Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Actualités : PROJET DE LOI SUR LES TIC Le rapport accablant de l’ARPT
L’Assemblée populaire nationale se penchera, demain mercredi, sur le texte le plus controversé depuis celui sur les hydrocarbures : l’avant-projet de loi relative à la poste, télécommunications et les nouvelles technologies liées à l’information et la communication. La mouture préparée par Moussa Benhamadi est si contestée qu’elle déclenche une violente réaction non pas (seulement) de la part du partenaire social mais de là où l’on s’attendait le moins : l’Autorité de régulation du secteur !
Kamel Amarni - Alger Le Soir) - L’Autorité de régulation des postes et télécommunications, l’ARPT, réagira crûment à ce texte, travers un rapport exhaustif, volumineux et très précis. Ce rapport, dont nous avons réussi à obtenir une copie, démolit tout le texte de Benhamadi, article par article, du 1er au 214e ! A tel point que, dans un document annexe, l’ARPT accuse le ministre en des termes à peine voilés, d’être au cœur d’un gigantesque cas de conflit d’intérêts. Rappelant que cet avant-projet se propose de modifier substantiellement le dispositif de la loi 2000-03 du 5 août 2000 fixant les règles générales relatives à la poste et aux télécommunications actuellement en vigueur», l’ARPT lance d’emblée sa première salve : «Cette modification, substantielle, dont l’intérêt et l’opportunité ne sont pas perceptibles à la lecture de l’exposé des motifs de l’avant-projet.» Ce qui est en soi une anomalie de taille pour tout texte de loi. Une modification qui, en réalité touche plus particulièrement certaines dispositions organisant les fonctions de régulation confiées par l’Etat et exercées en son nom par l’ARPT en vertu de la loi en vigueur». Il faut savoir que l’ARPT exerce son autorité sur tous les intervenants, publics ou privés, dans l’espace hertzien national. Cela, à l’exception des ministères de la Défense nationale et de l’Intérieur, d’Air Algérie et de la Sonatrach qui ont chacun leurs propres réseaux de communication. Or, l’avant-projet de loi réduit l’ARPT un simple figurant dans une jungle hertzienne ouverte ! «Dans les articles 11 alinéa 12 et 12 alinéa 13, le projet de loi procède à une définition restrictive des marchés des télécommunications et de la poste. Le marché est limité à son seul aspect concurrentiel alors que celui-ci est le lieu de rencontre de la demande et de l’offre indépendamment de son caractère concurrentiel. Cela, conclut encore le rapport de l’ARPT, conduit en pratique à exclure du champ de la régulation les réseaux privés des télécommunications, le service universel, le service réservé d’Algérie Poste et le service d’Algérie Télécom dans le fixe (monopole). L’absence de définition du marché dans la loi 2000-03 était plus pertinente dans la mesure où cela implique qu’elle s’en remet à la définition scientifique : lieu où se rencontrent une offre ou une demande.» Ainsi, et outre les anomalies soulevées par ce rapport, les risques sur la sécurité et l’économie nationales sont incalculables. N’importe quel organisme, étranger notamment, peut ainsi disposer d’un réseau «hors régulation» comme ceux de la défense, de l’intérieur, d’Air Algérie et de la Sonatrach. «A titre d’exemple, le géant américain du pétrole, Anadarko a déjà fait une demande dans ce sens», nous confie une source sûre. Une ARPT sans aucune autorité ! Le réquisitoire de l’ARPT ne fait pourtant que commencer. Ainsi, et s’agissant de l’une de ses missions-clés jusque-là, à savoir l’élaboration des cahiers des charges, le rapport de l’organisme dirigé par Mme Derdouri fera remarquer que «le projet de loi dans ses articles 48 alinéa 3 et 159 alinéa 3, ôte à l’ARPT la prérogative d’élaborer les cahiers des charges soumis au régime de l’autorisation «réduisant de fait la même ARPT» à un rôle purement «consultatif». C’est le cas également d’une autre mission vitale de l’Autorité de régulation et qu’elle exerce en exclusivité depuis 2000 : le contrôle de conformité des équipements. Inutile de préciser ici, que l’enjeu commercial est astronomique dans un marché qui brasse des milliards ces dernières années. Or, l’ARPT accuse implicitement les rédacteurs de l’avant-projet de loi, de velléités douteuses. «Aux termes de l’article 171 du projet de loi, note en effet le rapport, les équipements une fois agréés, sont soumis à une nouvelle procédure de contrôle de conformité. Cette étape supplémentaire est inutile et contraignante car la procédure de l’agrément est par essence un contrôle de conformité aux normes.» Et de lâcher cette interrogation assassine : «Pourquoi soumettre dès lors les opérateurs à une deuxième procédure identique et bureaucratique ?» Sur sa lancée, le document de l’ARPT dénonce la disposition de l’article 175 «qui renvoie à la voie réglementaire, les modalités d’application des dispositions de l’article 172». Cet article 172 est celui qui fait obligation aux opérateurs «de mettre à la disposition de l’ARPT les informations ou documents lui permettant d’accomplir les missions et d’effectuer des enquêtes sur leurs réseaux». L’ARPT fera remarquer que l’article 175 en question est en contradiction avec l’article 15 du même projet de loi. Et que, dans tous les cas, «la voie réglementaire constituera un obstacle pour l’exercice du contrôle dont l’appréciation des modalités de son exercice est du seul ressort du régulateur». Les griefs et les reproches faits par l’ARPT à cet avant-projet de loi sont quasiment au nombre de ces articles. C’est dire à quel point il est difficile de les énumérer tous Cependant que l’on pourrait les résumer par la conclusion contenue dans ce rapport de l’ARPT qui accuse tout simplement que cette mouture de Benhamadi aura pour conséquences «la perte de l’autonomie de l’organe de régulation (…) la consécration des conflits d’intérêts dans le marché et l’instauration du doute dans la communauté des opérateurs en ce qui concerne l’impartialité et l’indépendance de la régulation ». Et en guise de dernière sonnette d’alarme à l’adresse des parlementaires, l’ARPT met en garde «L’adoption de cet avant-projet en l’état consacrerait une involution remarquable, voire une régression notable par rapport à la loi en vigueur qui avait signalé l’Algérie en l’an 2000 pionnière en matière d’indépendance des autorités de régulation et fera entrer le pays dans (le club) des rares nations qui régulent encore centralement le marché de la poste et des télécommunications.» Il faut dire que, jusque-là, la Commission des transports de l’APN n’a, elle, rien vu de tout cela ! K. A.
La présidente de l’ARPT écrit à Ould Khelifa La présidente de l’Autorité de régulation, Zohra Derdouri, avait tenu à marquer son mécontentement, jeudi dernier en quittant les travaux de la journée parlementaire sur le thème du «développement des technologies de l’information et de la communication » organisée par l’Assemblée populaire nationale. Un geste qu’elle expliquera, dans une correspondance adressée dimanche dernier au président de l’APN, Larbi Ould Khelifa. «Compte tenu de sa qualité d’institution de l’Etat, l’ARPT, par déférence et respect pour l’exécutif et les représentants du peuple, s’est rendue à cet événement en dépit du programme excluant son intervention dans l’agenda des allocutions et communications dans un secteur où l’ARPT a un rôle fondamental». Aussi, «l’ARPT regrette que l’occasion ne lui ait pas été fournie pour partager sa vision sur le thème de la journée compte tenu de la connaissance et de l’expertise qu’elle a accumulées depuis plus d’une décennie, contrairement à des institutions du secteur et hors secteur auxquelles on a accordé le privilège de s’exprimer». C’est pour cela, écrit encore Zohra Derdouri, «après le discours inaugural du président de la commission et celui du ministre, et afin de préserver le statut de l’ARPT en tant qu’institution de l’Etat, ses représentants ont jugé préférable de ne pas assister aux travaux dont la teneur réduit le régulateur à un rôle de simple figurant». Clair, net et précis. K. A.
|
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Actualités : SANTÉ ET DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS Lancement d’un programme d’action d’ici à l’horizon 2020
L’Association algérienne pour la planification familiale (AAPF), à travers la Fédération internationale pour la planification familiale IPPF), a lancé, hier, un programme d’action s’étalant sur sept ans en matière de santé et promotion des droits sexuels et reproductifs. L’AAPF adresse «un plaidoyer au gouvernement pour faire de ce programme une priorité nationale ».
Le président de l’Association algérienne pour la planification familiale, qui a procédé, hier, au lancement de ce programme, initié par la Fédération internationale pour le planning familial, a expliqué que ce projet de «vision 2020 en matière de santé et droits sexuels et reproductifs énonce un cadre d’envergure mondiale axé sur dix points d’action qui sert d’appel mondial aux gouvernements afin qu’ils prennent les mesures nécessaires pour éradiquer la pauvreté, aider la population à réaliser son potentiel et veiller à ce que la santé et l’éducation soient garanties pour tous». Ce programme, souligne l’AAPF, est «un plaidoyer pour que la santé et les droits sexuels et reproductifs soient au cœur d’un programme national d’action». L’IPPF souligne dans sa déclaration que «toute une série d’engagements internationaux touchent à leur fin dans les années à venir alors que de nouveaux sont en train d’être élaborés pour l’après-2015. Il s’agit là d’une occasion pour assurer un monde de justice, de choix et de bien-être pour tous les peuples, et c’est ce monde-là qui aboutira au développement durable». L’appel en dix points pour l’action lancé par l’IPPF consiste, expliquent ses initiateurs, à assurer la santé sexuelle et reproductive comme un objectif de développement, combler le fossé entre ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas avoir accès à la santé et aux droits, éliminer la discrimination contre les femmes et les filles, reconnaître la santé et les droits sexuels et reproductifs en tant que droits de l’homme, s’assurer que les jeunes sont impliqués dans toutes les décisions politiques qui les concernent, intégrer la santé sexuelle et reproductive avec les services de santé généraux, réduire de moitié les besoins non satisfaits de contraceptifs, rendre l’éducation sexuelle intégrée disponible pour tous, réduire la mortalité maternelle de 75% et, enfin, s’assurer que les gouvernements investissent dans les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs susvisés. Soit, l’IPPF appelle les gouvernements à investir, à partir de sources nationales et internationales, 8,1 milliards de dollars afin de répondre à tous les besoins de méthodes modernes de contraception. Ce qui nécessite, ajoute-t-on, un investissement annuel de 4,1 milliards de dollars en plus des 4 milliards de dollars déjà alloués chaque année. «Cet investissement annuel supplémentaire de 4,1 milliards de dollars permettrait d’économiser aux alentours de 5,7 milliards de dollars par an en coûts de services de santé maternelle et néonatale », souligne l’organisation internationale dans son plaidoyer. S. A.
|
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Actualités : À PARTIR DE TIZI-OUZOU Benbada juge la grève des boulangers «inopportune»
A partir de Tizi-Ouzou, où il était en visite hier, le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, n’a esquivé aucun des sujets qui font de son département un des plus sollicités de l’heure. Grève des boulangers, adhésion de l’Algérie à l’OMC et commerce informel, tout a trouvé réponse chez le ministre.
La grève des boulangers, aujourd’hui, a été comme on pouvait s’y attendre un des sujets sur lesquels le ministre s’est voulu le plus explicite qui soit pour mettre clairement la balle dans le camp des fourniers. En effet, tout en reconnaissant que la question des marges bénéficiaires et du prix du pain, soulevée par les boulangers, est réelle, le mouvement de grève ne trouve pas pour autant grâce à ses yeux. En tous les cas, a confié M. Benbada, le groupe de travail installé pour se pencher sur la question rendra son rapport demain, mercredi. L’intervention sur le sujet, il ne la conclura pas sans assurer que les portes du dialogue demeurent ouvertes. Puis, au ministre de s’étaler sur l’autre dossier d’actualité, l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Alors que les réponses aux interrogations soulevées par l’Organisation mondiale lors du 11e round des négociations, tenu au début du mois en cours à Genève, devraient être transmises avant le 15 juillet prochain, la suite des négociations devant aboutir à l’adhésion de l’Algérie à l’OMC aura lieu à l’automne prochain, a révélé le ministre qui se dit confiant de voir les négociations avancer dans le bon sens d’autant que l’Algérie est forte de l’appui de nombreux pays, notamment d’Afrique et d’Asie. Comme il ne manque pas une occasion d’expliciter la stratégie mise en place pour la résorption du commerce informel, un des chevaux de bataille du ministère du Commerce, M. Benbada a détaillé le plan que ses services ont élaboré. Ainsi, le problème lié à la prolifération des marchés informels à travers les 1 200 à 1 300 localités du pays a été réglé à 60% et le reste le sera progressivement. A ce titre, il avancera le chiffre de 15 000 jeunes commerçants recasés grâce au programme d’urgence proposé par son département et ayant reçu l’aval du gouvernement. L’objectif est de réaliser jusqu’à l’année prochaine, pas moins de 350 marchés répondant aux normes, et ce, grâce à une enveloppe financière estimée à 3 milliards de dinars. Quant aux marchés de gros, le ministre a confié que la concrétisation du plan prévoyant la réalisation de huit structures dont ceux de Mascara, Aïn Defla et Sétif, d’une superficie allant de 12 à 30 ha, ont vu leurs travaux entamés tout récemment. Actuellement, une quarantaine de marchés pour une surface totale de 100 ha est opérationnelle, mais avec une moyenne de surface exploitable de 2,5 hectares, cela reste relativement faible comparé à ceux de nos voisins. A. M.
|
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Sports : CE SOIR (19H45) À L’ALLIANZ ARENA STADION Un Bayern-Barça sous le signe de Guardiola
Mardi, une ombre se projettera forcément sur la demi-finale de Ligue des champions entre le Bayern Munich et le FC Barcelone : celle de Pep Guardiola, ancien entraîneur multi-couronné du Barça qui s'apprête à prendre la saison prochaine les rênes du club bavarois.
Depuis l'annonce de son nom en janvier, comme remplaçant de Jupp Heynckes à partir du 1er juillet sur le banc des champions d'Allemagne, Guardiola alimentait déjà toutes les conversations outre- Rhin. L'entraîneur catalan ne s'est pourtant pas montré ni exprimé en Allemagne depuis l'officialisation de sa signature au Bayern, mais son nom était présent sur toutes les lèvres. Une tendance qui s'est encore accentuée avec le tirage au sort des demi-finales de C1. Il y a ainsi ceux qui sont persuadés que «Pep» révélera une partie de ses secrets sur le Barça à «Jupp». L'entraîneur de Dortmund Jürgen Klopp, dont le club se trouve lui aussi dans le dernier carré face au Real Madrid, était de ceux-là : «Je suis prêt à parier que le Bayern appellera Guardiola pour que celuici les renseigne sur le Barça», avait assuré, espiègle, «l'entraîneur du peuple». Et puis, il y a ceux qui font assaut de protestations, la main sur le cœur. A commencer par l'un des principaux intéressés, Jupp Heynckes, qui prenait cette supposition presque comme une insulte. «Appeler Pep ? Je n'ai jamais demandé conseil à un autre entraîneur avant d'affronter une équipe. Je vous prie de respecter mon travail», s'était indigné l'entraîneur bavarois. Son patron Karl-Heinz Rummenigge abondait dans son sens, rappelant que l'actuel coach «connaît déjà parfaitement le football espagnol» en raison de sa trajectoire comme entraîneur de plusieurs clubs ibériques (Athletic Bilbao, Tenerife et Real Madrid). Matthias Sammer, le directeur sportif du club rouge et blanc, surfait lui sur la ligne éthique : «Pep a Barcelone dans son cœur. Ça poserait un problème de l'interroger (sur le Barça). On ne va pas lui imposer cette contrainte morale de divulguer des infos sur son grand amour.» Mais l'ex-légende bavaroise, Franz Beckenbauer, se montrait nettement moins gêné aux entournures : «Il connaît parfaitement les joueurs du Barça, des choses qu'on ne voit pas à la vidéo, quelques petits tuyaux, et c'est très important pour mettre toutes les chances de notre côté.» S'il existe un homme capable de livrer les clés de ce Barça, c'est bien Guardiola. Créateur du logiciel Entraîneur des Blaugrana de 2008 à 2012, le technicien de 42 ans est à l'origine des 14 titres sur 19 possibles conquis par les Barcelonais durant cette période — un record absolu. Guardiola est même le principal créateur du logiciel de jeu des Catalans, avec Johan Cruyff, sous les ordres duquel il a d'ailleurs remporté en tant que joueur la première Ligue des champions du club, en 1992. Amoureux du jeu, intarissable au moment de se lancer dans de grandes tirades sur le jeu en combinaisons de son Barça, perfectionniste au point d'avoir fait espionner un temps ses joueurs «à la Guy Roux», on peut compter sur Pep pour tout savoir de ses anciens pupilles. Guardiola maîtrise d'autant plus son sujet que le jeu des Catalans, confié après son départ à son ancien bras droit Tito Vilanova, a peu changé. Quelques modifications ont certes vu le jour : l'abandon de la défense à trois, l'utilisation plus fréquente d'Inesta comme ailier et non comme milieu. Mais dans l'ensemble, rien de neuf sous le soleil du Camp Nou. S'il était finalement sollicité par son futur employeur, il est vraisemblable que Guardiola, en professionnel pointilleux qu'il est, livrerait une partie de son savoir. Mais peut-être ne dirait-il pas tout, par égard pour ses anciens protégés, laissant ses futurs joueurs découvrir la «méthode Barça».
Les équipes probables Bayern Munich : Neuer-Lahm (cap.), Van Buyten, Dante, Alaba-Schweinsteiger, Javi Martinez-Robben, Müller, Ribéry-M. Gomez. Barcelone : Valdés-Daniel Alves, Bartra, Piqué, Jordi Alba- Xavi (cap.), Busquets, Inesta-Pedro, Messi, A. Sanchez (ou Villa). *Arbitre : M. Kassai (HON) . *Allianz Arena (71 137 places).
|
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Sports : LIGUE DES CHAMPIONS D’EUROPE (DEMI-FINALE, ALLER) L'Allemagne peut-elle priver l'Espagne de «sa» finale ?
Les demi-finales aller de la Ligue des champions, Bayern Munich-Barcelone aujourd’hui et Borussia Dortmund-Real Madrid mercredi font l'objet d'une même question : l'Allemagne peut-elle priver l'Espagne de la finale qu'elle attend ?
Pour le Bayern, les raisons d'espérer reposent sur les quarts de finale, où le Paris SG a prouvé qu'il était possible de bousculer l'ogre catalan, qualifié sans gagner à la faveur des buts inscrits à l'extérieur (2-2; 1- 1). Ces deux matches face aux Parisiens avaient clairement mis en évidence une «Messi-dépendance». Quand le génie argentin n'était plus sur terrain, le PSG dominait 2 à 1 à l'aller et 1 à 0 au retour. La question principale est donc de savoir dans quel état de forme est «Leo», touché à une cuisse depuis le quart aller à Paris. Le Barça l'a préservé en Liga et affirme qu'il est en état de jouer. Le Bayern a également reposé ses cadres en Bundesliga, ce qui ne l'a pas empêché de s'amuser (6-1 contre Hanovre, 4-0 contre Nuremberg). Et que dire de Dortmund, qui a infligé un 6-1 à Greuther Fürth il y deux semaines sous les yeux de José Mourinho qui était venu superviser son futur adversaire ? «Mou se souvient aussi qu'en poules de C1 cette saison (groupe D), le Real n'avait pas réussi à battre l'équipe de Jürgen Klopp avec une défaite en Allemagne à l'aller (2-1) et un nul au retour à Bernabeu (2-2). Le Borussia avait d'ailleurs terminé en tête du groupe D devant le Real.
Start (En heure algérienne) Ce soir (19h45) Bayern Munich (GER)-FC Barcelone (ESP) Mercredi 24 avril (19h45) Borussia Dortmund (GER)-Real Madrid (ESP) *Matches retour les 30 avril et 1er mai *Finale à Londres (stade de Wembley) le 25 mai.
|
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Culture : Le coup de bill’art du Soir Camarade qatari
Par Kader Bakou Le Qatar, cette monarchie absolue, normalement, aurait dû être considérée comme une caricature d’Etat est un exemple à ne pas suivre. Sur le plan culturel, malgré ses investissements, la plupart à l’étranger, il justifie sa qualification de «nain». Les chanteurs dans ce pays, par exemple, sont peu nombreux et aucun d’entre eux n’est connu dans le monde dit arabe. La langue officielle du Qatar est l’arabe. L’anglais est la deuxième langue officielle du pays. A cause de la présence de «minorités» (en réalité des travailleurs étrangers), d'autres langues comme le persan ou l’urdu y sont parlés. Curieusement, le Qatar est membre associé de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), depuis le 13 octobre 2012, et ce, sans être passé par le statut d’observateur. Selon l'Institut national de statistiques, la population du Qatar est estimée à 1 903 447 habitants au 31 janvier 2013. Elle est composée à 65 % d'ouvriers immigrés. Ainsi, les vrais Qataris sont moins d’un million. Mais, en dehors du Qatar, les «Qataris» sont des dizaines de millions dans plusieurs républiques et royaumes. Il a suffi à ce petit émirat de lancer le signal à partir de sa chaîne TV pour que le «monde arabe» entre en ébullition. Depuis plus de deux ans, de «Marrakech au Bahreïn», pour reprendre une chanson du groupe El Bahara, des millions de «Qataris» manifestent quasi quotidiennement pour réclamer quelque chose, là des «réformes démocratiques», là le départ d’un chef d’Etat, etc. Cette monarchie qui applique la charia compte parmi ses adeptes des «démocrates» et des «gauchistes» (paradoxalement de ladite extrême gauche). En Algérie, des «berbéristes » et des «pro-Occidentaux» se sont subitement convertis au panarabisme, louent les «acquis» du «printemps arabe» et parlent du «destin commun de la nation arabe». Ceci sans parler de cette multitude de ligues, comités, mouvements, associations et syndicats «indépendants » (islamistes et gauchistes en réalité) surgis tous en même temps d’on ne sait où. Mais le véritable «miracle qatari », c’est également d’avoir pu «contrôler» les esprits et répandre, partout, cette «colère» et cette haine de la vie, perceptible dans la rue arabe. Il faut appeler un chat par son nom et reconnaître que le Qatar, malgré sa (petite) superficie et sa petite population, n’est pas un nain. Au contraire, c’est une «divinité» à laquelle des millions d’adeptes vouent un culte immodéré et pour laquelle ils sont prêts à sacrifier leurs vies et leurs pays. K. B. bakoukader@yahoo.fr
Culture : POÉSIE EN KABYLE Le Collier d’idées d’Ahcene Mariche
Ahcene Mariche vient de publier son neuvième recueil de poésie, sous le titre de Tazlagt n tikta (collier d’idées). Il est composé de 31 poèmes dont La toile d’araignée, Le bâton, Le chant des crapauds ou L’éclair de l’amour. Ils traitent de divers thèmes, la société, la culture, l’amour, etc.
Un long poème est dédié au barde Si Mohand ou Mhand. Mariche a aussi traduit en kabyle le poème Mais qu’est-ce que c’est la vie ? du poète français Jules Antoine. Par ailleurs, il n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme sur l’imitation aveugle et l’invasion culturelle. Le livre a été préfacé par Koussaila Alik, enseignant au département amazigh de l’université de Tizi- Ouzou. Ce recueil, par ailleurs, vient d’être traduit par le poète, chanteur et traducteur Idir Bellali et sa version française sera sur le marché algérien très prochainement. Outre le Collier d’idées, Ahcene Mariche a édité un autre recueil de poésie en langue française intitulé La toupie et l’échelle, préfacé par le poète français Rolan Lecoiny. Ce recueil de 44 poèmes, traduit par Ameziane Lounes, a déjà été édité en tamazight en 2009, sous le titre de Tibernint dSsellum. Ahcene Mariche, né le 21 février 1967 à Tala Toulmouts dans la commune de Tizi Rached (Tizi Ouzou), est le premier poète kabyle à écrire sur la Saint-Valentin et ce poème traduit en plus de 10 langues a été publié pour la première fois aux Etats-Unis, à l’université de Corvallis, dans l’Etat de l’Oregon. Sa devise est : « Mes yeux sont ma balance, mon cœur est mon maître, ma sagesse est ma garantie.» La poésie d’Ahcene Mariche a été aussi introduite dans le théâtre par Samy Allam dans son monologue Urgagh Mmutegh. Le poème choisi est Achal yellan di tullas ? (Combien y a-t-il de filles ?). Mariche qui est aussi acteur, a joué dans le film Werdya n 13 de Younes Boudaoud, sorti en janvier 2013. Il est également cameraman et a réalisé un film documentaire sur le grand artiste Cherif Kheddam. Certains de ses poèmes ont été reproduits en tableaux de peinture par les artistes Saleha Khelifi, Nordine Zekara, Ali Lamhen, Ali Makour et Kamal Bekhtaoui. D’autres ont été chantés par Idir Bellali, Ramdane Mechache, Aldjia, Feroudja, Boualem Zeraoui, Malek Kazeoui. Enfin, Mariche a publié dans quatre anthologies de poésie internationales, à savoir North African Voices (USA, 2005), La Plume d’argent (France, 2010), La plume de pourpre (France, 2011) et Paroles de poètes (France, 2012). Mariche qui écrit en tamazight, en français et en anglais a aussi publié en 2008 un CD audio de poésie dont la déclamation est accompagnée par six instruments de musique. Kader B.
|
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Attention ! Y a 60 et soixante ! C’est pas la même chose ! |
|
Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Affaire des 7 otages détenus au Cameroun et libérés. François Hollande est catégorique : «La France n’a pas versé un euro aux ravisseurs.»
Des dollars, alors ?
Je ne comprends pas que l’on puisse encore s’offusquer du fait que la note d’Ouyahia donnant injonction aux organismes et institutions étatiques de libérer les personnes âgées de plus de soixante ans, de les inviter à aller sous le parasol et à profiter du soleil, et donc d’offrir à de plus jeunes des possibilités de promotion et d’emploi ne soit pas franchement respectée. Y a rien d’anormal là-dedans. Y a vraiment rien de choquant dans le fait que malgré cette directive de rajeunissement on continue de faire bosser de joyeux retraitables. Pis ! S’offusquer de cette situation, c’est faire montre d’une ignorance crasse en matière de biologie et d’anatomie algériennes. Eh oui ! Y a 60 ans et… soixante ans ! C’est pas pareil, khouya ! Leurs soixante ans à eux, c’est pas la même chose que tes soixante ans ou les miens. Et je ne balance pas une affirmation comme ça, à l’emporte-pièce, de façon légère. Que nenni ! C’est cliniquement prouvé ! Toi, ta facha, à soixante ans, on dirait qu’on s’en est servi pour le doublage du film Freddy. Eux, leur visage, au même âge, on dirait une surface sur laquelle un préposé au mâchage de pastilles Vichy a soufflé tout le temps, en permanence, lui donnant un éclat incroyable. Toi, tes muscles à soixante ans, on dirait un mélange de calamar grabataire et d’Amanda Lear dans vingt ans. Eux, leurs muscles au même âge, c’est du biscoteau archi-tendu, prêt tout le temps à bondir comme un asticot atteint d’hyperactivité chronique. Toi, tes yeux à soixante ans, on peut y lire toute la misère du monde, avec les annexes et les renvois bibliographiques. Eux, leurs yeux au même âge, c’est les deux geysers de la pub pour Perrier. Toi, ton sourire à soixante ans, il donne envie de te faire l’aumône et de t’offrir l’album «Mazal l’espoir» chanté par Cheb Yazid. Eux, leur sourire au même âge, c’est la baie d’Alger sans les tours hideuses du Hamma. De quelque manière que tu prennes la chose, tes soixante ans et leurs soixante ans, c’est même plus un problème de décalage, c’est carrément un code génétique différent. Comme si tu n’avais pas vécu dans le même monde qu’eux, dans la même dimension, sur le même axe du temps. D’où la fatuité d’exiger de ces gens-là de se casser à la maison de retraite après soixante ans. Après leurs soixante ans, ils renaissent les mecs ! Oui, m’sieur ! Ils naissent à une seconde vie. C’est des revenants du bonheur. Des zombies de la jouissance répétée et perpétuelle. Et tu voudrais qu’ils se rangent, qu’ils cessent toute activité ? Allons ! Allons ! On n’envoie pas des bébés à la maison de retraite ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
|
|
|