Actualité | mercredi 2 novembre 2011
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L'attraction et la curiosité Une chance pour les gens de ma génération d’avoir vu naître et fonctionner le métro d’Alger. Pourvu que... |
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Les familles des disparus rassemblées hier
Elles en appellent aux valeurs de Novembre
le 02.11.11 | 01h00 Réagissez
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SOS Disparus et le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA) ont tenu, hier, un rassemblement pacifique sur la place du 1er Mai, au centre d’Alger.
Enlevés pour la plupart depuis plus d’une quinzaine d’années, le sort des disparus n’a pas encore été révélé à l’opinion. Morts, pas morts ou emprisonnés ? Personne ne le sait. Une chose est sûre : seul l’Etat algérien peut fournir la réponse. A ce jour, aucune enquête judiciaire n’a été ouverte pour faire la lumière sur ce dossier, qui est certainement l’une des taches noires de l’histoire de notre pays. Les mères, pères, frères et sœurs des disparus n’ont pas fait, à ce jour, leur deuil.
Pis, ils quittent même ce monde sans connaître le sort de leurs enfants. C’est le cas de deux mères de disparus décédées récemment le cœur en peine. Lors du sit-in, un cordon de sécurité des unités républicaines de sécurité (URS) encerclait les mamans de disparus. Il est heureux qu’en ce 1er novembre, aucun incident n’ait été signalé. De 10h à 12h30, le rassemblement s’est bien déroulé. Mais les riverains, comme d’habitude, n’y prêtaient aucune attention. Une indifférence énigmatique. En se donnant rendez-vous sur la place du 1er Mai et en ce 57e anniversaire du déclenchement de la Révolution nationale, les familles de disparus voulaient lancer un message fort : les victimes sont algériennes et leurs proches ont besoin de connaître la vérité.
Dans un communiqué rendu public, SOS Disparus indique qu’«il y a 57 ans, les aspirations des Algériens à la liberté et l’égalité les conduisaient à mener une révolution. Aujourd’hui, les familles de disparus demandent à ce qu’on se souvienne des aspirations qui avaient guidé cette révolution et qu’une lutte soit engagée pour l’établissement d’une véritable démocratie en Algérie». Pour Hacène Ferhati, membre de SOS Disparus, l’objectif est clair : «Nous voulons interpeller la société civile et surtout les pouvoirs publics pour connaître le sort de nos proches enlevés durant les années de terreur.»
Dans le communiqué, on peut également lire : «Les familles revendiquent la vérité sur les circonstances de la disparition de leurs proches. Les familles de disparu(e)s sont déterminées à se faire entendre pour que la lumière soit faite sur le sort de toutes les personnes disparues en Algérie et que les auteurs des violations graves et massives des droits de l’homme aient à répondre de leurs crimes.»
Enfin, une délégation de l’Union européenne s’entretiendra aujourd’hui avec les familles des disparus à El Biar, annonce-t-on.
Mehdi B.
Tizi Ouzou : Nacer Mehal inaugure radio Djurdjura
le 01.11.11 |
- zoom
- C’est en présence du ministre de la communication, Nacer Mehal et du directeur général de l’ENRS, Toufik Kheladi, que s’est déroulée, ce mardi, 1 novembre, la cérémonie d’inauguration de la radio Tizi Ouzou.
- Cette station régionale émettra de 6 à 18 heures. « Cette radio doit être un espace d’échange et de débat entre les citoyens et les autorités. Elle doit couvrir la totalité du territoire de la wilaya », a déclaré M Mehal.
- Par ailleurs, le représentant du gouvernement a également parlé de la nouvelle grille des salaires des journalistes qui sera mise en application, selon lui, à partir du mois de janvier prochain. « Cette mesure qui relève des instructions du président de la République concerne l’harmonisation des salaires su secteur public », a-t-il ajouté.
- En réponse à une question d’un confrère, sur la journaliste de la radio algérienne (internationale), qui a comparé, lors d’une émission, la durée de Hocine Aït Ahmed comme président du FFS à celle de Kadhafi à la tête du régime Libyen, le ministre a répondu que la journaliste « a commis plus qu’une erreur, une faute, un impaire. Elle sera sanctionnée. Je regrette totalement cet incident. On doit respecter les symboles de l’histoire de notre pays».
- Hafid Azzouzi
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Les familles ont pris d’assaut le métro
L’attraction et la curiosité
le 02.11.11 | 01h00 Réagissez
- Une chance pour les gens de ma génération d’avoir vu naître et fonctionner le métro d’Alger. Pourvu que ça dure », s’exclame un vieux retraité de l’Etusa. Pour le premier jour de son ouverture commerciale au grand public, le métro d’Alger démarre sous de bons auspices.
- Le pari semble réussi pour les pouvoirs publics qui escomptaient en tirer le maximum de dividendes, surtout que son lancement coïncidait avec la journée du 1er Novembre, date du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Tout un symbole ! Il faut dire qu’une fois n’est pas coutume, les autorités ont mis le paquet pour qu’il n’y ait aucun couac qui empêcherait le succès de ce lancement. Dès les premières heures de la matinée d’hier, les habitants d’Alger affluaient en grand nombre pour découvrir et monter pour la première fois le métro. Des files se forment au point de vente des tickets. Des vieux, des familles accompagnées de leurs enfants (y compris des bébés), des jeunes se bousculaient dans la bouche du métro pour avoir la primeur de fouler en premier le «sol» des wagons. «Je suis venue prendre le métro par simple curiosité. J’emprunte rarement cet itinéraire. Mais pas question que je rate cette occasion ‘historique’, d’autant plus que ça fait des années que les Algérois attendent que le métro d’Alger sorte des entrailles de la terre», s’exclame Na Chabha, la soixantaine bien entamée.
- «C’est un énorme travail qui a été fait. C’est un grand jour pour tout le monde. Pour une première séance ouverte au public, c’est un franc succès. Je vous parle en connaissance de cause. Pour les jours à venir, il y aura une affluence record», nous confie Jean-Luc Brouha, conducteur de métro à Paris, venu spécialement de la capitale française pour assister lui aussi à cet «événement national».
- En la circonstance, les voyageurs affichaient la joie des grands jours. Ils arboraient des sourires illustrant toute leur satisfaction et leur fierté de ne pas être en reste par rapport au monde occidental, ou du moins en ce qui concerne la joie d’avoir enfin un métro dans la capitale.
- La joie des grands jours
- Une vraie consolation ! «Je suis très contente de prendre le métro d’Alger. J’ai eu un sentiment de fierté en y prenant place. Je l’ai vu et je suis montée à l’intérieur avant de mourir. Je peux quitter ce monde le cœur tranquille, sans aucun regret à présent !» s’enthousiasme Yasmine, étudiante en troisième année de littérature française à l’université Alger II. «Franchement, ça me rappelle le temps où j’étais en France. C’est très bien fait. On se croirait dans le métro de Paris. Ça répond vraiment aux standards internationaux», nous confie Abdellah, ancien restaurateur à Paris, installé désormais à Alger.
- Des agents de sécurité (400 au total tenus de se relayer par brigade) sont postés dans les dix stations pour assurer la sécurité des passagers et éviter tout éventuel incident. «C’est un bon début. Rien à signaler pour le moment. Mais en cas de pépin, on interviendra. C’est notre travail», glisse un responsable de la sécurité à la station Haï El Badr de Kouba.
- Les réserves des passagers
- Mais au-delà de la satisfaction de l’ensemble des passagers, ces derniers émettent quelques réserves sur les manquements et les insuffisances liés au métro d’Alger. Des mégots sont visibles déjà sur les quais, comme pour gâcher toutes «les bonnes notes» enregistrées de la journée. L’accès aux toilettes est réservé uniquement aux employés du métro, ce qui pénalise grandement les passagers qui n’ont pas de «petit coin» pour se soulager en cas d’urgence. «Comme ça, les gens, notamment les jeunes, vont uriner sur les murs», ironise Zineddine, enseignant en sociologie à l’université d’Alger. Pourquoi, en effet, priver les passagers de ce qui est aussi élémentaire ? S’agit-il simplement d’une simple omission ? «Les stations de nettoyage sont très lourdes à gérer. On ne peut pas s’offrir ce luxe. D’ailleurs, même le métro de Paris n’est pas doté de toilettes», explique Amazouz Faïza, agent d’exploitation du personnel d’encadrement de la station du métro d’Alger. Les passagers, pour leur part, sont unanimes à déclarer que le prix du ticket est excessivement élevé.
- Pour eux, il n’est pas à la portée des salariés et des petites bourses. Selon eux, le métro est, semble-t-il, une attraction née pour satisfaire le fantasme d’une certaine classe sociale qui s’identifie à ce genre de «lubie». «J’ai pris le métro aujourd’hui parce que j’ai entendu que le premier jour ce serait gratuit. Finalement, c’était payant. Je suis venu avec ma femme et nos deux filles. Ce qui me fait 400 DA aller-retour. C’est trop cher. Dorénavant, je ne le prendrai qu’en cas de nécessité, sans plus. A moins que l’Etat revoie les tarifs», regrette ce père de famille, cadre à Sonelgaz. Interrogé sur la possibilité d’assurer la gratuité aux passagers pour cette première journée de lancement, un responsable de la RATP El Djazaïr, visiblement gêné par notre question, a rétorqué que c’était à l’Etat algérien de prendre ce genre de décision, pas à eux en tant qu’entreprise exploitante.
- «Pour l’instant, tout marche à merveille. Tout est propre. Mais à l’avenir, qui nous dit que ça ne va pas se détériorer ? Se pose aussi la question de la sécurité à l’intérieur du métro, surtout aux heures tardives, le soir, avec toute cette meute de voyous qui sont prêts à tout pour avoir de l’argent et du plaisir», prévient Fadhila, jeune dentiste qui habite El Harrach.
- En tout cas, en ce premier jour, la sécurité est bien assurée. En plus des policiers en tenue régulière, des agents en civil se mêlent aux passagers une fois à l’intérieur du métro pour déjouer toute éventuelle agression ou tentative de sabotage.
- Meziane Cheballah
Le métro passe, les Paroles restent
- le 02.11.11 | 01h00
- Depuis quelque temps, le président Bouteflika a limité au strict minimum ses interventions publiques pour des raisons de santé qui deviennent de plus en plus évidentes.
- En plus de réduire ses activités officielles et ses prises de parole, il s’est imposé un nouveau régime qui consiste à renoncer à faire la moindre déclaration publique via la presse quand il lui arrive, ce qui est de moins en moins le cas, d’effectuer des visites sur le terrain pour inaugurer des projets comme il l’a fait dimanche à Alger. Pourtant l’événement – l’inauguration du métro d’Alger, ce bébé tant désiré, né au forceps sous son règne – aurait pu constituer, médiatiquement et politiquement, un moment fort qu’il aurait pu immortaliser et porter à son crédit par une déclaration solennelle. Il aurait pu, à cette occasion, prendre à témoin l’opinion publique par rapport à cette réalisation grandiose et réitérer sa détermination à mener à terme les projets en cours.
- Les téléspectateurs qui ont suivi à la télévision les images de la visite présidentielle dans la wilaya d’Alger ont, une fois de plus, découvert un président réduit à inaugurer les chrysanthèmes. Présent physiquement sur le terrain mais n’éprouvant paradoxalement aucun besoin de transmettre un quelconque message aux citoyens, de dire un mot ne serait-ce de circonstance pour marquer l’événement en direction des cadres et des travailleurs qui ont relevé le défi de doter la capitale de son métro après toutes les péripéties par lesquelles le projet est passé. L’ambiance de fête avec le rituel des troupes folkloriques appelées en renfort et l’inévitable bain de foule voulu par les organisateurs comme une preuve de la communion entre le peuple et son président contrastait singulièrement, ce dimanche, avec le visage fermé qu’offrait à voir Bouteflika.
- A peine avait-il concédé d’arborer quelques sourires discrets, voire forcés, arrachés par devoir protocolaire beaucoup plus que par conviction, le verbe en berne, se contentant d’écouter dans une passivité qui ne lui sied guère, lui qui est connu pour sa propension à coincer dans les cordes ses interlocuteurs les plus retors. Les explications fournies par le ministre des Transports, Amar Tou, au président Bouteflika à bord du métro, ressemblaient à des confidences que l’on se livre dans le creux de l’oreille. Ni la presse, tenue volontairement à l’écart, ni les autres membres de la délégation n’entendront ni ne sauront ce qui s’est dit entre les deux hommes et ce que pense le président Bouteflika de cette réalisation. Quelle que soit la force de l’image, le message véhiculé par un événement restera de portée limitée, voire de nul effet sur la cible si l’émetteur – le chef de l’Etat dans ce cas d’espèce – choisit la posture inexpliquée de demeurer un acteur politique de plus en plus aphone.
- Le tout est de savoir pourquoi le Président se refuse-t-il, depuis quelque temps, à parler à ses concitoyens comme il les avait habitués de manière assidue durant ses deux premiers mandats ? Cela même pour marquer des événements d’une grande portée symbolique pour le pays, comme l’inauguration du métro d’Alger qui s’est déroulée presque à la sauvette. Bouteflika donnait l’impression comme s’il s’excusait d’associer sa mandature à la réalisation du métro. Lassitude du pouvoir ? Pudeur politique ? Incapacité physique liée à la maladie d’assumer pleinement les fonctions présidentielles ? Quelles que soient les explications que l’on pourrait avancer pour tenter de comprendre ce qui a poussé Bouteflika à s’enfermer de plus en plus dans sa bulle présidentielle, l’énigme de son silence reste entière.
- Omar Berbiche
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