Cette mesure n’est pas du goût du comité syndical de wilaya de la Fédération nationale des travailleurs retraités, affiliée à l’UGTA.
Dans une déclaration rendue publique jeudi dernier, les membres du bureau de wilaya de la FNTR «expriment avec force le mécontentement des retraités à propos du taux de 9% attribué dans le cadre de la revalorisation 2012, alors que notre Fédération a exigé un taux minimum de 15% et que le président du conseil d’administration et le secrétaire général de l’UGTA ont fait la promesse d’appuyer la proposition de la CEF». Pour les représentants locaux de la FNTR, cette proposition de revalorisation des pensions et allocations de retraite à un taux minimum de 15% est confortée par une étude financière détaillée tenant compte de toutes les augmentations salariales attribuées aux travailleurs actifs avec effet rétroactif du 1er janvier 2008, et l’augmentation du SNMG et d’autres ressources, à savoir la taxe sur le tabac et la taxe sur le bénéfice des opérations d’importation des médicaments.

«Toutes ces augmentations ont généré un accroissement substantiel du montant des cotisations sociales, qui permettront à la CNR d’être très à l’aise financièrement», relèvent les rédacteurs de la déclaration.  Sur un autre plan, ils exigent l’organisation des assemblées générales régionales, juste après le Ramadhan, pour décider collégialement et de façon coordonnée des dispositions à prendre en matière organique et sociale et au suivi de la plateforme de revendications adoptée par la CEF le 14 mai dernier dont tous les points doivent être satisfaits, est-il souligné. Aussi, le comité syndical FNTR de la wilaya de Tizi Ouzou demande une réunion de la CEF pour «l’élection démocratique du nouveau secrétaire général conformément au statut et au règlement intérieur de l’UGTA».

Selon un garde communal, les autorités militaires ont ordonné à sept de ses collègues de remettre leurs armes au motif d’avoir abandonné leur poste pour rejoindre la protestation. En rassemblement mercredi devant le siège de la wilaya, une cinquantaine de gardes communaux ont lancé un appel à leurs collègues – plus d’un millier – se trouvant dans les postes d’observation, leur demandant de les rejoindre dans leur action. L’appel a été entendu en partie puisque le nombre de protestataires (près de 150) a à peine triplé le lendemain, lors d’un rassemblement devant le cantonnement de Oued Ghir, que les protestataires avaientnt fermé la veille et où deux banderoles sont toujours accrochées. Leur revendication – une entrevue avec le chef du secteur militaire – n’a pas été satisfaite.