319-/- ACTUALITES Du Lundi 13 Novembre 2017
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Lundi 13 Novembre 2017
الإثنين 13 نوفمبر 2017 م
الإثنين 24 صفر 1439 ه
Algérie - Prévisions météo du lundi 13 novembre 2017
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Calogero – « Un jour au mauvais endroit » Victoires de la Musique 2015
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ACTUALITÉ

75 000 véhicules seront produits à terme : L’usine peugeot opérationnelle en 2018
Latifa Terki. Présidente de l’Upiam (*) : «Il faut fixer les filières prioritaires avec les constructeurs»
Montage automobile : Un total de 12 projets à valider
Marché du véhicule neuf en Algérie : Le cadre moyen, principal client
Equipementiers : Faurecia, Yazaki et les autres
Au sein d’un hémicycle majoritairement acquis : Raouya défend son budget 2018
Des députés de l’opposition critiquent le contenu du PLF-2018 : «Le gouvernement impose le fardeau de l’austérité au simple citoyen»
Le président de l’APC a présenté le bilan de son mandat : El Khroub, une expérience d’intercommunalité
Pr Abdelhamid Aberkane. Président de l’APC d’El Khroub : «Nous avons entamé un mandat en toute transparence et nous le terminerons de la même manière»
Louisa Hanoune à Ouargla : «Nous n’avons aucune confiance dans ce gouvernement»
SPORTS

Amical. Algérie - Centrafrique : La vente des billets débutera ce matin
JS Kabylie : Aït Djoudi toujours optimiste
USMA : Hamdi remplace Paul Put
USM El Harrach : Premier point pour les Harrachis hors d’Alger
JSMB : Réunion décisive de la direction
Nigeria, Tunisie, Maroc, Sénégal et égypte au Mondial 2018 : La carte footballistique africaine redessinée
ECONOMIE

Retour de la diaspora : Un impératif en temps de crise
Kamel Haddar . Cofondateur d’iMadrassa : «L’Algérie souffre d’un déficit chronique d’image à l’international»
Aziz Nafa . Chercheur au CREAD : «La crise est plutôt une opportunité pour l’investissement de la diaspora»
TIC , ingénierie, conseil aux entreprises, agriculture et agroalimentaire : Les secteurs favoris des porteurs de projets
Le risque d’investir en Algérie encore trop élevé : Un climat des affaires répulsif pour les hommes d’affaires de l’émigration
Point de vue. Convention de facilitation et de développement des échanges commerciaux entre les états arabes (GZALE) : Le siphonnage extra-muros des réserves de change du pays
INTERNATIONAL
Aprés la passe d’arme avec l’Arabie Saoudite : L’Iran rejette les accusations de Bahrein après l’incendie d’un pipeline
Royaume d’Espagne : Visite du Premier ministre Mariano Rajoy en Catalogne
Selon une représentante des nations unies : Les soldats birmans pratiquent «systématiquement» des viols collectifs de femmes Rohingyas
Wilaya de Boumerdès : 232 t/j de déchets jetées dans la nature
13e anniversaire de la mort de Yasser Arafat : Abbas appelle les Palestiniens à resserrer les rangs
Le blocus se poursuit malgré la réouverture du port d’Aden : L’Arabie Saoudite veut affamer les Yéménites
CULTURE

Boufarik : Le cinéaste Mahmoud Zemmouri inhumé dans sa ville natale
Bordj Bou Arréridj : L’œuvre de Fernando Allabar s’invite au club littéraire
Nouveau roman de Adlène Meddi, 1994, aux éditions Barzakh : Année de la fin de l’innocence
Invité du Café littéraire et philosophique à Tizi Ouzou : Brahim Tayeb évoque ses 30 ans de carrière
Festival mondial de l’image sous marine : Le film algérien "Les maisons de la mer" distingué
Sonia le calvaire au féminin, de Yasmina Gharbi-Mechakra : Coup de gueule de Sonia au pluriel
RÉGION EST
Malaise dans l’administration à Constantine : Le Snapap dénonce le blocage de ses activités
Campagne électorale à Sétif : Les salles de sport «squattées»
Investissements et équipements à Annaba : Le wali chez les porteurs de projets
Daïra d’El Aouana : 132 milliards pour le désenclavement et les routes
Climat : Deux Skikdis à la COP 23
Djamel Ould Abbès à Batna : La mouhafadha appelle à un «cinquième mandat» !
Ecole régionale des sports olympiques de Biskra : Une superbe infrastructure encore sous-exploitée
Campagne électorale sur fond de violence à El Tarf : Attaque à l’arme blanche contre les candidats
RÉGION OUEST

Une famille expulsée à Bir El Djir malgré le froid : La trêve hivernale n’est pas respectée à Oran
Mostaganem : Une fuite d’eau signalée depuis 3 mois !
Chlef : L’aide au remplacement du préfabriqué sera-t-elle prolongée ?
Tlemcen : Le quartier d’El Koudia croule sous les décombres
Ouyahia à Sidi Bel Abbès : «Le jour J, soyez vigilants et surveillez les urnes»
Mohamamdia (Mascara) : Les habitants se plaignent de l’insalubrité
Tiaret : La direction de la santé signe une convention avec le CHU d’Oran
Béchar : L’artisanat se meurt peu à peu
75 000 véhicules seront produits à terme
L’usine peugeot opérationnelle en 2018
le 13.11.17 | 12h00

Cet accord final vise la création d’une société mixte industrielle à Oran entre les partenaires algériens, le groupe PMO Constantine, le groupe Condor, la société Palpa Pro et PSA Peugeot, pour la fabrication de véhicules Peugeot-Citroën Production Algérie (PCPA).
Cette signature est intervenue dans le cadre du Comefa (Comité mixte économique franco-algérien), en présence des ministres des Affaires étrangères des deux pays, Abdelkader Messahel et Jean-Yves Le Drian, ainsi que du ministre algérien de l’Industrie, Youcef Yousfi, et du ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire.
Le projet d’usine PSA en Algérie avait été annoncé en octobre 2015, mais la signature du pacte des actionnaires pour sa réalisation, initialement prévue le 10 avril 2016, à l’occasion de la visite de l’ancien Premier ministre français, Manuel Valls, avait été reportée sine die.
Depuis, il aura fallu encore d’âpres négociations entre le groupe PSA et le gouvernement pour voir enfin ce projet validé dans le cadre de cet accord.
Ainsi, aux termes de cet accord, le groupe PSA détiendra 49% du capital de cette nouvelle coentreprise, représentant un investissement global de l’ordre de 100 millions d’euros. Le reste est réparti entre 20% pour PMO Constantine, 15,5% pour le groupe Condor et 15,5% pour l’opérateur pharmaceutique Palpa Pro.
Le groupe PSA s’est engagé à accompagner le développement de la filière automobile en Algérie, avec un plan complet de montée en compétences et de formation des collaborateurs et contribuera au développement du tissu fournisseur local.
Cette usine produira des modèles permettant aux marques du groupe PSA de répondre à la demande des clients algériens, en leur proposant des véhicules aux meilleurs standards de qualité, de sécurité et de respect de l’environnement. Néanmoins, l’identité des modèles qui seront assemblés n’a pas été divulguée. Mais probablement, ce sera les Peugeot 301 et 3008 et la C-Elysée.
L’unité de production sera totalement opérationnelle en 2019 avec une localisation progressive dès 2018. «L’Algérie est un marché historique pour le groupe PSA et nous sommes particulièrement fiers de nous y implanter industriellement. Elle est au cœur de la région Moyen-Orient et Afrique, qui est un levier majeur de l’internationalisation rentable du plan Push to Pass. Cet accord nous permettra de disposer de capacités de production au cœur de la région pour réaliser notre ambition d’y vendre 700 000 véhicules en 2021», a indiqué Jean-Christophe Quémard lors de la signature de cet accord.
Les premiers véhicules de la marque Peugeot et Citroën sortiront de cette usine PCPA, qui sera bâtie dans un site à proximité de l’unité d’assemblage Renault Algérie Production, à Oued Tlélat à Oran, à partir de l’année 2018. Il est convenu aux termes de cet accord qu’après cinq années d’activité, 75 000 unités/an de différents modèles sortiront des chaînes de cette usine, qui permettra la création de 1000 emplois directs et des milliers d’autres indirects après la création tout autour d’un écosystème de sous-traitance.
Pour ce qui est du taux d’intégration, selon M. Quémard, celui-ci sera, à terme, de 40%. Le contrat signé hier prévoit par ailleurs la création d’une académie de PSA en Algérie, permettant de former la main-d’œuvre algérienne et de développer les compétences dans le domaine de l’assemblage et de la construction des véhicules au profit de PCPA.
«L’objectif de ce projet est de développer une filière automobile complète en Algérie», assure Jean-Christophe Quémard, qui relève que les équipementiers de Peugeot, qui s’implanteront également en Algérie, développeront d’autres partenariats avec des opérateurs algériens pour créer un tissu industriel et aller au-delà des 40% du taux d’intégration.
Rabah Beldjenna
Retour de la diaspora
Un impératif en temps de crise
le 13.11.17 | 12h00

La fuite des cerveaux, on en parle depuis des années, mais quid du phénomène inverse ? Le retour vers le pays d’origine, même s’il est timide et difficile à quantifier avec l’absence de données, est aujourd’hui une réalité. Le phénomène a évolué ces derniers temps. Cela pour dire que parallèlement aux départs importants de l’élite nationale, il y a ceux qui ont eu le courage d’effectuer un retour au bercail, avec dans les bagages des idées novatrices et des projets porteurs pour l’économie nationale.
Fin octobre dernier, le Centre culturel français (CCF) a été pris d’assaut par un nombre impressionnant d’étudiants venus s’inscrire au Test de connaissance du français (CCF). Une étape nécessaire pour des études en France.
Cette ruée a fait couler beaucoup d’encre. Le fait que cette course aux inscriptions au CCF pour réaliser le rêve français intervienne en période de crise a donné libre cours à tous les commentaires et analyses. Certains ont trouvé légitime cette tentation de joindre l’autre rive, vu les difficultés que traverse le pays et les sombres perspectives en matière d’emploi, alors que d’autres, notamment parmi la classe politique, n’ont pas manqué de lancer des critiques acerbes à ces milliers d’étudiants. Et pourtant, le phénomène n’est pas nouveau.
Le départ massif des étudiants algériens à l’étranger remonte aux années 70 avec les bourses octroyées par l’Etat à l’époque et dont bon nombre de bénéficiaires ne sont pas rentrés au pays, constituant aujourd’hui une bonne partie de la matière grise valorisée à l’étranger, mais aussi de l’immigration algérienne.
La fuite des cerveaux, on en parle depuis des années mais quid du phénomène inverse ? Le retour vers le pays d’origine, même s’il est timide et difficile à quantifier avec l’absence de données, est aujourd’hui une réalité. Le phénomène a évolué ces derniers temps. Cela pour dire que parallèlement aux départs importants de l’élite nationale, il y a ceux qui ont eu le courage d’effectuer un retour au bercail, avec dans les bagages des idées novatrices et des projets porteurs pour l’économie nationale.
Les exemples sont bien là et démontrent l’attachement des Algériens d’ailleurs à la terre de leurs ancêtres. Entre ici et là-bas avec une double présence, ils arrivent à s’organiser, en dépit des difficultés, même si certains ont abandonné le rêve «algérien» face à la rudesse du terrain. Kamel, Mourad, Zouhir, Morgane, Sophienne et bien d’autres font partie de cette nouvelle génération d’immigrés rentrés au pays au début des années 2000 pour réaliser des projets qui leur tenaient à cœur, soit en solo ou en partenariat.
C’est ainsi qu’à titre d’exemple, Jumia Algérie, Kollirama, Imadrassa, des unités de production dans l’agroalimentaire et des projets agricoles ont vu le jour à grâce à une volonté de réussir dans son pays d’origine. Une volonté qui a permis aux porteurs de ces idées de surmonter tous les obstacles «même si le terrain est souvent rude», s’accordent-ils à dire.
Déjà en 2014, vingt-cinq projets d’investissement dans divers secteurs avaient été annoncés dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’industrie agroalimentaire, de l’agriculture et des TIC à Alger, Tizi Ouzou, Khenchela, Oum El Bouaghi, Béjaïa, Constantine, Oran, Mostaganem, Tlemcen et Sidi Bel Abbès.
Depuis, les appels se sont multipliés du côté des pouvoirs publics à l’égard de ce réservoir d’élites à l’étranger pour les inciter à venir contribuer à la construction de l’économie hors hydrocarbures. C’est le cas en particulier depuis 2015 avec les difficultés financières. A partir de cette période, le cap est mis, entre autres, sur le développement de l’entrepreneuriat innovant et le transfert de la connaissance avec l’appui de la diaspora, d’autant que l’Algérie dispose d’une importante communauté de compétences expatriées organisées, dont l’apport serait le bienvenu dans le contexte actuel.
D’ailleurs, tout récemment, en octobre dernier, on a annoncé le retour de plus de 200 chercheurs de la communauté algérienne établie à l’étranger activant dans d’importantes entreprises de haute technologie dans le monde dans le cadre du projet Alger smart ville. Ce qui fera dire à Mme Fatiha Slimani, responsable du dit projet : «Les compétences nationales de la diaspora reviennent au bercail, c’est pour dire que l’exode de la matière grise algérienne commence à connaître le phénomène inverse, nos scientifiques rentrent au pays.»
Le professeur Riad Hartani fait partie de ces jeunes scientifiques qui sont revenus au pays.
Lui qui a à son compte la création d’un incubateur (endroit où se développent les start-up) à la Silicon Valley (Etats-Unis) et qui a participé à la création de la ville intelligente de Séoul, occupe actuellement le poste de consultant à la wilaya d’Alger, selon la chargée des investissements de la wilaya. Un autre chercheur a été récupéré dans le nucléaire. Mais il a dû renoncer à bien des avantages.
Suivez le dossier réalisé par Samira Imadalou
Aprés la passe d’arme avec l’Arabie Saoudite
L’Iran rejette les accusations de Bahrein après l’incendie d’un pipeline
le 13.11.17 | 12h00
Les autorités de Bahreïn ont accusé l’Iran d’être responsable de l’incendie qui a interrompu momentanément samedi l’approvisionnement de ce royaume du Golfe en pétrole saoudien, rapporte l’AFP. L’incendie est qualifié par Manama d’«acte terroriste».
De son côté, Téhéran a rejeté ces accusations. «La tentative de faire exploser le pipeline saoudo-bahreïni est une escalade dangereuse de la part de l’Iran, qui vise à terroriser les citoyens et à nuire à l’industrie mondiale du pétrole», a écrit dans un tweet le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Khaled Ben Ahed Al-Khalifa.
«Visiblement, la seule chose que les responsables de Bahreïn ont appris à faire après chaque incident dans l’émirat, c’est d’accuser l’Iran», a réagi hier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Bahram Ghassemi, dans un communiqué officiel. «Ils doivent savoir que l’époque des accusations enfantines et des propos mensongers est révolue», a-t-il ajouté, en observant que l’Iran voulait «la stabilité et la sécurité de ses voisins».
Bahreïn, accuse régulièrement l’Iran de liens avec des Bahreïnis chiites, accusés d’actes de violence dans ce royaume secoué par des troubles depuis 2011. Le pouvoir à Manama a annoncé ces dernières années le démantèlement de nombreuses «cellules (...) entraînées» en Iran pour mener des «actes de sabotage» dans le pays. Le ministère bahreïni de l’Intérieur a vu samedi dans l’incendie du pipeline un «acte terroriste ».
«C’est un acte de sabotage, un grave acte terroriste visant à porter atteinte aux intérêts supérieurs de la nation et à mettre en danger la population», a dénoncé le ministère sur son compte Twitter. Le ministère a ajouté que les premiers éléments de l’enquête montraient qu’il s’agissait d’un acte«délibéré».
Bahreïn dépend pour ses approvisionnements du champ d’Abou Safa qu’il partage avec l’Arabie saoudite. Ce pétrole est acheminé à Bahreïn à travers un pipeline d’une capacité de 230 mille barils par jour. Bahreïn mène depuis 2011 une sévère répression contre les représentants de la majorité chiite qui demandent des réformes. Des centaines de chiites ont été condamnés ces dernières années à de lourdes peines de prison, assorties parfois de déchéances de nationalité, pour des violences ayant émaillé la contestation. La dynastie sunnite au pouvoir nie toute discrimination envers les chiites et accuse l’Iran voisin d’attiser les tensions, ce que dément Téhéran. Mais le peuple bahreini n’a pas attendu les révoltes arabes de 2011 pour revendiquer son droit à la liberté et à la justice sociale. L’émirat vit dans la contestation populaire depuis son indépendance, en 1971.
Ces révoltes sont réprimées par la dynastie Al Khalifa, soutenue par les forces répressives des autres monarchies du Golfe pour neutraliser toute velléité contagieuse de la révolte au sein de leur propre société.
L’Arabie saoudite est reliée au Bahreïn par un pont-digue. Achevé au milieu des années 1980, il permet à l’Arabie Saoudite d’acheminer ses forces vers Manama le plus vite possible en cas de troubles, pour prêter main-forte à la monarchie bahreïnie. En 1981, est créé le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a été créé en 1981 suite à l’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique et à la révolution iranienne en 1979. Il groupe l’Arabie Saoudite, Bahrein, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar.. L’initiative vise la coordination, l’intégration et la coopération des Etats membres dans les domaines économique, social, culturel et militaire. En 1984, les six pays membres ont créé une force commune d’intervention appelée Bouclier de la péninsule.
Les accusations de Bahrein contre l’Iran interviennent alors que la région du Moyen-Orient est en ébullition. Les 20 et 21 mai 2017, le président américain Donald Trump effectue une visite en Arabie saoudite. Washington et Ryadh annoncent à cette occasion des contrats excédant 380 milliards de dollars, dont 110 pour des ventes d’armements américains au royaume wahhabite visant à contrer les«menaces iraniennes» et combattre les islamistes radicaux.
Enchaînement des événements
En juin, l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Yémen et l’Egypte rompent leurs relations diplomatiques avec le Qatar. Ils accusent l’émirat de «soutenir le terrorisme», et de se rapprocher de l’Iran. En octobre 2017, le royaume saoudien salue la décision du président américain Donald Trump de ne pas «certifier» l’accord sur le programme nucléaire iranien, signé en 2015 par l’Iran et six grandes puissances. Le 4 novembre, depuis Ryadh, que le Premier ministre libanais Saad Hariri annonce sa démission, accusant le Hezbollah et son allié iranien de «mainmise» sur le Liban. Le même jour, est intercepté au-dessus de la capitale saoudienne d’un missile tiré par les rebelles yéménites houthis, que l’Iran dit soutenir politiquement mais pas militairement.
Dans sa déclaration, le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, a vu mardi dans ce tir une «agression militaire directe par le régime iranien» qui «pourrait être considérée comme un acte de guerre contre le royaume». L’Iran a rejeté ces accusations comme étant «contraires à la réalité».
Le président Rohani a exhorté l’Arabie saoudite qui dirige depuis 2015 une coalition arabe au Yémen en soutien aux forces gouvernementales, à cesser les bombardements qu’elle mène sur les régions contrôlées par les rebelles Houthis et à mettre fin au blocus qu’elle impose à ce pays.«Vous (...) bombardez» les Yéménites «sans cesse» mais «lorsqu’ils vous répondent une fois avec une balle, c’est injuste? Que peut faire le peuple yéménite?» a-t-il indiqué. Mardi, face à l’intensification des bombardements de la coalition arabe, les rebelles houthis, issus d’une branche du chiisme, ont menacé de prendre pour cibles avec leurs missiles les aéroports et les ports saoudiens et émiratis. Le président iranien a par ailleurs fait un lien entre le regain d’activisme saoudien hors des frontières du royaume et la situation interne en Arabie saoudite. Vendredi, le chef du Hezbollah a accusé l’Arabie saoudite de «détenir» le Premier ministre libanais démissionnaire et d’avoir demandé de frapper le Liban.
Saad Hariri «est détenu en Arabie saoudite, on lui interdit jusqu’à ce moment de rentrer au Liban », a déclaré le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors d’une allocution télévisée. «Il est assigné à résidence », a-t-il assuré, réclamant à Ryadn de le «libérer». Le chef du mouvement chiite libanais a une nouvelle fois affirmé que Hariri, qui a aussi la nationalité saoudienne, a été «obligé» par les Saoudiens à présenter sa démission et à «lire un texte écrit par eux». Et «Ce qu’il y a de plus dangereux, c’est inciter Israël à frapper le Liban».
Et de poursuivre : «Nous sommes aujourd’hui plus forts», mettant les Israéliens en garde «contre un mauvais calcul» stratégique. La veille, l’Arabie saoudite avait appelé ses ressortissants à quitter le Liban «le plus vite possible» et à ne pas s’y rendre.
Début mars 2016, le Hezbollah, accusé de servir de tête de pont à l’Iran, est classé «terroriste» par les monarchies arabes du Golfe. La veille, son chef a accusé l’Arabie saoudite d’oeuvrer pour une «sédition entre musulmans sunnites et chiites».
Amnay idir