«80% des réussites à l’école sont dues aux cours de soutien»


Le Satef et la surcharge des classes

«80% des réussites à l’école sont dues aux cours de soutien»

le 13.09.12 | 10h00

Le Satef regrette la  non-prise en considération des conclusions de la commission Benzaghou.

Ce sont des milliards qui circulent dans les cours de soutien assurés par les enseignants en dehors des horaires du travail», révèle Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat national autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef). Lors d’une conférence de presse animée hier à Alger, M. Amoura, qui plaide pour une école publique, déclare tout de même que «80% des élèves qui ont réussi au bac et au BEM ont fait des cours de soutien». Questionné sur l’apport de l’école publique, Amoura répond que cette dernière assure juste l’alphabétisation. Ces cours qui ont ruiné les parents sont un des remèdes aux lacunes de l’école algérienne.

A l’occasion, le Satef regrette la non-prise en considération des conclusions de la commission Benzaghou. Accompagné des délégués de différentes wilayas, à savoir El Oued, Boumerdès, Annaba, Aïn Témouchent et Tizi Ouzou, Boualem Amoura dénonce la dernière sortie médiatique de M. Sadali. D’après les dires de M. Amoura, Sadali ne représente que lui-même. «Nous allons déposer une plainte contre Sadali. Ce dernier a fait des déclarations à la presse au nom du Satef, alors qu’il n’est pas représentatif», tonne Boualem Amoura. Ce dernier déclare que le syndicat qu’il représente est présent dans 32 wilayas. «Nous sommes légitimes. C’est nous que les institutions étatiques invitent pour dialoguer. Nous avons été même conviés par la présidence de la République lors du dialogue mené par Bensalah», souligne M. Amoura.

Ce dernier revient sur la surcharge des classes, une caractéristique de l’année scolaire 2012-2013. Boualem Amoura charge le gouvernement qui, d’après lui, a échoué en matière de planification. «La surcharge des classes est une affaire de l’Etat. Nous dénonçons l’impunité», déplore le Satef qui rappelle que 609 lycées inscrits n’ont pas été réalisés. Le SG du Satef a mis l’accent sur les conséquences du retard qu’accuse la réalisation de ces projets. «Le coût d’un lycée en 2004 n’est pas le même qu’en 2012», fait-il remarquer. Ce dernier précise que les projets en question ont été inscrits par le ministère de l’Education nationale, tandis que leur réalisation est assurée par le ministère de l’Habitat et le suivi par les wilayas. Le Satef estime que la réception de 500 lycées permettra la création de 400 000 places pédagogiques. Ce qui donne une moyenne de 25 élèves par classe.  
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Djedjiga Rahmani



14/09/2012
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