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Actualités : UNE SEMAINE APRÈS LE RETOUR DE BOUTEFLIKA AU PAYS Pas de Conseil des ministres en vue
Pendant l’hospitalisation du président de la République en France, longue de 82 jours, des ministres et autres officiels clamaient, lorsque l’expression leur était permise, que l’absence n’altérait aucunement la vie institutionnelle. Têtus, les faits dépeignent une tout autre réalité. Le dernier Conseil des ministres, par exemple, que Bouteflika a eu à présider remonte au 26 décembre 2012, soit à près de 7 mois.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Le 12 juin dernier, le lendemain de la visite au président de la République, alors en réadaptation fonctionnelle aux Invalides, du Premier ministre Abdelmalek Sellal et du chef d’état-major de l’ANP, le général major Ahmed Gaïd Salah, il a été suggéré que Bouteflika était sur le point de regagner le pays et reprendrait ses fonctions par la présidence d’un Conseil des ministres. Le retour au pays, dans une chaise roulante, est intervenu le 16 juillet dernier, soit depuis exactement une semaine. Dans un communiqué, rendu public le jour même, la présidence de la République a affirmé que le président de la République allait observer une période de repos et poursuivre sa rééducation fonctionnelle. Un prolongement de convalescence dont la durée n’a pas été déterminée. Astreint au repos, Bouteflika, une semaine après son retour, n’a toujours pas programmé de Conseil des ministres. Une activité à laquelle il ne s’était pas rendu, au demeurant, depuis le 26 décembre 2012, générant, du coup, une inertie institutionnelle. Première conséquence : deux importants projets de loi sont pendants. Le projet de loi de finances complémentaire (LFC) 2013 et le projet de loi sur l’audiovisuel. Durant ces 7 longs mois, le Parlement nouvellement élu n’a eu qu’une très faible activité. n’a eu à adopter, tout au plus, que deux projets de loi. Mais le zapping des Conseils des ministres, un mécanisme institutionnel nécessaire au bon fonctionnement de l’Etat, ne date pas de l’AVC dont Bouteflika a été victime le 27 avril dernier. Tout au long de l’année 2012, le Président n’a convoqué et présidé que 3 Conseils des ministres. Le premier en date du 7 février et le second du 17 septembre et enfin le troisième le 26 décembre. Il est donné de noter qu’entre le Conseil des ministres du 7 février, où a été notamment adopté le projet de loi de finances complémentaire (LFC) 2012, et celui du 17 septembre, quinze jours après le changement du gouvernement et le remplacement d’Ouyahia par Sellal, une période de 8 mois s’est écoulée. L’année 2011 n’a pas été, elle aussi, très riches en conseils des ministres. En tout, durant cette année, Bouteflika n’en a convoqué et présidé que 5, ce qui fait qu’en 2 ans et 7 mois, il n’a tenu que 8 Conseils des ministres. Aussi, vu ce calendrier des réunions des Conseils des ministres, on ne peut raisonnablement parler d’une vie institutionnelle fonctionnant normalement. Au fait, cette dernière n’a pas eu de fonctionnement normal depuis au moins 2005, lorsque, suite à la lourde intervention chirurgicale subi au Val-de-Grâce, suite à un ulcère hémorragique, Bouteflika a réduit drastiquement de ses activités. L’inertie institutionnelle s’est aggravée à partir de novembre 2008, après la révision de la Constitution qui a vu le chef de l’Etat concentrer à son niveau la quasi-totalité des pouvoirs. S. A. I.
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Actualités : ENTRE CONSEILS NATIONAUX ET UNIVERSITÉS D’ÉTÉ Pas de vacances pour les syndicats de l’éducation
Fin d’année scolaire ne rime pas avec vacances pour les syndicats du secteur de l’éducation. Entre la tenue des conseils nationaux, les universités d’été et les préparatifs de la rentrée, leur agenda reste presque aussi chargé que le reste de l’année.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Pas de répit sur le front syndical. Les syndicats du secteur de l’éducation restent sur le terrain. Profitant de la trêve pédagogique, ils réunissent leurs conseils nationaux et organisent souvent des universités d’été ou des sessions de formations au profit de leurs cadres. «Pas de vacances», rétorquait il y a quelques jours Nouar Larbi, le coordonnateur national du Cnapest. Son syndicat avait en effet tenu un conseil national le 6 juillet dernier. Une session ordinaire au cours de laquelle, la plateforme de revendications a été une fois de plus discutée et la tutelle interpellée afin que les problèmes en suspens puissent être réglés avant la rentrée scolaire. Le Cnapest réfléchit également à la possibilité d’organiser une université d’été. Même dynamique du côté du SNTE qui tiendra incessamment son conseil national et organisera son université d’été. Tout juste auréolée de la réhabilitation via la justice, la nouvelle direction prépare ces deux rendez-vous qui seront l’occasion de discuter des lacunes du statut particulier, des problèmes que risque de poser la rentrée scolaire notamment la surcharge des classes. Le SNTE prépare également une session de formations au profit de ses cadres syndicaux avant d’entamer une nouvelle année scolaire. Celle qui s’est achevée aura mobilisé les syndicats bien après la fin des examens de fin d’année. L’épisode des triches collectives au baccalauréat n’a pas laissé indifférents les syndicats. Pendant et après les épreuves, ils ont à l’unanimité dénoncé des pratiques qui ont porté atteinte à la crédibilité de l’examen. Cap maintenant sur la rentrée scolaire. Un moment toujours important pour les formations syndicales qui en profitent pour remettre sur le tapis les questions en suspens. Et elles seront, cette année encore, nombreuses puisque le statut particulier n’a pas satisfait la majorité des syndicats. En dépit de la position tranchée du ministre de l’Education qui a clairement fait savoir qu’il ne souhaitait pas rouvrir le dossier, les syndicats ne manqueront pas de revenir à la charge, dès septembre. N. I.
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Actualités : VIANDES ROUGES ET BLANCHES Les Algériens en ont consommé près de 30 000 tonnes en dix jours
Les Algériens ont consommé entre 25 000 et 30 000 tonnes de viandes rouges et blanches depuis le début du mois de Ramadhan. Selon les estimations de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), entre 70 000 et 80 000 tonnes de viandes seront consommées d’ici la fin du mois de Ramadhan.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La consommation des Algériens en viandes, blanches et rouges, pendant le mois de Ramadhan a augmenté. Ils consomment ainsi, selon les estimations de l’UGCAA, entre 20 et 30 % de plus par rapport au reste de l’année. Même si les prix des viandes blanches et rouges sont jugés trop chers, notamment pendant ce mois où ils atteignent des seuils vertigineux, les Algériens ont déjà consommé depuis le début du mois de jeûne, une moyenne de 25 000 à 30 000 tonnes. «Les Algériens vont consommer entre 70 000 à 80 000 tonnes de viandes rouges et blanches durant tout ce mois de Ramadhan», a indiqué El Hadj- Tahar Boulenouar, le porte-parole de l’UGCAA. La consommation des Algériens en viandes reste, cependant, au-dessous de la moyenne mondiale. Alors que la moyenne recommandée est de 25 kilogrammes de viande par an pour un individu, l’Algérien en consomme seulement 16 kilos annuellement. Pour atteindre ce seuil, l’Algérie doit produire un million de tonnes de viande annuellement, selon l’UGCAA. Or, la production de viandes blanches actuellement est de 600 000 tonnes contre 250 000 tonnes en viandes rouges. L’Algérie accuse un déficit de 400 000 tonnes. L’importation annuelle des viandes est estimée à 70 000 tonnes. Ainsi, estime, l’UGCAA, si l’Algérie arrive à produire suffisamment de viande, soit un million de tonnes par an, «non seulement le taux de consommation des citoyens répondra aux normes mais le prix de la viande sera beaucoup plus accessible. Le kilo de viande rouge sera cédé entre 800 et 900 dinars». Selon les données du ministère de l’Agriculture, la filière viande rouge a enregistré une production de 3,4 millions de quintaux au cours des trois trimestres de la campagne 2012/2013, contre 3,25 millions de quintaux réalisés l’année dernière pour la même période, toute production confondue pour un objectif global annuel retenu au titre des contrats de performance 2013 de 3,9 millions de quintaux. La production de viande blanche a enregistré, pour sa part, pour la même campagne, 3,2 millions de quintaux contre 2,62 millions de quintaux l’année dernière, toute production confondue. L’objectif global annuel retenu pour cette filière est de 3,1 millions de quintaux. S. A.
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Sports : HANDISPORT : CHAMPIONNAT DU MONDE D’ATHLÉTISME L’or pour Baka, le vermeil et le record pour Berrahal
Photo : DR Après une journée presque maigre dimanche, où seule Nadia Medjmedj, malgré ses 39 ans, a réussi à tenir la dragée haute à ses concurrentes, en réussissant un jet à 9.60m (sa meilleure performance de la saison) comptabilisant un total de 893 points, en décrochant une méritoire médaille d’argent. L’Algérie a remporté hier deux nouvelles médailles d’or dont l’une assortie d’un record du monde de la spécialité. Le héros du jour n’est autre que Mohamed Berrahal (Disquecatégorie F51-52-53) qui a lancé l’engin à 13m16 engrangeant 1163 pts. Sous une chaleur de plomb, au Stade du Rhône à Lyon, l’Algérien a fait preuve de force et de régularité devant ses adversaires notamment le Turc Mohamed Zemzemi (12,62 m, nouveau record personnel) et le Letton Apinis Aigars auteur de 21,06 m. C’est lors du cinquième lancer que l’Algérien de 34 ans a réussi son jet phénoménal après avoir échoué lors du premier, fait 10,22 m au second, réussi 12,54 m au 4e essai avant de terminer par 9,96 m au sixième lancer. Les deux autres records d’hier matin sont l’œuvre de l’Allemand Sebastian Dietz (F36) qui a remporté le titre et a fait envoler son disque à 42m18, soit plus de trois mètres que l’ancienne marque mondiale tandis qu’en 100m T37 le Russe Andrey Vdovin s’est approprié la finale avec un chrono de 11’’48. En finale du 800 mT32, l’Algérien Baka Abdelatif a décroché l’or en bouclant les deux tours de piste en 1’. 54’’.36. Baka qui a réalisé la meilleure performance de l’année a devancé le Polonais Lukacs Wietiski (1’ .55’’.94) et le Turc Mame Abdelilah (1’.56 ‘’.07). Le second Algérien engagé dans cette finale, Sekhri Zine en l’occurrence, a terminé la course au pied du podium (4è) avec un temps de 1’.56’’.26 (record personnel). De son côté, le champion du monde Samir Nouioua s’est contenté de la médaille d’argent dans la finale du 800 m T46 (1’.55’’.43) derrière le Rwandais Hermas Muvunyi (1’.54’’.04). le podium est complété par le Brésilien Alex Pires (1’.56’’.45) Samedi dernier, l'athlète algérien Samir Nouioua avait offert la première médaille d'or à l'Algérie dans l'épreuve du 5 000 m de ces Championnats du monde d'athlétisme handisport (20-28 juillet 2013). L'athlète de l'IR Machaâl Bir Mourad Rais, engagé dans la classe T46, a pris la première place en un temps de 15:09.92, devançant le Brésilien Pires Alex (15:10.82) et l'Australien Roeger Michael (15:13.98). La compétition a également concerné les qualifications dans plusieurs catégories dont les demi-finales 100 m T35 où l’Algérien Allel Boukhalfa (3e dans sa série avec 13’.49). La finale aura lieu ce matin. M. B.
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Culture :Le coup de bill’art du Soir Cléopâtre Séléné, femme de Juba II
Par Kader Bakou Née en l’an 40 avant Jésus-Christ, Cléopâtre Séléné II, parfois appelée Cléopâtre VIII, est la fille de Cléopâtre VII et de Marc Antoine. Sa mère Cléopâtre VII, grâce à son alliance avec Marc Antoine, avait reconstitué une vaste zone d'influence en Méditerranée. Ils déclarent ainsi Cléopâtre Séléné reine de Cyrénaïque, ce qui sera l'une des raisons du conflit ouvert entre Rome et Alexandrie qui aboutit à la défaite du parti égyptien et à la chute de la dynastie lagide. L'Egypte est annexée par Octave, et Cléopâtre Séléné part en exil à Rome où elle sera confiée à l'éducation d'Octavie, la sœur du vainqueur. En l’an 20 av. J.-C., elle sera donnée en mariage à Juba II, roi de Maurétanie, par Octave devenu Auguste, premier empereur romain. Reine de Maurétanie, Cléopâtre VIII exerce une certaine influence sur la politique de Juba II, notamment en ce qui concerne les arts, les lettres et l'architecture. Leur capitale Césarée (aujourd’hui Cherchell) devient une vaste cité prospère et dotée de monuments dignes des grandes capitales du monde à l’époque. Les constructions l’architecture et la sculpture affichent un riche mélange de styles architecturaux de l'ancienne Egypte, des Grecs et des Romains. La Maurétanie exporte dans l'ensemble de la Méditerranée. Cléopâtre Séléné II est décédée en l’an 5 après Jésus- Christ. Elle sera enterrée dans une tombe monumentale appelée aujourd’hui Qbour erroumia(Le tombeau de la chrétienne ou de la Romaine). Juba II, mort vers 23 ap. J.-C., sera lui aussi enterré dans ce monument funéraire situé à Tipasa, près d’Alger. Cléopâtre Séléné II n’est pas chrétienne, car, l’année de sa mort, Jésus de Nazareth n’était pas encore devenu prophète. L’appellation Qbour erroumia, que les Algériens ont donnée à sa tombe, viendrait certainement du fait que des croix avaient été gravées ultérieurement sur les fausses portes du monument. Peut-être aussi que «erroumia» veut dire tout simplement «la romaine». En tout cas, cette «roumia», c’est la reine Cléopâtre Séléné. K. B. bakoukader@yahoo.fr
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Pourquoi ce dossier et pas un autre, et pourquoi maintenant ? |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Peine capitale pour les assassins des enfants, Brahim et Haroun.
Verdict clément !
Un rapport sur l’état déplorable du secteur de la santé est sur le bureau de Abdekka. Que fait un président en convalescence rééducative lorsqu’on dépose sur un coin de son immense bureau un rapport «noir» sur la santé algérienne ? Il prend un paracétamol pour atténuer le choc. Etant entendu bien évidemment que les médecins lui ont catégoriquement interdit de faire carême et qu’il peut donc, la conscience tranquille, avaler un Paralgan. Ensuite, il commence à se poser des questions, parce que le mois de carême est propice à la parano. Pourquoi diantre m’adresse-t-on un rapport sur l’état de la santé du pays dès mon retour du Val et des Invalides ? Du moins, moi qui suis parano, et pas seulement pendant carême, je me serais posé cette question. Le premier dossier qu’on lui adresse, à ce pauvre homme encore très marqué par 82 jours d’hospitalisation, c’est celui qui dissèque le secteur de la santé ! C’est tout de même un comble, non ? On lui aurait soumis un dossier sur l’état des investissements en matière d’encouragement de la production locale de semences de pommes de terre, ou encore un dossier sur le renouvellement des pelouses des stades du pays en gazon synthétique de 6e génération, je ne dis pas ! Mais la santé ? Le Président-convalescent doit-il réagir fermement en convoquant le ministre de la Santé ? C’est une option. Mais là, s’il convoque Ziari, les autres ministres ne vont-ils pas paniquer en pensant que les auditions de Ramadhan ont repris ? Et du coup, rendre malade tout le staff ministériel. S’ils ont les foins, s’ils éprouvent des malaises à l’idée même de se refaire auditionner comme lors des précédents Ramadhans, qui va les soigner ? Les hôpitaux algériens ? Je vous rappelle qu’ils sont sinistrés, comme le souligne le rapport toujours posé sur un coin de l’immense bureau présidentiel. En clair, nous sommes bien là face à une situation de blocage manifeste. Le châtelain a sous les yeux un rapport alarmant sur la santé en Algérie. Il s’interroge sur le sens caché, voire niché du message qu’on voudrait lui faire parvenir à travers la remise de ce rapport. Mais en même temps, il ne peut pas demander d’explications, parce que le faire pourrait déclencher des réactions en chaîne au sein du gouvernement et des cercles carrés du régime. Que faire alors ? Reprendre un second paracétamol ! Et aussi et surtout fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
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