293-JEUDI 2 0 OCTOBRE 2011
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Air Algérie : Augmentation de 20 % du salaire de base de l'ensemble des personnels
le 19.10.11 |
Une augmentation de 20 % du salaire de base de l'ensemble des personnels de la compagnie aérienne Air-Algérie a été décidée à la faveur d'un accord signé entre la direction et le syndicat UGTA de l'entreprise.
L'accord porte également sur le réajustement de la prime de soutien à la production (PSP) et la prime complémentaire forfaitaire (PCF) au profit de près de 7.000 agents du personnel au sol, indique mercredi un procès-verbal ayant sanctionné une réunion de travail, tenue mardi, entre les représentants du syndicat UGTA de l'entreprise et la direction générale d'Air Algérie.
"L'objet de la réunion a porté sur la signature d'un accord collectif, relatif à la proposition du P-DG de la compagnie, validée par une résolution du Conseil d'administration du 3 octobre 2011 concernant une augmentation du salaire de base de l'ordre de 20 % au profit de l'ensemble des personnels de la compagnie", est-il mentionné dans le procès verbal signée par le P-DG de la compagnie et le secrétaire général du syndicat.
"L'employeur a pris l'engagement de mettre en place une commission paritaire chargée d'examiner les conditions et les modalités de réajustement des primes de soutien à la production (PSP) et complémentaire forfaire (PCF)", selon le PV, dont une copie a été transmise à l'APS. "Les travaux de la commission paritaire seront finalisés dans les meilleurs délais", précise-t-on de même source.
Dans le communiqué du Syndicat UGTA de la compagnie Air-Algérie, il est relevé que la démarche (du syndicat) est guidée par le souci "d'équité et de responsabilité envers l'ensemble des travailleurs de l'entreprise (...) de lutter et de s'opposer à l'aggravation des disparités salariales qui existent entre les différentes catégories professionnelles au sein de l'entreprise".
A cet effet, le syndicat de l'entreprise "remercie" l'employeur pour sa "compréhension" et son "sens de la responsabilité" et appelle tous les travailleurs à la "mobilisation et la solidarité" pour faire de la compagnie Air Algérie une "entreprise citoyenne".
Universités de Sétif et de Batna
Affrontements et saccages
Le 20.10.11 |
Pour exprimer leur courroux vis-à-vis d’une singulière orientation les obligeant à poursuivre leur cursus universitaire à la faculté des sciences économiques et commerciales, implantée au niveau du deuxième pôle de l’université Ferhat Abbas de Sétif (UFAS), des centaines d’étudiants originaires de la wilaya de Béjaïa ont déclenché un mouvement de grève hier.
Ce débrayage s’est transformé en batailles rangées entre les grévistes et leurs camarades de la faculté précitée. Les divers projectiles balancés par des groupes en furie ont saccagé l’entrée de la faculté et la façade en verre. Tous les carreaux ont volé en éclats. De nombreux véhicules d’étudiants et d’enseignants stationnés non loin du lieu des échauffourées ont été endommagés. Présents sur les lieux, les agents de sécurité de la société de gardiennage chargée pourtant de la protection des biens et des personnes se sont comportés comme de simples spectateurs. La colère des «étudiants» a occasionné d’énormes dégâts à la faculté.
Il convient de préciser que ces graves incidents se produisent pour la première fois à l’intérieur de l’UFAS, créée en 1978.
Contacté par nos soins, un employé de la faculté, qui a préféré garder l’anonymat, pointe du doigt les responsables de l’orientation: «Sur les 12 000 nouveaux inscrits à l’université de Sétif, plus de 4200 étudiants dont 1200 de Béjaïa ont été orientés vers la faculté. En faisant un petit calcul, plus de 38% des premières années de l’UFAS poursuivent leur scolarité au niveau de la faculté des sciences économiques et commerciales. Réalisée à la va-vite, cette orientation porte préjudice à la qualité de l’enseignement et de la formation, car il n’est pas du tout aisé d’encadrer 12 sections de 250 étudiants chacune et assurer de très bons travaux dirigés (TD) à plus de 130 groupes de 35 étudiants chacun. Même si je condamne fermement les actions s’apparentant à du vandalisme, car on détruit un bien public réalisé avec l’argent du contribuable, on doit prendre en considération le vœu de nos étudiants», dira notre interlocuteur. Ne pouvant exercer dans pareilles conditions, de nombreux enseignants abondent dans le même sens.
«Ce n’est pas du tout évident d’assurer un bon cursus à un aussi important contingent d’étudiants. Dispenser des cours dans de telles conditions relève de l’impossible», précisent de nombreux enseignants choqués par la tournure des événements. Ce sentiment est partagé par l’ensemble de la communauté qui parle de manipulation : «Profitant de la situation qui prévaut dans le pays et le monde, certains fonctionnaires de la politique qui se préparent pour les prochaines échéances électorales ne veulent ni plus ni moins que jeter de l’huile sur le feu.»
Approchés pour connaître leur avis, de nombreux étudiants grévistes se démarquent. «L’université Abderrahmane Mira de Béjaïa dispose pourtant d’une faculté des sciences économiques et commerciales. Nous ne comprenons pas cette manière de faire des éminences grises du ministère de l’Enseignement supérieur qui excellent dans les approximations et les ratages. Nous ne voulons rien d’autre que retourner à Béjaïa où les études sont en outre dispensées en français», dira un gréviste. Pour avoir d’amples informations auprès du recteur de l’université, nos différentes tentatives n’ont pas abouti. Notons par ailleurs que les différentes entrées de l’ancien campus de l’UFAS ont été fermées hier par des centaines d’étudiants (répétitifs) n’ayant pas été autorisés à refaire une nouvelle fois l’année. A travers un tel mouvement, les frondeurs exigent l’étude de leur cas.
Kamel Beniaiche
Après les émeutes qui ont secoué Aïn Beïda
Le wali de Ouargla tente le dialogue
le 20.10.11 | 01h00 Réagissez
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Les jeunes de Aïn Beïda n’en démordent pas, malgré la rencontre qui a regroupé les notables de la localité et le wali de Ouargla ainsi que son président d’APW, ils occupaient toujours la rue hier en fin de journée.
Pis encore, le blocage de l’axe routier menant de Ouargla à Aïn Beïda a continué de plus belle, refusant aux automobilistes de passer par la route principale vers le barrage fixe régulant le passage vers Hassi Messaoud et Touggourt via les RN 16 et 53, comme ce fut le cas l’avant-veille, mais de bifurquer par le village de Chott sur l’axe longeant les palmeraies et le lac salé du même nom. Aïn Beïda, portail du chef-lieu de la wilaya de Ouargla, dont les jeunes, qui protestent régulièrement contre le chômage, réclament à présent le retour de l’agence locale de l’emploi, déplacée depuis peu, à ses anciens locaux, un quota plus conséquent d’emplois pétroliers ainsi qu’une meilleure prise en charge des difficultés de développement local dans une zone rurale souffrant de problèmes d’assainissement, de viabilisation et d’aménagement dans les quartiers. Des solutions immédiates, telle est la principale requête des jeunes qui ont exigé du wali de Ouargla une réponse urgente.
Ce dernier a fait appel à des notables que les jeunes n’écoutent plus depuis longtemps et dont la légitimité est sans cesse contestée. La rencontre s’est soldée par des engagements de part et d’autre quant à la prise en charge par la wilaya des problèmes sociaux des jeunes en contrepartie d’un retour au calme dans la localité. Aucun communiqué officiel n’a été rendu public à l’issue de la rencontre qui s’est prolongée jusqu’à 14h sans aboutir à un dénouement de la situation plusieurs heures après sa tenue. Les notables sont retournés chez eux, les jeunes campent sur leur position.
Le dialogue de sourds continue de plus belle dans une wilaya où chacun développe sa propre thèse, les sans-emploi ne voient pas le bout du tunnel et occupent la rue, les autorités locales n’ont pas de solution miracle et s’en remettent à une tutelle qui refuse toute négociation ou révision de ses positions. Responsable de ce blocage et du manque de communication sur un dossier aussi lourd, Tayeb Louh dénie la légitimité des doléances des chômeurs et leur droit à un travail dans le secteur pétrolier à proximité et s’abstient de descendre sur le terrain et écouter le son de cloche de la rue. Les instances dépendant de sa tutelle sont assujetties au silence et au rejet des chômeurs qui ont vainement demandé une intervention personnelle du chef de l’Etat. Le président de la République s’est définitivement détourné du problème des chômeurs des zones pétrolières et refuse à son tour de soumettre son ministre et son administration à une quelconque évaluation. Non comptables de leurs actes, ces mêmes responsables continuent à gérer dans un climat de contestation qui dure depuis plus de sept ans.
Houria Hadji