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LâAssemblĂ©e populaire nationale nâen finit plus de violer la loi ! Ses propres lois, du moins, et notamment le rĂšglement intĂ©rieur, sĂ©rieusement malmenĂ©, et Ă plus haut niveau. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Que lâon se rappelle, ainsi, la sĂ©ance houleuse dâavril dernier lorsquâil Ă©tait question de voter lâavant-projet portant rĂ©vision du code communal. Contre toute attente, le prĂ©sident de la commission juridique au niveau de lâAssemblĂ©e, appartenant au groupe FLN, prendra la parole, dĂšs lâouverture des travaux, et informera la plĂ©niĂšre quâil avait un amendement «oral» Ă faire. Une nette entorse au rĂšglement intĂ©rieur et qui provoquera la colĂšre des dĂ©putĂ©s du groupe MSP, qui fait pourtant partie de lâAlliance prĂ©sidentielle. Les islamistes de lâAlliance quitteront dâailleurs la plĂ©niĂšre en guise de protestation, ce qui est une premiĂšre depuis que lâAlliance (jadis dĂ©nommĂ©e coalition) a Ă©tĂ© formĂ©e en 1997. Il faut dire que cet amendement «oral», qui Ă©manait en fait du FLN, est du sur mesure pour lâex-parti unique et concerne lâarticle 69 dudit projet de loi qui traite de lâĂ©lection du prĂ©sident de lâAssemblĂ©e populaire communale. «Ce nâest pas tant la teneur de lâamendement qui pose problĂšme pour autant, mais la procĂ©dure suivie pour ce faire et qui est en parfaite violation du rĂšglement intĂ©rieur de lâAPN qui prĂ©voit, en cas dâespĂšce, que le prĂ©sident de la commission juridique demande un report de la sĂ©ance de vote, pour convoquer une rĂ©union de sa propre commission. Câest cette derniĂšre qui est seule habilitĂ©e, en effet, Ă approuver ou Ă rejeter la proposition dâamendement en question », nous confie une source parlementaire au fait du dossier. Les protestations du MSP resteront toutefois vaines. Abdelaziz Ziari, prĂ©sident de lâAssemblĂ©e et nĂ©anmoins membre du bureau politique du FLN, «laissera faire» et lâavant-projet de loi sera votĂ© en dĂ©pit de cette entorse au rĂšglement. Mais le plus grave est Ă venir ! Câest aprĂšs coup, ou ce coup de force, que lâon sâapercevra quâen amendant lâarticle 69 de lâavant-projet portant code de la commune, lâon a «oublié» dâuniformiser le texte et, plus prĂ©cisĂ©ment, de rĂ©amĂ©nager lâarticle 68 qui contredit nettement celui donc amendĂ© ! «Dans un tel cas de figure, la rĂ©glementation en vigueur prĂ©voit une solution : en envoyant le texte, tel quâadoptĂ© par lâAPN au niveau du SĂ©nat, le prĂ©sident de lâAPN prĂ©vient son homologue de la deuxiĂšme chambre de cette anomalie et câest au Conseil de la nation de rectifier le tir», selon la mĂȘme source. Or, rien de tout cela nâa Ă©tĂ© fait. Et pour cause. «Ziari et le prĂ©sident de la commission juridique ont tout simplement cru bon de modifier le texte, en y ajoutant un article, sans en aviser, cette fois encore, la commission juridique, ni la plĂ©niĂšre. Ce qui est une violation pure et simple de la loi», rĂ©vĂšle encore notre source. Il faut dire que, quand câest lâinstitution lĂ©gislative qui viole les lois, il est vraiment difficile de les faire respecter Ă des Ă©chelons infĂ©rieurs. «Et dire que câest cette mĂȘme AssemblĂ©e qui va bientĂŽt se pencher sur des projets de lois cruciaux pour lâavenir du pays», sâinquiĂšte notre interlocuteur. K. A
Culture
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ACTUCULT |
GALERIE DAR EL-KENZ (16, LOT BEN HADDADI, CHERAGA, ALGER) âą Jusquâau 21 mai : Exposition de peinture «Top standâart» avec les artistes Moncef Guita et Abdelmalek Madjoubi, du samedi au jeudi de 10h Ă 18h. Suite... |
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Avec un dĂ©calage dâune Ă©tape, les sociĂ©taires des deux groupes du play-off et du play-down Ă©taient en activitĂ©, vendredi aprĂšs-midi. Au soir de ce vendredi, il semble bien que la question du titre soit rĂ©glĂ©e comme lors des prĂ©cĂ©dentes saisons Ă trois journĂ©es de la fin, tout comme celle du quatuor devant rejoindre le palier infĂ©rieur Ă deux Ă©tapes du tomber de rideau. Seule reste lâinterrogation relative aux occupants des deux places restantes sur le podium du play-off. Pour dĂ©roger Ă cette rĂšgle immuable de ressasser sur le champion qui se succĂšde «éternellement» car câest ennuyant de refaire ce mĂȘme exercice chaque saison, mettons en exergue le quatuor relĂ©guĂ© en division infĂ©rieure. Des quatre Ă©quipes ayant chutĂ©, celles dâEl-Arrouch et de Tizi-Ouzou sont les plus anciennes puisquâelles ont accĂ©dĂ© en 2004-2005, alors que lâensemble dâAlger-Centre nâa que deux saisons seulement. Pour ce qui est de la formation de Chelghoum- LaĂŻd, câest pour sa deuxiĂšme relĂ©gation. En effet, ce club a accĂ©dĂ© la premiĂšre fois en 2003-2004 pour rĂ©trograder Ă la fin de lâexercice 2005-2006. De nouveau, elle remonte en 2009-2010 pour chuter cette saison. Revenons Ă la course au titre pour dire que câest toujours le mĂȘme scĂ©nario qui se rĂ©pĂšte chaque saison. EspĂ©rons que le Mouloudia de SaĂŻda, la Jeunesse de Skikda, El-Biar et Baraki seront mieux nantis Ă lâavenir par les autoritĂ©s de leur lieu dâimplantation pour pouvoir mieux motiver leurs meilleurs Ă©lĂ©ments et les garder dans leurs effectifs. Cela engendrera sĂ»rement un meilleur niveau de compĂ©tition. O. K.
Résultats et classement Play-off (5e journée) CRBB Arréridj - GS Pétroliers 21-25 GS Boufarik - MC Saïda 25-26 HBC El-Biar - CRB Baraki 28-31 JSE Skikda - O. El-Oued 29-20
Play-down (6e journée) TR Sétif - C Chelghoum-Laïd 25-19 TRB Bab-El-Oued - R El-Arrouch 34-33 CRBEE (Alger-Centre) - AB Barika 23-25 JS Kabylie- ES Aïn-Touta 20-35
CHAMPIONNAT NATIONAL UNE DAMES Encore une fois, le GS PĂ©troliers champion Pour la 20e fois dans les annales du handball algĂ©rien, la formation du Groupement des pĂ©troliers, ou ex-Mouloudia dâAlger, dĂ©croche le titre de championne dâAlgĂ©rie. Lors de cette derniĂšre journĂ©e, le leader nâa pu fĂȘter son Ă©niĂšme titre puisquâil a Ă©tĂ© battu logiquement par son dauphin el-biarois. Cette formation doit se mordre les doigts dâavoir perdu des points en cours de route (dĂ©faite face Ă Gdyel), qui lui auraient permis de postuler au titre avec force et pourquoi pas lâarracher. Le mĂȘme regret doit hanter aussi les dames de Gdyel, battues au mauvais moment par celles de lâUniversitĂ© dâAlger. En dehors de ce ratĂ©, les Ă©lĂ©ments de cet ensemble doivent regretter aussi lâĂ©chec Ă domicile subi, lors du match aller de la premiĂšre phase devant leurs rivales de SaĂŻda. Quâimporte, il faut consolider lâacquis de la quatriĂšme place. Pour la lutte pour le maintien qui a caractĂ©risĂ© le groupe du play-down, ce sont finalement les formations du NRF Biskra et de lâIRF Oran qui redescendront au palier infĂ©rieur pour refaire leurs classes. CâĂ©tait prĂ©visible dĂšs la fin des matches aller de la premiĂšre phase oĂč ces deux Ă©quipes accusaient dĂ©jĂ un immense retard sur le reste du peloton. O. K.
RĂ©sultats et classement Poule play-off HBCF Arzew - HHB SaĂŻda 18-20 HBC El-Biar - GS PĂ©troliers 25-19 RIJ Alger - HBC Gdyel 26-24
Poule play-down IRF Oran - NRF Constantine 13-22 EHB Laghouat - JS Azellaguen (forfait de JSA) NRF Biskra - OJS Constantine (forfait OJSC)
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Le second reprĂ©sentant algĂ©rien en Ligue des champions dâAfrique, lâESS, a lourdement chutĂ©, hier, au Cameroun, face au Coton Sport de Garoua (1-4). Les joueurs de Hadj Mansour, qui semblent marquer le pas ces derniĂšres semaines, ont concĂ©dĂ© une dĂ©faite compromettante pour la qualification au tour des poules. Pourtant, lâEntente, menĂ©e au score dĂšs la 12â suite Ă une rĂ©alisation dâAngoua, qui trompera Chaouchi dâune frappe lointaine, avait remis les pendules Ă lâheure grĂące Ă un exploit personnel de Hadj-AĂŻssa (34â). CâĂ©tait compter sans la pugnacitĂ© des poulains de Denis Lavagne qui vont aggraver la marque en seconde pĂ©riode suite aux rĂ©alisations de Ebosse Bodjongo Albert (53â), Momie Hilaire(70â), Karim Lanssina (86â). Un Ă©chec qui pourrait signer lâĂ©limination de lâAigle noir de la C1 africaine si Hemani et compagnie ne parvenaient pas Ă refaire leur retard Ă lâoccasion de la seconde manche, programmĂ©e Ă SĂ©tif le 13 mai prochain. B. M. | | Sports : CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 1 (21e JOURNÉE) LâUSMA respire, Bordj sâenlise
RÉSULTATS ET CLASSEMENT USM Blida - USM Alger 0-1 USM El-Harrach - WA Tlemcen 1-0 MC Oran - CR Belouizdad 1-2 AS Khroub - CABB ArrĂ©ridj 2-0 MCE Eulma - USM Annaba 2-0 Reste Ă jouer Mardi 24 mai MC SaĂŻda - ES SĂ©tif Samedi 4 juin MC Alger - ASO Chlef JS Kabylie - JSM BĂ©jaĂŻa
Prochaine journée (22e) Vendredi 13 mai (19h) CA Bordj Bou Arréridj - MC Oran JSM Béjaïa - USM Harrach ASO Chlef - MC Saïda Samedi 14 mai (16h) WA Tlemcen - AS Khroub CR Belouizdad - USM Blida USM Annaba - JS Kabylie USM Alger - MC Alger (huis clos, à 19h) ES Sétif - MC El-Eulma reporté au samedi 4 juin(19h)
Une erreur de manipulation donnant le CSC vainqueur devant le CAB (2-0) a complĂštement faussĂ© le classement de la Ligue 2 qui disputait vendredi la 24e journĂ©e. Aussi, il fallait lire CSC-CAB 0-0 et offrir un point supplĂ©mentaire aux BatnĂ©ens, 40 au lieu de 39. Toutes nos excuses aux fans et aux responsables du CAB ainsi quâĂ nos lecteurs. Le classement sâĂ©tablit comme suit :
ActualitĂ©s : EVOCATION COMMĂMORATION DES ĂVĂNEMENTS DU 8 MAI 1945 Ă SĂTIF Massacre Ă grande Ă©chelle
Le jour mĂȘme oĂč la France est libĂ©rĂ©e, elle rĂ©affirme dans le sang sa domination coloniale en AlgĂ©rie : 45 000 morts Ă SĂ©tif, Guelma, Kherrata et dans tout le Constantinois... «Agression Ă main armĂ©e dans la rĂ©gion de SĂ©tif» titrait la presse coloniale de lâĂ©poque. Dâun massacre Ă grande Ă©chelle, les Ă©vĂšnements du 8 Mai 1945 ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme un simple fait divers. Mais la rĂ©alitĂ© et lâhistoire sont tout autres⊠Les manifestations du 8 Mai 1945 par lesquelles on voulait rendre hommage aux AlgĂ©riens morts durant la guerre anti-hitlĂ©rienne ne provoquĂšrent que haine, violence et rĂ©pression coloniale. A Guelma, Kherrata et dans bien dâautres rĂ©gions, le peuple manifesta son espoir, Ă la libertĂ©, Ă la libĂ©ration. La lutte anti-hitlĂ©rienne Ă laquelle avaient participĂ© des milliers dâAlgĂ©riens (150 000 AlgĂ©riens sâĂ©taient engagĂ©s dans lâarmĂ©e française aux cĂŽtĂ©s de De Gaulle) Ă©tait une lutte pour la libĂ©ration nationale. Lâhistoire de notre peuple est jalonnĂ©e de luttes hĂ©roĂŻques depuis les temps les plus reculĂ©s. En rĂ©Ă©crivant lâhistoire fabuleuse du peuple et des masses, on rend hommage Ă des millions de martyrs. Les 45 000 martyrs du 8 Mai 1945 ont Ă©crit lâune des plus belles pages de lâHistoire. Le mardi noir CâĂ©tait un mardi, jour de marchĂ©, un soleil de printemps se levait sur une ville trĂšs animĂ©e oĂč, depuis la veille, il nâĂ©tait question que de la manifestation prĂ©vue le matin. La victoire des AlliĂ©s a permis aux musulmans dâorganiser un dĂ©filĂ© pour dĂ©poser une gerbe de fleurs au monument aux morts. Le sacrifice des AlgĂ©riens morts dans la guerre contre le fascisme devait apporter Ă lâAlgĂ©rie plus de libertĂ© et de dĂ©mocratie. Tel Ă©tait lâesprit qui animait la population ce jour-lĂ Ă SĂ©tif. 8h30, Ă la mosquĂ©e du faubourg de la Gare, militants, paysans et citadins commencent Ă y affluer. CâĂ©tait le point de rendez-vous. Les organisateurs avaient demandĂ© aux paysans venus des villages de dĂ©poser tout ce qui pouvait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une arme (couteau, hĂąche, faux...) afin dâĂ©viter tout risque de provocation et toute apparence Ă une dĂ©monstration violente. Et le cortĂšge se formait, en tĂȘte les Scouts musulmans algĂ©riens, en uniforme, derriĂšre eux trois militants portaient une gerbe de fleurs qui devait ĂȘtre dĂ©posĂ©e au niveau du monument aux morts. Un cortĂšge de 15 000 personnes environ sâĂ©branle, entourĂ© de groupes dâenfants, de la rue Jean-JaurĂšs (avenue du 1er Novembre actuellement), puis la rue ClĂ©menceau (avenue du 8- Mai-1945). Sur les trottoirs, Ă©tait massĂ©e la foule musulmane encadrĂ©e par des militants. Lâenthousiasme populaire montait peu Ă peu. Les youyous des femmes se faisaient entendre. En cette matinĂ©e de la victoire, il semblait que la libertĂ© Ă©tait lĂ , toute proche, le peuple, unanime, pacifique, avait confiance, lâAlgĂ©rie renaissait. Aujourdâhui, câest la victoire des AlliĂ©s, câest donc la victoire du peuple algĂ©rien, animĂ© dâun immense espoir, lâespoir de voir son droit reconnu. 9 heures. Soudain, câest le drame, le cortĂšge arrive Ă hauteur du cafĂ© de «France 1». Un jeune militant, en lâoccurrence SaĂąl Bouzid, ĂągĂ© Ă lâĂ©poque de vingt deux ans, dĂ©ploya lâemblĂšme national, interdit jusque-lĂ . A ce moment-lĂ , lâinspecteur Ollivieri, de la police judiciaire, sâapprocha du jeune Saal Bouzid et voulu lui arracher le drapeau algĂ©rien, mais Bouzid nâabdiqua pas et tint bon. Le policier usa alors de son arme et fit feu, tuant le jeune Saal Bouzid, premier martyr de ces Ă©vĂšnements sanglants. En entendant le coup de feu, plusieurs policiers surgirent en tirant sur la foule. Le cortĂšge se dispersa sous les arbres, sous les arcades, dans les rues voisines. Les dirigeants restent sur le terrain, entourant les porteurs de gerbes et, tandis que les morts et les blessĂ©s sont enlevĂ©s, le cortĂšge se reforme dans le calme, un peu plus loin, Ă hauteur de la rue Sillegue (avenue Ben BoulaĂŻd). La minute de silence sera observĂ©e au niveau du monument aux morts, puis les dirigeants exhortent la population au calme, Ă ne pas cĂ©der Ă la provocation. Mais lâĂ©preuve de force est Ă peine entamĂ©e. Autour du monument aux morts, gendarmes et gardes mobiles font irruption. Les balles sifflent, quelques blessĂ©s tombent. A la faveur de la panique provoquĂ©e par la fusillade, les Vichystes Ă©purĂ©s ont pris leur revanche. Le maire de la ville Deluca est tuĂ©. Cependant, Ă 13 heures, Ă SĂ©tif, la ville est calme et dĂ©serte. Les rues sont martelĂ©es par le pas des patrouilles militaires. Le prĂ©fet Lestrade Carbonnel arrive de Constantine. Il prend contact avec les autoritĂ©s civiles et militaires. Lâappareil rĂ©pressif est mis en marche. Le colonel Bourdillat, assistĂ© du commandant Biraben, prend les opĂ©rations en main. A Alger, Chataigneau annonce les mesures dâordre prises par la France. Le 9 mai, le gĂ©nĂ©ral Duval, commandant de la division de Constantine, engage ses troupes. Le mĂȘme jour, Ă SĂ©tif, ce sont 35 AlgĂ©riens qui ont Ă©tĂ© abattus parce quâils ne savaient pas quâun couvre-feu avait Ă©tĂ© Ă©tabli. Le rapport du commissaire divisionnaire, M. BergĂ©, expliquait que chaque mouvement jugĂ© suspect provoquait le tir : «Les musulmans ne peuvent circuler sauf sâils portent un brassard blanc dĂ©livrĂ© par les autoritĂ©s et une justifications dâun emploi dans un service public.» Suite aux assassinats dâAlgĂ©riens Ă SĂ©tif et Ă Guelma, des groupes de musulmans avaient, dans leur repli, ripostĂ© en tuant des EuropĂ©ens. Sâen suit une rĂ©pression extrĂȘmement violente dans les rues et les quartiers de ces deux villes importantes, alors que la presse française parle abusivement de terrorisme algĂ©rien. Pendant une semaine, lâarmĂ©e française, renforcĂ©e par des avions et des chars, se dĂ©chaĂźne sur les populations de la rĂ©gion et tue sans distinction. Ă la colĂšre lĂ©gitime des AlgĂ©riens, la rĂ©ponse du gouvernement français ne sâest, en tout cas, pas fait attendre en mobilisant toutes les forces de police, de gendarmerie, de lâarmĂ©e, en envoyant des renforts de CRS et de parachutistes, et mĂȘme en recrutant des miliciens, qui ne se gĂȘnent pas pour fusiller des AlgĂ©riens de tout Ăąge et sans dĂ©fense. La lĂ©gion Ă©trangĂšre patrouille Ă SĂ©tif. Les lĂ©gionnaires commencent le ratissage et la destruction des mechtas. Les douars de la rĂ©gion de PĂ©rigoville (AĂŻn-Kebira), Kherrata, Amoucha, Chevreul (Beni-Aziz) sont bombardĂ©s au canon et Ă lâaviation. En mĂȘme temps, les milices avancĂ©es des colons passent Ă lâaction. Dans tout le Constantinois, des groupes de miliciens sillonnant la campagne en voiture font la «chasse Ă lâArabe». A SĂ©tif, ce sont les hommes de la bande Grima, avec Fonteneau, Carbonnel, Colombo, Barral, Page, Filon, Mezucca⊠Dans les localitĂ©s environnantes Ă SĂ©tif, Ras El Ma, Beni Aziz, El Eulma, des douars entiers furent dĂ©cimĂ©s, des villages incendiĂ©s, des dechras et des familles brĂ»lĂ©es vives. On raconte le martyre de la famille Kacem. Korrichi, son fils Mohamed et son frĂšre Nouari furent torturĂ©s et tuĂ©s Ă bout portant... Les lĂ©gionnaires prenaient les nourrissons par les pieds, les faisaient tournoyer et les jetaient contre les parois de pierre oĂč leur chair sâĂ©parpillaient sur les rochers... Bilan de ces Ă©vĂšnements qui ont durĂ© plusieurs jours : 45 000 morts et des centaines de personnes emprisonnĂ©es cĂŽtĂ© algĂ©rien, et 102 EuropĂ©ens ou militaires français tuĂ©s. Aussi, des centaines de mechtas fumantes, en ruines, des fosses communes, et dans les gorges de Kherrata, encore gravĂ©e sur un rocher, une simple inscription : lĂ©gion Ă©trangĂšre 8 Mai 1945. Imed Sellami
ActualitĂ©s : LE PREMIER TRONĂON DU TRAMWAY OPĂRATIONNEL AUJOURDâHUI Tou chargĂ© dâinaugurer un vaste chantier
Amar Tou va enfin pouvoir souffler. Le ministre des Transports sâĂ©tait engagĂ© Ă lancer le premier tronçon du tramway dâAlger le 8 mai 2011. Mais Ă 24 heures de lâ«évĂšnement», le tramway offre toujours la vision dâun grand chantier. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - 5 juillet 2006, 8 mai 2011. Une fĂȘte, un massacre. Des dates hautement symboliques qui ont marquĂ© la vie du projet du tramway dâAlger. Lobbying, jeux de coulisses, pressions politiques, rallonges budgĂ©taires, annulation, dĂ©sagrĂ©ments, lĂąchage, retards⊠pour en arriver, au bout de cinq annĂ©es, Ă la rĂ©alisation dâun tronçon de 7,4 kilomĂštres. DĂšs aujourdâhui, les usagers pourront faire des allers-retours entre Bordj-El-Kiffan et la citĂ© des Bananiers. «Câest mieux que rien. Il faudra juste que lâon patiente encore pour arriver jusquâĂ Alger», lĂąche, sur un ton ironique, un jeune commerçant de Fort-de-lâEau. Dans cette ville balnĂ©aire, le tramway fait dĂ©sormais partie du dĂ©cor urbain. Mais les questions liĂ©es Ă la sĂ©curitĂ© prĂ©occupent au plus haut point ses habitants. Voir un engin rouler au milieu de la chaussĂ©e, sans aucune barriĂšre de sĂ©curitĂ©, nâest pas trĂšs rassurant. LâEntreprise de transport urbain et suburbain dâAlger, entitĂ© chargĂ©e de gĂ©rer le tramway, a pris une sĂ©rie de mesures de sĂ©curitĂ© pour garantir la «cohabitation» avec les autres modes de transport. «En attendant la mise en service du systĂšme de signalisation, des agents de sĂ©curitĂ© seront prĂ©sents Ă chaque carrefour pour assurer la circulation. Nous avons lancĂ© une vaste campagne de communication afin dâexpliquer la conduite Ă suivre aux abords des plates-formes. En fait, les usagers doivent juste retenir une rĂšgle : le tramway a toujours la priorité», assure un responsable de lâEtusa rencontrĂ©, hier, Ă Bordj-El-Kiffan. Il suffit de se diriger vers la commune de Bab-Ezzouar pour voir le projet reprendre son visage originel : un gros chantier. Traverser la citĂ© du 8-Mai- 1945, communĂ©ment appelĂ©e citĂ© Sorecal, relĂšve de lâaventure. Les voies rĂ©servĂ©es Ă la circulation des vĂ©hicules nâont toujours pas Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es. Pour aller plus vite, les automobilistes nâhĂ©sitent pas Ă circuler sur la plate-forme du tramway. Un acte qui sera totalement interdit Ă partir dâaujourdâhui. Une armĂ©e dâouvriers, reconnaissables Ă leurs gilets vert et orange fluo, travaille au milieu des badauds. Le temps presse. Tout doit ĂȘtre parfait au passage de la dĂ©lĂ©gation ministĂ©rielle qui sera conduite par Amar Tou. Mais il suffit de se rendre aux environs de la citĂ© Rabia- Tahar pour constater lâampleur de la situation. Hier aprĂšs-midi, des engins sâactivaient encore Ă dĂ©blayer les abords de la plate-forme. A lâentrĂ©e de la citĂ©, des agents dâAlstom, le chef de file du groupement chargĂ© de rĂ©aliser le projet, posaient des rĂ©verbĂšres au niveau dâune station. Le pire est Ă venir puisque le boulevard principal de la commune de Bab-Ezzouar, qui relie lâUniversitĂ© Houari-BoumediĂšne Ă la RN 5, est toujours fermĂ© Ă la circulation. Les automobilistes sont obligĂ©s de slalomer entre les immeubles et les parkings pour passer de lâautre cĂŽtĂ© de la commune. Il faut aller de lâautre cĂŽtĂ© de lâautoroute, Ă la citĂ© des Bananiers (Mokhtar- Zerhouni), pour que le tracĂ© reprenne un visage plus «prĂ©sentable ». Un dĂ©tail retient, toutefois, notre attention : aucune des stations qui jalonnent ce premier tronçon ne porte de dĂ©nomination. Les responsables du projet leur ont attribuĂ© des chiffres, de 18 Ă 30. Il ne nous reste plus quâĂ faire confiance Ă lâoptimisme de lâEtusa qui est persuadĂ©e quâ«Alger sera plus belle avec le tramway». T. H.
Bienvenue au grand magasin de farces et attrapes ! |
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Par Hakim LaĂąlam Email : laalamh@yahoo.fr |
Quel profil doit avoir le successeur de Ben Laden ? Il ne doit pas souffrir duâŠ
⊠mal de mer !
Abdekka qui ne veut plus de «fraude Ă©lectorale et de bourrage des urnes», alors que câest lui qui en 1999 avait fixĂ© par avance, avant annonce officielle des rĂ©sultats, un score en dessous duquel il nâaccepterait pas dâĂȘtre Ă©lu ? Moi, je veux bien ! Abdekka qui martĂšle sous le nez des ministres que «mĂȘme si certains dâentre eux sont sceptiques, les rĂ©formes cette fois-ci iront jusquâau bout, et plus loin encore», alors que câest avec ce mĂȘme attelage bancal, polytraumatisĂ© et surtout polytraumatisant, quâil aligne allĂ©grement les mĂȘmes Ă©checs depuis plusieurs mandats ? Moi, je veux bien ! Bensalah qui devient subitement, tout Ă coup, soudain et boum badaboum le personnage le plus influent du rĂ©gime, lâhomme de toutes les missions Ă haut risque quâa connu le pays depuis plus de 20 ans, celui par qui tout doit dĂ©sormais transiter ? Moi, je veux bien ! Moi, je veux bien tout ce que lâon me voudra voir bien vouloir. Faut juste me donner quelques rĂ©ponses Ă quelques questions au demeurant pas trĂšs questionnantes, mais tout de mĂȘme utiles Ă la tranquillitĂ© de mon sommeil, pouvant me garantir des nuits plus ou moins entiĂšres, sans rĂ©veil en sursaut et en sueur. Ainsi, je voudrais connaĂźtre le nom et le prĂ©nom du magicien magique qui vient subrepticement de nous transformer Abdekka en quelques jours Ă peine, nous le livrant au bout de ce tour de passe-passe sous les traits vachement inĂ©dits du «Grand pourfendeur de la fraude Ă©lectorale». On ne me fera pas croire que ce prĂȘtre magicien nâa pas de nom et de prĂ©nom. Et moi, face aux miracles, jâai besoin de mettre un nom, dâidentifier ceux qui en sont les auteurs. Autre question qui me turlupine, la marque de la baguette magique qui a transformĂ© lâĂšre glaciaire qui rĂ©gnait jusque-lĂ lors des conseils des ministres en espace Glasnost, en show-room de la nouvelle dĂ©mocratie antifraude prĂŽnĂ©e par le chĂątelain aujourdâhui. Je pense trĂšs humblement que si notre raĂŻs a subi des transformations en douce, a vu ses composants retouchĂ©s, certains de ses modules mis Ă jour, nous sommes en droit de le savoir, dâĂȘtre mis au courant de la teneur de ces modifications. Car lorsque nous avons votĂ© pour lui Ă lâinsu de notre plein grĂ© consentant, la fraude nous avait livrĂ© un Ă©lu pas du tout prĂ©occupĂ© de liquider celle-lĂ mĂȘme qui lâavait portĂ© au pouvoir, pas inquiet du sort des institutions, pas trop chagrinĂ© non plus par le fait que ses projets nâaboutissent jamais. Si on a bidouillĂ© Boutefâ, si des mains furtives ont introduit en catimini des logiciels dans la vieille machine, il est alors normal que nous soyons mis au parfum. Sinon, nous en resterons Ă cette seule formule Ă©crite Ă lâencre sympathique en page⊠88 du livre sacrĂ© de Merlin lâEnchanteur : «Abracadabra ! Et hop ! Une pincĂ©e de poudre de perlimpinpin !» Je fume du thĂ© et je reste Ă©veillĂ©, le cauchemar continue. H. L. |
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