ACTUALITES du Samedi 26 Octobre 2019
ACTUALITES du Samedi 26 Octobre 2019
Journal d'information du 19H: 26-10-2019 Canal Algérie 🇩🇿
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La mobilisation entame son 9e mois : Le hirak inébranlable
October 26, 2019

Donnant déjà le ton de ce que sera la manif’ du 1er novembre, qui coïncidera avec le 37e vendredi du hirak, la foule martèle : «Allah Akbar, rah djay Novambar !»
Alger, 25 octobre. 36e acte du hirak. Le mouvement populaire a franchi le seuil symbolique du huitième mois de mobilisation et les Algériens n’ont pas fléchi d’un iota. Une tendance qui s’est une nouvelle fois confirmée hier. Il pleuvait à verse aux premières heures de ce vendredi et l’on se demandait si le temps n’allait pas se gâter à l’approche de l’heure H. Finalement, le ciel se montrera très coopératif et la météo sera même très clémente en fin de matinée.
Il est presque midi. En descendant la rue Burdeau pour rejoindre la rue Didouche, des clameurs nous interpellent. Celles des premiers protestataires, impatients d’entamer cette 36e joute. Les premiers groupes de manifestants sillonnaient ainsi la rue Didouche en scandant : «Makache intikhabate ya el issabate !» (Pas d’élections avec les gangs), «Dégage Gaïd Salah, had el âme makache el vote !» (pas de vote cette année)… Donnant déjà le ton de ce que sera la manif’ du 1er novembre, qui coïncidera avec le 37e Vendredi du hirak, la foule martèle : «Allah Akbar, rah djay Novambar !» (Dieu est grand, Novembre arrive).
«Les urnes de la îssaba»
Un manifestant arpente la rue en hissant une boîte en carton censée représenter une urne, et il a marqué dessus : «12 décembre, urnes de la îssaba, pas d’élections». Un homme parade avec les poignets enchaînés pour exprimer son indignation face à l’emprisonnement arbitraire de dizaines de figures du hirak. Un citoyen drapé de l’emblème national défile avec son fils en brandissant cet écriteau : «Je m’appelle Rustane, j’ai 4 ans, je veux vivre dans mon pays». Une femme se balade avec cette banderole : «Manache habssine hatta iroho el fassdine» (On ne s’arrêtera pas jusqu’au départ des corrompus).
Les manifestants, de plus en plus nombreux, font trembler la rue Didouche. Ils montent jusqu’au siège régional du RCD, où un cordon de police les oblige à rebrousser chemin. Ils répètent dans une ambiance festive, rythmée aux percussions de la derbouka : «Asmaâ ya El Gaïd, dawla madania, asmaâ ya El Gaïd, machi askaria !» (Ecoute Gaïd, Etat civil, pas militaire), «Les généraux, à la poubelle, wel Djazair teddi l’istiqlal !» (et l’Algérie accèdera à l’indépendance), «Baouha el khawana, baouha !» (Ils ont vendu la patrie)…
A l’approche de l’heure de la prière, les fidèles se ruent vers la mosquée Errahma, tandis que les autres se regroupent en haut de la rue Victor Hugo ou encore aux abords de l’agence de la BNA, sur la rue Didouche Mourad. 13h45. A peine la prière terminée, la foule des fidèles se lève comme un seul homme et scande ce slogan devenu le cri de ralliement des hirakistes : «Dawla madania, machi askaria» (Etat civil, pas militaire).
En deux temps trois mouvements, la rue Didouche est noire de monde. La marée humaine, compacte, répète de nouveau les slogans phares du hirak entonnés ces dernières semaines : «Dégage Gaïd Salah, had el âme makache el vote !» «Makache el vote w’Allah ma n’dirou, Bedoui w Bensallah lazem y tirou. Loukan berssass alina tirou, W’Allah marana habssine !» (Pas de vote, je jure qu’on ne le fera pas ; Bedoui et Bensalah doivent dégager ; quand bien même tireriez-vous sur nous à balles réelles, on jure qu’on ne s’arrêtera pas), «Ya Ali Ammar, bladi fi danger. Nkemlou fiha la Bataille d’Alger. Makache marche arrière, eddoula fourrière. El yed fel yed neddou l’istiqlal !» (Ali Ammar mon pays est en danger. Nous allons continuer la Bataille d’Alger.
Pas de marche arrière, le gouvernement est à la peine. Main dans la main on arrachera l’indépendance). On pouvait entendre aussi : «Hé Ho, leblad bladna, w’endirou raina makache el vote !» (Ce pays est le nôtre, on fera ce qui nous plaît, pas de vote), «Pouvoir assassin !» «Magharibia qanate echaâb !» (Magharibia chaîne du peuple)… Une dame exaltée nous lance avec conviction : «Nous vaincrons ! Le 1er novembre, ça va être grandiose !» Quelques pas plus loin, les manifestants entonnent Qassaman. La marée humaine crie dans la foulée : «Libérez Bouregaâ !» Au carré féministe, on entend : «Libérez les détenus !» Les militantes féministes scandent également «La khawf la roâb, El Djazaïr milk echaâb !» (Ni crainte ni terreur, l’Algérie appartient au peuple).
Volée de bois vert contre Bensalah
Dans la foule bigarrée, des femmes au foyer, des vieilles, des enfants, des handicapés, des retraités et beaucoup de jeunes évidemment. Sur les pancartes brandies, des réponses cinglantes sont adressées à Abdelkader Bensalah, le chef de l’Etat par intérim, qui est allé rassurer Poutine sur la tenue des élections. Une sortie qui a provoqué un tollé parmi les manifestants. «Non à la sollicitation de Poutine», «Non au recours à l’étranger», «Honte à vous d’appeler les étrangers à la rescousse !» «Message à Bensalah : le peuple vous octroie la plus haute distinction de l’indignité. Vous êtes odieux», pouvait-on lire à ce propos. Ainsi, l’argument de la «main étrangère» régulièrement invoqué par les autorités pour discréditer les forces du hirak est malicieusement retourné contre le régime comme l’illustre ce message : «A Bensalah et son gouvernement : toutes les mains étrangères ne vous seront d’aucune aide. Ici, il y a le peuple !»
Autre thème dominant : les détenus d’opinion. Plusieurs citoyens défilaient avec une feuille sur laquelle était inscrit le nom d’un prisonnier injustement incarcéré : Lakhdar Bouregaâ, Samira Messouci, Karim Tabbou, El Hadi Kichou, Ammi Garidi… Les portraits des détenus sont également hissés par dizaines : Bouregaâ, Tabbou, Fodil Boumala, Samir Belarbi, Sadek Louail, Réda Boughrissa, Rachid Sadadoui… «Libérez les détenus d’opinion, libérez la justice», écrit une dame. «Halte à la répression, libérez les détenus d’opinion», réclame un autre hirakiste.
Le rejet de la feuille de route du régime et son élection du 12 décembre est une autre revendication clairement exprimée. Le Dr Oulmane, un des historiques du hirak qui nous gratifie chaque vendredi d’une affiche originale, parade cette fois avec une œuvre graphique représentant une rondelle de «cachir» sur le point d’être glissée dans une urne cadenassée. Une jeune manifestante s’est fendue de son côté de cette sentence grinçante : «Oui, ce sont quelques individus messieurs. Pas d’élections !» Un citoyen a cette réflexion caustique : «La chute est le sort d’un pouvoir qui ne fait pas de différence entre un peuple et une foule».
Un tsunami populaire en provenance de Bab El Oued
14h40. Nous quittons la rue Didouche pour nous engouffrer dans la rue Asselah Hocine et attendre l’arrivée du cortège de Bab El Oued et de La Casbah. On l’aperçoit au loin donnant vigoureusement de la voix aux cris de «Bab El Oued echouhada !» Un véritable tsunami populaire ! La foule scande les slogans entendus précédemment. On pouvait entendre aussi ce chant truculent : «Gouloulhoum djina harraga men Bab El Oued/ Gouloulhoum, Imazighen Casbah Bab El Oued !» (Dites-leur, nous sommes venus en harraga de Bab El Oued/ Dites-leur, nous sommes les Amazighs de La Casbah et de Bab El Oued).
A hauteur du commissariat Cavaignac, la foule crie : «Entouma assou alihoum, wehnaya ennahouhoum !» (Vous, protégez-les, et nous, on les chassera). Et de marteler : «Allah Akbar Awal Novambar, w’echaâb yet’harar !» (Le 1er Novembre, le peuple se libérera). A la fin de la rue Asselah Hocine, la foule chante en chœur La Liberté de Soolking. De l’autre côté du carrefour, sur le boulevard Amirouche, des flux de manifestants arrivent en provenance de la rue Hassiba, de Belcourt et de la banlieue est d’Alger. Les trois affluents fusionnent en contrebas de la Grand-Poste pour former une de ces images saisissantes dont le hirak a le secret.
«Ça dépasse toutes les prévisions ! Au début, on était sortis contre le 5e mandat, et aujourd’hui, on en est à huit mois de mobilisation. C’est inimaginable !» exulte Toufik, un jeune cadre. Bachir Kebabi, militant écologiste venu spécialement d’Ath Mansour (Bouira), estime pour sa part que le mouvement ne va pas s’arrêter en si bon chemin : «Ce pouvoir continue à faire la sourde oreille aux revendications légitimes de ce peuple. Notre revendication principale, c’est le départ de tout le système. On ne transige pas sur ce principe. Le pouvoir a fait la sourde oreille au début, ensuite, il a utilisé la diversion.
A parti du 22 février 2019, c’est la rupture totale entre le système et le peuple. Ce qui veut dire que le pouvoir aujourd’hui ne fait que retarder l’échéance de son départ. Le glas a sonné, l’élan que nous avons lancé à partir du 22 février ne s’arrêtera pas. Nous sommes déterminés à continuer notre lutte jusqu’à la chute de ce régime. Si Gaïd Salah croit qu’il va nous obliger à retourner à la maison bredouilles, il se trompe. Ce système militaro-politique a gouverné depuis 1962 au nom de la division. Aujourd’hui, le peuple est uni, déterminé et convaincu de continuer la lutte jusqu’à la chute de ce régime. Nous allons poursuivre le combat même si cela durera autant qu’avait duré la Révolution de 1954-1962. Nous sommes patients, on n’est pas pressés. Ce régime est condamné !»
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Imposante marche des avocats à Alger : Ils ont battu le pavé pour la libération des détenus et de la justice

Vêtus de leurs robes noires, les avocats ont marché jeudi dernier à Alger. Ils étaient très nombreux à battre le pavé en réponse à l’appel de l’Union nationale des barreaux d’Alger (Unba), scandant : «Libérez la justice !» ou encore «Libérez les détenus !». Du palais de justice Abane Ramdane, jusqu’au boulevard Zighout Youcef, en passant par la place des Martyrs, les boulevards Che Guevara, Asselah Hocine, puis la rue de la Liberté, qu’ils ont sillonnés, en évitant les barrières des policiers, ils ont crié d’une seule voix : «Assez de la justice du téléphone !», «Algérie libre et démocratique !»
Malgré le quiproquo de la matinée, les avocats étaient très nombreux à avoir marché jeudi dernier à Alger. Ils ont répondu à l’appel à une marche nationale dans la capitale, lancé le 1er octobre dernier par l’Union nationale des barreaux d’Algérie (Unba). La veille, le barreau d’Alger, pour des raisons «liées à l’organisation et le respect de la discipline», comme nous l’a affirmé Me Sellini, bâtonnier d’Alger, un changement a été apporté.
Au lieu d’une marche à Alger, les avocats ont été appelés à se rassembler devant la Cour suprême à El Biar, sur les hauteurs d’Alger. Mais ils étaient peu nombreux à affluer vers cette haute juridiction en début de matinée, avant de rejoindre leurs confrères au tribunal de Sidi M’hamed.
Appuyés par leurs confrères des barreaux de Tizi Ouzou et de Béjaïa, et brandissant des pancartes aux couleurs nationales, sur lesquelles on pouvait lire : «Pour une justice indépendante», «Libérez les détenus», «Respectez les droits et les libertés».
Leurs voix ont vibré durant un long moment dans le hall du tribunal, en criant : «Libérez la justice !», «Algérie libre et démocratique !», «Les avocats sont la voix du peuple !» et encore plus fort : «Pouvoir assassin !», «Pas de vote avec la bande !». Vers 11h, les robes noires ont formé une procession qui s’est ébranlée en direction de la place des Martyrs, occupant totalement la chaussée et bloquant quasiment la circulation automobile.
Au fur et à mesure qu’ils avançaient vers le boulevard Zighout Youcef, ils étaient rejoints par de nombreux citoyens de passage dans les environs. Le dispositif policier était impressionnant et à l’arrivée de la procession devant l’hôtel Essafi (ex-Aletti), un mur humain s’est dressé pour empêcher le passage des avocats devant l’Assemblée nationale, mais c’était trop tard.
Bon nombre d’entre eux étaient déjà en face du Parlement et subitement de nombreux autres les ont rejoints. «Baatou leblad ya serakine !» (Vous avez vendu le pays, espèce de voleurs), «Khantou al hirak ya serrakine !» (Vous avez trahi le hirak, espèce de voleurs). Après quelques minutes de chants patriotiques, les manifestants ont repris leur marche vers le boulevard Asselah Hocine, puis vers la rue de la Liberté.
Ils scandaient d’une seule voix, se tenant les mains et les tendant vers le haut : «Makach al vote maa al issabate !» (Pas de vote avec la bande), «Pouvoir assassin !», «Non à la justice du téléphone !», «Libérez les détenus !», «Libérez les otages !», «Barakate mine adalate etilifoune !» (Assez de la justice du téléphone), «Dawla madania machi askaria !» (Etat civil et non militaire). Le carré des manifestants s’est élargi et est devenu compact. De nombreux citoyens se sont mis de la partie, avec des youyous, des chants patriotiques et des slogans anti-pouvoir. Une longue halte est observée devant le tribunal qui vibrait au son des contestataires en robe noire. Pour Me Salah Brahimi, bâtonnier de Tizi Ouzou, «la marche est une réussite malgré des tentatives de la faire échouer».
Et d’ajouter : «Les marches nationales des avocats se sont toutes déroulées à partir du tribunal de Sidi M’hamed. Pourquoi organiser une marche à la Cour suprême ? Pour quel motif ? Pour quel objectif ? Les détenus d’opinion ont tous été incarcérés par les juges d’instruction de ce tribunal. La symbolique : c’est le tribunal d’Alger. Toute autre explication ne tient pas la route. La preuve, la marche s’est très bien déroulée et les dérapages n’étaient qu’une excuse pour ceux qui ne voulaient pas de cette action. Ils ont tout fait pour l’annuler ou du moins lui changer d’itinéraire pour moins d’impact.» Pour sa part, Me Bachir Mechri estime : «Cette marche donne un souffle nouveau au hirak. Je suis sûr que ceux qui ont le pouvoir de décision au plus haut niveau de l’Etat reviendront à la raison et entendront la voix du peuple.
C’est aussi un appel aux juges qui ne doivent obéir qu’au droit et à leur conscience. La justice doit être libérée des injonctions et de l’instrumentalisation.» Abondant dans le même sens, Me Amine Sidhoum a qualifié la marche de «réussite totale», précisant : «Nous sommes tous d’accord sur le fond, à savoir exiger un Etat de droit, une justice indépendante et le respect des droits et libertés individuels et collectifs. Nous sommes tous ici également pour réclamer la libération de tous les détenus d’opinion. L’appel a été fort, j’espère qu’il sera entendu…»
Me Mustapha Bouchachi, qui était présent, a déclaré : «Les avocats ont marché pour réclamer l’indépendance de la justice qui, faut-il le préciser, ne peut exister que dans une vraie démocratie. Et parce que nous considérons que les poursuites engagées contre les détenus d’opinion ne sont pas fondées, nous exigeons la libération de ces derniers.» «L’appel à la marche lancé par l’Union nationale des barreaux est intervenu en réponse à des dérives judiciaires très dangereuses», a-t-il ajouté.
Vers 13h30, les avocats ont commencé à se disperser dans le calme après une matinée assez forte en émotions.
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Prévisions Météo-Algérie pour
Dimanche 27 Octobre 2019
Algerie:
Tous le Monde le sait sauf NOUS..c"est FOU..!!!!
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