ACTUALITÉS Du Jeudi 24 Octobre 2019
ACTUALITES Du Jeudi 24 Octobre 2019
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JT 19H: 24-10-2019 Canal Algérie 🇩🇿
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Le journaliste Mustapha Bendjama arrêté à Annaba
October 24, 2019

La liste des journalistes emprisonnés en Algérie ne cesse de s’allonger. Les services de sécurité ont arrêté, hier mercredi à Annaba, le rédacteur en chef du journal le Provincial, Mustapha Benjama.
« Bendjama Mustapha, rédacteur en chef du journal Le Provincial, a été arrêté hier (mercredi) sur les lieux de son travail par 4 agents de police en tenue civile. Il a été conduit vers une destination inconnue. L’unité centrale de son PC a également été saisie », a rapporté aujourd’hui le journal Le Provincial.
Le Provincial a indiqué que l’arrestation du journaliste serait liée à la diffusion sur Facebook d’un « document adressé au chef de la sûreté de wilaya d’Annaba ».
Pour sa part, l’avocat du journaliste, Me Derradji Amine, a indiqué dans un communiqué diffusé cet après-midi : « Aujourd’hui a 10h, le rédacteur en chef du journal local le provincial Mustapha Bendjama a été conduit au tribunal de Annaba en vu d’être présenté au procureur de la République pour 2 chefs d’inculpation selon des sources non officiel : divulgation de documents officiels en relation avec la sécurité nationale et atteinte au moral des troupes ».
La même source a ajouté que « le procureur de la République après avoir consulté le dossier a décidé d’un complément d’enquête sans que le prévenu ne lui soit présenté. Le journaliste est reconduit au commissariat central de la wilaya de Annaba et replacé en garde à vue ».
Une vingtaine d’avocats se sont mobilisés pour défendre Mustapha Bendjama, précise Me Derradji qui a fait savoir que » Des citoyens ont organisé un sit-in devant le tribunal de Annaba, puis devant le commissariat central et ont exigé la libération immédiate du journaliste connu pour son engagement dans le harak et pour la libération de la presse ».
Pour rappel, outre Bendjama Mustapha, quatre journalistes algériens sont mis en prison depuis le début des manifestations populaires du 22 février. Il s’agit de Said Boudour, Adel Azeb, Abdelmounji Khelladi et Sofiane Merakchi.
Il faut signaler aussi que les journalistes subissent des intimidations (interpellations) lors de la couverture des marches populaires, au moment où des sites d’information sont bloqués. Plusieurs ONG internationales, dont le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF), ont appelé les autorités algériennes à libérer les journalistes emprisonnés.
Lire aussi : Les entraves à l’exercice du métier de journaliste se multiplient
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Ils exigent la libération des détenus d’opinion : Marche et rassemblement des avocats à Alger
October 24, 2019

C’est en rangs dispersés que les avocats occuperont, aujourd’hui, la rue à Alger et dans d’autres wilayas. Dispersés non pas sur le fond, puisque tous exigent la libération des détenus d’opinion et dénoncent «les arrestations arbitraires» des manifestants.
La divergence porte sur la forme et l’itinéraire de la manifestation. Certains barreaux, comme ceux de Tizi Ouzou et de Béjaïa, ont tenu à se déplacer à Alger et à se regrouper devant le tribunal de Sidi M’hamed pour marcher vers le centre-ville, alors que d’autres, comme le barreau d’Alger ont opté, «par souci d’organisation», pour un rassemblement de protestation devant la Cour suprême. Si l’on se réfère au dernier communiqué qui a sanctionné la réunion de l’Unoa (Union nationale des Ordres des avocats), à Alger, le 12 octobre, les bâtonniers, après avoir réaffirmé leur soutien au hirak, ont dénoncé toutes les violations des droits et libertés, notamment les libertés d’expression, de manifester et de circulation. Ils ont également signalé «les arrestations des manifestants et les entraves que rencontrent les avocats dans l’exercice de leur profession» et appelé les juges «à n’obéir qu’à la loi et à leur conscience lorsqu’ils examinent les procédures des détenus d’opinion».
Comme première mesure, l’Union a mis en place un comité de cinq bâtonniers, Mes Salah Brahimi de Tizi Ouzou, Abdelmadjid Sellini d’Alger, Salem Khatri de Béjaïa, Ahmed Benantar de Boumerdès, Abdelaziz Mejdouba de Blida, pour assurer la défense des détenus d’opinion et décidé d’une marche nationale, à travers l’ensemble des wilayas, aujourd’hui. Pour Me Sellini, bâtonnier d’Alger, il est question pour les membres de l’Union de dénoncer l’usage «abusif» des textes de loi, consistant à poursuivre les étudiants pour «atteinte à l’unité et à l’intégrité nationales», «juste parce qu’ils ont manifesté pacifiquement pour réclamer leurs droits.
Ce ne sont pas des criminels ni des terroristes pour les juger pour des faits aussi graves et les laisser en prison durant quatre mois. La liberté d’opinion est garantie par la Constitution tout comme celle de manifester pacifiquement. Ces arrestations et ces poursuites n’ont aucune justification légale. Les dossiers sont vides». Le bâtonnier a expliqué que «tous les détenus ont été arrêtés durant les manifestations, ce qui fait d’eux des détenus d’opinion et non pas de droit commun. Leur arrestation est arbitraire. Ils doivent être libérés. Nous avons estimé qu’il est de notre devoir de les soutenir, les défendre et de se solidariser avec eux. Nous allons marcher pour exiger le respect du principe de la présomption d’innocence, le rejet de toute instrumentalisation de la justice et de la mise en liberté de l’ensemble des détenus d’opinion».
«Les actions des avocats doivent être solennelles»
Par ailleurs, Me Sellini «regrette que certains barreaux n’acceptent pas que tous soient sur la même longueur d’onde. Lors de la réunion de l’Union, le principe d’une marche nationale a été retenu, à travers les wilayas. Certains barreaux ont voulu se déplacer à Alger pour marcher, sans prendre en compte les directives d’organisation de cette marche par leurs confrères de la capitale. Nous avons essayé de les convaincre parce qu’il y va de l’organisation. Mais, ils ont refusé. Nous avons opté pour un rassemblement devant la Cour suprême. Nous estimons que dans ce genre de manifestation, les avocats doivent s’éloigner de la politique et rester dans le droit, avec des slogans liés principalement à l’indépendance de la justice, le refus de la répression, l’Etat de droit, le respect de la loi, etc. Les actions de la corporation doivent être solennelles. Ce que nos confrères d’autres barreaux n’ont pas accepté». Même si Me Sellini n’a pas voulu le citer nommément, tout le monde aura compris qu’il s’agit du barreau de Tizi Ouzou. En effet, dans un communiqué diffusé hier, le bâtonnier Me Salah Brahimi s’est déclaré «déçu par certains de ceux qui ont fait volte-face dans leur soutien à la révolution du Sourire pour des raisons qui suscitent beaucoup d’interrogations».
Sans être plus explicite, le bâtonnier a «réaffirmé son attachement au combat de mes aînés pour défendre l’honneur et la patrie», expliquant : «Si certains de nos amis sont devenus récalcitrants ou plus que cela, opposants aux recommandations de l’assemblée générale de l’Union du 6 juillet 2019, le barreau de Tizi Ouzou, fidèle à ses engagements, ne peut rester indifférent et, à travers son bâtonnier, dénonce toute tentative qui vise à faire diviser nos rangs et assure le peuple de son soutien indéfectible dans sa démarche pour le changement radical».
Pour Me Brahimi, «ceux qui ont essayé de diviser les rangs et casser la dynamique de notre force en détournant l’itinéraire de la marche vers El Biar (Cour suprême) doivent savoir que les avocats ne peuvent cautionner une telle tentative et faire échouer l’événement». Le bâtonnier de Tizi Ouzou a expliqué que le rassemblement et la marche se tiendront devant le tribunal de Sidi M’hamed pour «des raisons objectives». «Les détenus d’opinion que nous défendons et qui croupissent depuis 4 mois dans la prison d’El Harrach ont tous leurs dossiers dans ce tribunal devant lequel les familles organisent des sit-in chaque jeudi. Rendez-vous est donc pris devant ce tribunal pour réaffirmer notre soutien au hirak et exiger la libération des détenus d’opinion pris en otage et le respect de la volonté du peuple pour un changement radical», a souligné Me Brahimi.
Ainsi, aujourd’hui, des avocats marcheront à Alger-Centre et d’autres se rassembleront devant la Cour suprême. Même divisés sur la forme de mobilisation, les avocats sont tous déterminés à défendre les détenus d’opinion, dont une dizaine, maintenus en détention depuis quatre mois, devront être jugés aujourd’hui par le tribunal de Sidi M’hamed, pour avoir porté l’emblème amazigh.
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