ACTUALITÉS Du LUNDI 21 Octobre 2019
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ACTUALITÉS Du LUNDI 21 octobre 2019
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Le comité pour la libération de Hanoune lance un appel : «Non à l’arbitraire !»
October 21, 2019

Le comité national pour la libération de Louisa Hanoune, présidé par la moudjahida Zohra Drif Bitat, ne lâche pas prise, il compte peser de tout son poids et user de tous les moyens pour obtenir la libération de tous les détenus politiques et d’opinion, à leur tête Louisa Hanoune, leader du Parti des travailleurs (PT). Au menu, une série d’actions, meetings, conférences et campagne populaire pour la collecte de signatures d’un appel lancé par le comité à l’ensemble des Algériens pour qu’ils expriment leur opposition à l’arbitraire et au totalitarisme.
Placée en détention provisoire depuis le 9 mai dernier, la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, a été condamnée à 15 ans de prison ferme le 25 septembre de l’année en cours par le tribunal militaire de Blida, et ce, pour «atteinte à l’autorité de l’armée» et «complot contre l’autorité de l’Etat».
Une lourde condamnation qui en a choqué plus d’un, y compris les avocats. Hier, le comité s’est réuni en présence de la défense de Mme Hanoune pour discuter des suites à donner à cette condamnation en première instance. Zhora Drif Bitat a rappelé que les chefs d’inculpation d’atteinte à l’autorité d’un chef d’une formation militaire et d’agissements pour le changement du régime n’ont aucun fondement. «Les avocats l’ont établi : il n’existe aucune preuve matérielle pour fonder cette accusation et prononcer cette condamnation», insiste Mme Bitat. Selon le constat des avocats de Louisa Hanoune, il s’agit bel et bien d’un procès politique expéditif, organisé pour «faire taire une voix discordante pour le régime en place».
Pour le comité national, emprisonner le chef d’un parti politique pour ses positions politiques relève de la criminalisation de l’action politique. Tout comme le moudjahid Lakhdar Bouregaâ, le coordinateur du parti UDS, Karim Tabbou, Samira Messouci, Fodil Boumala, Samir Belarbi et tous les détenus politiques et d’opinion, «Louisa Hanoune est victime de l’arbitraire et sa condamnation est un dérapage grave». Le comité lance un appel aux Algériennes et Algériens, à tous les partis, syndicats, organisations, personnalités… attachés à la démocratie et au multipartisme afin qu’ils expriment leur opposition à l’arbitraire et au totalitarisme en cosignant cet appel pour exiger : «La libération et l’acquittement de Louisa Hanoune et de tous les détenus politiques et d’opinion, l’arrêt des politiques liberticides et toutes les mesures répressives, l’arrêt de l’instrumentalisation de la justice et, enfin, le respect des libertés fondamentales (liberté de manifestation, de presse, de circulation, d’expression, d’opinion…).»
Mohand Arezki Ferrad, membre du comité national, pense qu’il est important de multiplier les actions et les sorties sur le terrain pour éclairer l’opinion publique sur cette affaire et surtout sur la condamnation arbitraire de Louisa Hanoune et de tous les détenus. «Le comité a été créé pour soutenir Louisa Hanoune dont le dossier est vide, mais au regard de l’évolution de la situation et du nombre important de détenus d’opinion, il est de notre devoir d’élargir notre travail pour soutenir les activistes du hirak et tous ceux qui sont arrêtés pour avoir exprimer leur avis», note M. Ferrad. Pour beaucoup, cette affaire de «conspiration contre l’armée» n’est qu’un alibi pour faire taire toutes les voix discordantes rejetant la feuille de route politique que le pouvoir veut imposer au peuple.
Drapeau amazigh :
Quatre détenus devant le juge au tribunal de Sidi M’hamed

La phase d’instruction des dossiers des manifestants placés en détention pour port du drapeau amazigh à Alger, prend fin.
Quatre détenus d’opinion seront jugés demain mardi, en correctionnelle, par le tribunal de Sidi M’hamed (Alger), a appris elwatan.com auprès de Me Seddik Bouhous. Il s’agit, selon l’avocat, des détenus Bacha Bilel, Meharzi Hamza, Safi Taher et Oudihat. Arrêtés à Alger pour port du drapeau amazigh, ils sont poursuivis pour » atteinte à l’intégrité du territoire national ».
Des affaires similaires devraient être jugées par le même tribunal, durant les prochains jours , selon Me Mouhous.
Il faut rappeler que des dizaines de manifestants, arrêtés pour port de l’emblème amazigh, sont incarcérés à la prison d’El Harrach depuis juin dernier.
Mondiaux de Karaté : Les Algériens bloqués à l’hôtel de Santiago (Chili)
Championnats du monde de Karaté Do (Cadets-juniors et espoirs)

Les sélections algériennes de Karaté Do (Cadets,juniors et espoirs) arrivées hier, dans la capitale chilienne Santiago pour prendre part aux mondiaux de Karaté, prévus du 23 au 27 octobre, vivent actuellement dans une situation de peur et de psychose, suite aux violentes émeutes qui ont éclaté depuis deux jours dans la capitale.
La délégation algérienne est confinée depuis son arrivée au Chili dans l’hôtel, après le couvre-feu imposé par les autorités chiliennes. Selon nos informations, le chargé de l’ambassade d’Algérie au Chili a rendu visite à la délégation algérienne.
Autant dire qu’après ces violences qui ont causé des morts, les championnats du monde de Karaté Do risque d’être annulés.
Polémiques sur la réforme du système de retraite
Attention à la fracture sociale !
Le plan de «réajustement» du système de retraite que vise à mettre en place le gouvernement à travers la tutelle, est rejeté par les experts.

La réforme du système de retraite et le projet du gouvernement quant à ce dossier suscitent moult interrogations de la part de la classe politique et le monde syndical. Le débat commence à avoir des effets forts en matière de réactions à l’adresse du gouvernement qui veut faire passer le projet de réforme du système de retraite comme une lettre à la poste.
Noureddine Bouderba, un ancien syndicaliste et consultant sur les questions qui ont trait aux conflits sociaux, revient sur ce thème en analysant patiemment et avec rigueur les amendements avancés par le gouvernement sur ledit projet.
Lors de son passage dans l’émission «L’invité du jour» de la chaîne 3, Noureddine Bouderba a disséqué ladite réforme en remettant en cause ipso facto les «arguties» du gouvernement sur cette question .
Dans ce sens, Bouderba n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour battre en brèche les tenants et les aboutissants de la nouvelle réforme du système du retraite. Réagissant à la question en rapport avec le déséquilibre financier du système de sécurité sociale en place et les risques de la faillite du système de retraite, l’interlocuteur, Bouderba en l’occurrence, avait répondu en soulignant que « je ne crois pas du tout à cette thèse qui vise à dire que notre système est au bord de la faillite. Mais si on fait une approche comptable, c’est vrai que les caisses de la sécurité sociale connaissent des déficits auxquels il faudrait trouver des solutions. Mais si on fait l’approche inhérente à la politique sociale et sa pérennité, je pense que nous avons un potentiel énorme sur 20 et 30 ans, le système de retraite actuel est peut-être pérenne à la condition d’avoir une politique rationnelle, une politique dotée d’une vision où l’on peut projeter l’avenir en récoltant nos ressources et en dépensant nos finances là où il faut», a-t-il précisé.
Le plan de « réajustement » que vise à mettre en place le gouvernement à travers la tutelle, est rejeté par les experts qui voient en lui une solution ressemblant à la politique de fuite en avant et qui risque d’aggraver encore davantage la situation sociale dans un contexte politique déjà en crise. A ce propos, l’expert de la sécurité sociale et des questions syndicales, Noureddine Bouderba explique que «ces mesures d’ajustement sont du copier-coller par rapport à celles déjà données lors du Conseil des ministres présidé par Ahmed Ouyahia en décembre 1997. En cette période, les caisses de la CNR et de la Cnas étaient vides. Pour les renflouer, la solution était de piocher dans les poches des retraités.
C’est encore le cas aujourd’hui et une nouvelle preuve de l’incompétence caractérisée de ce gouvernement qui, normalement, est censé gérer les affaires courantes et non pas débattre des questions qui impactent l’avenir socio-économique et politique de tout un pays », a-t-il argué.
Selon Bouderba, la sécurité sociale a été impliquée dans des dépenses et des charges qui ne sont pas de son ressort ni de son domaine propre en tant que caisse sociale. Cette décision prise par l’Etat à travers son gouvernement a amoindri et a précarisé la caisse de la sécurité sociale. Dans ce sillage, Bouderba a indiqué que «tout cela a impacté directement les réserves des caisses, et ce, sur plusieurs années. A chaque fois qu’il y a un problème, on cherche la solution facile en s’attaquant aux pauvres retraités et aux travailleurs. L’argument avancé est d’assurer la pérennité des caisses», et d’ajouter «une pérennité impossible à garantir tant que des solutions de fond n’ont pas été engagées», a-t-il rappelé.
Pour L’expert de la sécurité sociale, Noureddine Bouderba, les difficultés que vit la caisse des retraites sont de nature à montrer on ne peut mieux la défaillance qui caractérise la gestion, ce qui veut dire que le problème réside dans l’absence de la bonne gouvernance en la matière.
Les experts avancent des arguments saillants par rapport aux «rafistolages» que prépare le gouvernement concernant le dossier du système de retraite. Le gouvernement se contente de jeter la responsabilité sur le système existant, alors que ledit système a été détourné en termes de potentiel de sécurité sociale et de solidarité entre les générations pour le compte d’une approche qui navigue à vue, pour ne pas dire une manière de siphonner l’argent des cotisants pendant des années. Dans ce sens, Bouderba a souligne que «seuls 9% de la population algérienne ont atteint l’âge de la retraite de
60 ans. Sur cette population, seuls 50% ont une pension de retraite. Sur ce taux, plus de 60% de ces retraités ont une pension inférieure au Snmg. Avec une population aussi jeune et une faible catégorie de retraités, comment expliquer cette crise si ce n’est par la mauvaise gouvernance », a-t-il ajouté.
Tous les spécialistes et les experts de la sécurité sociale expriment leur peur quant à la mise en branle de cette «réforme» du système de retraite. Selon eux, le front social pourrait connaître un embrasement généralisé, surtout qu’une série d’avant-projets sont sur la table du gouvernement et qui attendent d’être adoptés à l’Assemblée populaire nationale (APN). Surtout le projet de loi sur les hydrocarbures. Ces avant-projets pourraient être la source de la fracture sociale
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