Actualité | samedi 21 janvier 2012
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«Tout démontre que les élections seront incontrôlables», estime Ali Laskri
le 21.01.12 | 01h00
Pour le moment, tous les indices laissent penser que les prochaines élections seront incontrôlables», a déclaré le premier secrétaire national du FFS, hier à Boumerdès.
S’exprimant lors d’une rencontre tenue avec les militants dans le cadre des préparatifs de la convention nationale du parti, prévue à Alger le 11 février prochain, Ali Laskri a soutenu que «rien de concret n’est encore fait pour assurer le bon déroulement de ces joutes décisives pour l’avenir du pays». «Il n’y a que des promesses. Les tenants du système parlent de l’invitation d’observateurs étrangers et de la désignation de magistrats pour y assurer le contrôle, alors que tout le monde sait que ces derniers ne sont pas indépendants», a-t-il encore noté, avant de réclamer un changement démocratique pacifique en Algérie. Poursuivant, l’orateur soutient qu’«il n’y a pas eu de réformes en Algérie». «Elaborées suite à un processus de consultations qui, dans le fond comme dans la forme, a frisé le ridicule, ces réformes n’ont pas intéressé les Algériennes et les Algériens. Elles n’ont même pas suscité leur curiosité», a-t-on écrit dans le document de préparation de la convention nationale. Des copies de ce document ont été remises aux militants, hier, en vue d’approfondir le débat lancé autour de la question portant sur la participation du FFS ou non aux prochaines joutes électorales.
Le parti de Hocine Aït Ahmed indique que celles-ci «s’annoncent dans un contexte de fermeture et mettent encore une fois le parti devant un choix difficile au vu de sa situation et de la situation du pays». Evoquant cette question, Ali Laskri a souligné que «la décision qui sera prise par la convention nationale émanera de la base». «Nous avons entrepris des contacts avec des spécialistes et des représentants de syndicats autonomes pour que la décision finale ne soit pas contraire à l’avis des militants du parti, aux attentes de nos sympathisants et de la majorité des Algériens et des Algériennes», a-t-il encore annoncé, avant de rappeler la complexité du choix en raison de la complexité des enjeux. Le premier secrétaire du parti s’est longuement étalé sur la nécessite «d’engager un débat libre et cohérent pour aboutir à une véritable décision».
Ramdane Koubabi
Etrangers diplômés en France : Le Sénat interpelle le gouvernement Fillon
le 21.01.12 | 01h00
Voici une circulaire dont les seules conséquences sont qualifiées de ‘stupides’, ‘aberrantes’, ‘infamantes’ par tous les acteurs concernés.
Paris.
De notre correspondante
Tous dénoncent les ravages portés à nos écoles, l’université, la francophonie et à l’économie», a affirmé la vice-présidente du Sénat et sénatrice socialiste de Paris, Bariza Khiari. Cette résolution, dont Bariza Khiari est l’auteure, a été adoptée par 174 voix contre 139. Seule l’UMP a voté contre.
Mme Khiari a contesté les arguments avancés par le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, qui a justifié sa circulaire par le fait qu’il faut réserver l’emploi en priorité aux Français et aux résidents réguliers ; qu’il ne faudrait pas encourager le «pillage des cerveaux» et que cela ouvrirait la voie à une installation définitive sur le territoire français de ces diplômés étrangers.
L’argument du «pillage des cerveaux», invoqué par le ministre de l’Intérieur est, selon Bariza Khiari, vice-présidente du Sénat, «un argument à géométrie variable. La semaine prochaine, nous allons légiférer sur la situation des médecins à diplômes extracommunautaires. Ceux-là n’ont pas obtenu leur diplôme en France, mais ils exercent dans nos hôpitaux. Parlera-t-on du pillage des cerveaux à cette occasion ?» «En enjoignant les préfets à instruire avec rigueur les demandes de changement de statut, vous leur demandiez en réalité d’appliquer une politique du chiffre aboutissant à chasser du territoire des polytechniciens, des HEC, des centraliens», a accusé Mme Khiari.
La vice-présidente du Sénat s’est élevée contre l’une «des grandes indignités de notre République, le traitement des étrangers dans les préfectures». «Il est indigne dans un pays comme le nôtre que des hommes et des femmes soient obligés de se lever au milieu de la nuit pour aller faire la queue devant une préfecture ou une sous-préfecture sans être sûrs d’être reçus par le fonctionnaire en charge des dossiers de titres de séjour.» Et «les agents préfectoraux sont transformés, bien malgré eux, en agents d’administration de l’arbitraire, de l’humiliation et du non-respect du droit». «Votre circulaire n’est pas un malentendu, mais un calcul électoral», a-t-elle poursuivi, estimant que «la deuxième circulaire ne réglait rien».
La sénatrice Esther Benbassa (Europe écologie les Verts) a estimé pour sa part que «la France était en train de perdre son excellence dans le domaine de l’intelligence».
Levée de boucliers
La circulaire du ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, du 31 mai 2011 restreignant la possibilité pour les diplômés étrangers d’obtenir un statut de salarié après leurs études a provoqué une levée de boucliers, notamment dans les universités, mais aussi des réserves au sein du gouvernement et du patronat. Charles Givadinovitch, secrétaire national de l’UMP chargé de la lutte contre la précarité et la pauvreté, avait demandé à M. Guéant de supprimer cette circulaire qui «va à l’encontre de toute logique économique puisque nos entreprises ont réellement besoin de ces salariés qualifiés qui apportent leur double culture, une véritable richesse». Le ministre de l’Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, avait affirmé : «On s’est plantés !»
Le texte contesté donne instruction aux préfets d’étudier «avec rigueur» les demandes d’autorisation de travail des étudiants et d’exercer un «contrôle approfondi» des demandes de changement de statut des étudiants étrangers. Après la publication de cette circulaire, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n’ont pas pu obtenir un changement de statut (d’étudiant à salarié). A la suite d’une mobilisation grandissante, M. Guéant a annoncé le 4 janvier une nouvelle circulaire qu’il vient d’envoyer aux préfets.
La nouvelle mouture est présentée par le gouvernement comme un «assouplissement» de la délivrance du permis de travail à certains étudiants étrangers à haut potentiel, notamment ceux ayant «une compétence spécifique recherchée» comme «la connaissance approfondie d’un pays ou d’une culture étrangère». Et un titre de séjour pour motif professionnel doit être accordé «dès lors que l’intéressé est pourvu d’un emploi ou titulaire d’une promesse d’embauche, y compris lorsque cela intervient avant la délivrance de son diplôme».
Les étudiants étrangers, réunis dans le Collectif du 31 mai, continuent de réclamer le retrait de la circulaire Guéant car son assouplissement annoncé mercredi 4 janvier est fondé sur des critères «qui laissent la place à l’arbitraire», ont-ils annoncé lors d’une conférence de presse.
Dans un communiqué, la première organisation étudiante, l’UNEF, a «demandé l’abrogation de la circulaire Guéant» car le nouveau texte revient à faire «beaucoup de bruit pour des évolutions mineures».
«Le recul de Claude Guéant sur la circulaire ‘étudiants étrangers’ ne suffit pas. Le gouvernement ne s’engage pas sur les délais de dépôt et de traitement des dossiers et les étudiants déjà renvoyés dans leur pays auront pâti d’un texte regrettable», écrivent pour la mairie de Paris Didier Guillot (adjoint chargé de la vie étudiante), Jean-Louis Missika (adjoint chargé de l’innovation, de la recherche et des universités) et Pascale Boistard (adjointe chargée de l’intégration et des étrangers non communautaire).
«Les jeunes diplômés étrangers occupent souvent des postes à l’international qui permettent à nos entreprises de conquérir de nouveaux marchés. A l’heure où le gouvernement ne cesse de vanter les mérites du modèle allemand, il devrait s’inspirer de son récent projet de loi visant à faciliter l’insertion professionnelle des diplômés étrangers», ajoutent-ils.
En effet, confronté au vieillissement de la population et donc à l’amenuisement de la main-d’œuvre qualifiée, le gouvernement allemand a présenté, le 7 décembre 2011, un projet de loi pour simplifier très largement l’accès à l’emploi pour les étrangers qualifiés. Pour sa part, Mireille Le Corre, responsable du pôle immigration-intégration dans l’équipe du candidat socialiste, François Hollande, à la présidentielle, affirmait, dans un communiqué daté du 24 décembre 2011, que si le candidat socialiste est élu «il saura repenser l’accueil des étudiants étrangers et redonner une impulsion à l’échange entre les universités françaises et étrangères, dans le respect de l’autonomie des universités».
Douze organisations – des syndicats comme la CGT, la FSU et l’UNEF, des associations comme SOS Racisme, Réseau éducation sans frontières ou Cimade – ont donné, début décembre, une conférence de presse au cours de laquelle elles ont annoncé la création d’une plateforme commune exigeant «la régularisation des travailleurs sans papiers et l’égalité de traitement entre Français et étrangers dans les études comme au travail».
Une centaine de personnalités, dont le prix Nobel de physique Albert Fert, avaient lancé une pétition demandant «le retrait» de la circulaire Guéant qui avait recueilli, fin décembre 2011, plus de 18 500 signatures.
«Les 2/3 des étudiants extra-communautaires repartent chez eux» :
La France compte aujourd’hui 285 000 étudiants internationaux, ce qui correspond à un flux annuel de 60 000 nouveaux étudiants étrangers.
Parmi eux, 35 000 sont des extracommunautaires. La grande majorité d’entre eux (les 2/3) partent à l’obtention de leur diplôme. Sur les 10 000 restants, 5000 à 6000 obtiennent le changement de statut d’étudiant à salarié. Sur ces quelque 6000 étudiants, seuls 1/3 sont encore présents sur le territoire français les 10 années suivant leur arrivée, soit 2000 par an.
Ces chiffres, donnés par la vice-présidente du Sénat, Bariza Khiari, mercredi, «parlent d’eux-mêmes : l’immigration choisie via des filières étudiantes d’excellence ne concerne que très peu de cas, quelque 2000 par an, sur les 35 000 extracommunautaires. Il est par conséquent faux de dire et de penser que les restrictions visant ces étudiants puissent baisser le chômage».
Les médecins diplômés hors UE autorisés à exercer jusqu’à fin 2016 :
Les députés français ont adopté mercredi, à l’unanimité, une proposition de loi UMP qui proroge jusqu’au 31 décembre 2016 l’autorisation d’exercer pour les professionnels de la santé titulaires d’un diplôme obtenu hors de l’Union européenne.
Ce texte reprend une mesure qui avait été introduite dans la loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2012, mais que le Conseil constitutionnel avait censuré, estimant qu’elle n’avait pas sa place.
Selon le rapport de la commission des affaires sociales de l’Assemblée, près de 4000 praticiens, médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes et sages-femmes étrangers sont concernés par cette autorisation d’exercer. Le texte a également un effet rétroactif puisque, du fait de la censure de cette mesure, le dispositif, qui avait été voté en 2007, arrivait à terme au 31 décembre 2011.
Le Sénat devrait examiner à son tour cette proposition de loi dans les prochains jours. Reuter
Nadjia Bouzeghrane
CAN de Handball 2012: L' Algérie n’ira pas aux Jeux olympiques de Londres
le 21.01.12 | 09h47
L'équipe nationale messieurs de handball a été battue vendredi soir à Rabat en finale de la Coupe d’Afrique des nations devant la Tunisie sur le score de 23 à 19 ( mi temps 12 à 6). La Tunisie, qui a arraché sa qualification pour les prochains jeux olympiques de Londres de 2012, a, dans la foulée, enrichi son palmarès en remportant son neuvième titre.
Les hommes de Salah Bouchekriou, qui ont retrouvés les tunisiens favoris en puissance, n’ont pu renverser la situation. Après l’ouverture par le jeune Hicham Kaabache, le tunisiens ont rapidement retrouvés le rythme pour prendre la direction des buts.
L’entraîneur Tunisien Alain Portes a bien étudié le jeu algérien après leur succès décrochée la vielle devant l’Egyppte. En effet, au fil des minutes la Tunisie a pris le match à son compte, où les camarades de l’excellent Riad Chahbour n’étaient pas en mesure de remonter le retard de six buts (6 -12) .
C’est sur cet écart que s’achève la mi temps. Après la pause les algériens ont tentés le tout pour le tout en vue de créer l’exploit dans les trente dernières de minutes de jeu, mais sans succès.
Il n’ y avait guère de solutions dans le camp des verts même s' ils ont évité une large défaite. Tahar Labane (36 ans) toujours exemplaire, a bien voulu tirer sa révérence avec l’EN avec un sacre, mais les tunisiens qui ont conservé leur trophée étaient les meilleurs.
Salah Bouchekriou qui va quitter l’équipe nationale a réalisé un bon parcours, où le niveau du championnat National de Handball a touché le fond..
Chafik Boukabes
La Libye ouvre le bal, le Sénégal entre en piste
le 21.01.12 | 01h00
La Libye, qualifiée avec la révolution en toile de fond, lance la Coupe d’Afrique des nations 2012 face à la Guinée équatoriale, pays hôte, aujourd’hui à Bata (19h30 locale, 18h30 GMT), avant l’entrée en lice d’un des grands favoris, le Sénégal, face à la Zambie (21h GMT).
Jusqu’où ira la Libye ? Les Verts, devenus les Chevaliers de la Méditerranée après la chute d’El Gueddafi, se sont qualifiés pour la première fois de leur histoire, sur le terrain, à une CAN en dépit de conditions rocambolesques (la plupart des matches prévus à Tripoli ont été disputés à l’extérieur et certains joueurs ont été évincés pour avoir soutenu le défunt régime). «C’est un des meilleurs moments pour l’équipe nationale vu les difficultés traversées», a souligné le sélectionneur, Marcos Paqueta. «La clef sera de remporter le premier match parce que si nous le perdons, il faudra prendre plus de risques lors du deuxième match et ouvrir des espaces». Les Libyens partent largement favoris contre la modeste Guinée équatoriale, 151e au classement de la FIFA. La sélection libyenne a changé d’entraîneur début janvier, lorsque le Brésilien Gilson Paulo a succédé au Français Henri Michel, démissionnaire pour cause d’«ingérence» politique dans son travail. Telle n’est pas la meilleure manière de préparer un tournoi...
Le Sénégal, un «monstre»
Le Sénégal aura la pression du résultat. Jamais titré, il figure parmi les grands favoris, avec la Côte d’Ivoire et le Ghana, après des qualifications sans faute. «On va essayer de rester invaincus», avance le sélectionneur Amara Traoré, qui a fait part de sa «nostalgie» : «J’ai fait la CAN comme joueur et comme adjoint. La CAN, c’est d’autres sensations, d’autres odeurs. Petit à petit, on va entrer dans la compétition.» La sélection sénégalaise devrait être privée du défenseur central Diakhité, qui s’est entraîné à part jeudi. Sur le plan offensif en revanche, Traoré a l’embarras du choix entre le capitaine Mamadou Niang, Moussa Sow, Demba Ba et Papiss Cissé, voire Issiar Dia. La Zambie d’Hervé Renard ? «Le Sénégal est un monstre et normalement il est le favori. Nous lutterons pour la deuxième place», avance le Français. Et de rappeler : «A la CAN 2010, on n’était pas favoris et on avait terminé premiers du groupe devant le Cameroun, la Tunisie et le Gabon...»
Il s’agit pour la Zambie de «faire mieux qu’en 2010» lorsque les Chipolopolos s’étaient fait éliminer en quarts de finale. «Il y a eu cet échec aux tirs au but bien qu’étant meilleur dans le jeu que le Nigeria. J’espère qu’on saura mieux maîtriser l’événement et qu’on ira plus loin», dit le sélectionneur. Le forfait de l’attaquant Jacob Mulenga fut un coup dur pour la Zambie, qui pourra toujours compter sur le milieu Christopher Katongo ou l’attaquant James Chamanga.