270-/-Vendredi 26 Septembre 2014
*******
Vendredi 26 Septembre 2014
VENDREDI 26 SEPTEMBRE 2014
الجمعة 1 ذو الحجة 1435 ه
|
|
- |
|
|
الجمعة 26 سبتمبر 2014 م
|
La peur de devenir le nouveau Pakistan Plusieurs personnalités estiment qu’en coopérant avec les Etats-Unis et l’Europe, l’Algérie devient une cible... |
Tizi Ouzou : Rassemblement en hommage à Hervé Gourdel
Un rassemblement a été organisé ce jeudi, 25 septembre, devant l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou par des...
Trois jeunes blessés par des militaires à Iboudrarène ( Tizi Ouzou)
Trois jeunes ont été accidentellement blessés, mercredi, durant la nuit, aux environs de 22 heures, par des militaires en...
Odieux assassinat d'Hervé Gourdel : Les Algériens sous le choc
Le choc. L’assassinat odieux du Français Hervé Gourdel a violemment secoué toute la planète et tragiquement...
Trois morts dans les inondations à Ahnif (Bouira)
Le directeur d’un CEM et deux élèves filles ont trouvé la mort, hier mercredi aux environs de 17h00 dans le village...
La peur de devenir le nouveau Pakistan
Plusieurs personnalités estiment qu’en coopérant avec les Etats-Unis et l’Europe, l’Algérie devient une cible...
Les mauvais timings de la guéguerre des clans
La traque continue en Kabylie
Alger se montre déterminé à poursuivre les recherches pour trouver le corps d’Hervé Gourdel et débusquer ses...
Autour de Tikjda, les villageois ne veulent pas croire qu'il a été enlevé «chez eux»
El Watan Week-end est parti sur les traces de l’otage français du côté de Bouira et du côté de Tizi Ouzou.
L'Entente à 90 minutes de l'histoire
Les regards des inconditionnels de l’Entente de Sétif en particulier et des sportifs algériens en général seront...
Hamar règle ses comptes avec la presse
Mondial au Qatar : Le président de la DFB plaide pour plus de transparence
Wolfgang Niersbach, président de la Fédération allemande de football (DFB), a plaidé pour «plus de transparence»...
Palestine : Le gouvernement d'union de retour à Ghaza
Après la guerre sanglante qui a ravagé les Ghazaouis en juillet et août derniers, le président Mahmoud Abbas avait...
La magie de Joe Zawinul reprend vie à Constantine
La bande au musicien Joe Zawinul, disparu en 2007, a fait une halte au 12e Festival international du jazz de Constantine, mercredi soir. Le jazz-rock est...
Destin guerrier : Rome, ville ouverte Roberto Rossellini (1945)
Alger. Dimanche 28 à 16h30. La Seconde Guerre mondiale fait rage en Europe. En 1944, le Vieux Continent se débat dans ce champ de ruines et...
Autour de Tikjda, les villageois ne veulent pas croire qu’il a été enlevé «chez eux»
le 26.09.14 | 10h00
El Watan Week-end est parti sur les traces de l’otage français du côté de Bouira et du côté de Tizi Ouzou.
Des zones d’ombre persistent encore sur l’endroit exact où Hervé Gourdel a été enlevé dimanche dernier. Parmi les noms avancés par les habitants autour de Tikjda et les autorités locales : Ath Oulbane, dans la daïra de Saharidj (wilaya de Bouira), Ath Ouabane dans la commune d’Akbil, daïra de Aïn El Hammam, et la colline de Tizi n’Kouilal dans la commune d’Iboudrarène, daïra d’Ath Yenni, du côté de Tizi Ouzou. Mais quel que soit l’endroit où l’on se trouve, les gens affirment que le touriste français «n’a pas été kidnappé chez eux». De Aïn El Hammam, nous nous sommes déplacés à Akbil, à 80 km à l’extrême sud de Tizi Ouzou, dans cette région frontalière avec Bouira.
Le P/APC du village, Hakim Bessadi, est ferme sur cette question. «Hervé Gourdel n’a pas été enlevé à Ath Ouabane. Il faut voir du côté d’Iboudrarène». Même déclaration faite par Hakim Ouchaâbane, vice-président de la commune d’Iboudrarène, pour qui le drame n’est en aucun cas survenu à Tizi N’Kouilal et renvoie la balle dans le camp de Bouira. «Le P/APC a donné instructions de ne rien dire», avoue Hakim Ouchaâbane. Les habitants, eux, ne se privent pas de dénoncer «la légèreté» avec laquelle ils estiment que les forces de sécurité agissent dans ce genre de circonstances. «A Ath Ouguemoun dans la commune d’Iboudrarène, les gens n’ont pas arrêté d’alerter les gendarmes sur la présence de terroristes dans cette région. Mais ces derniers n’ont pas bougé le petit doigt. Ils auraient pu éviter ce drame s’ils avaient réagi à temps !», affirment des habitants d’Akbil.
Abandon
A Iboudrarène, ce petit village à 32 km au sud de Tizi Ouzou et à 25 km de Tikjda, les habitants ne se montrent pas. Ahcen, 58 ans, natif de la région et propriétaire d’un fast-food à la sortie du village, a sa propre version des faits. «Il est vrai que des informations nous parviennent de temps à autre sur des activités terroristes dans la région, mais nous n’avons jamais eu de problème avec eux. Chacun de nous garde ses distances et c’est ainsi que nous agissons depuis la dissolution du corps des gardes communaux et celui des patriotes, affirme-t-il. Nous avons toujours été livrés à nous-mêmes. La Kabylie a été abandonnée. Le pouvoir veut juste salir son image.»
De son côté, Farid, 49 ans, natif aussi du même village, actuellement installé en Finlande, dénonce «l’inégalité de traitement» des affaires concernant les kidnappings perpétrés en Kabylie. «Pourquoi n’ont-ils pas fait ce qu’ils font pour retrouver le ressortissant français pour tous les Algériens enlevés en Kabylie ? s’interroge-t-il. Le pouvoir nous a poussés à quitter la région. Aujourd’hui, ils veulent la dépouiller de tous ces habitants.» Du côté de Bouira, Abdenour, ancien garde communal et connaisseur de la région d’Ath Oulbane, joint par téléphone, affirme lui aussi, qu’Hervé Gourdel n’a pas été enlevé à Saharidj. «Où a-t-il été kidnappé alors ?», s’interroge un ancien cadre politique de la région.
Les brèves internationales
le 26.09.14 | 10h00
-Syrie : Près de 130 éléments de Daech et du Front Al Nosra tués
Quelque 129 éléments de l’organisation autoproclamée Etat islamique (Daech) et du Front Al Nosra ainsi que 13 civils ont été tués, depuis mardi, dans les frappes de la coalition conduite par les Etats-Unis, a indiqué hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). «Au total, 84 djihadistes de l’organisation de l’Etat islamique et 57 du Front Al Nosra (branche syrienne d’Al Qaîda) ont été tués, parmi lesquels figurent seulement 12 Syriens», a indiqué Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH
-Afghanistan : Les deux candidats s’entraident contre la crise politique
«Je veux féliciter le docteur Ashraf Ghani, futur président de l’Afghanistan, et le remercier pour sa position concernant l’accord politique en faveur d’un gouvernement d’union nationale», a déclaré Abdullah Abdullah, candidat défait à la présidentielle afghane, lors d’un discours devant ses partisans. «Compte tenu de la situation actuelle en Afghanistan, il n’y a pas de meilleure alternative... Si Dieu le veut, cette équipe pour l’unité nationale avancera main dans la main», a-t-il ajouté.
-Nigeria : La mort du chef de Boko Haram confirmée
Le porte-parole de l’armée nigériane a confirmé la mort du chef du groupe armé Boko Haram, Abubakar Shekau, dans des combats avec les militaires dans le nord-est du pays, sans préciser de date ni de lieu. Selon lui, le général Chris Olukolade, «un chef islamiste se faisant passer dans des vidéos pour Abubakar Shekau», a été tué dans des combats avec les militaires dans le nord-est du Nigeria. Cependant, il n’a donné aucune précision sur la mort du véritable Abubakar Shekau, assurant que son nom était devenu une «marque emblématique» pour Boko Haram.
-Libye : Un couple ukrainien enlevé
Un médecin ukrainien et son épouse ont été enlevés dans la ville de Benghazi, dans l’est de la Libye, a indiqué hier le ministère libyen de la Santé, qui a dénoncé «un acte irresponsable» et appelé les ravisseurs à «libérer les deux otages», tous deux ukrainiens et travaillant à l’hôpital Al Houari de Benghazi. Selon le porte-parole de l’hôpital, l’établissement a perdu le contact avec le couple depuis une semaine. Cet enlèvement intervient alors que les autorités craignent un «effondrement total» du système de santé en Libye, où le chaos pousse les étrangers à fuir.
-Irak : Les djihadistes détruisent un sanctuaire musulman et piègent une église
Les djihadistes du groupe Etat islamique ont fait exploser un sanctuaire musulman dans la ville irakienne de Tikrit, qu’ils contrôlent, et piégé une église millénaire, ont affirmé hier des sources de sécurité et des témoins. Un lieutenant de police du secteur de Tikrit, à 160 km au nord de Baghdad, a affirmé que la mosquée Al Arbaïn avait été dynamitée mercredi. Selon des témoins, des hommes armés du groupe ultraradical ont déposé, mardi, des explosifs avant de les faire exploser le lendemain. Par ailleurs, l’EI a aussi posé des explosifs dans l’Eglise verte, un bâtiment creusé dans la roche.
Ukraine: au poste-frontière rebelle d'Ouspenka, le passage est toujours possible
le 26.09.14 | 14h33
Kiev a ordonné la fermeture de sa frontière avec la Russie mais quand on pose la question à l'officier rebelle qui commande le poste d'Ouspenka, dans l'est de l'Ukraine, il sourit et montre une file de voitures : "Vous voyez, ici c'est bien ouvert".
Sur cette petite route de campagne qui relie la région de Donetsk à la Russie, ils sont des centaines, vendredi matin, à attendre dans le calme de passer d'un pays à l'autre. Et tous ceux que l'AFP a interrogés se disent persuadés que le poste lui-même, tenu par des combattants séparatistes en armes, va bientôt disparaître.
"Ah la frontière est censée être fermée ? Pas au courant" dit l'officier séparatiste, qui ne veut être identifié que par son surnom "Archi".
"Ce que dit ou décide Kiev ne m'intéresse pas. Ce n'est plus l'Ukraine, ici. Bientôt, quand l'union avec la Russie sera faite, il n'y aura même plus d'installations ici. Ou alors trois fois rien, un petit contrôle..."
A la signature du cessez-le-feu le 20 septembre à Minsk, les rebelles prorusses contrôlaient 260 des quelque deux mille kilomètres séparant les deux pays. Le poste-frontière d'Ouspenka a été perdu par les forces fidèles à Kiev le 24 août.
"Ils ont tenu moins de 24 heures, puis la plupart se sont rendus, en abandonnant leurs armes, leurs blindés, tout..." dit Archi, en montrant des postes de tirs criblés d'éclats, le toit d'un hangar de tôle percé de trous d'obus, des murs constellés d'impacts.
Depuis, les rebelles en armes, ruban orange et noir de l'ordre russe de Saint-Georges sur l'épaulette, lèvent la barrière, vérifient les passeports. Le drapeau noir-rouge-bleu de la République populaire de Donetsk (autoproclamée) flotte sur une antenne radio. Le jaune du drapeau ukrainien peint sur un panneau a été recouvert de peinture bleue. La fouille des voitures est minutieuse: on ouvre coffres et capots, soulève les coussins des sièges, examine les bagages.
- Beaucoup reviennent au pays -
"Nous cherchons des armes, de la drogue ou de la contrebande," explique l'officier. "Comme dans tout autre pays. Mais nous n'avons pas de tampon, pas encore... Il suffit d'un passeport ukrainien en règle pour passer en Russie. La plupart vont voir de la famille ou faire des courses. Ils ont le droit de ne rapporter que dix litres d'essence, qui est bien moins chère de l'autre côté".
Si la plupart des Ukrainiens se rendent en Russie pour y rendre visite à des parents ou y faire des courses, ils sont nombreux, dans l'autre sens, à revenir dans leur pays après avoir fui, pendant un temps, les combats.
Daria Penska, jeune fille rousse de 18 ans aux joues mangées d'acné, est de ceux-là. Elle attend au soleil de tendre son passeport. "Nous avons passé trois mois à Sotchi (en Russie), mais c'est la rentrée universitaire la semaine prochaine à Donetsk", dit-elle. "Je pense que c'est devenu assez calme pour pouvoir rentrer. Je sais que les tirs continuent à Donetsk près de l'aéroport, mais nous n'habitons pas dans ce quartier, alors ça devrait aller..."
Côté ukrainien, il faut compter environ deux heures d'attente. Pas de quoi dissuader Valentine Khokhlov, 62 ans, au volant de sa berline chinoise blanche. "Fermée, la frontière ? Bien sûr que non. Moi, je vais à Taganrog" (la ville russe la plus proche) "acheter des médicaments pour ma femme, faire le plein et quelques courses", dit-il.
"Ce n'est pas plus près que Donetsk, mais c'est plus sûr. On espère que ce poste de contrôle va bientôt disparaître !" Les occupants de la voiture derrière la sienne approuvent de la tête.
Les bus, dans un sens comme dans l'autre, ne font pas la queue avec les voitures mais doivent stationner sur un parking. Les passagers doivent en descendre, se tenir debout devant leurs bagages pour inspection.
"Les Russes, de l'autre côté, nous aident bien" ajoute Archi. "Ils fouillent déjà les voitures, tamponnent les passeports, alors c'est plus simple... Et ici, mes hommes sont presque tous des Cosaques du Don. Et pour les cosaques, cette frontière n'a de toute façon jamais vraiment existé."
AFP
Gaz: Kiev promet un paiement à Moscou pour rétablir les livraisons
le 26.09.14 | 16h09
Kiev et Moscou se sont mis d'accord vendredi à Berlin sur des mesures pour rétablir les flux de gaz russe vers l'Ukraine, avec notamment un paiement par Kiev de 3,1 milliards de dollars à Gazprom d'ici fin décembre, a annoncé un responsable européen.
Selon cet "accord intérimaire" préalable, qui doit encore être approuvé par les gouvernements ukrainiens et russes, Gazprom est également prêt à livrer à l'Ukraine au moins 5 milliards de mètres cubes de gaz dans les mois qui viennent, contre paiement anticipé, a dit le commissaire européen sortant à l'Energie, Günther Oettinger, lors d'une conférence de presse à Berlin, à l'issue d'une réunion trilatérale Russie/Ukraine/UE.
M. Oettinger, le ministre de l'Energie russe Alexandre Novak et son homologue ukrainien Iouriï Prodan se sont retrouvés à Berlin pour tenter de trouver une issue à la crise du gaz, qui s'est traduite mi-juin par l'interruption des livraisons russes à l'Ukraine, grand pays de transit vers l'Europe.
"Nous avons négocié aujourd'hui un plan pour l'hiver en plusieurs points", qui doit permettre à l'Ukraine et à tous les pays européens qui dépendent du transit par l'Ukraine de ne pas se retrouver à court de gaz pendant les six prochains mois, a déclaré M. Oettinger. Il a qualifié l'accord, qui doit encore être approuvé par les deux capitales, de "solution intérimaire pour assurer l'approvisionnement jusqu'au printemps".
"Nous avons préparé un plan pour l'hiver qui peut servir de base pour résoudre les problèmes", a déclaré M. Novak. Mais "malheureusement nous n'avons pas été en mesure d'arriver à une solution complète", a déploré M. Prodan.
Outre un paiement en deux tranches de Kiev à Gazprom pour éponger une partie de la dette du passé - 2 milliards de dollars d'ici fin octobre, 1,1 milliard entre début novembre et fin décembre -, l'accord prévoit que Gazprom livre au moins 5 milliards de mètres cubes de gaz à l'Ukraine dans les six mois à venir, notamment pour renflouer les réserves ukrainiennes à sec, et ce contre paiement anticipé, au prix de 385 dollars les 1.000 mètres cubes.
- Livraisons pendant l'hiver -
La peur de devenir le nouveau Pakistan
le 26.09.14 | 10h00
Plusieurs personnalités estiment qu’en coopérant avec les Etats-Unis et l’Europe, l’Algérie devient une cible privilégiée pour le terrorisme international.
L’Algérie a-t-elle pris le risque de se «pakistaniser» ? C’est la crainte qui s’exprime au lendemain du choc. La crainte de voir le pays glisser sur une pente qui a fait du Pakistan un pays déliquescent, dont l’Etat central est incapable de contrôler son territoire national, un pays éclaté, dont la population est victime des luttes d’influence politiques et des surenchères religieuses, un pays sans boussole devenu le jouet de toutes les instrumentalisations géopolitiques.
«Cela fait des années que je me bats contre ce statut de gendarme dans lequel on veut enfermer notre pays, s’emporte l’ancien ministre et ambassadeur Abdelaziz Rahabi. Mais ce rôle de partenaire privilégié dans la lutte antiterroriste nous expose au terrorisme international, il engage notre responsabilité et des dépenses qui pourraient être attribuées à l’amélioration du quotidien des Algériens.» Après l’assassinat d’Hervé Gourdel, le guide de haute montagne de 55 ans, plusieurs personnalités dans la classe politique et dans la société civile estiment que l’Algérie est en train de «payer son étroite coopération avec les Etats-Unis et l’Europe dans la lutte contre le terrorisme international».
Une collaboration (par le renseignement et le soutien logistique en particulier) devenue, en deux ans, de plus en plus étroite à la faveur de l’éclatement de la crise au Mali début 2012, de la prise d’otages de Tiguentourine en 2013 et de la chute des régimes libyen et tunisien. Vendredi dernier, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry — venu pendant la campagne présidentielle pour demander à Alger d’être plus offensif à la frontière libyenne — a d’ailleurs exprimé la reconnaissance des Etats-Unis pour «les efforts de l’Algérie dans la lutte antiterroriste».
Quelques jours plus tôt, c’est le chef d’état-major des armées françaises, Pierre de Villiers, qui, en visite à Alger, pressait à une intervention militaire collective en Libye. «Même si la politique algérienne a beaucoup changé depuis quelques mois – on sent qu’elle sort de sa réserve –, elle résiste à l’implication militaire qu’on attend d’elle, pas seulement au nom des intérêts étrangers, nuance le politologue Imed Mesdoua, mais aussi, de l’avis des diplomates, parce qu’il y a une véritable reconnaissance de l’expertise algérienne, car les scénarios prédits par Alger sur le Mali ou la Libye sont en train de se produire.»
Légitimité
Youcef Khababa, député et chef du groupe parlementaire l’Alliance de l’Algérie verte (islamistes), regrette, quant à lui, que «l’Algérie, qui a fait beaucoup d’efforts pour éradiquer le fléau du terrorisme avec sa politique de réconciliation nationale, se retrouve touchée par les troubles à ses frontières et par les interventions de la France en Afrique». Mohand Tahar Yala, général à la retraite et fondateur du Mouvement pour la citoyenneté, ne s’étonne pas que l’Algérie «paye les conséquences de cette politique». «J’ai toujours dit que nous ne devions pas participer à la lutte antiterroriste que la communauté internationale nous a laissés mener seuls dans les années 1990 en fonction des stratégies des autres, élaborées ailleurs, mais au nom de nos intérêts internationaux. Je plaide d’ailleurs pour que nous travaillions avec les pays voisins de manière plus étroite afin que toute intervention étrangère se fasse au service des peuples et non pas des régimes».
Mohcine Bellabas, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie, va plus loin : «Coopérer ou pas au risque de voir l’armée se transformer en sous-traitante est un débat qui existe. Pour éviter cela, je pense qu’il y a urgence pour ce pouvoir de puiser sa légitimité dans des élections libres et transparentes.»
Mélanie Matarese
|
La traque continue en Kabylie
le 26.09.14 | 10h00
Alger se montre déterminé à poursuivre les recherches pour trouver le corps d’Hervé Gourdel et débusquer ses ravisseurs, pendant que l’enquête se poursuit, avec des zones d’ombre.
Dans les montagnes de Kabylie, les opérations de ratissage se poursuivent, sans succès. Près de 3000 militaires sont mobilisés pour traquer les terroristes et retrouver le corps d’Hervé Gourdel. Des sources sécuritaires ont assuré que les recherches se poursuivraient «nuit et jour». Les accès qui mènent au massif du Djurdjura sont surveillés afin d’empêcher les terroristes de s’enfuir. Depuis l’annonce de l’enlèvement, une cellule de crise a été mise en place afin de coordonner les recherches.
Très vite, ordre a été donné de mobiliser les troupes de la Gendarmerie nationale et de l’ANP qui sont sur place. Dès lundi, 1500 hommes ont été déployés, deux groupes de Bouira et un de Tizi Ouzou se sont dirigés vers la zone où la disparition a été signalée. La gendarmerie a envoyé des renforts chargés de sécuriser les routes de la région et de gérer le trafic. Des barrages sont installés dans l’objectif de repérer d’éventuelles exfiltrations de terroristes et de faire en sorte que l’otage ne soit pas déplacé hors de la zone de recherches.
En même temps, deux hélicoptères de la Gendarmerie nationale ont décolléd’Alger et Blida, des Agusta Westland AW109, silencieux, équipés de caméras haute performance. Ils sont rapidement épaulés par un AS 350 Ecureuil de l’armée de l’air, dont les équipages sont de vieux routiers de l’observation aérienne et de la coordination des forces au sol, ce qu’ils font depuis bientôt vingt ans. Détail important : ces hélicoptères ne sont pas armés, l’armée ayant choisi de ne faire aucune démonstration de force aérienne.
Boustila
Un groupe de soutien aux hélicoptères a également été envoyé dans un héliport de la région, pour maximiser la présence des voilures tournantes. C’est d’ailleurs sur cet héliport qu’a atterri le général-major Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale, le lendemain dans la journée, bien avant la diffusion de la première vidéo formulant les revendications du groupe terroriste qui se réclame désormais de Daech. Une autre équipe de la gendarmerie est chargée de récolter des données sur l’attaque, le nombre d’assaillants, la direction qu’ils ont prise en quittant les lieux, leur armement, leurs moyens de communication. Ces éléments donnent aux équipes de recherche des premières données cruciales et des orientations pour lancer le ratissage.
Le lendemain, un contingent plus pointu a rejoint les équipes de recherches. Il s’agit de paras et de fusiliers marins rompus à la traque des terroristes dans les montagnes ; on fait appel à eux lorsque le groupe est localisé. Ils sont soutenus par quelques groupes de chasse qui s’éparpillent dans la forêt afin de débusquer les djihadistes et préparer un plan pour intervenir et récupérer le corps de l’otage. Malheureusement, l’immensité de la zone et la difficulté du terrain ralentissent les secours. Néanmoins, des renforts continuent à affluer vers la région avec le double objectif d’annihiler les groupes qui écument ces maquis et retrouver le corps d’Hervé Gourdel.
Des scientifiques français empêchés de se rendre en Algérie
|
|
|
Ligue des champions d’Afrique
L’Entente à 90 minutes de l’histoire
le 26.09.14 | 10h00
Les regards des inconditionnels de l’Entente de Sétif en particulier et des sportifs algériens en général seront braqués, ce dimanche, sur la ville congolaise de Lubumbashi, où l’Aigle noir donnera la réplique au Tout Puissant Mazembé (TPM).
Le deuxième round entre Congolais et Algériens — qui ont remporté le premier match sur le score de 2 à 1— ne sera pas une sinécure pour ces vieilles connaissances qui se sont rencontrées à cinq reprises ces dernières années. Une place en finale de la prestigieuse compétition de la Ligue des champions d’Afrique, que l’on ne dispute qu’une fois dans une éphémère carrière, est un immense enjeu. Obligés de refaire leur retard d’un but, les Congolais qui auront à supporter la pression de leur public croyant dur comme fer en leur étoile, doivent faire le jeu, attaquer en surnombre. Et laisser le cas échéant des espaces qui feraient l’affaire des Sétifiens qui auront fort à faire dans un environnement difficile, pour ne pas dire hostile.
Les hommes de Madoui, qui ont fait la moitié du chemin, se présenteront avec une petite mais importante avance et entameront l’empoignade avec un avantage psychologique. Ayant tout à gagner, les Noir et Blanc, qui évoluent à l’aise hors de leurs bases, sont en mesure de damer le pion à leurs adversaires, fébriles en défense et en petite forme physique, sachant que leur championnat ne débutera que le 4 octobre. Les Ententistes, qui devront livrer une bataille d’hommes, peuvent bousculer leurs vis-à-vis qui seront soutenus par un stade plein à craquer.
Pour prétendre à un bon résultat— ce qui est dans leurs cordes — les camarades de Khediaria, qui devra sortir un autre grand match, doivent bien négocier le premier quart d’heure et laisser passer l’orage. Une bonne gestion de l’effort et des moments importants de la partie peuvent valoir des satisfactions aux Ententistes, qui devront s’installer au milieu du terrain, se montrer solidaires, monopoliser le ballon, gagner les duels et profiter du moindre espace pour que le doute s’installe dans le camp du TPM, qui n’a rien à voir avec le Tout-Puissant Mazembé des dernières années. Les Ententistes, qui ont déjoué tous les paris, ne peuvent s’arrêter en si bon chemin, d’autant qu’ils ne sont qu’à 90 minutes de l’histoire… Allez l’Entente !
Kamel Beniaiche
|