Actualité | samedi 7 janvier 2012

 


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Mutisme des hôpitaux parisiens L’information faisant état de l’admission de deux ex-présidents algériens, Ahmed Ben Bella et Chadli Bendjedid, à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris, n’a cessé de circuler jeudi sur les réseaux sociaux, en particulier Twitter.

Paris (France).
De notre correspondant

 

Le message posté indiquait que MM. Ben Bella et Chadli ont été transférés en urgence d’Alger à Paris en vue de subir des soins intensifs, mais sans pour autant donner plus d’informations. Cependant, malgré nos appels répétés, le service des admissions de l’hôpital du Val-de-Grâce n’a voulu ni infirmer ni confirmer la nouvelle. La responsable des entrées et des sorties de cet hôpital s’est contentée de dire qu’aucune admission n’a été enregistrée aux noms des deux anciens présidents. «Je ne vois pas dans mes fichiers de dossier d’admission ou de sortie avec les noms que vous venez de me donner», nous répond-elle avant de nous demander si nous sommes de l’ambassade d’Algérie pour vouloir nous enquérir ainsi de l’état de santé des deux prestigieux malades. Elle nous a ensuite conseillé de nous adresser au service de communication des armées pour avoir d’amples précisions sur le sujet. Mais silence total également de la part de cette institution.

Pourtant, selon un cardiologue algérien, qui a gardé l’anonymat et qui a travaillé dans le passé à l’hôpital du Val-de-Grâce, il n’est pas surprenant que les services de cet hôpital n’aient pu confirmer si Ahmed Ben Bella et Chadli Bendjedid étaient bel et bien hospitalisés dans cet établissement pour la simple raison que les personnalités sont souvent admises et soignées sous des identités d’emprunt. «Moi-même j’ai soigné, il y a quelques années, Maurice Papon toute une nuit, alors que sur son dossier il portait d’autres nom et prénom. Pourtant, je voyais bien qu’il s’agissait de Maurice Papon», a assuré le cardiologue algérien. Pour rappel, El Watan a, dans son édition de mercredi, rapporté que l’ancien président Ben Bella avait été évacué à bord d’un avion spécial vers la capitale française pour subir des soins en urgence. Ben Bella est âgé de 95 ans. Idem pour l’ex-autre président algérien Chadli Bendjedid, qui aurait été aussi hospitalisé à Paris. L’ex-président Chadli a déjà été hospitalisé récemment à l’hôpital Beaujon pour des problèmes rénaux.                      

Yacine Farah

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Selon une étude du secrétariat général de l’immigration

66 000 Algériens «très diplômés» en France

le 07.01.12 | 01h00

 
 

Les compétences algériennes s’exportent bien. Etudes à l’étranger ou installation définitive, ils sont des milliers de «cerveaux» à quitter l’Algérie chaque année.

Et la destination de prédilection de cette diaspora «hautement qualifiée» est la France. Ainsi, l’Hexagone compte environ
66 000 Algériens «très diplômés» inscrits en maîtrise, dans une grande école ou en doctorat, selon une étude du secrétariat général français de l’immigration.

De même, certaines estimations font état de quelque 20 000 étudiants algériens inscrits en premier cycle dans une université française. Et ce, sans oublier les dizaines de milliers de diplômés formés dans les universités algériennes à avoir quitté le pays en quête de meilleures perspectives et de conditions d’exercice et de vie plus clémentes. Ils sont d’ailleurs plus de 10 000 médecins, toutes spécialités confondues, à s’être installés en France.
En dépit des restrictions et des freins mis par le gouvernement Sarkozy aux flux migratoires «choisis», la qualité de l’enseignement dans les établissements français attire toujours autant d’étrangers. Et en pleine polémique autour de la «circulaire Guéant», c’est un pavé dans la mare que jette cette étude du Secrétariat général de l’immigration, publiée en novembre dernier.

Ce rapport, qui évalue l’application d’un système de suivi des étudiants étrangers, s’est penché sur la contribution «notable» des étrangers à la population estudiantine. Mais pas n’importe laquelle. Il s’agit des «très diplômés», des personnes qui ont étudié ou étudient encore en maîtrise (mastères), dans une grande école et en doctorat, médecine compris. Ainsi, sur les 6,24 millions de «très diplômés» en France, 710 000 sont étrangers, et ce, en sus des 70 000 nés non français mais naturalisés. Pour les doctorants, 41,3% d’entre eux sont issus d’un «pays tiers». La part des «très diplômés» est ainsi légèrement supérieure parmi les immigrés que dans la population totale, précisent les auteurs de l’étude. Et le pays le plus représenté parmi cette «élite» est l’Algérie, ex aequo avec le Maroc. Suivent le Royaume-Uni avec 40 000 personnes et l’Allemagne avec 30 000 étudiants. Pour ce qui est de la Tunisie, elle n’arrive qu’en 5e position des pays «fournisseurs» avec 26 000 «très diplômés».


«60% des étudiants quittent la France»


Par ailleurs, est-il mentionné dans l’étude, «certains pays bien représentés dans la population immigrée le sont moins parmi les très diplômés. C’est le cas de l’Italie, l’Espagne, le Portugal ou encore la Pologne (78 000 pour les 4 pays)». L’Afrique hors Maghreb et l’Amérique du Sud ou centrale sont très peu représentées dans cette «super-population», tandis que certains pays sont au contraire «sur-représentés». C’est ainsi le cas du Liban avec 16 000 étudiants, de la Roumanie et du Vietnam, avec 15 000 «très diplômés» chacun. Cette étude ne prend pas en compte les étudiants issus de l’immigration, nés français mais de parents étrangers.
Toutefois, contrairement aux idées reçues, ils ne sont pas nombreux à rester en France une fois leur diplôme en poche, puisque seul un étudiant sur trois  restera pour y travailler ou se marier. Ainsi, 60% des étudiants entrés en 2002 sur le territoire français ne sont plus détenteurs, fin 2009, d’un titre de séjour. «Environ un tiers est toujours présent. Ces derniers semblent s’installer durablement en France, soit qu’ils se sont mariés, soit qu’ils ont trouvé un emploi, soit qu’ils détiennent encore, pour 10% d’entre eux, un titre de séjour ‘étudiant’», détaillent les auteurs du rapport.

Ces étudiants «hautement qualifiés», de par la «circulaire Guéant» qui restreignait l’embauche des diplômés étrangers, étaient menacés d’expulsion au terme de leurs études. Suite à une forte mobilisation au sein du corps universitaire et du patronat, le gouvernement français escompte réviser cette décision et assouplir la délivrance de permis de travail à certains «très diplômés» étrangers. Cette étude aurait-elle joué un rôle dans ce revirement ?

Ghania Lassal
 
 

Il a mis jeudi le RND sur les starting-blocks des législatives

Ouyahia : «Les émeutes de janvier, une œuvre de manipulation»

le 07.01.12 | 01h00

 
 

Il y a eu une manipulation et «certains, à l’intérieur, ont cru pouvoir récupérer les troubles  de janvier, alors que d’autres, à l’extérieur, espéraient régler leurs comptes avec l’Algérie», a indiqué Ahmed Ouyahia.

Les travaux de la 5e session du conseil national du RND ont pris fin, hier, avec en guise de résultats un projet de résolution organique et une déclaration politique. Jeudi à l’ouverture de cette session ordinaire, Ahmed Ouyahia est revenu sur plusieurs questions d’actualité, notamment les élections législatives, les réformes politiques, les émeutes de janvier 2011, le Printemps arabe et les augmentations salariales. Sur le plan politique, le numéro 1 du RND a lancé des piques à ses anciens et actuels alliés, à savoir le MSP et le FLN ; il a également écorché la leader du Parti des travailleurs et les initiateurs des marches du samedi. Le numéro 1 du RND reproche au MSP de privilégier ses intérêts partisans, malgré «une conjoncture internationale lourde d’incertitudes politiques et économiques». M. Ouyahia pense qu’en politique, on ne rejoint pas les rangs de l’opposition dans les cinq dernières minutes du jeu.

Le conférencier n’a pas ménagé Louisa Hanoune qui a sollicité le chef de l’Etat afin de légiférer par ordonnance les derniers projets de loi. A ces deux formations ayant accusé le RND d’avoir vidé les réformes de leur contenu, Ouyahia réplique : «Le RND n’a pas fait de ces réformes un fonds de commerce électoraliste.» Il dénonce aussi la propagande de certains qui, au lieu de proposer leurs programmes, se réfugient dans une critique stérile et s’attellent à éloigner les électeurs des urnes. Le patron du RND récuse l’annonce faite par Belkhadem par rapport au score des prochaines élections législatives avant la décision des «électeurs souverains» et précise que le RND ne compte que sur l’unité de ses militants et la crédibilité de ses candidats lors de ce scrutin.
En outre, prenant acte du récent rappel par le chef de l’Etat que les élections législatives seront suivies de la présentation au Parlement d’un projet de révision constitutionnelle, le conseil national du RND réaffirme ses propositions à ce sujet portant sur un régime semi-présidentiel, la réintroduction de la limitation des mandats présidentiels à deux et la garantie d’un rôle pour l’opposition au sein du Parlement, de sorte à canaliser la contestation de la rue vers les assemblées élues. Ceci a amené l’orateur à se prononcer sur le Printemps arabe. Ouyahia n’approuve pas ces révoltes qui ont  instauré, selon lui, «l’anarchie».

«Une anarchie évitée par l’Algérie en janvier 2011», dit-il, en notant que «le peuple algérien n’attendait pas un Printemps arabe pour se révolter». Ceci avant d’ironiser sur les tentatives de marche du RCD, qui ont échoué, selon lui, par manque de mobilisation des citoyens. Evoquant la question des émeutes de janvier dernier, M. Ouyhaia ne partage pas l’avis de la commission d’enquête parlementaire qui les a attribuées à la flambée des prix. Selon lui, il y a eu une manipulation et «certains, à l’intérieur, ont cru pouvoir récupérer les troubles  de janvier, alors que d’autres, à l’extérieur, espéraient régler leurs comptes avec l’Algérie». Ouyahia évoque aussi la manipulation lorsqu’il parle de la fronde sociale : «Les travailleurs devraient penser d’abord qu’à leur entreprise et l’UGTA ne devrait pas creuser de ses propres mains la tombe de ces entreprises.» Il cite dans ce cas précis la colère des travailleurs de la SNVI, s’interrogeant sur le timing choisi par les protagonistes de ce mouvement pour se soulever : «L’usine produit actuellement  10 000 véhicules, nous sommes actuellement en négociation avec les Allemands pour augmenter la production à 18 000 véhicules.» La poursuite de la protestation aboutira à la fermeture du complexe et mettra au chômage les travailleurs. A ce sujet et dans sa déclaration politique, le conseil national du RND se félicite des augmentations des revenus des salariés ainsi que de la hausse des pensions et allocations de retraites grâce à une nouvelle intervention du budget de l’Etat.
 

Nabila Amir
 

Arcelormittal Annaba confirme une cessation de paiment

Le ministre rassure, le syndicat menace

le 07.01.12 | 01h00

ArcelorMittal fait face à une obligation contractuelle de remboursement d’un crédit bancaire arrivé à terme le 3 janvier 2012.

Un retard dans la disponibilité locale des fonds est intervenu suite à une demande inattendue de garanties supplémentaires exigées à ArcelorMittal Annaba. Les deux actionnaires de la société – le groupe ArcelorMittal et le gouvernement algérien via le groupe Sider – coopèrent activement à l’effet d’évaluer la nouvelle situation et résoudre le problème dans les meilleurs délais», a révélé hier, à El Watan, Mohamed Guedha, directeur de la communication du complexe sidérurgique d’El Hadjar. Voulant tirer la situation au clair, M. Guedha, qui a confirmé que demain (8 janvier 2012), la direction d’ArcelorMittal sera, certes, au rendez-vous au tribunal d’El Hadjar (Annaba) «pas pour étudier les procédures de dépôt de bilan de l’entreprise, mais pour le saisir de la situation de cessation de paiement à laquelle elle fait face depuis le 3 janvier pour rembourser son crédit».

Contacté, le partenaire social a confirmé que l’entreprise est, en effet, en crise de liquidités. «ArcelorMittal Annaba ne dispose pas actuellement de liquidités pour permettre normalement son fonctionnement et honorer ses échéances bancaires d’un prêt de 120 millions de dollars» a-t-il affirmé. A une question relative aux garanties supplémentaires exigées par la BEA, Smaïl Kouadria, le secrétaire général du syndicat, a répondu que «la mise en place du plan de financement proposé par la BEA, qui était attendu avant le 31 décembre 2011, se trouve bloquée par une demande inattendue de garantie supplémentaire et un problème réglementaire de mise en place de cette garantie, en l’occurrence l’hypothèque sur le terrain sur lequel l’entreprise ArcelorMittal Annaba est établie, alors que des garanties sur le nantissement des installations existantes et futures ont été données, représentant environ quatre fois (46 milliards de dinars) la valeur du financement à octroyer».


SITUATION FINANCIÈRE DIFFICILE


Intervenant jeudi sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale, Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, s’est dit informé de la situation financière difficile de la filiale algérienne du géant mondial de l’acier, notamment du refus de la BEA de lui accorder un prêt de 270 millions de dollars nécessaire pour l’appui de son plan d’investissement estimé à 500 millions d’euros (Lire El Watan Week-end du vendredi 6 janvier 2012). Tout en soulignant l’évolution positive de la position d’ArcelorMittal Annaba, qui a fini par offrir des garanties, le ministre a assuré que «la banque a déjà accordé à ce partenaire 5 milliards de dinars, dont 1,5 milliard libérés mercredi, sur une demande globale de 13 milliards de dinars». Et d’expliquer que «pour ce premier prêt, la banque a obtenu comme garantie un nantissement sur les équipements, mais elle attendait d’autres garanties pour libérer les 8 milliards restants. Il s’agit d’un crédit relais que l’entreprise avait eu auprès d’une autre banque». Pour ce faire, la filiale algérienne du groupe ArcelorMittal n’a pas lésiné sur les efforts, faisant appel à la maison mère, au Luxembourg, pour l’assister dans la mobilisation d’autres garanties et conclure un accord avec la BEA. M. Benmeradi a aussi souligné que «bien qu’il soit disposé à aider ArcelorMittal, le gouvernement algérien a pour vocation d’assister les investissements nationaux, pas étrangers. ArcelorMittal est un opérateur étranger qui doit assumer ses responsabilités et nous sommes un partenaire minoritaire», Sider étant actionnaire à 30%.


LA PROTESTATION POUR DÉBLOQUER LA SITUATION


Devant cette situation, le partenaire social n’est pas resté inactif. Dans un communiqué rendu public, hier, il a annoncé, à l’issue d’un conseil extraordinaire élargi, des actions de protestation à l’effet de débloquer en extrême urgence le plan de financement et d’investissement. «Depuis mars 2011, ArcelorMittal Annaba est confrontée aux lourdeurs bureaucratiques et administratives, aux tergiversations et aux calculs politiciens et ambitions électorales des uns et des autres. A défaut du financement, nous revendiquons la récupération, par l’Etat, du complexe d’El Hadjar et de la tuberie sans soudure (TSS). Arrivé à ce stade, le conseil syndical lancera alors les actions de contestation portant sur l’organisation, jeudi 19 janvier, d’une journée de protestation regroupant tous les élus représentant les travailleurs (syndicat/CP) au niveau du siège du groupe Sider, à Chaïba (Sid Amar)», a-t-il menacé, non sans annoncer la radicalisation des actions en déplaçant la colère sur Alger.
En effet, il est prévu également, selon toujours le même document, un sit-in les 24 et 25 janvier prochains regroupant les secrétaires généraux des sections syndicales et les coordinateurs CP avant d’en arriver à une grève générale et illimitée. «Nous préférons cependant la concrétisation de ce programme pour sauver le complexe d’El Hadjar et les milliers de postes d’emploi et, par voie de conséquence, préserver la stabilité de toute une région», a-t-il conclu.
 

Mohamed Fawzi Gaïdi
 

Ould Kablia. Les élections législatives durant la deuxième quinzaine de mai

le 07.01.12 | 01h00

Une série de «normalement» a émaillé les réponses du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, jeudi, en marge de la séance de questions orales au niveau du Conseil de la nation.

Ainsi, «normalement», les élections législatives auront lieu durant la deuxième quinzaine du mois de mai, a annoncé Daho Ould Kablia et, de surcroît, il y aura, dit-il encore «des observateurs étrangers à la pelle». Une déclaration faite sur un ton sarcastique qui dénote de tout le sérieux qu’on veut donner à cette échéance électorale pourtant décisive.
Le sens de la mesure semble échapper au ministre de l’Intérieur qui, à trop vouloir «rassurer», use de mépris. Il affirme encore, concernant les législatives, qu’il y aura des urnes transparentes dans tous les bureaux de vote pour lutter contre la fraude.

Autre «normalement» : il concerne l’agrément de nouveaux partis. Ainsi, sans trop de précisions ni affirmation, M. Ould Kablia a rappelé que «l’attribution d’un agrément constitue l’aboutissement d’un long processus prévu par la loi», assurant que «les dossiers qui satisfont à toutes les conditions prévues par la loi sur les partis auront leur agrément sans aucun problème». Une déclaration qui semble intemporelle tellement elle est servie à chaque sortie médiatique. «Notre rôle en tant qu’administration est de vérifier si les dossiers (d’agrément de partis) déposés à notre niveau sont en conformité avec la loi en vigueur», note le ministre pour justifier encore une fois, avec les mêmes mots, le temps pris par l’administration pour rendre compte de son travail de contrôle de conformité des dossiers. M. Ould Kablia annonce par ailleurs que le projet de nouveau découpage n’a pas été abandonné, mais plutôt «différé jusqu’à ce que les meilleures conditions de création de nouvelles circonscriptions administratives soient réunies». Voilà donc un autre «normalement» servi pour montrer la facilité avec laquelle on propose des projets et on les enterre tout aussi facilement.

R. P.
 

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07/01/2012
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