Algérie : démission de Bouteflika, des mesures "importantes" annoncées
الإثنين 01 أفريل 2019 م
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Algérie : démission de Bouteflika, des mesures "importantes" annoncées
ALGERIE – La rue aura eu raison de sa volonté de rester au pouvoir. Un communiqué annonce ce lundi la démission d'Abdelaziz Bouteflika, ainsi d'"importantes mesures" à venir.
L'ESSENTIEL
- La mobilisation historique constatée depuis six semaines en Algérie ne sera pas restée sans effet. Le peuple réclamait la démission d'Abdelaziz Bouteflika, il l'a eue. La démission du président de 82 ans, en place depuis 1999, interviendra “avant le 28 avril prochain”, date de la fin de son mandat, précise un communiqué officiel.
- Ce même communiqué explique que d'”importantes mesures pour assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l’État durant la période de transition” vont être prises.
- Après un remaniement ce week-end, Gaïd Salah est désormais vice-Premier ministre. Il s'agissait donc d'un changement de gouvernement qui a annoncé le départ anticipé d'Abdelaziz Bouteflika. Suivez les dernières infos sur la crise en Algérie dans notre direct.
EN DIRECT
21:54 - Les journalistes de la télévision algérienne réclament la fin de la censure
Ce lundi 1er avril, des journalistes de la télévision algérienne sont venus protester devant leur bâtiment. Ils ont réclamé " l’urgence de l’ouverture du service public", rapporte le site d'information TSA. Selon le média, ils étaient une soixantaine et avaient avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : " non à une télé clanique, libérez l’antenne" ou encore "ouvrez les portes aux acteurs de la révolution populaire". Ils ont dénoncé la censure et les "pressions" exercées sur leur métier.
20:53 - Des appels à manifester vendredi prochain
Selon Hassiba Hadjoudja, la correspondante de LCI en Algérie, les réactions sont "timides" pour le moment à Alger et peu de monde est dans la rue. Selon elle, les habitants sont déçus de ne pas avoir de date officielle de départ d'Abdelaziz Bouteflika. Elle rappelle également que la démission du chef de l'État n'était qu'une des revendications des Algériens et Algériennes. Ils veulent un changement de système politique et réclament également le départ du chef de l'État major Ahmed Said Salah. Des appels à manifester ce vendredi ont donc été de nouveau lancés.
19:52 - Abdelkader Bensalah devrait devenir président par interim
Abdelaziz Bouteflika sera remplacé après sa démission, le 28 avril, par Abdelkader Bensalah selon l'article 102 de la Constitution. C'est effet l'actuel président du Conseil de la nation qui est nommé dans ce cas-là. Il ne devra cependant rester au pouvoir que 90 jours maximum, le temps d'organiser de nouvelles élections présidentielles. Sa nomination en tant que président par intérim pourrait ne pas plaire aux Algériens et Algériennes qui réclament un changement de système politique. Il est en effet proche du pouvoir depuis plus de 20 ans, rappelle LCI, et avait soutenu un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika.
18:59 - Bouteflika veut "assurer la continuité"
Dans le communiqué officiel de la présidence algérienne, annonçant la démission à venir d'Abdelaziz Bouteflika, on met l'accent sur la "continuité du fonctionnement des institutions de l’État durant la période de transition". Le président en place va annoncer des mesures qui auront comme effet "de permettre d’assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l’Etat durant la période de transition qui s’ouvrira à la date à laquelle il décidera sa démission”, détaille le communiqué.
18:37 - Algérie : Bouteflika démissionne
Après six semaines de manifestations contre la prolongation du mandat d'Abdelaziz Bouteflika, le président malade de 82 ans va démissionner. C'est un communiqué officiel de la présidence qui l'annonce ce lundi, précisant que cette démission sera déposée "avant le 28 avril prochain".
17:59 - Saïd Sadi dénonce les tensions entre "clans" au pouvoir
Le membre fondateur et l'ancien chef du RCD Saïd Sadi a dénoncé, dans un message posté dimanche 31 mars sur Facebook, les risques que présentaient les luttes au sein du pouvoir. Pour lui, l'opposition au sommet du pouvoir entre le clan d"Abdelaziz Bouteflika et la camp de l'armée est risquée pour les Algériens et fait courir "de graves périls" au pays. "Le destin des Algériens ne saurait être otage ni d’un clan familial qui a saigné le pays ni d’une oligarchie militaire" a-t-il résumé.