Actualité | mercredi 26 octobre 2011
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- Longtemps ignorés, les retraités algériens s’impatientent. Lassés d’attendre ce qui s’apparente à une «charité» des autorités, ils se révoltent.
- En effet, plusieurs centaines de retraités, d’Alger et d’autres wilayas, sont venus crier, hier, leur ras-le-bol devant la centrale syndicale et demander des comptes aux responsables de l’UGTA, après le report du traitement de leur dossier lors de la dernière tripartite. Défiant l’important dispositif policier mis en place dès les premières heures de la matinée, les protestataires ne veulent rien entendre. Ils exigent une réponse du responsable de la Fédération des retraités qui s’est engagé, selon eux, à négocier une augmentation des retraites avec le gouvernement. Mais c’est le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui se présente pour tenter d’écouter leurs doléances. Peine perdue.
- Il est pris à partie dès son apparition sur les lieux. Très en colère, les contestataires s’en prennent violemment à lui, l’accusant «de trahison et de mensonge». «Menteur !», «Nous n’avons pas besoin de toi», «Dégage !»…les protestataires n’ont pas lésiné sur les qualificatifs pour traiter le patron de l’UGTA, pris en tenaille au milieu de la foule qui l’empêche d’accéder au siège de l’UGTA. Il échappe de justesse à un lynchage. Cerné de partout, Abdelmadjid Sidi Saïd n’a même pas le temps de placer un mot. Ses collaborateurs éprouvent d’énormes difficultés pour lui frayer un chemin. Cela dure plus d’une vingtaine de minutes. Même en réussissant à entrer à l’intérieur du siège, le SG de l’UGTA peine encore à arriver à la salle de réunion, située au dernier étage de la bâtisse. Il est interpellé de partout. Une fois à l’intérieur de la salle de réunion, Abdelmadjid Sidi Saïd tente de reprendre son calme. Essoufflé, après avoir passé un sale quart d’heure, il prend quelques minutes de repos avant d’asséner à l’adresse des mécontents qui continuent de le huer : «Criez ! Criez ! Vous croyez que ça va changer quelque chose ? Je ne travaille pas chez vous. Je suis juste venu pour vous aider. Alors ne m’énervez pas !»
- «Une augmentation de 40% à partir du mois de novembre»
- Et de poursuivre : «Qu’est-ce que j’ai fait pour m’inquiéter comme ça. Je n’accepte pas les insultes. ‘Ana kheddam ntaâ redjala’ (je travaille pour des hommes).» «C’est votre droit de dénoncer les promesses. Mais votre revendication sera traitée», déclare-t-il en brandissant un document. «Voilà ! Je viens de demander une augmentation de 40% que vous toucherez en novembre. C’est un engagement de l’UGTA», assure-t-il. L’annonce n’apaise pas la colère des retraités, qui l’interrogent également sur le reste des revendications.
- Abdelmadjid Sidi Saïd ne répond pas. «Je ne suis pas un menteur. Je ne fais pas de fausses promesses», rétorque-t-il avant de descendre de l’estrade. Comme pour monter à la salle de conférence, Sidi Saïd est confronté encore à d’énormes difficultés pour descendre et rejoindre son bureau. En tout cas, les retraités ne sont pas rassurés. Ils dénoncent les pensions de misère qui leur sont accordées.
- «J’étais fonctionnaire à l’APC de Mohammadia (Alger) et je touche une pension de 11 000 DA après 15 ans de service. Je suis père de famille, j’ai 5 enfants qui sont tous scolarisés. Est-ce que je peux vivre avec une telle pension ?», interroge Bekhat Hassan.
- Un autre retraité enchaîne : «Je n’ai droit qu’à une pension de 12 000 DA après 26 ans de service.» «Tout le monde a eu droit à une augmentation, sauf nous. Pour augmenter les policiers et les cadres de l’Etat, les autorités n’avaient pas besoin d’attendre une réunion du Conseil des ministres. Mais pour les retraités, on nous fait patienter éternellement», dénoncent les protestataires.
- Outre la suppression de l’IRG pour les faibles retraites, les protestataires exigent aussi l’alignement des anciennes pensions sur les nouvelles. Ils demandent aussi une augmentation des retraites à hauteur de 80% et une majoration de la prime de la femme au foyer à 6000 DA.
- Madjid Makedhi
Vagues de protestation sociales
Les élus locaux et les députés aux abonnés absents
le 20.10.11 | 01h00 1 réaction
L’administration est dans une situation difficile, conséquence des problèmes qu’elle a générés elle-même par la bureaucratie et l’absence d’une stratégie de développement durable.
La protestation sociale prend de l’ampleur depuis plusieurs mois, mettant les pouvoirs publics dans l’embarras. Les demandeurs de logement qui hantent les sièges de la daïra et de la wilaya, les ex-travailleurs de la société algéro-turque du fer (ATF), qui réclament la 2ème tranche de leur dédommagement... A ceux-là se greffe une autre catégorie: les victimes de l’incendie des locaux de l’ex- EDGA de la Plaine Ouest. L’administration se trouve ainsi confrontée à une situation difficile à gérer, au moment où il est constaté une démission pure et simple des élus locaux et députés vis-à-vis de leurs responsabilités.
Ces derniers qui sont censés défendre les intérêts de l’électorat, ne donnent guère l’impression d’être concernés par cette vague de mécontentement social, laissant les commis de l’Etat seuls face aux doléances et attentes de la rue. «Dans ce cas précis, l’administration ne peut qu’en vouloir à elle-même», estiment des cadres universitaires, faisant allusion à la fraude des urnes qui a permis l’élection et l’émergence de personnes en décalage avec l’intérêt général et les préoccupations de la société. Les pouvoirs publics remarquent quotidiennement l’éclipse des élus locaux, notamment lors des protestations, car il faut dire que les manifestants choisissent souvent le siège de la wilaya comme lieu de rassemblement. De leur côté, bien qu’ils aient été sollicités d’une manière officielle, les représentants des associations de quartiers n’ont pas les capacités de persuasion pour sensibiliser ou calmer les esprits dans les cités, ce qui légitimerait les subventions qu’ils perçoivent du budget de la wilaya.
C’est dire l’isolement de l’administration dans ce contexte difficile, résultant des accumulations de problèmes sociaux qu’elle a générés elle-même par la bureaucratie et l’absence d’une stratégie de développement durable. Par ailleurs, la protesta populaire qui semble s’inscrire dans la durée, avec comme revendications essentielles le logement, l’emploi et l’amélioration des conditions de vie, a mis à rude épreuve cette même administration. Les rencontres avec le mouvement associatif et les appels à l’ouverture de canaux d’expression et de communication dans la perspective de calmer les esprits des mécontents, n’ont donc pas donné les résultats escomptés. Loin s’en faut. Il ne se passe un jour sans qu’on signale des tentatives de suicide ou encore un mécontentement collectif.
Leïla Azzouz
Question de dignité !
le 26.10.11 | 01h00 Réagissez
ImprimerPDF Envoyer à un ami Flux RSS PartagerHôpitaux paralysés, surtout à l’intérieur du pays, tribunaux «tournant au ralenti», la grève des praticiens spécialistes et des avocats semble avoir été largement suivie, hier, dans son premier jour, alors que les travailleurs de l’éducation se sont rassemblés devant le siège de l’UGTA, à Alger. La «Maison du peuple» a été transformée pour la circonstance en un véritable blockhaus et les environs quadrillés par un important dispositif policier. Avocats et médecins spécialistes ont emboîté le pas aux cheminots, aux travailleurs communaux et aux employés de l’éducation qui sont sur le point d’achever leur mouvement de contestation, lui aussi largement suivi. D’autres catégories socioprofessionnelles «rongent leur frein» et pourraient battre le pavé dans les prochains jours. La preuve que le mécontentement a gagné pratiquement tous les secteurs.
Absence de statut, salaires et retraites insuffisants, fonction dévalorisée par une réglementation obsolète et totalement dépassée, tous ces mécontents ont conscience qu’ils mènent une bataille pour leur dignité face à des autorités qui les méprisent, qui les ignorent. Force donc est de constater que le ras-le-bol et l’exaspération se sont, malheureusement généralisés et n’épargnent que très peu de catégories de citoyens. Autant dire que «la paix sociale» recherchée par le pouvoir depuis une décennie et consistant à un saupoudrage «sonnant et trébuchant» grâce à la rente pétrolière – pour le moment assurée – ne suffit plus et ne comble pas le mépris manifeste à l’égard des différentes catégories de citoyens, surtout celles qui sont économiquement et socialement les plus exposées et la dévalorisation des autres. Double échec donc. Ni pacte social ni autre chose.
Il n’est pas exagéré de dire par ailleurs que le contrat qui lie gouvernants et gouvernés est quelque part rompu, sans que les premiers ne s’en soucient, enfermés qu’ils sont dans leur isolement et entourés des seuls soutiens d’appareils politiques et policiers. Et surtout autistes aux revendications des différentes couches de la société, notamment de la jeunesse. On a vu des régimes s’effondrer pour moins que cela. C’est là, entre autres, un des enseignements des «révolutions arabes».
Reda Bekkat