ACTUALITES du SAMEDI 31-12- 2011

PDF du jourPDF du jour

 


2012, L'année de tous les dangers

C’est un euphémisme de dire que les prévisions pour 2012 sont pessimistes. En tout cas, elles le seront très probablement pour...

 

Nigeria: explosion et tirs près d'une mosquée, quatre morts, selon des témoins
Quatre personnes ont été tuées après une explosion et des coups de feu près d'une mosquée à Maiduguri (nord-est), ont indiqué des habitants, information...

Yémen: des milliers de manifestants anti-Saleh à Sanaa
Des milliers de Yéménites se sont rassemblés vendredi à Sanaa, demandant le jugement du président Ali Abdallah Saleh et des responsables de la mort la...

Syrie: manifestations massives anti-régime en présence des observateurs arabes
Des centaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi contre le régime syrien, notamment dans des villes où se trouvaient les observateurs arabes, ce...

Bouira : Le directeur de la BADR Ain Bessem et deux cadres maintenus sous contrôle judiciaire
La chambre d’accusation prés le tribunal de Ain Bessem, a confirmé, jeudi 29 décembre, la mise sous contrôle judiciaire...

Actualité

2012, L'année de tous les dangers
C’est un euphémisme de dire que les prévisions pour 2012 sont pessimistes. En tout cas, elles le seront très probablement pour...

 

Économie mondiale : Le spectre de la récession
L’économie mondiale offre une vision apocalyptique de 2012. La crise qui secoue actuellement la zone euro fait craindre le pire.

 

Perspectives politiques : L'Algérie à la croisée des chemins
Une année s’achève, une autre prendra demain le témoin. 

 

Des projets qui vont changer le visage de la capitale
Le wali d’Alger, Mohamed Kebir Addou, a affirmé hier que les Algérois seront «fiers» de leur capitale dans les prochaines...

Sports

MCO 1- ESS 2 : Elle court la rumeur

 

JSK 1 - MSPB 0 : Le tenant qualifié

 

USMA 2 - USMB 1 : Djediat frappe encore

Economie

Hydrocarbures : Des découvertes dans le nord du pays
Bonne nouvelle ou pas pour l’économie du pays. Le sol algérien contiendrait plus de pétrole et de gaz que l’on supposait.

 

Mine d'or de Tirek-Amesmessa (Tamanrasset) : Sonatrach à la recherche d'un nouveau partenaire
Sonatrach cherche un nouveau partenaire pour l’exploitation de la mine d’or de Tirek-Amesmessa à Tamanrasset, qu’il...

 

Pétrole : Le prix du brent en baisse à 107,79 dollars
Les prix du pétrole s’inscrivaient, hier, en baisse à Londres et en hausse à New York en cours d’échanges...

International

Syrie : Manifestations massives anti-régime en présence des observateurs arabes
Démonstration de force du mouvement anti-régime dans les villes syriennes où se trouvaient hier les observateurs arabes. Une...

 

Sahara occidental : Conquêtes diplomatiques et droits de l'homme
Les questions liées aux violations des droits de l’homme et au pillage des ressources naturelles au Sahara occidental ont marqué le...

 

Koweït : Nouvelle manifestation d'apatrides
Des centaines d’apatrides au Koweït, qui réclament la nationalité de cet émirat, ont manifesté hier pour la...

 

Printemps arabe, nucléaire iranien, conflit israélo-palestinien, crise de la zone euro…

2012, L’année de tous les dangers

le 31.12.11 | 01h00

 
	 
	 
	 
| © Lyès. H.
 

C’est un euphémisme de dire que les prévisions pour 2012 sont pessimistes. En tout cas, elles le seront très probablement pour les dictateurs arabes qui ont déjà commencé à tomber l’uns après l’autre durant la seconde moitié de l’année 2011.

Tout le monde s’accorde à dire, en effet, que le Printemps arabe est loin d’être terminé. La preuve : isolé depuis des mois par la communauté internationale, Bachar Al Assad ne parvient toujours pas à étouffer un mouvement de contestation prenant de plus en plus des allures de soulèvement armé en Syrie. Ses jours semblent désormais comptés. Dans le même instant, des troubles se poursuivent au Bahreïn, au Yémen et, à un degré moindre, en Jordanie où les sociétés civiles ne semblent pas encore avoir dit leur dernier mot.

Partout dans le monde arabe, les populations ont maintenant compris que la dictature n’est pas une fatalité. Dans les pays ayant réalisé leur «révolution démocratique», comme la Tunisie, l’Egypte et la Libye, la situation prête également à inquiétude. Outre le fait que leur construction ne se fait pas sans heurts ni frustrations, les nouvelles institutions de ces pays sont dominées par des islamistes radicaux d’extraction salafiste. Et bien malin celui qui est capable aujourd’hui de dire de quelle manière évoluera la situation, surtout que la tentation est grande chez les militaires de ces pays de contracter des deals avec les islamistes radicaux pour éviter des changements en profondeur des systèmes politiques.

Jusque-là épargnée par les importants bouleversements survenus en Afrique du Nord, l’Algérie s’apprête à entrer dans une phase électorale présentée comme cruciale. Des élections législatives sont prévues d’avoir lieu lors du printemps prochain. Dans ce pays traumatisé par près de 15 années de violences extrêmes, la population aspire à un changement pacifique. Il n’est cependant pas impossible de voir s’y produire un scénario à la tunisienne dans le cas où les attentes exprimées par la population, et particulièrement par la jeunesse qui aspire à vivre dans une Algérie plus juste, ne sont pas satisfaites.

Le risque est grand, d’autant plus que les institutions ne sont pas un exemple de transparence et demeurent gangrenées par la corruption. La machine économique, toujours aussi dépendante de la rente pétrolière, n’arrive toujours pas également à produire de la prospérité et à absorber le chômage malgré les dizaines de milliards de dollars que l’Etat y a injecté.

L’Iran et la poudrière du Moyen-Orient

Le monde arabe ne sera pas la seule région du globe sur laquelle pèsera l’incertitude lors des prochains mois. La crise du nucléaire iranien, avec les menaces de frappes militaires qui pèsent sur Téhéran, sera certainement aussi au centre des préoccupations. Surtout que l’Iran menace de fermer le détroit d’Ormuz dans le cas où les grandes puissances décideraient de lui infliger de nouvelles sanctions. Ce n’est pas tout : le blocage du processus de paix palestino-israélien et la poursuite en toute impunité par Tel-Aviv de la construction de nouvelles colonies dans les territoires palestiniens occupés auront pour conséquences de transformer la région en une véritable poudrière.

Une poudrière que plus d’un rêve de faire exploser. Dans l’environnement mondial incertain et troublé légué par 2011, la zone euro aussi ne sera pas épargnée. Ainsi qu’en témoigne le cas grec, elle restera toujours menacée par le poids de sa dette et des politiques de rigueur qui alimentent le risque d’explosion sociale. Ceci pour dire que la désintégration de l’Union européenne reste une menace sérieuse pour Bruxelles. Quoi qu’il en soit, l’année 2012 sera aussi riche en événements prévisibles, comme les élections présidentielles aux Etats-Unis, en France et en Russie et le renouvellement de la direction chinoise.

En Russie, Vladimir Poutine s’accroche encore à son projet de se réinstaller au Kremlin et d’y rester jusqu’en 2024. Néanmoins, les manifestations imposantes organisées par l’opposition à Moscou au lendemain des législatives russes prouvent que ses opposants ne le laisseront pas tranquille. En Chine, par contre, tout paraît réglé comme du papier à musique. Sauf imprévu, l’actuel vice-président Xi Jinping devrait succéder, en 2013, à Hu Jintao à la présidence du pays tandis que le vice-Premier ministre Li Keqiang va prendre la tête du gouvernement à la place de Wen Jiabao.

Contrairement Nicolas Sarkozy qui pourrait bien devoir céder son fauteuil de président au candidat socialiste François Hollande, le président Obama n’a pas encore de concurrent sérieux pour la présidentielle américaine qui aura lieu le 6 novembre 2012. Aussi, garde-t-il toutes ses chances de se faire réélire malgré la récession et le fait que les républicains contrarient régulièrement ses projets. Mais d’ici cette date, il devrait être encore beaucoup question à Washington de la Chine et de sa concurrence économique et stratégique.

De nombreux observateurs estiment, en effet, que les Etats-Unis ne renonceront pas à leur statut de première puissance mondiale dans ces deux domaines. C’est ainsi que 2012 devrait voir l’Administration Obama mettre en œuvre une nouvelle stratégie à long terme en Asie, comparable à celle appliquée en Europe après la Seconde Guerre mondiale. Reste l’Afrique. Malgré les quelques avancées enregistrées en matière de démocratie et de bonne gouvernance, les peuples du continent ont toujours du mal à devenir maître de leur destin. Il est à craindre même que la récession économique dans les pays développés et la course mondiale pour les ressources énergétiques fassent revenir l’Afrique à la case départ.
 

Zine Cherfaoui
 
 

Logements sociaux : Haro sur les compteurs de contrefaçon

le 29.12.11 | 01h00

| © Souhayla
 

Chez nous toutes les arnaques sont permises, mais, quand c’est au mépris même de la vie humaine…

La question des compteurs d’eau (voir notre édition du 19 décembre 2011) installés dans les logements à caractère locatif (LCL) des cités 350/80, 150/60, 1150/100 et 1000/100 d’El Eulma, prend une proportion de scandale. D’autant plus que le problème énuméré touche bon nombre de logements livrés dernièrement. Pour l’illustration, les 100 logements sociaux participatifs (LSP) construits par l’agence foncière à El Eulma, les 50 unité du FNPOS de la même agglomération, ainsi que les 40 et 120 LCL de Hammam Soukhna sont touchés par ce problème qui met en péril la santé du citoyen et l’économie nationale gangrenée par des criminels (de la contrefaçon) n’ayant ni foi ni loi.

Faisant fi de l’instruction n° 382/SG/AC-AB /10 du mois de mars 2010  de la wilaya, que nous reproduisons dans son intégralité: «L’important programme de logement tous segments confondus réalisés à la faveur des investissements consentis par les pouvoirs publics a permis de développer une multitude d’activités connexes et de sous-traitante dont l’apport n’est pas négligeable. Cependant, il est très judicieux d’en assurer le contrôle et la faisabilité des équipements et autres produits placés et posés au niveau des logements mis en exploitation et distribués aux citoyens. Le cas des compteurs d’eau est édifiant en matière de contrefaçon et de sous qualité des produits posés, dans la mesure où et à la suite d’une étude de terrain, il est constaté que les logements livrés ont été équipés avec des compteurs contrefaits et à qualité douteuse.

Bien plus, il est avéré que les compteurs posés sont soit de marque chinoise, soit AMC contrefaits, équipements qui ne répondent pas aux normes de l’homologation, encore plus ces équipements seraient fabriqués à partir de composants dont les matériaux ne sont pas certifiés selon les normes alimentaires et de santé publique. Aussi et devant cette situation, et par exécution aux directives et orientations des pouvoirs publics tendant à préserver et promouvoir la production nationale ,j’ai l’honneur de vous demander de veiller scrupuleusement à ne faire poser que les compteurs d’eau AMC certifiés et homologués par l’office nationale de la métrologie légale». Les maîtres d’ouvrage qui ont tourné le dos à une telle directive, ont laissé faire certains entrepreneurs.

Lesquels optent pour les produits bas de gamme et dangereux pour la santé publique. Celle-ci ne pèse pas lourd pour certains  «entrepreneurs » jouissant de la complicité des chargés du suivi. Constatant la non-conformité des équipements installés, l’Algérienne des eaux (ADE)  se voit dans l’impossibilité d’alimenter les citoyens tant que le compteur mis en cause n’est pas remplacé par un autre homologué. Cette dernière alerte les responsables concernés qui n’ont pas voulu lever le petit doigt. L’ADE se trouve désormais entre le marteau et l’enclume. Tout comme le citoyen qui ne veut pas payer à la place des responsables de ce trafic ne disant pas son nom.

«Non seulement ils n’ont pas voulu installer des compteurs AMC ( fabriqués par SENSUS  une société algéro-américaine, leader mondial dans le domaine du comptage de l’eau), excusez du peu, mais on tente de porter préjudice à notre santé sachant que ces compteurs de qualité douteuse ont été à juste titre refusés par l’ADE», persistent et signent des citoyens qui interpellent les autorités pour ouvrir une enquête afin de démasquer et mettre un terme aux méfaits du cartel de la contrefaçon.                               

Kamel Beniaiche
 
 

Perspectives politiques : L’Algérie à la croisée des chemins

le 31.12.11 | 01h00

Une année s’achève, une autre prendra demain le témoin. 

L’Algérie a passé, sur la pointe des pieds, l’année 2011, rasant les murs et se mettant à l’abri des regards et des satellites. Le régime a tout fait pour étouffer dans l’œuf les contestations en usant de stratagèmes, de bastonnades et déboursant des sommes faramineuses pour éviter que la voix du peuple ne se transforme en un tourbillon emportant sur son chemin une file de gérontocrates, qui a juré de garder le pouvoir en faisant payer au pays le prix fort.  D’émeutes, en immolations par le feu, en passant par des marches et manifestations avortées par la force du bâton, les Algériens ont pourtant bien dit leur mot en cette année de tous les bouleversements.

Contrairement à ce que l’on peut croire, les Algériens ont bel et bien exprimé leur rejet du système qui les gouverne depuis 1962. Ils ont bel et bien dit qu’ils sont avides de changement. Ils ont bel et bien appelé à un meilleur vivre ensemble. Ils l’ont bel et bien fait mais à leur rythme, à leur manière, en rangs dispersés.  Du soulèvement de 1963, à celui de 1980, puis 1988, en passant par une décennie de terreur suivie d’une décennie de plongée dans l’abîme, le peuple algérien n’a jamais déserté le terrain de la révolte et de la colère. Un peuple dont la résistance n’a d’égale que sa volonté d’en découdre avec un état de fait, dans lequel il a été maintenu de force.

Ce peuple, qu’on veut réduire à l’état de daltonien n’ayant le droit de voir que des décennies noire ou rouge, n’a cessé de réclamer de voir la vie sous ses belles couleurs ; du blanc de la liberté, au vert de la prospérité, comme le lui a promis l’emblème national qui réserve le rouge au seul sang du sacrifice des martyrs de la guerre de libération. Les Algériens aspirent aussi à la démocratie, à une société égalitaire, à une justice pour tous, mais ils ne veulent pas céder au chant des sirènes, tant qu’ils n’ont pas la certitude que la finalité est un changement réel. Sur la révolte, l’Algérien n’a pas de leçon à recevoir.

Les soulèvements, qui ont lieu autour de nous, doivent, par contre, servir de leçon à nos dirigeants qui s’entêtent à se terrer derrière des réformettes au lieu d’ouvrir la voie à un changement serein, pacifique  et sans violence. L’année qui vient sera un test fondamental pour le régime de rompre avec cet entêtement suicidaire pour lui et dangereux pour le pays. L’Algérie n’est pas à l’abri et n’est pas une exception. Chaque période a ses propres convulsions, on ne peut donc se suffire à dire que le pays a déjà eu sa révolution. Un changement réel et pacifique éviterait au pays d’aller tête baissée sur le chemin de l’aventure. La guerre de succession, en haut lieu, ne devrait pas prendre en otage tout un peuple et l’avenir du pays.

C’est d’ailleurs pour éviter d’être la chair à canon de cette guerre dont il ignore les tenants et aboutissants que les Algériens ne s’inscrivent pas encore dans la voie du «printemps arabe», comme baptisé par l’Occident. Ils observent et le monde observe aussi. L’année 2012 est là, avec ces rendez-vous avec l’histoire. Les  élections législatives qui interviendront au lendemain de la célébration du cinquantième anniversaire du 19 Mars 1962, signant le cessez le feu de la guerre de libération, et juste à la veille de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance, seront le baromètre dévoilant la réelle volonté du régime.

Elles seront historiques et en parfaite phase avec ces glorieuses dates, parce que transparentes et libres, ou seront un énième leurre, une tartuferie supplémentaire signés par un pouvoir qui prouvera, encore une fois, son illégitimité et son antinomie avec le projet de société tel que tracé par la déclaration du 1er Novembre et la Plateforme de la Soummam.
Les décideurs ne doivent pas ignorés non plus, qu’ils n’ont plus la latitude de truquer à leur guise ces élections, car le monde a changé et la peur a changé de camp.

 

Nadjia Bouaricha
 
 

Le wali d’Alger, Mohamed Kebir Addou, en parle

Des projets qui vont changer le visage de la capitale

le 31.12.11 | 01h00

 
	Le Wali d'Alger
| © Lyès. H.
Le Wali d'Alger

Le wali d’Alger, Mohamed Kebir Addou, a affirmé hier que les Algérois seront «fiers» de leur capitale dans les prochaines années, après la finalisation du plan stratégique de réaménagement de la ville d’Alger et sa périphérie.

Dans une déclaration à l’APS, en marge des «Assises nationales sur le développement local», M. Addou a indiqué que «dans deux ou trois années, au plus tard, les Algérois seront fiers de leur capitale», qui, a-t-il dit, avant l’établissement du plan de réaménagement «n’avait pas de perspectives de développement». Il a rappelé que depuis près de 5 ans, deux grandes études ont été entamées, celle de la baie d’Alger et celle relative au plan d’urbanisme directeur, relevant que ces études «ont permis d’avoir une vision sur le développement de la capitale». Il a rappelé aussi que cette vision a été examinée en Conseil interministériel et approuvée par le chef de l’Etat, qui a alloué à la fin de l’exercice 2011 la somme de 200 milliards de dinars pour le nouveau plan stratégique de développement de la capitale. Cette enveloppe sera consacrée à la réalisation des «projets prioritaires» d’aménagement urbain, c’est-à-dire l’élargissement des routes, la création de nouvelles, l’ouverture de bretelles afin de fluidifier la circulation, le programme d’embellissement des autoroutes et le programme d’aménagement de la plage Les Sablettes, «pour la rendre aux citoyens».

M. Addou a cité également les projets de construction d’une piscine dans le quartier populaire de Bab El Oued, de réhabilitation de La Casbah et du vieux bâti et de mise à niveau de 21 communes «pour que la capitale se développe harmonieusement». La place des Martyrs connaîtra un réaménagement, et en face d’elle sera construite la terrasse du port et la Promenade de l’Indépendance, qui va englober plusieurs structures, dont un aquarium.

Nous espérons lancer l’ensemble des projets dans le courant du premier semestre 2012. Le wali d’Alger a souligné que ce programme va s’étaler sur une période de 2 à 4 ans, ajoutant que les études vont être lancées «incessamment», rappelant néanmoins que des projets faisant partie du plan de la capitale sont déjà en cours de réalisation, tels que les routes. «Nous espérons lancer l’ensemble de ces projets au cours du 1er semestre 2012», a-t-il indiqué, précisant que certains en cours de réalisation seront réceptionnés, tels que les facultés de droit et de médecine, le lycée international, les deux grands stades de 40 000 places à Douéra et Baraki, la faculté des sciences humaines à Bouzaréah et le nouveau campus universitaire de Sidi Abdallah, d’une capacité d’accueil de 2000 étudiants et 11 000 places pédagogiques.

Interrogé sur les solutions proposées pour atténuer les embouteillages dans la capitale, le wali a répondu en substance que ce problème ne peut être solutionné de manière radicale, estimant que pour l’atténuer, la conjonction des projets structurants est nécessaire. «Nous ne pouvons demander aux citoyens de cesser d’acheter des véhicules, nous devons donc nous adapter au niveau de vie qui a évolué», a-t-il dit. Et d’ajouter que l’ouverture de nouvelles routes, l’aménagement de celles qui existent et des axes et équipements de transport collectif permettront d’améliorer la fluidité de la circulation. A ce propos, il a indiqué qu’outre le tramway et le métro, 4 parkings sont en cours de réalisation (Châteauneuf, Kouba, El Madania et Sidi M’hamed).

Par ailleurs, la gare routière du Caroubier sera remplacée par 3 gares routières, à Bir Mourad Raïs, Dar El Beïda et Zéralda, une opération qui «va décentraliser le mouvement des bus vers un même axe de la capitale et soulager notablement la circulation à Alger», selon M. Addou. Pour la mise en œuvre du plan de la capitale, le wali a précisé que l’Ecole des beaux-arts et l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU) ont été sollicitées pour qu’elles soient «partie prenante de ce programme». M. Addou a enfin appelé les médias à accompagner la réalisation de ce plan par sa vulgarisation auprès des citoyens pour qu’«ils le comprennent, le défendent et fassent qu’il soit le leur».
 

APS
 

Grèves et protestations : ça ne s’arrêtera pas en 2012

le 31.12.11 | 01h00

L’année 2011 a été secouée par des mouvements de grève sans précédent sur tout le territoire national.

L’augmentation salariale avec effet rétroactif à partir de janvier 2008 est la revendication commune de tous les mouvements. Les travailleurs de l’éducation étaient les précurseurs de ce mouvement. Les enseignants, ayant opté pour une grève au mois d’octobre dernier, demandent des augmentations de salaire à l’instar des autres secteurs de la Fonction publique qui en ont bénéficié. Une autre catégorie ayant investi la rue est celle des enseignants contractuels. Après d’âpres négociations, le gouvernement a accordé un statut de permanent à 65% des protestataires qui sont en poste. Il reste à présent les enseignants contractuels hors spécialité.

Ces derniers, opérant sur l’ensemble du territoire national, réclament leur intégration. Ils menacent de recourir à une démonstration de force si la situation l’exige. Le secteur de la santé n’a pas été à l’écart de la contestation des salariés. Les praticiens et les médecins résidents ont manifesté leur ras-le-bol à propos de leurs conditions de travail et les salaires qu’ils percevaient. Mais les médecins résidents ont rejeté surtout leur statut qui tantôt sont considérés comme des étudiants, tantôt comme des travailleurs.
Ce mouvement a été déclenché en parallèle avec la grève des étudiants en sciences médicales : médecine, pharmacie et chirurgie dentaire.

Par ailleurs, les étudiants des autres spécialités ont gelé l’université. A l’instar de leurs camarades des sciences médicales, ces derniers ont opté pour une coordination autonome. Il convient de préciser que toutes ces grèves ont été menées par des coordinations, collectifs et syndicats autonomes. Les travailleurs d’Algérie Poste, les personnels navigants d’Air Algérie et les chercheurs permanents du Centre des recherches nucléaires ont tous protesté pour réclamer les mêmes augmentations que celles octroyées aux autres travailleurs de la Fonction publique.

La grève s’étend à Hassi R’mel  

La contestation s’était étendue au secteur de l’énergie, principale source de revenus en devises de l’Algérie. Les travailleurs de Sonatrach adhèrent à la nouvelle tendance. La vague de contestation salariale avait atteint le plus grand gisement du gaz en Afrique.
Comme tous les travailleurs des entreprises publiques où l’emprise de l’UGTA tient toujours, certains travailleurs de Sonatrach ont manifesté leur volonté de créer un syndicat autonome. Ils sont pourtant conscients de la difficulté de la tâche. Ils sont persuadés que «Sonatrach n’est pas une entreprise comme les autres». Pour contenir la colère des travailleurs, le gouvernement a déboursé des sommes colossales ; certains courroux ont été apaisés, d’autres mouvements étouffés dont celui des étudiants. Il reste à savoir si en 2012, les revendications des travailleurs de Sonatrach vont avoir l’écho escompté.

Les travailleurs de la base de Hassi R’mel ont accordé un délai d’un mois à Sonatrach. Pour rappel, la grève de la faim observée par ces derniers, pendant quelques jours dans cette base, a été sans l’aval du syndicat de l’entreprise (UGTA) qui d’ailleurs s’est démarqué du mouvement. L’UGTA est-elle une grande perdante ? Certains travailleurs, qui se sont constitués en collectifs, estiment que le recours au syndicat autonome est la seule voix pour obtenir ce qu’ils revendiquent. D’autres brandissent la menace d’adhérer au Snapap pour faire pression sur l’UGTA sans passer à l’acte. Tous les moyens sont bons pour obtenir satisfaction concernant leurs revendications. A croire que protestations et grèves ne s’arrêtreront pas en 2012...
 

Djedjiga Rahmani
 

Soltani l’a affirmé hier lors de la session ordinaire du madjliss echoura

«2012 sera l’année de la compétition et non de l’alliance»

le 31.12.11 | 01h00

| © Lyès. H.
 

Le retrait du Mouvement de la société pour la paix (MSP) de l’Alliance présidentielle, dont il est membre depuis sa création en 2004, sera probablement annoncé aujourd’hui.

Le président du parti, Bouguerra Soltani, qui avait annoncé la couleur il y a quelques jours, l’a laissé entendre, encore une fois, à l’ouverture, hier à Alger, des travaux d’une session ordinaire du conseil consultatif (madjliss echoura) du parti, la plus haute autorité du mouvement entre deux congrès. «2012 sera l’année de la compétition et non de l’alliance», lance-t-il. Et d’ajouter : «Il est prouvé, aujourd’hui, que continuer dans l’Alliance présidentielle à l’horizontale, c’est persister dans la médiocrité politique.»
Sérieuse option ou simple diversion ? Le président du MSP a, rappelons-le, critiqué à plusieurs reprises cette troïka, dont il siège en compagnie du FLN et du RND. Il y a quelques mois, il avait même menacé de se retirer de l’alliance, mais sans pour autant passer à l’acte.

En tout cas, la décision sera annoncée aujourd’hui à l’issue de la réunion du conseil consultatif. Galvanisé par la victoire des islamistes en Tunisie et au Maroc, le parti de Bouguerra Soltani se voit d’ores et déjà comme première force politique du pays. Mais il semble craindre «une éventuelle fraude électorale qui le priverait d’une victoire». «Le Mouvement appelle les enfants de l’Algérie à adhérer au Front national contre la fraude, pour protéger la démocratie et le respect des urnes», déclare-t-il. Force est de constater que ce message est lancé à l’administration, mais particulièrement à Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia. Lundi dernier, le secrétaire du FLN avait prédit entre 35 et 40% des suffrages en faveur des islamistes.

Le lendemain, les partis de ce courant avait crié au scandale et «dénoncé une fraude actuellement en préparation». Ce faisant, «le MSP demande à la justice d’appliquer à la lettre le contrôle judiciaire». Le chef de la formation islamiste, de tendance Frères musulmans, conseille aux «décideurs de retenir la leçon de ce qui s’est passé dans certains pays arabes». «Ecoutez, le peuple et respectez sa volonté afin d’éviter la confrontation. Les Algériens ont payé deux fois un lourd tribut à cause des erreurs du régime», déclare-t-il. Selon Bouguerra Soltani, «la situation sociale dans le pays est encore trouble». «Le scénario de la révolte du sucre et de l’huile de janvier 2011 risque de se répéter, car les causes sont toujours d’actualité», estime-t-il.

Par ailleurs, le président du MSP appelle le chef de l’Etat à sauver ses réformes politiques. Bouguerra Soltani caresse toujours le rêve de voir le Président intervenir pour revoir le contenu des lois approuvées à l’APN par les députés «FLNistes et RNDistes». «Les réformes (que le MSP a examinées durant six mois) ont été vidées de leur substance par les partis de la majorité», dénonce-t-il. Il est à rappeler que le FLN et le RND, comme annoncé par leurs responsables, ne se sentiront pas orphelins après le retrait de leur partenaire «islamiste modéré» de l’Alliance présidentielle.
 

Mehdi Bsikri
 


31/12/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 76 autres membres