Actualité | vendredi 17 février 2012
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Festival International des Arts De l’Ahaggar : Tempête Zipompa sur Tam
le 17.02.12 | 14h30
Jeudi soir, l’esplanade du 1 novembre de Tamanrasset était archicomble pour assister au troisième concert du troisième Festival international des arts de l’Ahaggar.
De notre envoyé spécial
Au programme : Abdallah Mosbahi de Djanet, Moussa Djéli Condé de Guinée et Royaume Zimpompa Pompa du Congo-Kinshasa. Cela va donc de la profondeur du Tindi, à l’héritage des Griots à la Sekous N’Dombolo. L’Afrique dans toute sa splendeur en somme. Abdallah Mosbahi, qui se revendique sans complexe de Othmane Bali, la voix du Tassili N’ajjer aujourd’hui éteinte, a donné le « la » d’une soirée timidement pluvieuse.
L’hiver de Tam ne prend malheureusement pas la couleur de la neige ! Muni d’un oud, accompagné d’un guitariste, de deux percussionnistes et de trois choristes femmes, Abdallah Mosbahi, qui porte le Tindi comme un étendard, a chanté à plein voix laissant une large place au rythme. Il n’y pas que les oreilles qui écoutent la musique ! Les pieds exigent aussi leur part. D’où la danse. Mosbahi le sait. Dans son plat varié, il met une petite sauce marocaine et quelques ingrédients orientaux, le tout parfumé à la saveur targuie.
L’artiste puise aussi dans la tradition de la Sbeiba, la fête de l’Achoura de Djanet. Au plus fort de sa prestation musicale, le chanteur a mis l’oud derrière la tête et a continué à jouer. Une prouesse ! « Cela vient seul ! L’année passée, j’ai animé une soirée à Shangaï. Le public était bien, mais ici à Tamanrasset, le public est parfait », a confié Abdallah Mosbahi après le tour de chants. Il a regretté de n’avoir pas interprété « Tin Hinan », une chanson qui donne son nom à son nouvel album. Un opus qui promet.
Une secousse congolaise !
Les « ambianceurs » (le mot a été inventé par les fêtards africains) du Royaume Zipompa Pompa n’ont pas déçu. Deux danseuses, deux chanteurs, trois choristes, deux bassistes, un guitariste et un batteur ont suffi pour provoquer la tempête. Les gouttes de pluie d’avant ne sont rien devant ce déluge de rythmes, de chants, de mélodies et de déhanchements. Mené à une allure infernale, le spectacle ne laisse aucun répit au jeune public captivé, pour un temps, par les danses poétiquement suggestives.
La Sekous N’Dombolo, la célèbre danse de l’Afrique central, l’Afrique des grands lacs, n’a pas perdu de sa vigueur. Il est vrai que la fameuse Coupé Décalé ivoirienne a quelque pris le dessus dans les lieux branchés du continent, mais la danse que les congolais adorent est là, sur scène, en live. Le bassin, les pieds, la poitrine, les mains sont tous « convoqués » au tribunal de la fête et de la bonne humeur. Clic !, clic ! Tous les appareils photos de la capitale de l’Ahaggar sont dehors.
On célèbre le moment. « Je prend des vidéos que je mettrai sur facebook. Mes amis de Bouira verront comment on s’amuse ici à Tam », nous confie un jeune spectateur.« Ils en ont pour leur yeux », chuchote une enseignante d’Alger. Un grand écran flottant permet aux plus éloignés des spectateurs de suivre le concert ou l’afro-beat bouscule la rumba accélérée.
Luciana Demingongo, chanteur, auteur-compositeur, Marleine Kassanga, danseuse, mènent bien le groupe dans un Show qui ne fait aucune concession à la monotonie. Royaume Zipompa Pompa est, en fait, né en 1992 de la scission du groupe Nouvelle génération de la République démocratique, nom donné à l’époque du Zaïre (ce pays est devenu après la mort du Mobutu République démocratique du Congo, RDC).« Zipompa parce que nous voulons à travers notre Royaume pomper les rythmes, les chants. Nous voulons de la musique, la Sekous, et peu de paroles »,a expliqué Luciana Demingongo qui, pendant longtemps, a accompagné le célèbre artiste congolais Papa Wemba, l’un des premiers à s’être engagé sur les sentiers de la World music.
« Les congolais chantent beaucoup l’amour. Nous, on pense beaucoup à l’Afrique. On chante pour le retour, pour la reconstruction de notre pays. Ceux qui ont fui la misère et la dictature veulent aujourd’hui revenir », a encore soutenu Luciana Demingongo qui a déjà visité l’Algérie lors du deuxième Festival culturel panafricain (Panaf) en 2009. Nous reviendrons dans nos prochaines éditions sur le concert de Djéli Moussa Condé, l’homme qui ne se sépare jamais de sa cora…
Fayçal Métaoui
Laiterie de Draâ Ben Khedda : Vers la reprise
le 17.02.12 | 14h49
Après quatre mois de grève à la laiterie de Draâ Ben Khedda, le ministère de l’agriculture a mandaté une commission d’enquête nationale, qui entamera son travail dimanche 19 février, selon le représentant du collectif des grévistes.
Cette commission sera, notamment, composée des représentants du ministère de l’Agriculture, du département de l’industrie et des représentants du groupe Giplait, qui a cédé cette unité en 2008 à un investisseur privé.
Pour permettre à cette commission d’enquêter dans «les conditions réelles», les travailleurs occuperont leurs postes pendant que les membres de la commission effectuent leur tournée d’inspection.
«En prévision de la venue de cette commission nous avons gelé notre grève et reprendre nos postes pour permettre à la délégation de procéder à l’inspection de la matière premier et du matériel ainsi, s’enquérir des conditions de travail que nous avons soulevé, à travers notre plateforme de revendication », dira un autre représentant des travailleurs.
A en croire notre interlocuteur, la reprise effective dépendra des résultats de l’enquête. Et, si reprise il y a, celle-ci n’interviendra qu’après deux semaines, le temps de procéder à la maintenance et à la révision des chaines de productions. «C’est un préalable et un principe pour nous que cette enquête soit faite. Nous cherchons juste à ce que la lumière soit faite sur les points que nous avions soulevé », ajoute Slimane, un représentant des travailleurs.
Le repreneur de l’ex-Onalait, le Pdg Ali Airad a de son côté répondu favorablement, affirment les grévistes, aux conditions posées comme préalables à la reprise du travail, notamment, l’ouverture d’une enquête, de l’annulation de toutes les poursuites judicaires. Rappelons que l’unité de Draâ Ben Khedda a enregistré, depuis le début de la grève, le 9 octobre 2011, une perte évaluée à 120 milliards de centimes.
Nordine Douici
Famille El Gueddafi, armement d'aqmi, risque de guerre civile
Les démentis du CNT libyen
le 17.02.12 | 01h00
- Un an après le déclenchement du
- ayant entraîné des pertes humaines et des dégâts matériels considérables, les nouvelles autorités peinent à arrêter le bain de sang et à reconstruire le pays. Mohammed Al Harizi, porte-parole du CNT, fait le point.
- - Un an après le déclenchement du soulèvement du 17 février, quel bilan faites-vous de la situation politique et sécuritaire du pays ?
- Je ferai en premier lieu un constat général sur l’état des lieux suite à la révolution du 17 Février. Le pays était dirigé par une seule personne. Les institutions de l’Etat étaient infestées par la corruption et le manque d’organisation. Le peuple s’est retrouvé avec les armes à la main en un rien de temps pour faire chuter le régime, ce qu’il a fait, après d’âpres luttes ayant entraînés des milliers de victimes : martyrs, blessés et disparus. Au lendemain de l’indépendance, nous nous sommes retrouvés dans un pays dont l’argent avait été pillé et transféré à l’étranger. Nos réserves de monnaie étaient de 16 milliards de dinars libyens, il n’en restait qu’un demi-milliard seulement à la fin de la révolution. Le reste ayant été soit transféré à l’étranger, soit partagé entre des membres de l’ancien régime. Aujourd’hui, l’Etat a commencé à créer des institutions et à reconstruire les services de sécurité et la police.
- - Concrètement, qu’est-ce qui a été fait ? Vous avez déclaré envisager l’organisation des élections dans les huit mois après la chute d’El Gueddafi. Quand seront-elles organisées ?
- Le CNT s’est engagé à respecter tous les rendez-vous politiques qu’il avait annoncés et il tient à respecter cet engagement. Le gouvernement de transition a été nommé, la loi électorale rédigée et les circonscriptions électorales définies. Nous nous engageons également à ce que les élections aient lieu à l’heure annoncée, à la fin du mois de juillet prochain. L’instance supérieure des élections vient d’être instaurée. Aussi, le ministère de l’Intérieur se prépare pour garantir la sécurité de la population pendant le scrutin. Nous souhaitons, si Dieu le veut, que ces élections se tiennent dans les délais et dans les meilleures conditions afin que le peuple puisse choisir ses représentants en vue rédiger une Constitution pour ce pays. Elles auront pour but l’élection d’un Conseil national, qui se chargera à son tour de former la commission de rédaction de la Constitution. Cette dernière devra d’abord être approuvée par le Conseil national, puis soumise à référendum.
- - Y a-t-il des partis politiques ?
- La liberté de former des partis politiques, des associations et des syndicats étant désormais garantie, beaucoup de partis politiques ont été créés et d’autres devraient bientôt voir le jour bien qu’il n’y ait pas encore un texte de loi régissant la vie politique et l’activité des formations politiques. Mais le texte sera bientôt adopté et les partis politiques pourront entamer l’exercice de leur fonction et entrer en campagne pour les élections et présenter leurs listes électorales. Des candidats indépendants sont également éligibles. Quant à la rédaction des textes de loi, des commissions spécialisées formées de juristes et d’hommes de loi s’en chargent actuellement.
- - Le représentant adjoint de la Libye à l’ONU a déclaré mercredi que tous les responsables de crimes durant le soulèvement seront jugés par leur pays. Avez-vous procédé à des jugements d’anciens membres du régime et comptez-vous demander l’extradition de ceux qui se trouvent en dehors du pays ?
- Aucun des membres de l’ancien régime n’a encore été jugé. Certains sont en prison, d’autres se trouvent dans les pays voisins, à savoir l’Egypte, la Tunisie, le Niger et l’Algérie. Le procureur général a formulé une demande d’extradition officielle de ces membres aux pays les hébergeant afin qu’ils puissent répondre aux accusations dont ils font l’objet devant les tribunaux. Nous sommes en train de préparer leur jugement, en premier lieu celui de Seïf El Islam El Gueddafi, l’opération nécessitant de hautes mesures de sécurité, des prisons sécurisées et un pouvoir juridique.
-
- Y a-t-il des garanties quant à un procès équitable pour ces personnes ? Beaucoup craignent un scénario semblable à celui de Saddam…
- Si la comparution devant un tribunal de ces personnes tarde à se faire, c’est en partie pour créer les conditions générales garantissant un procès équitable, qui se fera en présence d’observateurs internationaux, arabes et occidentaux, pour que nous soyons sûrs que justice sera faite et permettre aux accusés de se défendre.
-
- Les responsables du lynchage et de l’assassinat d’El Gueddafi devront-ils eux aussi répondre de leurs actes ?
- Nous avons déclaré, à maintes reprises, que toute personne, dont l’implication dans l’assassinat ou la torture indues de quelconque citoyen libyen a été prouvée, sera jugée, qu’elle fasse partie de ceux qui ont fait la révolution du 17 Février ou de l’ancien régime. On ne tiendra pas compte de la position des accusés vis-à-vis de la révolution.
- - Des violations des droits de l’homme par les milices sont quotidiennement rapportées par les médias. Ainsi, 200 femmes auraient été violées par des rebelles, des scènes de torture de Subsahariens, même par des médecins, sont filmées et postées sur le web, et 6000 loyalistes sont détenus dans des prisons de fortune, selon Amnesty International…
- Il est évident que nous sommes préoccupés par toute violation des droits de l’homme. Mais il me semble que ces informations sont amplifiées. Toutefois, les responsables des cas de violation confirmés seront bien entendu jugés et sanctionnés. Il y a certainement eu des dépassements et ceci est presque naturel dans toutes les révolutions. Des gens sont sortis dans les rues pour affronter un régime responsable d’assassinat, de torture et de violations en tout genre, des dépassements ont ainsi eu lieu d’autant qu’il s’agit d’une révolution populaire et que l’Etat était absent.
-
- Ces dépassements seraient dus à la quantité trop importante d’armes mise à la disposition de la population, une mesure qui a accompagné l’intervention militaire étrangère. Avec le recul, pensez-vous que l’intervention militaire était inévitable malgré son impact sur la situation sécuritaire ?
- L’intervention étrangère concernait la création d’une zone d’exclusion aérienne par les forces de la coalition afin de mettre fin aux bombardements contre la population par l’ancien régime. Il n’y a pas eu d’opération militaire concrète sur le sol. Cette intervention est une revendication du peuple libyen lui-même, des pays arabes et des associations humanitaires. Dès le 19 février, deux jours seulement après le déclenchement de la révolution, les forces d’El Gueddafi s’étaient déployées sur des dizaines de kilomètres et promettaient de détruire des villes entières. Cette intervention était donc nécessaire et avait pour but la protection d’un peuple qui se faisait bombarder.
- - Des membres de la coalition ont pourtant avoué avoir procédé à des frappes aériennes, ce qui a permis de mettre la main sur El Gueddafi, mais qui ont fait également beaucoup de dégâts…
- Certaines frappes aériennes ont détruit des endroits par erreur, mais ces cas sont très limités. Les objectifs ciblés par les frappes de l’OTAN sont uniquement les bases ou les convois militaires de loyalistes à l’ancien régime. Ce dernier est le vrai responsable de la destruction d’immeubles et d’infrastructures ainsi que de la mort de civils et de combattants du régime.
-
- Comment maîtriser la situation sécuritaire après la propagation d’armes dans le pays et dans l’absence d’armée et de police ?
- L’ancien régime n’a pas laissé d’armée, mais des milices, «Les brigades des enfants d’El Gueddafi». Il avait marginalisé l’armée et les responsables militaires n’avaient aucun pouvoir. Le ministère de la Défense a déjà entamé la reconstruction de l’institution militaire, de ses édifices. Il a également nommé un chef d’état-major. Aussi, tout comme le ministère de l’Intérieur, il a invité les militants à rejoindre l’armée et la police. 25 000 combattants devraient être recrutés dans chaque corps (5000 ont déjà intégré l’armé, ndlr). Le pays est encore en pleine reconstruction. Par conséquent, nous ne pouvons demander aux combattants de restituer les armes en leur possession, car ceci nécessite, à la fois, une institution forte pour les intercepter et des casernes sécurisées où elles seraient gardées. Cependant, toutes les armes lourdes ou moyennes seront récoltées avant le début des élections dans moins de six mois.
- - Entre-temps, des morts tombent presque quotidiennement dans des accrochages entre milices et combats entre tribus faisant craindre au président du CNT une guerre civile ou une sécession du pays…
- Je pense qu’une guerre civile n’est pas du tout à craindre. La société libyenne est restée soudée malgré les tentatives de l’ancien régime de favoriser le régionalisme et les conflits entre les différentes tribus. Maintenant, il est vrai que des conflits ont lieu, d’autant que des personnes irresponsables sont en possession d’armes et n’en font pas bon usage. Ces problèmes sont minimes et ne nous permettent pas d’évoquer le spectre d’une guerre civile. Il ne faut oublier que le pays ne s’est libéré que depuis quelques mois seulement.
- - Quid des rebelles touareg maliens et des groupes terroristes au Sahel (AQMI et Boko Haram) qui se seraient renforcés suite à l’afflux d’armes depuis la Libye ?
- Nous ne pouvons confirmer la circulation d’armes jusqu’aux pays du Sahel. Si cela est vrai, on ne peut imputer cela à la révolution libyenne mais à l’ancien régime qui a fait un usage disproportionné de ces armes obligeant les civils à se défendre en ayant eux-mêmes recours à des armes.
-
- Les nouvelles autorités sont déjà confrontées à la contestation populaire. Aussi, des manifestations et attaques des pro-El Gueddafi ont encore lieu et certains envisagent de créer une opposition depuis l’extérieur. Une intifadha est-elle possible ?
- Que les pro-El Gueddafi envisagent de créer leur conseil à l’étranger, c’est leur problème. Le scénario décrit par Saadi El Gueddafi qui parle d’une intifadha qui se prépare à l’intérieur du pays n’est qu’un mensonge parmi d’autres. Il prétend être en contact avec ses alliés en Libye. El Gueddafi a clamé jusqu’à la dernière minute, où il s’est pourtant retrouvé tout seul, avoir le peuple de son côté. Quant aux manifestations populaires, elles constituent notre fierté. C’est l’illustration de la liberté. Nous ne sommes pas parfaits, nous avons pris du retard dans beaucoup de domaines et le peuple a le droit de sortir dans la rue pour réclamer ses droits. Nous tâcherons de répondre à ses revendications.
-
- Le président tunisien tente de raviver l’Union du Maghreb arabe. Quelle importance revêt l’UMA pour vous ?
- Nous approuvons toute démarche ayant pour but un rapprochement avec des pays arabes et musulmans, et la préservation de nos intérêts communs, que ce soit avec les pays du Maghreb ou d’autres.
- Mehdia Belkadi
- © El Watan