Actualité | vendredi 21 septembre 2012

 El Watan

Médaillés handisport : les nouveaux héros de l'Algérie

le 21.09.12 | 10h00

L'info en continu

les nouveaux héros de l'Algérie
Mieux que les valides. Mieux que les précédents JO à Pékin. Les sportifs handicapés algériens de retour de...
 

Rencontre ministre de l'Intérieur-walis du centre, du sud et des Hauts-plateaux du centre samedi à Alger
Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités  locales, M. Daho Ould Kablia, tiendra une réunion régionale...

Libération par les forces de sécurité combinées à Tebessa d'un homme kidnappé par des terroristes
Un homme, kidnappé il y a plusieurs jours par deux  terroristes à El Ogla El Malha (60 km au sud de Tébessa), a...

Syrie: au moins 30 morts après un raid aérien dans le nord du pays
Au moins 30 personnes ont péri jeudi dans l'explosion d'une station-service provoquée par une frappe de l'armée de l'air dans le nord de la Syrie, dans le...

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Plus de 29.000 personnes, en vaste majorité des civils, ont été tuées dans les violences en Syrie depuis le début de la révolte contre le régime du président...

Actualité

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Business : Adieu Dubaï, bonjour Istanbul !
Quand il s’agit de transférer des devises à l’étranger, les businessmen algériens rivalisent...

 

les imams vivent dans des conditions dramatiques
L’Etat a accordé pour la première fois aux imams l’autorisation de s’organiser, tout en craignant une...

 

Informel : à Bab el Oued, les marchands ne comptent pas céder
«Ecoutez, si les gens de Belcourt et ceux de Bachdjerrah se sont tus, ce ne sera pas la même chose avec nous ! On ne restera jamais inertes...

Sports

Ligue 1 : une journée éclipsée par le clasico USMA - MCA
Le coup d’envoi officiel du championnat professionnel sera donné ce week-end avec le déroulement de la première journée...

 

JS Kabylie : à Béchar pour la confirmation
Après leur belle sortie at home face au WAT qu’ils ont étrillé par un 3 à 0 sans appel, les Canaris de la JS Kabylie...

 

ES Sétif : Hamar reconduit ...
Convoqués mercredi soir pour élire un nouveau président du club, les membres de l’assemblée générale du...

International

Nord-Liban Sunnites et alaouites dans l'engrenage syrien
El Watan Week-end s’est rendu dans les quartiers ennemis, Bab Al Tabbaneh et Djebel Mohsen à Tripoli, où alaouites et sunnites...

 

Entretiens avec des leaders politiques, chefs de communautés et religieux libanais
Leaders politiques, chefs de communautés et religieux libanais, El Watan Week-end a rencontré les personnalités les plus influentes...

 

Au quatre coins du monde

Culture

Rachid Boudjedra : Yasmina Khadra n'est pas un écrivain
Le Salon international du livre d’Alger s’est ouvert hier au public sur un débat avec le romancier Rachid Boudjedra. Fidèle...

 

Il n'est pas attendu du roman de retracer la vérité historique
En marge du Salon du livre, un colloque international sera coorganisé par le commissariat du Sila et le Centre national de recherches...


Informel : à Bab el Oued, les marchands ne comptent pas céder

 

le 21.09.12 | 10h00

 

«Ecoutez, si les gens de Belcourt et ceux de Bachdjerrah se sont tus, ce ne sera pas la même chose avec nous ! On ne restera jamais inertes devant les abus de la police !

 

On luttera jusqu’à ce qu’on obtienne gain de cause. Farouk*, la vingtaine, sort brusquement de derrière son étal de fruits et légumes. Les gens qui travaillent dans ce marché et nourrissent leurs enfants de ces tables, s’ils se retrouvent sans boulot, comment vont-ils faire ou réagir ?» Après les opérations de nettoyage des marchés informels à Bachdjerrah, Belcourt et au Champ de Manœuvres, les marchands de Bab El Oued se demandent quand viendra leur tour. Marché des Trois Horloges, mercredi 14h. Les clients se font rares. «Les gens croient que les étals ont été éradiqués ! Pourtant, d’habitude, ce marché est plutôt très fréquenté grâce à sa qualité et ses prix humbles», explique Fateh. Ce jeune homme, qui tient un étal de bouteilles de jus, ne cache pas sa colère.

«On ne sait pas quand la police peut nous surprendre ! Ils peuvent arriver à n’importe quel moment. Si on nous prend nos étals, nous ne saurons pas où aller !» Et les promesses des autorités d’ouvrir de nouveaux emplacements pour les tables délogées à Bab El Oued, personne n’y croit. Selon nos sources, les services concernés seraient venus faire un recensement des marchands en leur déclarant qu’ils allaient les transférer ailleurs, une fois l’opération accomplie. «Nous avons compris qu’ils nous disaient cela pour apaiser les esprits, de peur que ça dégénère», ajoute Fateh en nous orientant vers Kamel, son grand frère, qui occupe une table voisine.

Ce père de famille, ancien employé dans une société étrangère, s’est retrouvé à la rue après une carrière de dix ans au sein de cette entreprise. Après son licenciement en mars dernier, il s’est retrouvé dans l’obligation de dénicher une activité pour subvenir aux besoins de sa petite famille. La campagne d’assainissement menée par les autorités l’a plongé dans le désespoir. «J’espère que l’Etat prendra en considération les conditions dans lesquelles nous vivons, confie-t-il, affligé. Si l’Etat m’enlève ce petit commerce, comment vais-je nourrir mes enfants ? J’espère que l’Etat ne nous poussera pas à l’émeute, parce que couper les vivres d’une famille peut entraîner de lourdes conséquences. En fait, les jeunes ne savent pas comment ils réagiront face à la police.» Et d’enchaîner : «Sincèrement, est-ce qu’il y a quelqu’un qui aspire à un travail pareil ? Ce n’est pas un avenir. Mais Allah Ghaleb, nous n’avons pas le choix, c’est notre gagne-pain». Rabah, père de famille, 51 ans, assure qu’il «ne se laissera pas faire face à cette injustice». «Moi, je suis un enfant du quartier. Je vis dans le marché depuis que j’ai ouvert mes yeux, et maintenant on entend dire qu’on veut nous chasser !», lance-t-il en précisant que ce marché existe depuis les années 1960. Un de ses amis s’invite dans la conversation. «Je crois que la violence n’est pas la solution. Nous ne pourrons pas faire face à la police, car nous savons tous qu’il n’y a que Dieu qui puisse faire face à cette Doula», lâche-t-il d’un air résigné.

Il y a peu, les commerçants informels, qui installaient leurs tables de fortune au bord de la rue Colonel Lotfi, ont été dégagés par la police. «Ils font croire à la police qu’ils sont partis mais en réalité, ils attendent 20h pour s’installer», nous racontent des habitants de Bab El Oued. Même s’ils sont nombreux à reconnaître que les tables font vivre les gens, certains riverains s’en plaignent aussi. «Toutes les rues adjacentes au marché des Trois Horloges ont été investies par des squatters qui pour installer leurs tables de fortune génèrent une anarchie indescriptible. De ce fait, ils pénalisent le commerce des marchands de fruits et légumes qui exercent dans la légalité, témoigne un marchand des Trois Horloges. Car si demain la police vient les déloger, elle ne fera pas de différence entre eux et nous.»

 

Lotfi Sid


Business : Adieu Dubaï, bonjour Istanbul !

le 21.09.12 | 10h00

 
	En Turquie, il est possible de créer son entreprise en une journée et de bénéficier d’un package de mesures incitatives et de taxes réduites.
| © D. R.
En Turquie, il est possible de créer son entreprise en une...

Quand il s’agit de transférer des devises à l’étranger, les businessmen algériens rivalisent d’ingéniosité. Grâce aux Turcs qui travaillent au développement de leurs réseaux en Algérie, les importateurs ont trouvé une nouvelle combine : produire en Turquie et exporter les biens produits vers l’Algérie via leur propre entreprise d’importation. Rencontre avec ces nouveaux investisseurs au pays d’Attaturk.

De notre envoyé à Istanbul

«Le climat des affaires est tellement mauvais chez nous ! On nous encourage à importer mais pas à produire. Moi j’ai choisi de produire en Turquie et d’exporter !» Un hôtel en plein cœur d’Istanbul. Rencontre avec Kamel*, la quarantaine, père de deux enfants. Pour parler ouvertement de son business, pas de souci. Mais pas question de révéler son identité. «J’ai trop peur des représailles», confie-t-il. Ancien trabendiste dans les années 1990, Kamel devient importateur au début des années 2000. «J’importais absolument de tout de Dubaï. Les couettes, l’électroménager. J’avais même l’exclusivité d’une marque. Jusqu’à ce qu’un haut responsable, impliqué dans les réseaux d’affaires,  me l’enlève, presque de force.» Après une expérience ratée dans le secteur industriel - Djilali Dahmani, avec son groupe La Belle, était un modèle. «Tout le monde voulait construire des unités de production dans l’agroalimentaire, la laiterie, l’emballage et la confection.  A ce moment-là, l’Etat nous encourageait à coups de crédits bancaires et d’exonération d’impôts. Quelques années plus tard, nous nous sommes rendu compte que ce n’était qu’un mirage…» - il fait ses valises et part en Turquie.

Boom immobilier

Les Turcs, qui veulent développer les relations commerciales avec l’Algérie, ont opté pour une stratégie agressive  : c’est en draguant directement les importateurs qu’ils comptent les ramener chez eux, essentiellement en leur donnant la possibilité de racheter des entreprises turques en difficulté et en leur promettant bien des facilités. Et ça marche. Ahmed, la trentaine, a aussi investi en Turquie. De ses nombreuses transactions effectuées à Dubaï, il parvient à transférer l’argent grâce à des intermédiaires turcs. Son business : la peinture. Avec le boom de l’immobilier en Algérie, le créneau est porteur. Les entreprises turques qui décrochent des marchés dans le bâtiment, savent ensuite vers qui se tourner pour la peinture…

Ahmed a eu le déclic il y a deux ans, à l’occasion de la Foire internationale d’Alger. «L’un des émissaires de la commission chargée de l’organisation du pavillon Turquie, en mission de prospection, m’a proposé l’exclusivité d’une marque de peinture. Cela ne m’avait pas intéressé, car mon portefeuille méritait plus que cela. Puis au fur et à mesure de nos rencontres avec d’autres businessmen, il a fini par me faire une proposition plus alléchante : des facilités pour investir en Turquie et des garanties pour le transfert des fonds en toute légalité.» L’an dernier, Boualem fait la connaissance d’un intermédiaire turc installé à Dubaï. Il lui propose de reprendre une unité de fabrication de papier hygiénique en difficulté – les produits d’hygiène sont un autre créneau rémunérateur.

Surfacturation

«Il m’a payé le voyage et m’a fait visiter l’usine à Edirne. Elle était dans un bon état et le prix proposé à la reprise était correct : 20 000 euros à condition de payer à l’avance, les factures d’électricité, de téléphone et d’autres charges qui s’élevaient à 10 000 euros en plus des salaires de quelque 15 ouvriers. Soit environ 40 000 euros», révèle-t-il. De nombreuses entreprises en difficulté technique et financière ont pu ainsi trouver preneur parmi les importateurs algériens, notamment ceux installés à Dubaï. Et c’est là toute l’astuce du procédé : ces investisseurs sont tous des importateurs. Via leur entreprise d’importation, ils inondent le marché algérien de biens produits en Turquie.

Pour payer les frais de déplacement, ils importent également d’autres biens, autrefois fonds de commerce des petits trabendistes : téléphones, consoles de jeux, textile… et par la facturation – voire la surfacturation - rapatrient les devises en Turquie, dans leur propre giron. Farid nous présente cet autre «investisseur algérien» qui revient tout juste de la région de  Bursa. Il n’a que 30 ans et lui aussi vient de racheter un atelier de confection de robes syriennes et turques, très prisées par les Algériennes. «Je deviens ainsi à la fois industriel en Turquie et importateur en Algérie. J’ai toujours voulu m’affirmer sur le marché, surtout face à la concurrence féroce des Syriens», nous confie-t-il. Montant de l’opération : 60 000 euros. L’argent provient de l’Algérie et c’est un «courtier» de square Port-Saïd qui s’est chargé de rapatrier les fonds.

Couches bébé

L’anonymat des hommes d’affaires qui le souhaitent est assuré puisque le nom du propriétaire n’apparaît que dans l’acte d’achat. Le reste des opérations de gestion et de commerce international est assuré par un «gérant turc». Çengiz a à peine 24 ans. Il est le nouveau gérant d’une petite fabrique de couches bébé et de papier hygiénique implantée à Tuzla, dans la province d’Istanbul. La fabrique appartient à un Algérien qui rémunère Çengiz 500 euros par mois, soit un peu plus de 100 euros que le salaire minimum turc. Nous avons tenté de prendre attache avec lui. «Je n’ai rien à vous dire. Si vous voulez passer commande, négociez avec mon gérant», nous a-t-il répondu. Car dans ce beau monde, certains ont des choses à se reprocher. Abderrazak est «black listé» en Algérie. Il fait partie des 20 000 importateurs soupçonnés de transactions douteuses et ses affaires se portent très mal en Algérie. Il risque la prison. Il s’est alors orienté vers Istanbul du côté de ses anciens fournisseurs. «Je ne vous cache pas que mes amis turcs m’ont beaucoup aidé pour que je m’installe ici. Je négocie en ce moment un gros contrat avec un industriel très en vue.  Nous allons d’abord commencer par écouler notre marchandise au Moyen-Orient, puis en Europe de l’Est grâce à mes connexions là-bas, puis en Algérie», ambitionne-t-il.

L’investissement dépassera largement les 7 millions d’euros.  Mais la Turquie n’attire pas seulement les «petits» businessmen. Des magnats de l’import-import, pour qui l’instabilité politique conjuguée aux luttes de pouvoir fait peur, ont aussi choisi Istanbul. Un des «barons» les plus influents à Alger aurait acquis, selon nos interlocuteurs sur place, une grosse unité de production de produits hygiéniques et de vaisselle, et une autre de production d’ustensiles. Sa production étant bien sûr destinée au marché algérien. «Grâce à ses nombreuses sociétés d’importation en Algérie (registres du commerce loués) , il va inonder le marché de produits fabriqués à des prix cassés puisque les deux usines lui appartiennent», nous informe un businessman proche de ce «baron».

Bon filon

Derrière ce bon filon se cacheraient aussi des hauts responsables de l’Etat qui, selon nos interlocuteurs, encourageraient sciemment les intervenants dans l’ancien réseau Dubaï à se délocaliser en Turquie. Se réfugier chez l’«oncle Erdogan» comme le font aussi de  nombreux Egyptiens, Libyens et Syriens, est devenu à la mode. «Ici, vous pouvez bénéficier de toute la protection nécessaire. Surtout lorsque vous êtes déclaré ‘investisseur étranger’, vous devenez intouchable et l’Etat turc vous défendra quoi qu’il arrive»,  assure un entrepreneur algérien en visite de prospection en Turquie. Djelloul, la quarantaine,   est industriel et ex-négociant. «Je viens de faire une tournée dans les différents pôles industriels de Turquie et je suis subjugué par les installations et les infrastructures. Le climat des affaires et les opportunités d’expansion à l’international sont nettement plus attractifs que dans certains pays de l’Union européenne», s’enthousiasme-t-il.

En effet, en Turquie, il est possible de créer son entreprise en une journée et de bénéficier d’un package de mesures incitatives et de taxes réduites, tout cela vous est proposé. Autre avantage : la main-d’œuvre qualifiée et bon marché. Djelloul n’attend que la confirmation de son intermédiaire pour conclure son affaire. «Mes deux usines en Algérie fonctionnent très mal à cause de la concurrence déloyale des importateurs et les impôts de plus en plus contraignants. Je pense arrêter la production dans mes deux usines en attendant de leur trouver un repreneur. Ou bien réduire l’effectif et tenter de minimiser les dépenses», nous explique-t-il. Le Forum économique mondial vient de classer les pays en fonction de leur compétitivité : l’Algérie apparaît à la 100e place. Loin derrière la Turquie, en 43e position. n

* Les prénoms ont été changés.


Alger : les éducatrices veulent se faire entendre

le 21.09.12 | 10h00

Les éducatrices des 38 établissements préscolaires que compte la wilaya d’Alger sont en colère.

Elles dénoncent leurs conditions de travail et les nouvelles mesures prises par leur direction générale qui a décidé de transférer la moitié des effectifs en charge des enfants scolarisés vers les établissements que gèrent les APC. «Cette situation fait suite à la décision des APC de gérer leurs propres établissements, explique une éducatrice qui a tenu à rester anonyme. La directrice générale des établissements de la wilaya d’Alger a signé une convention avec eux pour leur fournir le personnel spécialisé. Au lieu de recruter de nouvelles éducatrices, elle a préféré puiser dans le personnel déjà en place.» Cette décision a provoqué une véritable saignée dans les établissements et compliqué les conditions de travail des éducatrices.

«Avant, je m’occupais, en compagnie d’une aide-éducatrice, de 15 enfants. Aujourd’hui, je me retrouve seule, en charge de 30 bambins, de 4 ans et demi. Ajoutez à cela la charge horaire qui a doublé, alors que la réglementation spécifie que nous ne devons travailler que la demi-journée, à cause des contraintes que pose la prise en charge d’un enfant. Depuis cette rentrée, nous travaillons toute la journée», déplore l’éducatrice. Aussi, les éducatrices ont décidé d’agir et de mener une action de protestation dimanche au niveau de la wilaya. «Comme nous ne pouvons pas dialoguer avec notre directrice, nous avons décidé de nous organiser pour faire entendre nos revendications. Nous ne pouvons plus travailler dans ces conditions d’autant que nous sommes responsables d’enfants que les parents nous confient», concluent-elles.                                     
 

Salim Mesbah

 



21/09/2012
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