises hospitalières ?» s’interroge la déléguée des résidents du CHU de Beni Messous, le Dr Hadjab, dont la voix est couverte par les slogans hostiles aux pouvoirs publics («Pouvoir assassin», «A bas la répression», etc.).
Pour les futurs spécialistes, c’est «la rupture de confiance» avec le corps de la police. «Une décision est prise par les collègues : ne plus prendre en charge les policiers dans nos services. Qu’ils aillent aux Glycines (hôpital de la police, ndlr) ! Nous comptons déposer plainte contre la police pour usage de la violence», signale la résidente, qui annonce aussi que le Camra adressera aussi un rapport détaillé aux organisations des droits de l’homme pour dénoncer la violation des franchises hospitalières.
Des malades et leurs proches ou parents n’ont pas pu entrer ni sortir du CHU Mustapha Pacha encerclé dès la matinée par un impressionnant dispositif sécuritaire. «Je n’ai pas pu changer mon rendez-vous au Centre Pierre et Marie Curie (service cancérologie). Le policier m’a empêché d’entrer. Ici, c’est plus que ‘maâbar Rafah’ (point de passage de Rafah (Ghaza)», enrage une sexagénaire, obligée par des policiers de faire le détour de l’hôpital pour passer par l’entrée nord de l’hôpital (côté Meissonnier).
A cet endroit, des CRS filtraient l’entrée ; des parents ont dû attendre longtemps pour récupérer à la morgue le corps de leur enfant et se frayer un chemin parmi la centaine de personnes amassées devant le portail. En grève depuis sept semaines, les résidents ont décidé après la répression d’hier de durcir leur mouvement.
«Plus de service minimum !»
Selon un communiqué, rendu public en fin de matinée, le Camra informe qu’«après ces dépassements» des forces de l’ordre, le Collectif a décidé «l’arrêt du service minimum, y compris la garde et les urgences (le résident n’est nullement responsable de la garde et des urgences, puisqu’il n’est pas diplômé et considéré comme étudiant selon la tutelle)».
Les grévistes dénoncent la «fuite en avant» du ministre de la Santé, le Pr Hasbellaoui, qui a «menti à l’opinion» en affirmant la main sur le cœur avoir satisfait les revendications des résidents grévistes qu’il a rencontrés dernièrement au siège de son ministère. «Le ministre de la santé a parlé durant 15 minutes, en nous avouant que la question du service civil et le service militaire ne sont pas de son ressort. Les délégués n’ont pas pu parler et n’ont pas eu leur PV», s’indigne le délégué Belaroussi.
Le Collectif des médecins résidents a réclamé dans sa plateforme de revendications l’«abrogation» du service civil «dans sa formule actuelle». Il exige en effet une prise en charge des médecins envoyés dans les wilayas du Sud et des Hauts-plateaux (hébergement décent, regroupement familial, équipements adéquats, etc.).
Le Collectif réclame une dispense du service militaire au même titre que les citoyens algériens nés entre 1985 et 1987 et l’abrogation des notes internes du MDN, qui ne prennent pas en compte les demandes de dispense pour cause médicale ou pour soutien de famille. Il s’est déclaré pour la révision du statut général du résident très «flou» et qui les prive des avantages que peuvent avoir des étudiants ou des travailleurs (hébergement, œuvres sociales, etc.). «La loi sanitaire parle certes de mesures incitatives, mais c’est dit vaguement dans le texte proposé aux députés.
Il s’agit du zonage (4) pour le service civil qui deviendra de droit partout. Il y a aussi le droit à l’hébergement, qui était prévu. Donc, finalement rien de nouveau», déplore le Dr Khedraoui, délégué du CHU de Douéra. La réaction violente de la police a fait réagir. Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) dénonce, dans un communiqué, la violente répression et réitère son appel à «l’intervention des plus hautes autorités du pays pour que soit rétabli le dialogue pour des négociations responsables», indique le texte signé du président du SNPSP.
Karim Tabbou exprime, dans un post sur sa page Facebook, sa solidarité avec les protestataires et condamne la «brutalité policière injuste et injustifiée». «Nous ne voulons plus d’une police au service du pouvoir politique, nous voulons une police républicaine qui ne doit obéir qu’à la seule force de la loi», écrit l’ex-députée et président de l’UDS non agréé.
Le Collectif des médecins résidents (Camra) décide d’aller au-delà de ses deux tutelles (Santé et Enseignement). «C’est l’impasse. La grève illimitée ne s’arrêtera pas jusqu’à la réouverture du dialogue et la satisfaction de nos revendications par les pouvoirs publics», affirme le Dr Hadjab, qui signale que le Collectif compte adresser une lettre au président de la République et au Premier ministre, à qui les délégués des résidents viennent de demander audience.
Nadir Iddir

Actualités : RASSEMBLÉS HIER AU CHU MUSTAPHA
Les résidents durement malmenés
Encore une démonstration de force de la part des résidents pour dire non au service civil. Leur rassemblement a tourné à une confrontation directe avec les forces de l’ordre. Ayant reçu instruction de ne pas laisser les résidents franchir le seuil du CHU Mustapha, les éléments des forces de l’ordre ont usé de leurs matraques blessant des dizaines de médecins et procédant à autant d’interpellations.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La mobilisation des médecins résidents ne faiblit pas. Toujours en grève, ils se sont rassemblés hier à l’intérieur du CHU Mustapha-Pacha. Leurs tentatives de franchir le portail sont restées vaines en raison d’un déploiement inédit de forces anti-émeutes. Toutes les issues ont été quadrillées pour ne permettre à aucun résident de manifester en dehors de l’enceinte du CHU. Les médecins les plus téméraires ont, dès leurs premières tentatives de sortir, été matraqués. Des dizaines d’entre eux ont continué à manifester avec des blouses blanches tachées de sang. D’autres avaient tout simplement un membre dans le plâtre, à l’image d’un médecin réanimateur ayant reçu de violents coups sur le bras. Evacué par ses camarades, il reviendra quelque temps plus tard crier sa colère. Toute la matinée, les médecins résidents ont vainement tenté de franchir les différents portails du CHU. Ils ont été violemment empêchés de le faire par des policiers qui n’ont pas hésité à fermer l’ensemble des issues, prenant, de longues heures durant, en otage toutes les personnes se trouvant à l’intérieur de l’hôpital et souhaitant en sortir. Nullement découragés par le déploiement policier, les centaines de résidents contestataires ont crié leurs revendications, rappelant leur rejet du service civil et dénonçant l’attitude de la tutelle. Des représentants des résidents estiment en effet que la dernière entrevue avec le ministre de la Santé n’aura été d’aucun apport, elle a, au contraire, attisé la colère des résidents. Ces derniers affirment que le ministre de la Santé ne leur a pas accordé plus de dix minutes de son temps. Durant l’entretien, affirment-ils, il a eu le comportement d’un chef de service et non d’un ministre. Ils ajoutent que le ministre a laissé entendre que le résident était à la disposition du chef de service auquel il devait obéissance. Une attitude qui, disent-ils, ne plaide pas pour l’apaisement. Au cœur de ce bras de fer, la question de la suppression du service civil. Les résidents ne veulent ni plus ni moins que son abrogation. En face d’eux, un ministre qui refuse catégoriquement. Ce dernier avait laissé entendre que la couverture sanitaire de toutes les régions du pays exigeait le maintien de ce dispositif, promettant que ce dernier ferait l’objet d’une révision dans le cadre de la loi sur la santé qui devra faire bientôt l’objet de discussions à l’APN. Dans la mouture présentée, le service civil est dans deux articles du chapitre 5. L’article 205 stipule que «les praticiens spécialistes sont assujettis aux dispositions de la loi n° 84-10 du 11 février 1984 relative au service civil. L’Etat assure les moyens matériels et met en place les mesures incitatives nécessaires à l’exercice de l’activité de l’assujetti au service civil, notamment dans les wilayas du Sud et les Hauts- Plateaux. Les affectations des praticiens spécialistes assujettis au service civil s’effectuent au sein des structures et établissements publics de santé selon les priorités fixées par le ministre chargé de la Santé. Les modalités d’application du présent article, notamment la liste des spécialités concernées, les modalités d’accomplissement du service civil ainsi que les mesures incitatives d’accompagnement sont fixées par voie réglementaire». L’article 206, quant à lui, précise que «les praticiens médicaux spécialistes sont tenus d’accomplir l’obligation du service civil au sein des structures et établissements publics de santé avant de postuler à tout concours de maîtrise universitaire, de prétendre à un recrutement dans les structures et établissements de santé ou d’exercer à titre libéral». C’est dire que les changements annoncés risquent de n’être que des chimères.
N. I.